Où manger, gastronomie et boissons Guyana
Cuisine
La cuisine guyanienne reflète l’identité multiple des peuples qui habitent le pays, avec une prédominance caraïbe, relevée de touches bien épicées !
Les Indiens ont largement influencé la gastronomie locale, avec leurs curries et leurs rotis, des galettes (chapatis) que l’on fourre traditionnellement de pommes de terre et de légumes. Les produits locaux y ont trouvé une place qui apporte d’intéressantes variantes par rapport aux classiques indiens. Les Chinois, eux, ont apporté au pot commun le chow mein ou lo mein (nouilles sautées au poulet ou porc).
S’il fallait citer un plat national, ce serait forcément le pepper pot, un ragoût effectivement bien relevé, qui peut incorporer selon l’humeur et les disponibilités toutes sortes de viandes (porc, mouton, bœuf, poulet), cuisinées dans une sauce à base de cassareep (jus de manioc réduit), d’herbes aromatiques et de cannelle – un héritage amérindien. Certains y ajoutent pieds de porc ou de bœuf pour le côté gélatineux !
Vous vous demandez ce qu’est le chicken in de ruff (en d’autres termes, le poulet qui résiste sous la dent ») ? Un poulet frit version locale, tout simplement. Autre classique : la split pea soup. Les Guyaniens adorent les soupes le dimanche.
Sur le littoral et le long des cours d’eau, poisson et fruits de mer sont abondants. Dans le coin de Berbice, essayez la soupe de crabe avec du calou (okra) – si vous connaissez le gumbo louisianais, vous ne serez pas totalement dépaysé. Plus surprenant encore, les curried hassars sont des sortes de petits poissons-chats préparés en curry… après avoir été laissés 1 ou 2 jours à vieillir sans être vidés pour affiner le goût ! La morue préparée avec tomates, oignons et poivrons (fried salt fish) est aussi très populaire.
Manioc, edoe (taro) et patates douces – tubercules collectivement désignés sous le nom de ground provisions – entrent dans la composition de bien des plats. Bouillis et écrasés, on en fait le très africain foo-foo (foufou), de grosses boulettes un peu spongieuses que l’on trempe dans la soupe ou la sauce du plat. Certains les confectionnent à partir de bananes plantains et les font frire. Les ground provisions font aussi un potage épais additionné de lait de coco, de tomates, d’épices et de beignets (duff), appelé metemgie ou metagee, que l’on mange en général avec poulet ou poisson.
Pour un en-cas, essayez les patties (sortes de chaussons salés frits) et, si vous êtes végétarien, sachez que vous trouverez quelques restaurants spécialisés, principalement tenus par des rastas (on y mange donc ital, comme ils disent).
Boissons
Pour combattre la chaleur, plusieurs options : l’incontournable bière Banks, les boissons à base de fruits et les jus frais, voire un bon milkshake à la papaye.
Les Guyaniens sont adeptes de rhum et le pays en produit de bons. Plus inhabituels : le vin d’ananas, la bière de gingembre, les boissons à base d’oseille et plus encore le maubi (tiré de l’écorce de l’arbre du même nom, façon root beer américaine relevée de gingembre, de clou de girofle et de cannelle).