Carte d'identité Miami

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- Surnoms : Magic City, Capital of Latin America et the Gateway to the Americas (la Porte des Amériques).
- Statut : siège du comté de Miami-Dade, le plus peuplé de l’État de Floride.
- Superficie : 141, 3 km².
- Population : 44e plus grande ville des États-Unis et 2e de Floride avec environ 440 000 habitants (2,63 millions pour le comté ; 22 millions pour l’État).
- Densité : 4 700 hab./km² (moyenne de la Floride : 136,4).
- Maire : Francis X. Suarez (républicain ; depuis novembre 2017).
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : le parc national des Everglades, aux portes de Miami (inscrit en 1979).

Économie

Miami passerelle vers l’Amérique latine

Terre d’accueil, la Floride doit une partie de son essor économique à l’immigration. Elle accueille chaque jour 380 nouveaux immigrants (surtout latinos) et compte désormais 21,5 % de résidents nés à l’étranger (54 % à Miami). La ville, pourtant dénuée de grosses entreprises, se place au 12e rang des villes américaines par son PIB. Le secteur bancaire y est très florissant, notamment grâce à l’arrivée massive de capitaux en provenance d’Amérique latine, l’absence d’impôt sur le revenu et d’impôt sur la succession encourageant le mouvement... L’immigration vers la Floride concerne désormais autant d’investisseurs étrangers que de migrants désargentés. Rappelons que Miami est la 4e métropole américaine où les inégalités sont les plus élevées.

Miami, pépinière de start-up

Du fait de son secteur technologique en plein essor, du niveau de son enseignement supérieur (l’un des meilleurs des États-Unis) et de sa qualité de vie, Miami séduit aujourd’hui les jeunes chercheurs et créateurs d’entreprises dans le domaine du numérique. Selon certaines études, Miami serait même devenue la 1re ville des États-Unis pour le coworking. Du coup, incubateurs et promoteurs de start-up ont éclos un peu partout en ville, de Brickell à Coral Gables, ce qui permet aujourd’hui à Miami de rivaliser avec New York, San Francisco et Los Angeles. Gros bonus : l’impôt sur les sociétés n’est ici que de 5,5 % !

Miami : immobilier chéri

Les investisseurs latinos ne sont pas étrangers à l’essor considérable du marché immobilier de la région de Miami ces dernières années. Optimiste, quand on sait que les prévisionnistes les moins alarmistes s’accordent à dire que, vers 2160, il ne restera en Floride que 3 % de terres émergées ! On est désormais bien loin de la crise des subprimes, comme en témoigne le Miami Worldcenter, le 2e plus gros projet de développement immobilier des États-Unis, en cours de construction en plein centre-ville (près de 1 900 apparts, 1 700 chambres d’hôtel, centre de conférences, 28 000 m2 de commerces...).
Mentionnons aussi le Magic City Innovation District, un projet cornaqué (entre autres associés) par Guy Laliberté, créateur du Cirque du Soleil, qui envisage une gentrification de 7 ha au cœur du quartier déshérité de Little Haïti... avec autorisation d’y dresser des tours de 25 étages ! Les opposants, souvent locataires de leur maison, qui craignent de se voir chasser encore plus loin, parlent, eux, de Tragic City...

Miami vise grand et toujours plus haut, comme en témoignent les quelque 200 programmes immobiliers neufs en cours de planification ou de réalisation. Le plus fou : Miapolis, une tour de 975 m (coût : 22 milliards de dollars), voudrait dépasser le Burj Khalifa de Dubaï. Peu probable qu’elle voie le jour ! Un poil plus raisonnable (3,2 milliards quand même), l’aménagement du front de la baie de Biscayne par Resorts World Miami inclurait pas moins de 6 gratte-ciel aux formes organiques inspirées des massifs coralliens conçus par l’architecte Bernardo Fort-Brescia et un méga-casino. Lui aussi reste en plan pour l’instant... Le SkyRise Miami, une tour de 301 m flanquée de restos, de bars et de boîtes de nuit, présentée comme la plus grande attraction de Floride du Sud dans le futur, vient d’être inauguré sur South Bayshore Drive. Le Brickell City Centre regroupe déjà 6 immeubles résidentiels et de bureaux ainsi que 2 hôtels et une foule de boutiques de grand luxe. Et l’on ne vous parle même pas du projet de super-port pour l’horizon 2035, qui ambitionne de faire de Miami l’une des principales plaques tournantes logistiques mondiales...