Carte d'identité Serbie
- Statut : république indépendante depuis le 5 juin 2006, après la séparation d’avec le Monténégro - les deux états se sont appelés précédemment "Yougoslavie" (1992-2003) puis "Serbie-Monténégro" (2003-2006).
- Superficie : 88 361 km² (Kosovo et Voïvodine inclus), soit presque autant que le Portugal.
- Population : 6,6 millions d'habitants (2022, non inclus ceux du Kosovo). On constate un certain dépeuplement dû à l’émigration et à un taux de fécondité très faible.
- Capitale : Belgrade (« la Ville Blanche ») est la capitale de la Serbie depuis 1878.
- Densité : 86 habitants/km².
- Monnaie : Dinar serbe, divisé en 100 paras.
- Régime : démocratie parlementaire à une seule chambre. Une nouvelle constitution a été adoptée en octobre 2006, qui entérine la séparation définitive d’avec le Monténégro.
- Chef de l’État : Aleksandar Voutchits (élu en avril 2017), SNS (Parti Serbe du Progrès, centre-gauche), chef du gouvernement : Miloch Voutchevit'
- Religions : majorité orthodoxe, minorités catholique, musulmane, juive et protestante.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : le Vieux Ras avec Sopoćani ; le monastère de Studenica ; les monuments médiévaux de Pristina et du Kosovo ; Gamzigrad-Romuliana, palais de Galère ; les 26 cimetières des tombes stet'tsi. datant du XIIe au XVIe siècles.
L'indépendance du Kosovo
Le Kosovo a proclamé unilatéralement son indépendance le 17 février 2008. Après la Slovénie, la Croatie, la Macédoine, la Bosnie et le Monténégro, le Kosovo fut le 6e état à s'extraire de l'orbite de l'ex-Yougoslavie.
Toutefois, la minorité serbe, dans le nord du Kosovo, et beaucoup de Serbes se refusent à renoncer à cette terre où leur histoire est millénaire - l'héroïque défaite de Kosovo (1389) marque le début de l'invasion ottomane. De nombreuses questions se posent aussi quant aux tracasseries que subit la minorité serbe, ainsi que de l'importance de l'économie parallèle dans le PIB du Kosovo. Le 22 juillet 2010, la Cour internationale de justice a cependant reconnu la légalité de la déclaration d'indépendance du Kosovo, estimant que celle-ci ne violait pas le droit international.
En vue d'entrer dans l'UE, Belgrade et Pristina (capitale du Kosovo) ont tenté de de normaliser leurs relations, des dialogues ont été menés dès les années 2010, interrompus, puis relancés en 2020. Les propos de certains politiciens de Tirana, évoquant un rattachement à l'Albanie, n'ont pas favorisé les choses. 2010, interrompus, puis relancés en 2020.
Économie
Massivement industrialisée sous l’ère Tito, la Serbie a souffert de l’éclatement du bloc de l’Est, et du passage difficile de l'économie planifiée à l'économie de marché. Elle a ensuite souffert de l'éclatement de la Yougoslavie, perdant dans les années 1990 une part importante de ses partenaires économiques.
En 1993, les sanctions imposées par les Nations Unies dans le sillage de la guerre au Kosovo ont mené une bonne partie de la population sous le seuil de pauvreté. L’inflation a atteint jusqu’à 3 000 000 % en janvier 1994 ! L’économie dirigée façon Milošević et les raids aériens de l’Otan en 1999 ont fait le reste : le pays est entré exsangue dans le XXIe siècle.
Depuis 2000, les gouvernements démocratiques ont timidement entrepris de libéraliser l’économie - avec une salve de privatisations en 2007. De nombreux donneurs ont accepté une réduction ou un rééchelonnement de la dette.
L’année 2006 a marqué un tournant : si le chômage reste rampant (autour de 15 %), le déficit public s'est partiellement résorbé et l’inflation a atteint des chiffres plus raisonnables. Les investissements étrangers (UE mais aussi Chine - numéro 1 - et la Russie) ont bien augmenté, mais le taux de croissance (2,5 %) reste faible. Le secteur tertiaire représente autour de 50% du PIB.
La question de l'adhésion de la Serbie à l'UE, reste d'actualité.