Vous pouvez voir ce réçit dans ma video perso sur youtube
Après un petit dej, à 9 heures départ avec le taxi d’Udaipur (4500 roupies) direction Jodhpur. Voie express, puis nous quittons vite la voie principale pour prendre des petites routes sinueuses et défoncées à travers les montagnes. La conduite en Inde est toujours impressionnante, mais sur ces petites routes j’aurais apprécié que mon chauffeur passe plus de temps à regarder la route que l’écran de son téléphone. Le paysage est aride et ça et là d’ingénieux barrages tentent de retenir le peu d’eau disponible. En période humide, ce sont de véritables forêts luxuriante, parait-il. Des sortes de cactus forment de gros bosquets entremêlés. De temps à autre un traverse un petit village d’agriculteur pour on continue sur cette route de plus en plus défoncée ou les véhicules se croisent on ne sait trop comment sans y laisser la moitié de la carrosserie. Vers 12h30 au détour d’un virage, elle apparait, c’est la citadelle de Kumbhalgarh.
Perchée sur sa colline et sertie d’une enceinte massive dont les tours ont des allures de genres et les remparts. Je vais monter vers le château (palais?) à pied (600 roupies et longue négociation pour la caméra). Dans l’enceinte un petit hameau, ou logent quelques familles. Le chemin qui mène au sommet est très abrupt. On passe devant les anciennes écuries, les bassins et même l’abri des canons, un temple dédié à Kali, on franchit plusieurs portes et on arrive enfin au palais de Rana Kumbha, le Badal Mahal ou palais des nuages qui date en fait du 19e s. Une cour donne accès à diverses salles dont la destination reste un mystère, on notera juste les élégantes peintures d’éléphant. L’intérêt est en haut des escaliers, sur le toit terrasse. On contemple un panorama à couper le souffle, on découvre la véritable ampleur de cet ouvrage de fortification qui s’étend sur 36 km, ce qui en ferait la troisième plus grande muraille au monde (selon les guides sur place). On voit disséminés dans le paysage des temples et divers ouvrages et le regard est poussé vers les grandes et très profondes vallées alentour. En redescendant vers l’entrée principale, il y a deux temples en enfilade au bout d’une sorte de place. Le temple de Vedi (15e s) puis un peu en retrait le temple de Nikantha dédié à Shiva, bien plus petit et bien plus jolie. Le visite de serait se terminer sans grimper et marcher un peu sur les remparts de 7 mètres de large. Nous repartons la route semble un instant meilleurs puis asphalte disparait et réapparait par intermittence. Nous nous arrêtons dans un minuscule village, les enfants se précipitent vers nous, magnifiques, les yeux vifs mais manifestement très pauvres. Le chauffeur entament la distribution de piécettes de 1 ou 2 roupies, j’en fait de même (donner plus pourrait déstabiliser l’organisation sociale du village à la longue). Les enfants finissent par se disperser, mon chauffeur les suit et me montre comment ils vont dépenser leur argent… En achetant du céleri et des feuilles d’épinard dans une petite échoppe bien poussiéreuse. Nous reprenons la route en traversant des zones agricoles très reculées ou l’agriculture est manifestement vivrière. Puis on entame la descente d’une vallée. On s’arrêtera à un petit restaurant très touristique Amrai Valley Restaurant ou je vais faire une bien maigre collation (mais je n’ai pas très faim) pour 540 roupies.
Encore presque heure de route à zigzaguer entre les singes, les vaches et les sangliers et on arrive vers 16 heures au temple de Ranakpur. Dès l’entrée dans le parking les règles sont strictes, pantalon long, aucun objet en cuir, pas de téléphone, pas de tabac, d’eau ou de nourriture sur soi ou dans un sac. L’entrée au temple est de 200 roupies + 200 roupies pour l’audio guide (obligatoire?) + 200 roupies pour un appareil photo ou 300 pour une caméra ou une tablette. Le temple principal d’Adinatha est assez impressionnant de l’extérieur avec ses tours et ses dômes blancs.
A l’entrée trois gardes passent les visiteurs à la fouille, sac, palpation et détecteur de métaux. L’audioguide, qui ne comporte qu’une dizaine de petites séquences a le mérite de ne pas nous laisser passer à côté de l’essentiel. Il faut lever la tête pour voir les incroyables et très fines ciselures du plafond (dont des scènes du kamautra). L’escalier donne accès à une première coupole dont les ornements sont d’une très grande délicatesse et d’une très grande profusion. Tout le temple est soutenue par une forêt de 1400 piliers de marbres, de sculptés avec des motifs différents. Le sanctuaire à proprement dit est au centre mais des gardent veillent à ce que les non Indien n’y pénètrent pas ou même prennent des photos. Derrière se trouve une deuxième coupole encore plus impressionnante que la première avec sa clef pendante. Tout autour du temple des petites niches abritent des divinités. Il est malheureusement déjà cinq heures et je dois aller restitué l’audioguide si je veux récupérer mon passeport. Avant de partir, je vais toutefois aller le second temple, plus petit, plus classique mais dont les décorations extérieures sont très érotiques.