Culture et arts Japon
Arts de la scène
Le bugaku
Introduites au Japon au VIIe siècle, ces danses traditionnelles avec musique d'accompagnement (gagaku) sont les 1res du genre théâtral. Autrefois réservés à la cour, les spectacles de bugaku sont aujourd'hui donnés dans les grands sanctuaires lors des fêtes nationales.
Le nô et le kyôgen
Héritier du kagura et des danses populaires, le nô apparaît au XIVe siècle. Art dramatique symbolique, il mêle le chant et la danse et a pour cadre des récits historiques ou fantastiques tournant souvent au tragique. Costumés, les acteurs sont tous masculins et évoluent sur une scène vide de tout décor dans une gestuelle très lente.
Des intermèdes comiques, les kyôgen, entrecoupent le déroulement de la pièce. Ces farces forment aujourd'hui un genre à part entière. Le nô a influencé le théâtre de l'absurde occidental (Ionesco, par exemple).
Le kabuki
L'étymologie du mot se décompose ainsi : ka (« chant »), bu (« danse ») et ki (« art dramatique »). Il a été mis au point à la fin du XVIe siècle par des courtisanes, le kabuki connaît des débuts mouvementés. En raison de leurs mœurs atypiques, les actrices de ce nouveau théâtre se voient interdites de scène en 1629, mais sont remplacées par des adolescents dont les pratiques libertines font également scandale.
Ce n'est qu'en 1652 que le kabuki trouve ses acteurs : travestis d'âge mûr, les onnagata incarnent depuis les rôles féminins.
La scène pivotante desservie par une passerelle surélevée par laquelle les acteurs entrent et sortent, les maquillages criards, les costumes flamboyants et les héros légendaires sont restés tels quels.
4 à 5h de danses, d’acrobaties, de chants, de combats mimés, le tout ponctué d’un défilé de costumes chamarrés, le kabuki oscille entre drame et bouffonnerie.
Le bunraku
Ce théâtre de poupées voit le jour au XVIIe siècle. Longtemps rival du kabuki, le bunraku partage avec le kabuki un même répertoire de pièces, associant la manipulation des marionnettes à un récit chanté. Les marionnettes sont de grande taille.
Bien que le bunraku ne soit plus aussi populaire aujourd'hui, il reste une trentaine de troupes au Japon.
Les geishas
Un chignon haut, un visage blanc (signe de distinction), une bouche dessinée à moitié, vêtue d'un kimono, qui sont ces femmes trop souvent associées à la prostitution en Occident ?
La geisha (gei, « art », et sha, « personne ») est une femme raffinée d'excellente compagnie, et réservée à une clientèle très aisée.
Très tôt, elles sont initiées aux arts traditionnels japonais, puis les maiko (apprenties geishas) assistent leurs aînées dans les maisons de thé, les réceptions et les banquets, apprenant le kitsuke (port du kimono), l'art de la conversation et du divertissement. La geisha sait, par sa culture, animer une réunion ou un dîner pour plusieurs invités.
Devenir geisha aujourd'hui est un acte volontaire.
Les cosplays
Dans certains quartiers de Tokyo, on rencontre des jeunes filles déguisées en Alice au pays des merveilles, Cendrillon, Marie-Antoinette ou soubrettes d’époque victorienne, mais elles peuvent aussi bien porter un uniforme d’héroïne de manga en tenue fluo, à la chevelure bleue. On les appelle cosplays (costume players).
En effet, beaucoup de jeunes refusent la société de leurs parents, où le travail est central et mène à une obsession maladive. Voilà pourquoi nombre de jeunes se réfugient dans le monde merveilleux des mangas.
Arts martiaux
Le karaté
L'art martial vraisemblablement le plus populaire aujourd'hui... n'est pas d'origine japonaise. Il se compose de techniques de frappe qui utilisent les armes naturelles du corps en vue de bloquer les attaques des adversaires ou d'attaquer. Le karaté allie qualités mentales et physiques.
Le judo
Il s'inspire d'une forme de lutte chinoise étudiée pour le combat au corps à corps et se pratique pieds nus dans un dojo. Le judo se compose de techniques de projection, de contrôles et d'attaque des points vitaux.
Le sumo
Véritable profession, c'est un sport réservé aux hommes. Pour marquer un point, les lutteurs doivent faire toucher le sol par une partie du corps de leur adversaire ou le repousser en dehors du cercle en utilisant une ou plusieurs des 48 prises autorisées. Ces tournois, très populaires au Japon, sont retransmis à la télévision et font l'objet de paris.
Le kendo
Art martial, mais aussi sport de compétition aujourd'hui largement répandu dans le monde, il se pratique en armure avec un sabre en bambou.
L'aïkido
L'aïkido est un budô, méthode d'éducation issue d'un art martial japonais. Composé de techniques avec armes et à mains nues, l'aïkido vise non pas à vaincre l'adversaire, mais à réduire sa tentative d'agression à néant. On utilise la force de l'adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Il n'y a donc pas de combat. Conformément à cette logique, il n'existe pas de compétition d'aïkido.
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