Culture et visites Sicile
Patrimoine culturel
L'art grec
On trouve en Sicile des vestiges d'architecture civile et sacrée. Les premiers sont constitués de forts et de villes d'importance différente. Bâtis dans des lieux stratégiques, ils assuraient la défense des villes et des routes principales. On en trouve de beaux exemples à Erice et à Capo Soprano, près de Gela.
De nombreuses villes siciliennes ont, quant à elles, conservé le modèle grec, organisé selon des axes nord-sud et est-ouest.
L'architecture sacrée se compose essentiellement de temples de style dorique et de théâtres. Construits en dehors des villes, ils sont souvent situés sur des sites exceptionnels. Les théâtres, édifiés dans les environs d'un temple, servaient à la célébration des fêtes dionysiaques. Surtout ne manquez pas ceux d’Agrigente, de Sélinonte et de Ségeste. Ceux de Syracuse et de Taormina sont moins spectaculaires car souvent encombrés de matériel en prévision des spectacles qui y sont donnés, surtout l'été.
Il ne subsiste que très peu de témoignages de la peinture grecque en Sicile. Toutefois, de nombreux cratères ont réussi à nous parvenir.
L’époque romaine
Sous l’occupation romaine, la Sicile fut reléguée au rang de grenier à blé de l’empire, comme à peu près toutes les colonies. Peu de monuments romains datant de cette époque sont donc visibles.
Restent l’amphithéâtre de Syracuse, dans lequel se déroulaient des combats de gladiateurs, ainsi que celui de Catane, et l'odéon de Taormina. Sans oublier, bien sûr, les sublimes mosaïques de la villa romana del Casale !
L'époque paléochrétienne
Outre quelques ruines de catacombes découvertes à proximité des villes, c'est à partir de 725 que la Sicile entre vraiment dans l'ère paléochrétienne. À cette époque, de nombreux groupes d'artistes et de moines débarquent sur ses côtes, fuyant Byzance et l'interdiction formulée par l'empereur de reproduire des images sacrées.
De cette époque ne subsistent que quelques habitations troglodytiques, ainsi que des cube, c'est-à-dire de petites églises cubiques, qu'il est possible d'apercevoir dans la région de l'Etna, près de Noto (Citadella) et de Syracuse.
L’époque arabo-normande
Que reste-t-il des 2 siècles d’occupation arabe des IXe et Xe siècles ? Mis à part quelques épigraphes, peu de monuments subsistent. Mais leur style est encore bien présent, souvent repris ou accumulé.
Il est présent dans la multiplicité des dômes, des arabesques, et dans la manière d’assembler les différents matériaux, de leur donner à la fois légèreté, couleur et symétrie. Sans compter leur penchant pour l’harmonie du parcours de l’eau mais aussi pour les jardins, leur savoir-faire en matière de cuisine sucrée ainsi que leur science de l’irrigation, une somme de compétences qui marqua la Sicile en profondeur...
Durant leur présence sur l’île, les Arabes la transforment radicalement d’ailleurs : Syracuse cède sa place de capitale à Palerme. De nouvelles cultures agricoles y sont alors introduites, notamment les agrumes. Une maîtrise de la technique qui fascina les Normands, lesquels marquent à leur tour l'île en construisant des forteresses, des églises fortifiées, palais...
En voulant rivaliser avec Byzance, la Sicile se mue en un grand chantier. De nombreuses églises et cathédrales sont édifiées par des moines architectes qui, dans un savant mélange d’influences romane, byzantine et arabe, donnent naissance à de magnifiques chefs-d’œuvre !
Le baroque
Le baroque, omniprésent en Sicile, est l'aboutissement de l'œuvre des jésuites du Basque Ignace de Loyola. Conséquence de la Réforme, l'Église catholique a vu ses lieux de culte désertés par une masse de plus en plus nombreuse de pratiquants. De l'architecture à la peinture en passant par la musique et la sculpture, tout a dû être revu et réinventé pour attirer à nouveau les fidèles et les déserteurs de l'Église. Ce mouvement artistique d’une ampleur sans égale, se fait muraille de Chine de la foi, la « vraie », celle de l’Église romaine.
L'appartenance de l'île à la couronne d'Espagne au XVIIe siècle est le facteur déterminant du développement de ce nouvel art au service de la foi. Mouvement fulgurant, car la Sicile possède la pierre et le marbre nécessaires pour la construction, et des influences arabes et byzantines pour magnifier toutes les créations.
Le séisme de 1693, qui détruit une bonne partie des édifices de Sicile du Centre et de l'Ouest, oblige les autorités à repenser entièrement l'urbanisme des villes.
On fait alors appel aux plus grands architectes.
Le mouvement et la contorsion semblent être les éléments communs à tous les artistes. Fini le beau statique, l'équilibre des formes, il faut plaire, étonner et non reposer l'esprit. Tout devient jeux de perspective, présentation théâtrale ; le foisonnement du décor va jusqu'à l'extrême.
Poussé à son extrême, cet art évolue vers le rococo.
La musique en Sicile
La musique en Sicile est une affaire de cœur, peu ou pas d’école : la tradition populaire fut assez forte pour influencer les mélomanes en herbe.
La siciliana (chant de bergers) a largement inspiré les pièces instrumentales et vocales des XVIIe et XVIIIe siècles.
La tarantella, danse folklorique populaire, trouve ses origines en Italie du Sud ; un temps considérée comme une danse diabolique, elle fut bannie avant d’incarner la danse de la résistance contre les dogmes du pape.
Mais surtout, la Sicile a donné naissance à Scarlatti et Bellini. La Sicile influença par ailleurs Verdi et ses Vêpres siciliennes...
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