USA : Everglades, la Floride côté nature

Forum Floride

Loin des stations chics des bords de mer et à distance des paillettes et du bling bling de la festive Miami … voici tout au centre de la Floride, les Everglades.
Un havre de nature ou coule et s’étale lentement la Miami river.
Ici, entre marécages et forêts ou encore entre étangs et plantes aquatiques la biodiversité est reine.
Ici, c’est le territoire des oiseaux et des impressionnants alligators mais aussi celui de populations autochtones indiennes.

Ce récit vous mène, principalement en photos, parmi d’immenses étendues sauvages. Quand on apprend que le Parc National des Everglades s’étire sur plus de 600 000 hectares alors on comprend que la découverte proposée ne sera qu’un aperçu de cette captivante et si vaste région.

On a quitté l’agitation et les embouteillage de Miami, ouf ! nous voilà maintenant à Florida city. Une localité sans grand charme mais un passage obligé, c’est une des entrées dans les Everglades, passons …


… et à nous la vue d’un de ces paysages de marais si typiques des Everglades.

Pour découvrir ces lieux et faire le plein de sensations rien de mieux qu’un tour en airboat, c’est classique mais vraiment très fun ! Ça y est, nous sommes maintenant à bord.
L’airboat, ou plutôt l’hydroglisseur en français, est une sorte d’embarcation à fond plat propulsée par une gigantesque hélice aérienne.


L’engin est parfait pour naviguer parmi les étendues marécageuses. Enfin naviguer n’est peut être pas le mot le plus approprié, non, on a vraiment l’impression de voler au ras de l’eau en effleurant le tapis végétal formé par les hautes herbes …
Afin de pimenter la visite, après un parcours paisible le long d’un canal bordé de mangroves voici que le pilote, sourire aux lèvres, met les gaz !
Le bruit devient assourdissant et la vitesse s’accélère … des virages et des zigzags. Bref, je prends encore quelques photos avant de poser l’appareil afin de mieux me cramponner !

Retour au calme et à l’observation de cet écosystème. Le pilote de l’engin a ralenti l’allure à mesure que l’on s’engage dans une sorte de canal naturel.
Quelques coups d’ailes et c’est une aigrette qui s’envole d’un buisson, l’espèce a longtemps été chassée pour la qualité de ces jolies plumes blanches. Désormais ces échassiers sont protégés au sein de ce parc régional. Vive l’insouciance et la pleine liberté !

Parmi l’enchevêtrement des tiges et sur un fond vaseux, notre conducteur-accompagnateur dont le regard est bien affûté nous fait remarquer ces trois babies alligators, mignons tout plein !


A proximité, la mère postée entre deux eaux veille sur sa progéniture, ce n’est pas le moment pour nous de tomber à l’eau !

L’alligator d’Amérique est le roi des Everglades, l’espèce comme d’ailleurs bien d’autres reptiles et amphibiens se délecte dans ces marécages et sous ce climat subtropical chaud et humide.
Pour voir et observer en nombre et en sécurité ces impressionnants sauriens, il faut passer par l’Alligator Farm, nous y sommes.

Bien abrités derrière une double barrière grillagée, l’observation s’avère réciproque : les regards se croisent entre les yeux des visiteurs et les pupilles des alligators.

Finalement, on comprend très vite que ce ne sont pas les spectateurs qui les intéressent mais le soigneur qui approche avec une cargaison de volatiles, l’heure du repas a sonné pour ces voraces alligators aux mâchoires si terrifiantes.
Le calme fait place à l’agitation et à la dispute entre ces gueules dotées de crocs acérés. Des mouvements brusques, des coups de queues, des grognements, des éclaboussures … les bêtes s’arrachent leur morceaux de poulets ou leur rat !

Alligator ou crocodile ? Y a-t-il une différence ? Si, si ! La carapace du crocodile serait plus claire que la teinte des alligators d’Amérique et surtout ces derniers ont un museau plus large que leurs congénères crocos.

Dans l’Alligator Farm, comme souvent aux States et dans la patrie de Disney, il y a toujours un moment dédié au Show
Après le repas/distribution voici maintenant le spectacle.
Un dompteur/soigneur exécute quelques scènes avec un alligator dressé et semble t-il bien docile. Enfin, on le souhaite pour l’homme qui plonge sa tête entre les mâchoires d’un alligator … précisons que le dresseur maintient fermement de ses mains les deux mandibules. Bon, cela reste tout de même très impressionnant et parmi les visiteurs ébahis fusent des exclamations et des « Oh my God ! ».
And the s**how go on … mais à présent, ce sont les spectateurs qui entrent en scène pour des séances de selfies avec un bébé alligator sur les bras. Téméraires ces visiteurs ? Pas véritablement, le baby a la bouche scotchée ! Ce sont bien sûr les amateurs de selfies qui s’enthousiasment le plus … pauvre petite bête ainsi manipulée. C’est sûr, elle ne doit pas vraiment apprécier !

Aucun danger à regarder cette vielle peau. Le cuir, le principal intérêt commercial de la famille alligator et croco … 14 feet soit 4,26 mètres, il était géant ce Grandpa !

D’autres animaux hantent les Everglades, un panneau indicateur nous l’annonce au bord d’une route, il nous met en garde.


Attention aux félins qui rodent sur ce parcours isolé. De gros félins ! Enfin, ils se font de plus en plus rares, il s’agit des panthères de Floride : des chats géants au pelage marron clair et à la très longue queue.
Nous n’en verrons aucune, pas étonnant ! Déjà dans les années 90, le recensement de ces panthères ne faisait état que d’une cinquantaine de membre parmi ce territoire.
Cependant, nous aurons une idée de l’aspect de l’animal avec cette reproduction XXL trônant à proximité d’un Centre des visiteurs, si je me souviens bien.

Une autre halte dans l’immensité des Everglades, ici, à l’Anhinga trail.
Un paysage typique de marais entre ciel et terre avec une végétation les pieds dans l’eau. Les plantes aquatiques s’y plaisent et étales leurs feuilles à la surface de l’eau.


Et la faune ? En voici un nouvel exemple avec plus précisément parmi les herbes un oiseau des marécages au long cou : un ou une anhinga … c’est donc l’espèce qui a donné son nom à ce sentier de randonnée.

Voilà un oiseau qui prend son bain dans un courant d’eau, c’est plus fun ! Une sorte de nage à contre-courant ou une séance de spa. Les vertus bienfaitrices de l’eau semblent très appréciées, pour le corps et le plumage.

Pour les visiteurs un long passage en bois serpente au travers de la végétation aquatique, histoire de donner l’impression de marcher sur l’eau … et surtout, pour éviter le danger d’une rencontre avec un alligator.
A l’image de celui-ci, en mode camouflage entre ombre et lumière, on devine bien son museau … et pour le promeneur, un rappel : dans ces contrées toujours se méfier de l’animal qui semble dormir !

Le soleil est au zénith et la chaleur de septembre est étouffante dans ce milieu subtropical.
En bordure de l’étang un sentier ombragé se faufile à travers un fouillis de troncs, de branchages et de buissons, c’est un autre aspect de cet écosystème de la Floride de l’intérieur des terres (des eaux !). Une vraie invitation à une balade moins suffocante.


Mais on va vite se rendre compte que les moustiques, eux aussi, sont attirés par l’ombre et l’humidité. Ils pullulent dans ces fourrés !

Vite, il nous faut retrouver un espace découvert pour éviter toutes ces nuées piquantes.

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Poursuivons notre road trip dans les Everglades, vers le sud du Parc Régional, une interminable route qui semble nous mener vers un ailleurs, un nul part dans une sorte de bout du monde.

Le ciel se couvre peu à peu d’un épais manteau de nuages particulièrement sombres, une averse tropicale menace … et finalement se déverse sur ce secteur.


Heureusement, sous ces climats, les abondantes et soudaines précipitations sont souvent de courtes durées, ce sera bien le cas. Et comme toujours après la pluie, le beau temps.
En fait, c’est un rayon de soleil qui illumine le terminus sud de la route, nous arrivons à Flamingo.


Une marina avec seulement quelques bateaux, les lieux paraissent pratiquement désert en cet hors-saison de vacances.
Pourtant Flamigo est réputé chez les amateurs de nature sauvage. Ici, c’est un territoire idéal pour la randonnée ou les balades en canoë, de camps en camps.

A contempler sans retenue … le panorama de ce paysage aquatique où les eaux douces de la Miami River se mêlent aux eaux salées du Golfe du Mexique.

Bienvenue dans le Pineland comme est parfois surnommée les Everglades. Les pins blancs, vues ici en reflets sur ce miroir d’eau sont particulièrement adaptés à cette terre. Son écorce a la particularité de bien résister lors des inévitables incendies de la saison sèche.


Superbes, ces eaux lisses si photogéniques avec ces reflets et ces ronds dans l’eau en avant-plan (d’eau, bien sûr !).
Bon, il me faut avouer que ces cercles qui brisent le miroir sont quelque peu artificiels. Un cailloux jeté et clic, clac ! La composition photo m’a séduit.
Le moment d’après ? Imaginez, un appareil photo posé et une série de galets lancés au ras de l’eau, pour le petit jeu des ricochets … et un, deux, trois …jusqu’à six. Yes !

Plus au Nord du Sud de la péninsule de Floride, la route 41 du Tramani Trail nous conduit vers la Big Cypress Reserve.
Un paysage lacustre et marécageux planté abondamment de cyprès, on pouvait s’en douter.

La route secondaire Loop Road, une simple piste de terre et de graviers vaut le détour. Une voie chaotique sur laquelle on va croiser plusieurs vrais « Bambi » …l’idée de surnommer ces cervidés de la sorte est sûrement du au fait que le big Dysneyland d’Orlando est dans cette région de Floride.


Moins mignons, il y également, vous pouvez vous en douter quelques alligators même parfois au bord de la piste, dans le fouillis des talus. Il faut toujours se méfier de l’alligator qui dort, d’un œil ! Bis.

L’observation des détails de cette généreuse nature capte toujours le regard et mon objectif photo.
La verticale des troncs prolongée par les reflets …


D’autres espèces d’arbres de la région ne manquent pas d’attirer l’œil comme ces troncs à l’écorce rouge, des gommiers rouges ou encore ceux-ci à droite sur ma photo. Cet aspect en guirlandes accrochées aux branches est du à la présence de plantes épiphytes (qui poussent sur un hôte).
Une telle « décoration » incite à la comparaison et à l’attribution de noms imagés : on parle parfois de mousse espagnole, de cheveux d’ange ou de barbes de vieillards. On pourrait ajouter, poivre et sel, la barbe.

Ici, je reconnais un anhinga au long cou et au beau plumage, sans doute sorti de son bain et perché sur une branche, le temps de faire sécher ses ailes.

Des arbres, des branches mortes et des fleurs, des colorées orchidées aux fleurs sauvages en passant par des hibiscus plus communs.

Beauté sauvage des paysages, nature généreuse, riche biodiversité et abondante faune … voilà tout l’intérêt d’un périple à travers les Everglades. Mais il faut y ajouter aussi la découverte des anciens habitants de ces territoires isolés.


Une halte à la Réserve indienne Miccosukee en donne un bref aperçu ; ce camp familial (presque authentique …) est situé à quelques 70 kms de Miami, justement sur la route Tramani Trail.
Ce village perpétue le souvenir et la culture de ce peuple premier, un des plus anciens des Etats-Unis. Ces Amérindiens faisaient partie jusqu’au milieu du XXe siècle de la nation Séminole avant de s’organiser en tribu indépendante. Depuis les années 60, ils ont leur propre constitution. Les Miccosukee s’expriment (parfois) dans leur propre langue : le Mikasuki.

A l’entrée de cette « tribu », les couleurs indiennes sont hissées avec ce drapeau jaune, rouge noir et blanc. Ces teintes représentent pour ce peuple le cercle de la vie et les points cardinaux, Est, Nord, Ouest et Sud.
Ici, les traditions mickosuckee sont mises en valeur avec un petit musée et des créations artistiques indiennes.
Bon, il y a également l’incontournable souvenirs shop et sa kyrielle de babioles, sans oublier toute une série d’attractions touristiques …
Dans ce Centre, il est proposé la présentation des alligators locaux avec à la clé un show à l’américaine et des safaris en hydroglisseurs dans les marais alentours … à l’identique de ce que j’ai évoqué au début de ce récit de voyage.

La boucle est ainsi bouclée … de ma brève découverte de cet aspect de l’intérieur de la Floride.

Les Everglades, un territoire à ne pas manquer lorsque l’on séjourne ou visite cette région. En effet, la péninsule floridienne ne peut se résumer seulement à son attrayant littoral, ses plages, son chapelet d’îles et ses festivités jusqu’au bout de la nuit.

                                            Jean SM - **USA-Floride-Everglades**

Très beau récit, merci !
Et bonne soirée .

Merci Brigitte pour le message.
Les Everglades, c’est à visiter lors d’un séjour en Floride et c’est sympa de voir le côté nature en complément des autres sites incontournables de la région.
J’ai pris plaisir à partager ces souvenirs sur le site.

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