Géographie et paysages Alpes

Savoie Mont Blanc regroupe l'ensemble des stations, villes et villages des départements de Savoie et de Haute-Savoie. C'est dans cette partie des Alpes que l'on côtoie le toit de l'Europe occidentale – le mythique mont Blanc (4 810 m) – ainsi que d'autres grands massifs (les Aravis, la Vanoise...).

La chaîne des Alpes, qui sépare l'Europe du Nord de celle du Sud, est d'histoire récente. Il a fallu 72 millions d'années pour séparer l'Europe de l'Afrique en ouvrant la Méditerranée.
Il y a 110 millions d'années, pourtant, l'Afrique est revenue pousser le sud de l'Europe : un arc de montagnes bourrelait le Vieux Continent. Axé nord-sud près de son point d'impact (Alpes du Sud), puis est-ouest dans sa longueur (Europe centrale), cet arc, ici saisi dans son coude, adoptait l'orientation sud-ouest/nord-est. Dans ce mur, les glaciers du Quaternaire ont pris plaisir à creuser de larges gouttières (vallées de l'Arve, de l'Isère, de l'Arc...) et des lacs (Léman, du Bourget, d'Annecy...).

De 800 à 1 000 m, on trouve les vallées et les plateaux couverts de prés et de vergers. Jusqu’à 1 800 m, les prés alternent avec les forêts. Les arbres rabougrissent dans les 200 m suivants (rhododendrons, bruyères...), où débutent les pelouses des alpages.

Plus haut commence la haute montagne, avec son cortège d’éboulis, de chaos, de neiges et de glaciers. Aux amples vallées des massifs cristallins s’opposent les précipices et les falaises inaccessibles des massifs calcaires (Chablais, Chartreuse, Bauges), qui culminent péniblement à 3 000 m. Malgré leur allure sauvage et leur altitude, les Aravis ne sont ainsi que des Préalpes, de même que les Bauges, perchés par-dessus le lac d’Annecy. Au sud, la Vanoise des glaciers et des dents rocheuses, encadrée par 2 vallées majeures, la Maurienne et la Tarentaise.

Une zone protégée de 91 800 ha, une centaine de sommets dépassant les 3 000 m... Le parc national des Écrins, c'est le parc naturel de haute montagne par excellence ! Sa zone cœur n’est pas habitée - hormis les hameaux de Dormillouse (Hautes-Alpes) et Confolens (Isère). Son territoire est nettement délimité par la Romanche au nord, la Durance à l’est et le Drac au sud et à l’ouest. Les hauts sommets du Nord - dont la « Reine Meije », l’Ailefroide, le Pelvoux et, point culminant, la barre des Écrins (4 102 m) - dominent la partie sud. Plus accessibles, le Vieux Chaillol ou le Mourre Froid flirtent avec les 3 000 m.

Créé en 1973, assis aux 2/3 sur les Hautes-Alpes et le reste sur l’Isère, ce vaste parc a pour mission de préserver le patrimoine naturel et d'accompagner le développement de l’économie locale.
C’est traditionnellement l’activité pastorale et l’agriculture qui sont pratiquées dans les vallées, mais le tourisme est devenu l’activité économique majeure. Depuis la fin du XIXe siècle, le massif est un haut lieu de l’alpinisme, et l’avènement du ski et des sports d’hiver, après guerre, a amené la création de stations de proximité : Orcières-Merlette, Serre-Chevalier, Puy-Saint-Vincent, Les Deux-Alpes. Le ski de fond et la randonnée pédestre (quelque 750 km de sentiers balisés et entretenus), complètent l’offre touristique.
3 GR traversent le parc : tour de l’Oisans et des Écrins, tour du Haut-Dauphiné et tour du Vieux-Chaillol, qui permettent aux hameaux et villages de tirer leur épingle du jeu.

La sauvegarde du patrimoine naturel, avec l’appui d’un comité d’experts scientifiques, est l'une des missions fondatrices du parc national. La flore, exceptionnellement riche (1 800 espèces recensées, soit 90 % des espèces alpines et 40 % de la flore française), est protégée. À ce propos, évitez les bouquets de fleurs sauvages et laissez les chardons bleus, edelweiss, sabots de Vénus et autres lys orangés... à leur place.
Les animaux sont également protégés. Les plus notables sont le chamois, la marmotte, le bouquetin, l’hermine, et parmi les 210 espèces d’oiseaux nichent l’aigle royal, le tétras-lyre ou le lagopède. Mais plus difficile encore à observer est l’isabelle, un papillon crépusculaire et vert, magnifique et majestueux à l’image des Écrins.

Des équipes proposent différentes animations sur le terrain (sorties thématiques, rendez-vous avec un garde-moniteur) ou en salle (projections-causeries). Renseignement auprès des maisons du parc national.

La Vanoise est historiquement le premier parc naturel français. Il aura quand même fallu quelques décennies de pourparlers entre administrations, élus, acteurs économiques et associations de protection de l'environnement avant que ne soient protégés ces 53 000 ha de montagne entre 680 et 3 855 m d'altitude, entre Maurienne et Tarentaise.

Ainsi, le parc est entouré de 4 réserves naturelles, soit 146 500 ha d'un espace de solidarité écologique avec le cœur (zone de haute protection de la nature), qui compense les dégradations entraînées par l'installation des équipements des stations. Car la forte implantation des stations de sports d'hiver reste un enjeu économique essentiel en Vanoise.
Mais l'écologie et le développement durable ont le vent en poupe et s'avèrent porteurs d'avenir. Chacun a compris qu’il en allait de l’intérêt de tous, à commencer par les stations de ski, de plus en plus soucieuses de la protection de leur environnement. De plus, la loi de 2006 sur les parcs nationaux a fait évoluer cet espace de protection et son mode de gestion. Confirmant le caractère exceptionnel et la valeur ajoutée des parcs nationaux, cette loi propose d'ajuster la politique des parcs nationaux aux enjeux actuels ; l'objectif est d'améliorer la gouvernance des parcs à travers la mise en place de chartes territoriales.

Ils ont été créés pour protéger de vastes espaces naturels particulièrement riches sur le plan de la géologie, de la flore et de la faune. À cet impératif s'ajoute un autre objectif : le développement d'un tourisme lié à la connaissance de la nature. Ils se composent d'un grand territoire inhabité, réserve naturelle où il est strictement interdit de perturber faune et flore, et de zones habitées par l'homme, qui font l'objet d'une surveillance très stricte en matière d'environnement et d'une mise en relief culturelle toute particulière.

- La Vanoise, en Savoie : 1er parc national français, avec 53 000 ha, jouxtant le parc italien du Grand-Paradis, et s'étageant de 1 280 à 3 855 m.
- Les Écrins : le plus grand parc français, avec 98 000 ha, dont un tiers en Isère et le reste dans les Hautes-Alpes.
- Le parc national du Mercantour : il s’étend sur près de 70 000 ha, à cheval sur les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes.

Ce sont de vastes zones habitées par l'homme. Les parcs régionaux ont été créés pour protéger un environnement, mais aussi pour développer les activités locales et initier les touristes à la nature.

- Le parc naturel régional de la Chartreuse : il regroupe, sur l’Isère et la Savoie, 68 communes sur 86 000 ha.
- Le parc naturel régional des Bauges : sur une superficie de 80 000 ha, il regroupe 58 communes, entre la Savoie et la Haute-Savoie, et abrite une réserve nationale de chasse de 5 400 ha.
- Le parc naturel régional du Vercors : il regroupe, sur l’Isère et la Drôme, 84 communes sur environ 206 000 ha.
- Le parc naturel régional du Queyras : près de 60 000 ha sur 10 communes des Hautes-Alpes ; réserve naturelle du Val d’Escreins, et prolongement sur l’Italie ; avec seulement 2 300 habitants, il est le moins peuplé des parcs naturels régionaux français.
- Le parc naturel régional des Baronnies provençales, entre Drôme et Hautes-Alpes, a vu le jour en 2015. Il s’étend sur 97 communes et 181 000 ha.
Également 2 géoparcs, qui sont des espaces présentant un attrait géologique et soutenus par l’Unesco : le massif des Bauges et le Chablais.