Traditions et coutumes Équateur
Religions et croyances
Sur le papier, aucun doute : les Équatoriens sont majoritairement catholiques et fiers de l’être. Malgré les tentatives de conversion de quelques sectes protestantes missionnaires américaines, la population reste à environ 80 % fidèle au pape et à l’Église du Vatican.
Rappelons que, sous le gouvernement de García Moreno, à la fin du XIXe siècle, il fallait être catholique pour avoir le droit de vote et la nationalité équatorienne !
Cela dit, si l’on gratte un peu la surface, nombre de vieilles croyances resurgissent.
Syncrétisme et magie
Plutôt que de remplacer les croyances anciennes, la religion catholique s’est superposée aux schémas existants et a fait siennes des pratiques pas toujours très catholiques... Le Christ est forcément solaire, la Vierge Marie lunaire - à moins qu’elle ne soit la Pachamama réincarnée. Des saints aux divinités des montagnes, il n’y a qu’un pas.
Et les fêtes alors ? Prenez le Qoylluriti péruvien, rapporté à la Fête-Dieu : des pèlerins venus de toutes les Andes y découpent des morceaux d’un glacier sacré, réputé miraculeux, et les déposent ensuite sur les autels du Christ. Nulle contradiction là-dedans : les dieux se juxtaposent, les croyances se dédoublent, les protections se multiplient.
Les curés espagnols confrontés à l’« idolâtrie » des peuples andins l’avaient bien compris : quand on ne peut convertir vraiment, extirper du fond de l’âme ces croyances anciennes, il ne reste qu’à s’arranger. Dresser des croix là où les Indiens priaient déjà les dieux anciens. Bénir les animaux. Bénir la terre, comme on bénirait le fruit des entrailles de toutes les femmes.
Aujourd’hui encore, dans certains villages, on fait plus facilement appel au yachac, le guérisseur, qu’au médecin. Le yachac donne quelques herbes et fait beaucoup de passes magiques, très efficaces sur les croyants. Ensuite, seulement, il se fait payer pour ses bons services.
La tradition (la superstition diront certains), en la matière, régit encore la vie de tous les jours. Lorsqu’on passe un col, il faut jeter sa pierre blanche sur le petit tas déjà accumulé. On honore ainsi les esprits qui résident dans les lieux élevés et les esprits familiers. Le jour des Morts, on sert des repas aux défunts. Quant aux constructions, elles s’élèvent toujours au-dessus d’un fœtus de lama, tandis qu’une croix protège la maison...
Coutumes
- L’Équateur est le pays d’origine du... panama ! Ce célèbre chapeau de paille est fabriqué traditionnellement dans les régions de Manta et Cuenca.
- En Équateur, il n’y a pas d’ivoire... car pas d’éléphant (!), mais de l’ivoire végétal, issu du bois d’un arbre appelé le tagua.
- La feuille de coca n’est pas considérée comme une drogue. Déjà les Indiens en mâchaient contre le mal d’altitude (soroche). Aujourd’hui encore, mâcher des feuilles de coca est considéré comme énergisant et « remède » naturel contre le soroche. Toutefois, ne tentez pas de rapporter des feuilles de votre voyage, c’est strictement interdit !
- Des oiseaux à pattes bleues ou rouges, ou dont la gorge se gonfle comme un gros ballon rouge pour attirer la femelle ? Ce sont ces drôles de volatiles et quantité d’autres animaux aussi extraordinaires qui attirent chaque année plus de 180 000 visiteurs aux Galápagos !
- L’Équateur est le seul pays au monde à avoir été baptisé selon une caractéristique géographique (on vous laisse deviner laquelle...).
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