Itinéraires conseillés Uruguay
3 jours en Uruguay
Colonia del Sacramento
Partant du principe que vous avez toutes les chances d’arriver de Buenos Aires par bateau, c’est logiquement ici que vous aborderez l’Uruguay. Difficile de faire mieux !
Colonia est charmante avec son centre historique piéton aux ruelles pavées, ses vieilles maisons fleuries, ses places et placettes où se sont endormies de vieilles bagnoles de l’entre-deux-guerres… Classé au patrimoine mondial, ce casco viejo étendu sur 12 ha témoigne d’un syncrétisme rare entre architectures coloniales portugaise et espagnole. Il a plusieurs fois servi de cadre à des films !
Plusieurs musées et un vieux phare (1857) ramènent au passé, mais c’est avant tout une ambiance que l’on vient respirer ici, installé dans une belle posada.
Montevideo
Qui se souvient qu’au tournant des années 1900 les paquebots des Messageries Maritimes faisaient escale dans la capitale uruguayenne ? De cette époque dorée, qui vit débarquer du vieux continent d’innombrables immigrants italiens, espagnols, suisses et même français, est née une ville européenne, volontiers élégante malgré le foisonnement de ses gratte-ciel réminiscents de la Buenos Aires des années 1930, et l’ampleur typiquement américaine de ses places et de ses avenues.
Amarré à l’orée de l’immense Río de la Plata, le port de Montevideo a été fondé au début du XVIIIe siècle par les Espagnols pour faire concurrence au bastion alors portugais de Colonia. Des anciennes murailles, demeure la porte de la Ciudad Vieja (1786), plantée à l’orée de la Plaza Independencia, vaste comme un terrain de foot.
Le phare immanquable du Palacio Salvo, colossal édifice Art Déco, y veille sur une ribambelle de palmiers royaux et sur la statue équestre du général Artigas, héros de l’indépendance. La ville fourmille ainsi de monuments érigés à la gloire des libertadores du pays.
Juste à l’est s’étire l’avenue du shopping et du carnaval : la 18 de Julio. Et juste à l’ouest se dressent d’autres édifices de la Montevideo classique : Teatro Solis (1856) où l’on peut assister à des spectacles folkloriques, Cabildo (1804-12) donnant sur la Plaza Constitución, Iglesia Matriz baroque (1799), etc. On les rejoint par l’agréable calle Sarandí, une rue piétonne déroulée entre bâtiments néoclassiques, centres commerciaux, boutiques et musiciens de rue ramenant à des temps où le tango n’était pas encore rangé au rayon des souvenirs et du patrimoine de l’Unesco.
Les fanas de musées (Histoire Nationale, du Gaucho et de la Monnaie, MAPI, etc.) ne manqueront pas de lieux à visiter, mais on vous conseillerait avant tout de faire un tour au sympathique Mercado del Puerto (1886), le ventre de Montevideo, QG des commerces de bouche et du bien-manger (cher, certes !).
Offrez-vous aussi une escale pour le déjeuner ou le 4-heures au PV Lounge, installé à l’étage d’une superbe librairie rétro. Le menu déjeuner (à 300 $u) est d’un excellent rapport qualité-prix. Et si vous rêvez de plage, allez boire un verre sur la promenade de Pocitos.
Pour ceux qui ont encore du temps, la visite (gratuite) du Palacio Legislativo, situé au nord du vieux centre, ne manque pas d’intérêt. Quant au proche Barrio Reus, il révèle des rues peuplées de maisons joliment colorées.
Une semaine en Uruguay
La Riviera uruguayenne
Les amateurs de farniente et de plage prendront la Ruta Interbalnearia et mettront le cap sur la Costa de Oro (avec Atlántida), avant d’enchaîner avec les balnearios (stations) de Piriápolis, Portezuelo et Maldonado. Au programme : larges rubans de sable, eaux souvent boueuses près de Montevideo s’éclaircissant petit à petit, casinos, petites folies de l’entre-deux-guerres, terrains de golf et jardins botaniques. Si, l’hiver, le coin est passablement déserté, l’été la foule des beaux jours débarque en masse. Les prix décollent et il devient alors difficile de se loger sans avoir réservé.
À Piriápolis, faites un tour au musée du Castillo de Piria, un manoir néogothique meuble comme au XIXe siècle (seul le rez-de-chaussée se visite).
Juste à l’est de Maldonado, Punta del Este, à la longue pointe hérissée de gratte-ciel, est incontestablement la reine des stations balnéaires uruguayennes. Fréquentée par le beau monde, elle attire son lot de snobs et de jet-setteurs, d’amateurs de polo et de fleurs de nuit, de propriétaires de yachts et de fumeurs de havanes. Argentins et Brésiliens aisés en ont fait leur résidence secondaire.
Les familles profitent des eaux calmes de la Playa Mansa, les surfeurs des rouleaux corpulents de la bien-nommée Playa Brava (la « sauvage ») - où se dresse le Monumento de los Dedos, une sculpture du chilien Mario Irrazábal représentant une main géante sortant du sol. Les amateurs d’art ne rateront pas non plus la Fundación Pablo Atchugarry (gratuit, à 10 km) et l’hôtel-musée Casapueblo, au labyrinthe de petites pièces décorées d’œuvres du peintre Paez Villaro (prix d’entrée élevé, à Punta même).
Pour s’extirper de la foule estivale, on prend le large pour rejoindre l’isla Gorriti, réserve naturelle vierge comme au premier jour, ou aller à la rencontre des plus de 200 000 otaries peuplant en saison l’isla de Lobos, flottant à 9 km de là.
La côte sauvage
Les amateurs de plages vierges et de tranquillité fileront tout droit jusqu’à José Ignacio ou, mieux encore, vers le département de Rocha, soulignant tout le littoral oriental de l’Uruguay.
Escales possibles : la station bon enfant de La Pedrera, les dunes du Cabo Polonio où déambulent les vaches, les îles de Castillo Grande et de Torres pour leurs colonies d’otaries, la bourgade un brin mélancolique d’Aguas Dulces, aux dunes et maisons de bois battues par les vents atlantiques, et plus loin encore l’immense lagune de Merín partagée avec le Brésil voisin (où l’on pêche la corvina blanca)…
Au nord d’Aguas Dulces, le parc national de Santa Teresa offre une halte agréable avec ses nombreuses options de logement, ses forêts, ses plages, ses belvédères, sa puissante forteresse du XVIIIe siècle… À sa limite sud, la bourgade littorale de Punta del Diablo séduira les amoureux de plages immenses et sauvages.
On peut observer les baleines entre Punta del Este et Rocha à la fin de l’hiver austral et au printemps (août-novembre), période de reproduction. Des postes d’observation sont aménagés sur les côtes dans les principales stations (elles croisent parfois très près) et des excursions en mer organisées pour les approcher.
Le cœur de l'Uruguay
Ceux qui apprécient les visites de caves prévoiront une journée sur l’une ou l’autre des routes du vin uruguayen. Et si des Suisses lisent ces lignes, ils ne pourront que s’offrir un pèlerinage à Colonia Suiza (alias Nueva Helvecia), une bourgade fondée en 1862 par des colons helvètes, au tout début de la colonisation européenne de l’Uruguay.
Les autres fileront vers les pampas, pour un ou deux jours sur une estancia - version chic pour une cabalgata (chevauchée) bien rodée, ou plus rustique pour se frotter aux réalités des vrais gauchos. Pas moins de 80% du pays s’étend là, au cœur de ces plaines et plateaux bas ondulant à peine. Destination première : la région de Tacuarembó, siège d’un grand festival gaucho en mars.
Si vous êtes dans le coin, ne ratez pas San Gregorio de Polanco. On est peut-être loin de la mer, mais les plages d’ici, bordant un immense lac artificiel cerné de forêts de pins, n’ont rien à leur envier, bien au contraire ! La bourgade, ex-colonie d’artistes, conserve pas mal de fresques et maisons peintes.
Tout à l’ouest, sur le río Uruguay - limitrophe de l’Argentine -, la ville de Fray Bentos a vu une partie de son « paysage industriel » classé par l’Unesco. Non pas son usine de pâte à papier moderne très controversée (…), mais les infrastructures de traitement de la viande fondées en 1859, qui témoignent de l’émergence d’une « industrie de la viande d’envergure mondiale », fondamentale pour l’économie du pays.
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