Géographie et paysages Guyana
Situé juste au nord de l’Équateur, le Guyana est pris en sandwich entre le grand Venezuela à l’ouest (dont il est entièrement coupé pour raisons politiques) et le petit Surinam à l’est ; au sud, il s’ouvre sur le Brésil, au nord sur la mer des Antilles.
On distingue trois zones géographiques majeures.
Plaine côtière
La plaine côtière, où vit la très grande majorité de la population, s’étend tout au plus sur 20 à 25 km de large. Basse, très basse même (elle est en partie située sous le niveau de la mer), elle fut jadis poldérisée par les premiers colons hollandais et reste occupée par de nombreuses cultures de riz et de canne à sucre. En retrait, côté terres, se sont formés de nombreux marais et marécages.
De très puissants cours d’eau, interrompus en amont par rapides, bancs de sable et rochers entravant la navigation, se déversent dans la mer des Antilles : l’Essequibo, le plus grand fleuve entre l'Orénoque et l'Amazone (1 010 km), la Corentyne (frontière avec le Surinam), la Berbice (où s’implanta une des premières colonies hollandaises) et la Demerara (sur laquelle est née la capitale, Georgetown).
Plateau des Guyanes
Citons aussi la Mazaruni, gros affluent de l’Essequibo, née comme lui sur le plateau des Guyanes – une des plus anciennes formations géologiques de la planète, remontant à près de 2 milliards d’années. Cette zone est composée par une succession de tepuys, des montagnes plates séparées les uns des autres par de très hautes falaises, où la vie s’est développée en autarcie.
Sur ces plateaux-îlots au fort taux d’endémisme, se multiplient étranges formations rocheuses, grottes et puits d’effondrement. Les tepuys se font aussi tremplins pour de grandes chutes : celles de Kaieteur comme, au Venezuela voisin, le Salto del Angel.
Forêt tropicale humide
Au pied du plateau des Guyanes, la forêt tropicale humide occupe près des trois quarts du territoire (un chiffre assez stable depuis 30 ans). Malgré l’importance des activités extractives (or, bauxite), elle demeure l’une des mieux préservées de la planète – avec, en point d’orgue, la réserve forestière d’Iwokrama, étendue sur 3710 km². Jaguar, ocelot, tapir, fourmilier, caïman, loutre, anaconda… tous sont au rendez-vous, bien cachés. L’éco-tourisme s’y développe, timidement pour l’heure.
Savane d’altitude
Troisième grande zone écologique, une vaste savane d’altitude s’étend au sud-ouest du pays, aux confins du Brésil et du Venezuela. Dominée par des collines et les sommets des monts Kanuku, elle se partage entre territoires vierges, villages amérindiens et ranchs. La zone concentre la plus riche biodiversité du pays et les amoureux des oiseaux ne manqueront pas de s’y rendre.