Géographie et paysages Malte

L'île principale mesure 27 km de long et 14 km de large.

- La partie est et nord-est de l'île : la région autour de La Valette se distingue par la densité de son urbanisme et de son habitat. Les faubourgs et les villes se suivent et se touchent, encastrés les uns dans les autres, comme soudés par le manque d'espace. Vue du ciel, ce n'est plus qu'une vaste agglomération. Vous êtes là dans une des régions les plus densément peuplées d'Europe ! 1 500 habitants/km² ! C'est presque 4 fois plus que la Belgique. Pas de hautes tours, mais un tissu urbain compact de petits immeubles et de maisons individuelles.

- La partie centrale et occidentale : elle offre un paysage un peu moins plat et légèrement plus vert. Quelques collines apparaissent coupées de modestes vallons piqués de bosquets. Les champs parfois en terrasses sont enclos de murets de pierre sèche. Des haies de lauriers-roses et des figuiers bordent les petits chemins de campagne, atténuant par leur coloris l'aridité de ce paysage surchauffé. C'est d'ailleurs dans cette partie de l'île que l'on trouve la seule tache verte : la forêt de pins et les jardins de Buskett (« bosquet »).

Plus bucolique, l'île de Gozo est une contrée de paysans et de pêcheurs, et le complément « nature » de Malte. La terre y semble moins rêche. L'île est en effet plus fertile.

L'environnement est une préoccupation récente du gouvernement maltais. Sa protection a été considérée incompatible avec le développement économique de l'île.

Avec une des densités de population les plus fortes au monde, notamment en haute saison, il faut répondre à un besoin accru en eau potable et en énergie. Or Malte est un des pays les plus secs du monde. Et le peu d’eau présent dans les nappes phréatiques est pollué par l’eau de mer qui s’infiltre près du littoral ou par les eaux usées.
Des usines de désalinisation de l'eau de mer et des centrales électriques (pour désaliniser l'eau) ont été aménagées sur la côte mais, si on ajoute l'activité portuaire et la coloniation du littoral par les infrastructures touristiques, on assiste bel et bien à surexploitation du milieu et à une dégradation de l'environnement terrestre et marin. Une autre option a été retenue : le traitement des eaux usées pour irriguer les champs.

En ce qui concerne la faune, il existe néanmoins des réserves naturelles, interdites l'été aux visiteurs.

L'Europe joue un rôle primordial pour pallier en partie le manque de moyens dont dispose le gouvernement pour mener à bien sa politique environnementale. Les fonds européens ont servi, entre autres, à traiter les eaux usées et les déchets, dont seule une petite partie était jusqu’alors retraitée, le reste étant entreposé dans des décharges, parfois illégales, ou rejeté à la mer (comme le font certaines industries).

Aujourd’hui, les bâtiments publics sont équipés afin de réduire leur empreinte énergétique.

L’État a lancé un programme de développement durable à Gozo, qui prend différents axes (meilleure gestion de l’eau et des déchets, éducation, énergie, agriculture et tourisme, entre autres). Cela afin de rendre l’île plus attractive pour les visiteurs et les investisseurs. Ce programme met assurément un coup de projecteur sur l'île. Espérons juste que les réalisations seront à la hauteur des attentes et non un simple vernis marketing.

Sur le plan agricole, dans un pays qui a opté pour l’usage des pesticides au tournant du XXIe siècle, le biologique paraît de la science-fiction, pire, un retour en arrière. Il est aujourd’hui difficile de trouver des produits bio dans l’archipel (qu’ils soient maltais ou importés). Toutefois, de plus en plus d’agriculteurs ont recours à des engrais naturels, type lisier. Mais il est répandu, la plupart du temps, avant d’avoir été composté, entraînant la prolifération d’une faune inattendue : les moustiques, friands de ce genre de milieu !

Jusqu'à présent, pour une majorité de Maltais, l'environnement demeure un problème secondaire (on jette facilement ses ordures sur les bas-côtés) et la chasse une passion.
Les autorités ont néanmoins mis en place un programme d'éducation à l'environnement dans les écoles. Parallèlement, des campagnes tentent destinées à un large public tentent de faire prendre conscience à l’ensemble de la société que seuls des efforts de part et d’autre pourront conduire à un assainissement de la situation.