Traditions et coutumes Serbie
Fêtes folkloriques
Les Serbes adorent célébrer leur héritage folklorique. Les bergers sont à l’honneur en mai à Knyazevats (joutes), en juin à Donyi Milanovats (courses et jeux de force) et en juillet à Kosyeritch (flûte et guitare traditionnelle).
À la belle saison, les différentes régions et ethnies mettent tour à tour leur patrimoine en valeur : Khomolyski Motivi de Serbie orientale à Koutchevo, et festival de Saint-Georges à Zayetchar en mai ; Tambouraski Festival à Rouma en Voïvodine, et folklore ruthène et ukrainien à Rouski Krstour en juin ; soirées allemandes et hongroises au bord du Danube à Apatin en juillet etc.
Des courses de chevaux sont régulièrement organisées.
La fête de la Saint-Pierre à Batchki Brestovats, en juillet, est l'une des manifestations les plus drôles. Au programme : courses d’échasses et championnat du monde de poussée de pierres !
Jambon fumé, vin, saucisson, pasouly, les spécialités serbes sont prétexte à d’autres festivités encore. À cet égard, les athées militants se feront un devoir de se rendre à la Saucissonnade (Kobatsiyada) à Touriya, près de Srbobran, en février. Au programme : des kilomètres de saucisses à ingurgiter en pleine période de Carême. En 2004, pour protester contre sa tenue, l’église orthodoxe a jeté l’anathème sur les organisateurs et demandé aux popes locaux de sonner le glas !
Enfin, si vous êtes prêt à affronter les frimas hivernaux, mettez le cap sur Sremski Karlovtsi au moment du Noël orthodoxe (7 janvier). La ville, ancien siège de l’église serbe, se nimbe alors d’une atmosphère sacrée très particulière. Musique religieuse et chorales y attirent du monde de tout le pays.
Jours fériés
- 1er et 2 janvier : jour de l’An.
- 7 janvier : Noël orthodoxe.
- 14 janvier : Nouvel An orthodoxe (non chômé).
- 27 janvier : Saint Sava (non chômé).
- 15 février : fête de la Constitution.
- Avril-mai : Pâques orthodoxe (date variable).
- 1er et 2 mai : fête du Travail.
- 9 mai : jour de la Victoire de 1945 (non chômé).
- 28 juin : fête de Saint Vit (non chômé).
Un peuple slave
Slave par essence, l’identité serbe a commencé à se forger au Haut Moyen Âge par la fusion des peuples sorabes venus de l’actuelle Allemagne orientale avec les Grecs, Valaques et Illyriens qui peuplaient les Balkans centraux. Plusieurs principautés serbes furent constituées entre le IXe et le XIIe siècle, jusqu’à l’avènement d’un véritable empire sous la dynastie des Némanides.
Cette glorieuse entreprise perdura deux siècles, jusqu’à sa défaite devant les Ottomans à la bataille de la Maritsa (le fleuve Evros, en Grèce), en 1371, puis à celle, terrible, de Kosovo Polye (le Champ des Merles), en 1389. Les trois siècles et demi qui suivirent placèrent le pays sous la tutelle de Constantinople, tandis que les Autrichiens et les Hongrois, provisoirement épargnés par l'invasion, tentaient des percées depuis le Nord.
Il fallut presque trois générations de combats, tout au long du XIXe siècle, et l’affaiblissement international de l'empire Ottoman, pour voir éclore à nouveau un royaume serbe en 1882. Avec, pour armes principales, la foi orthodoxe et un nationalisme mûri par des siècles de soumission et de perceptions fiscales... parfois relayées par les ponctions du "libérateur" - l'empire Austro-hongrois. Tout cela a laissé des traces profondes dans la vie quotidienne, la cuisine et l'architecture.