Climat, saisons et météo Canaries

La tiédeur de l’air saisit instantanément, digne d’un éternel printemps. Surprise ou dicton ? Quasiment tout au long de l’année, les températures ressenties au niveau de la mer sont stables (16-26 °C), et le ciel offre plus de 2 800 h d’ensoleillement !
Seules les zones culminant à plus de 1 900 m sont parfois exposées au gel et à la neige. Cela étant, les variations existent : la calima, ce vent chaud chargé de sable en provenance du Sahara, peut faire grimper le thermomètre à 28 °C en février – et, a contrario, la tormenta (pluies diluviennes), en avril, peut imposer momentanément un frisquet 16 °C...

En fait, la forme de chaque île, sa latitude, son altitude, et la qualité de son sol volcanique ont d’importantes répercutions sur le climat et la pluviométrie.
El Hierro, La Palma et La Gomera (plus de 800 mm de précipitations annuelles au coeur du Garajonay) accrochent les nuages, tandis qu’à Tenerife et à Gran Canaria, ils effleurent les crêtes avant d’être chassés par un effet d’aspiration naturelle (baptisé l’effet venturi).
Quant à Fuerteventura et Lanzarote, tel un chameau au bord de l’autoroute, elles les voient passer...
D’autres facteurs ont une incidence, notamment l’exposition au courant « froid » des Canaries (entre 19 et 22 °C !).

Sur chaque île, des différences notables s’observent aussi en fonction de l’exposition aux alizés. Soufflant depuis le nord-est, ceux-ci favorisent l’accumulation des masses nuageuses sur ce flanc des îles, particulièrement lorsqu’elles sont élevées – comme dans le cas de La Palma, en particulier. Là, les nuées s’agrippent aux crêtes, formant la mar de nubes (mer de nuages) tandis que, par un curieux phénomène d’inversement thermique, la côte ouest baigne sous un soleil implacable !

On trouve sur les îles de nombreux microclimats, notamment :

Résultat des courses : sur les îles occidentales la mar de nubes s’impose au moins dans l’après-midi (effet de convection dû à l’accumulation de chaleur solaire). Photographes, vous voilà prévenus : aux Canaries, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt autant qu’à ceux qui shootent tard ! Et surtout, on trouve sur les îles presque d’innombrables microclimats.

>> Quand partir aux Canaries ?

Au niveau de la mer sur la ceinture côtière des îles occidentales, paradis des bananeraies. Faible amplitude thermique. Relative saison des pluies de novembre à janvier.

À peine 60 mm de pluies certaines années et une forte amplitude thermique entre le jour et la nuit... Le sud de Lanzarote est plus subdésertique que les îles qui sont plus au sud ! Heureusement, l’air marin allié à la condensation nocturne assure une petite rosée qui ne se refuse pas.

Cette zone concerne les plus hauts sommets de l’archipel ; roque de los Muchachos (La Palma), Teide (Tenerife), pico de las Nieves (Gran Canaria). Là, l’écart des températures est grand (de - 16 °C à 34 °C), l’air très sec et les rafales de vent parfois violentes (200 km/h !). Aux Cañadas del Teide (Tenerife), on recense même 13 jours de neige entre novembre et avril !

Les écarts de température moyenne entre été et hiver sont partout faibles au niveau des côtes : de 5,3 °C à El Hierro, à 7,7 °C maximum à Lanzarote. C’est uniquement en s’élevant en altitude, que l’amplitude s’accroît. À Tenerife, par exemple, à l’observatoire d’Izaña (2 371 m), la moyenne des minima est de 0,9 °C en janvier (le vent peut alors être glacial) et celle des maxima de 22,5 °C en juillet. Morale de l’histoire : lunettes solaires certifiées anti-UV et crème écran total sont obligatoires !