Géographie et paysages Serbie
La Serbie est coincée entre deux mondes. Au nord, par la province de la Voïvodine, elle s’ouvre sur la grande plaine centre-européenne et, au sud, elle s’adosse aux chaînons accidentés des Balkans. Depuis l’indépendance du Monténégro en 2006, le pays ne possède plus de débouché sur la mer.
Danube
La majeure partie du territoire (92 %) est drainée par le Danube (Dounav) qui, avec ses deux principaux affluents serbes, la Theisse au nord et la Morava au sud, dessine à travers le pays un grand axe de pénétration s’étendant des confins de la Hongrie à ceux de la Bulgarie.
Ce couloir de plaines fertiles a fait de la Serbie une voie de passage naturelle entre l’Europe centrale et la mer Égée - et lui a valu bien des invasions…
Étiré sur 2 850 km entre sa source allemande et son delta roumain, le Danube traverse la Serbie sur environ 588 km. À l’approche des Carpates, il se fraye un chemin entre de hautes falaises, dessinant plusieurs gorges étroites (150 m), baptisées les Portes de Fer (Djerdapska Klisoura, en serbe).
Montagnes
Des massifs très accidentés enserrent la vallée de la Morava et délimitent tout le tiers sud de la Serbie :
- à l’est, les prémices des Carpates et l’extrémité des Balkans proprement dits (Stara Planina, culminant au Midzor à 2 168 m) ;
- au sud, les Rhodopes, puis les chaînons de Mokra Gora (2 154 m) et Kopaonik (2 016 m) à l’approche du Kosovo ;
- à l’ouest, contre la Bosnie, les hautes collines de Zlatibor (1 496 m), principale région touristique d’altitude du pays.
Ces montagnes ne sont pas très hautes, mais leur imbrication a historiquement rendu la circulation difficile (et la résistance aux envahisseurs aisée).