Où dormir, hôtels et hébergements Sardaigne

Beaucoup d'hôtels en Sardaigne n'ouvrent leurs portes qu'à la belle saison, soit de Pâques à fin octobre (voire septembre pour certains). Dans les villes (Cagliari, Olbia, Sassari...), le choix reste limité, ce qui n'est pas du tout le cas de la côte et des stations balnéaires où la liste des hôtels-clubs est impressionnante (comme celle des campings).

Une offre de plus en plus étoffée en matière de Bed & Breakfast permet de pallier ce manque d’hôtels.

Une autre option consiste à dormir dans une des nombreuses et authentiques fermes-auberges qui ponctuent la carte de l'île, sous le nom d'agriturismi. En général, on y mange aussi très bien.

Même si les campings sont onéreux, cela reste la solution la plus économique.
Ils occupent, pour la plupart, des emplacements privilégiés, en bord de mer, ombragés sous les pinèdes sauvages, dans le maquis du littoral... En revanche, vu les prix pratiqués (surtout en août), on pourrait s’attendre à de superbes structures, malheureusement c’est loin d’être toujours le cas et le confort n’est pas toujours au rendez-vous.
Outre la surpopulation estivale, il n’est pas rare que les sanitaires soient assez rustiques ou vieillissants et les douches chaudes payantes. De plus, il s’agit souvent de « villages », et donc pas de campings tranquilles en pleine nature.

- Pour cela, il vaut mieux aller explorer les campings à la ferme. Certains agriturismi (voir plus loin) proposent en effet quelques emplacements où planter sa tente (ou garer son camping-car). Souvent rustiques (avec un seul petit bloc sanitaire), mais agréables, ils sont en général bien moins chers que les « vrais » campings. Si vous avez un budget serré ou si vous êtes en recherche de tranquillité, c’est une solution à explorer.

- Quoi qu’il en soit, préférez toujours les campings ombragés, même un peu éloignés de la plage, plutôt que ceux avec les pieds dans l’eau mais exposés à la chaleur intenable en été. Et n’oubliez pas votre maillet, car le terrain est en général assez dur et bien caillouteux !

- Beaucoup de campings louent aussi des bungalows. Bien équipés et à prix sages, ceux-ci peuvent constituer une bonne alternative, surtout quand ils ne sont pas loués à la semaine (ce qui est généralement le cas en pleine saison).

- De nombreux campings disposent d’une piscine. Il arrive que celle-ci soit payante, et le bonnet de bain exigé. Quasi tous les campings sont équipés du wifi.

• Fédération française des campeurs, caravaniers et camping-caristes

L'île en compte une poignée. Les alberghi per la gioventù acceptent en priorité les membres de la FUAJ (Fédération des auberges de jeunesse), sans refuser pour autant les routards non membres, quel que soit leur âge, mais ceux-ci doivent souvent débourser quelques euros de plus pour acquérir la carte d’adhésion sur place. Compter entre 20 et 40 € la nuit par personne, en dortoir (avec ou sans AC) sur des lits superposés. Certaines auberges proposent aussi des chambres pour une ou deux personnes ou familiales, mais plus chères, et souvent dotées de sanitaires privés. En revanche, une cuisine est rarement mise à la disposition des hôtes.

Vous pouvez vous procurer la carte en France auprès de Hostelling International, représenté à Paris par la Fédération unie des auberges de jeunesse (FUAJ).

En haute saison, il est conseillé de réserver à l’avance par e-mail afin de garder une trace.

• Associazione italiana alberghi per la gioventù

- Il existe aussi quelques rares auberges de jeunesse privées (ostelli) qui proposent le même type d’hébergement en dortoirs pour des prix équivalents. Ces ostelli ont le mérite d’être souvent bien mieux situés..

Une bonne manière de découvrir l'autre Sardaigne, authentique et rustique. Ce terme agriturismo peut recouvrir différents types de structures, allant du simple restaurant au domaine avec hébergement en dur, camping, resto et piscine. Normalement, ce sont des exploitations agricoles en activité, en pleine nature, tenues par des familles de cultivateurs, d’éleveurs, de viticulteurs.

Certains agriturismi sont plus ou moins l’équivalent de nos chambres d’hôtes, des campings à la ferme, et d’autres, plus importants, ressemblent davantage à de véritables petites structures hôtelières de charme (avec les prix qui vont avec). Les établissements les plus modestes en taille proposent la table d’hôtes à ceux qui dorment sur place. D’autres sont de véritables fermes-auberges ouvertes aux non-résidents.
C’est souvent l’endroit idéal pour découvrir une vraie cuisine du terroir, mais mieux vaut être en appétit : les repas servis – en menu fixe généralement – sont en effet souvent extrêmement copieux, notamment au niveau des antipasti. On le répète, c’est le meilleur endroit si vous souhaitez faire l’expérience d’un vrai « repas à la sarde » à moindre coût (car même si le repas peut s’élever jusqu’à 35 ou 40 € par personne, c’est souvent tout compris – eau, vin, digestif et pane e copperto inclus). En revanche, il faut pratiquement toujours réserver.

Vous noterez par ailleurs que nombre de fermes-auberges ne sont pas ouvertes toute l’année (ni tous les jours).

Pour une chambre, compter entre 30 et 50 € par personne selon l’emplacement, le confort et la saison, petit déj inclus ; dans les endroits de charme, ou dans les coins les plus touristiques, les prix peuvent grimper jusqu’à 60 à 80 € par personne. Attention aussi aux fausses enseignes d’agrotourisme qui cachent des maisons ordinaires et non d’authentiques fermes.

• Agriturist

Il en fleurit un peu partout : en ville (dont certains, parfois, très beaux et chargés d’histoire), dans les villages ou à la campagne.
Là aussi, une formule intéressante et conviviale à condition que le propriétaire soit accueillant, la maison de charme ou de caractère et les prix raisonnables, ce qui n'est pas le cas partout. Sur la côte, compter quand même 80-160 € la chambre double en pleine saison et 60-80 € aux intersaisons. Mais plus vous reculez dans les terres, plus les prix ont tendance à baisser et à rester stables tout au long de l’année.

Malheureusement, il arrive souvent que le proprio n’habite pas sur place. Dans ce cas, il est conseillé de fixer un rendez-vous avec lui par téléphone à l’avance pour préciser son heure d’arrivée. Sur place, leur numéro de téléphone portable est souvent indiqué à l’extérieur sur la porte d’entrée du B & B.

En matière de réglementation les B & B ne sont habilités à servir que des produits manufacturés au petit déjeuner, officiellement pour des raisons de sécurité alimentaire. Résultat : un petit déj, à base de pain congelé, de gâteaux sous Cellophane et de biscottes de supermarché... Du reste, c’est ce que proposent certains B & B, en passant des accords avec des cafés voisins (et dans ce cas, le petit déj se résume en général à un simple café-croissant-jus d'orange). D’autres améliorent un peu l'ordinaire en glissant gâteaux et confitures maison sur la table...

Mis à part le fait qu’ils ne doivent compter au maximum que 3 chambres (à partir de 4, c’est considéré comme un affittacamere, une location libre qui ne comprend pas le petit déj), une autre loi les oblige aussi à fermer 2 mois par an. La période de fermeture est énéralement en janvier-février. Mais, comme c’est assez invérifiable, il suffit souvent de réserver pour obtenir une chambre à n’importe quelle période de l’année. 
Enfin, côté paiement, ils acceptent très rarement les cartes de paiement. Prévoir donc de l’argent liquide.

• bed-and-breakfast.it

Variante du B & B (qui lui est limité à 3 chambres maximum), l’affittacamere compte généralement plus de chambres. De plus, il est moins restrictif au niveau du petit déjeuner, puisqu’il est censé ne pas l’inclure dans le prix de la location. Étant donné la demande croissante en matière d’hébergement, de nombreux B & B se sont transformés en affittacamere ces dernières années (ce qui permet au proprio d’augmenter le nombre de chambres tout en proposant les services d’un B & B, en toute illégalité soit dit en passant...).

Peu de choix dans les villes mais une variété impressionnante sur la côte. Pour un séjour au bord de la mer, l'hôtel reste la formule la plus facile, la plus simple, la plus confortable, même si elle n'est pas toujours la plus abordable en matière de prix et ne permet pas forcément de découvrir l’âme cachée de l’île et de ses habitants.
D'une manière générale, l'hôtellerie est chère en Sardaigne, et même plus chère que dans le reste de la Méditerranée. Le classement en étoiles est légèrement décalé par rapport au classement européen.
Beaucoup d'hôtels situés au bord des plages proposent la formule tout inclus (logement, repas, activités nautiques, balnéaires et sportives).

Bon à savoir : la costa Smeralda, triangle d'or du tourisme de luxe, est le secteur (au nord-est) qui affiche les tarifs hôteliers les plus exorbitants de toute l'île. Si on sort de cette enclave dorée, les prix se maintiennent à un niveau encore décent, mais restent souvent un peu plus chers que les agriturismi ou les B & B (même si, avec la guerre des prix menée hors saison et la folie générale des tarifs en pleine saison, il est difficile d’édicter une règle !).

Un autre type de structure hôtelière autrement plus intéressant se développe dans des petites villes ou villages : l’albergo diffuso. Ces établissements fonctionnent comme des hôtels (ou hôtels-restaurants), mais sont dispatchés dans plusieurs bâtiments. C’est une façon de redynamiser des bourgs menacés de désertification, de sauvegarder le patrimoine et de préserver l’environnement en reconvertissant le bâti existant plutôt que de construire du neuf. Pour les visiteurs, c’est aussi une manière de découvrir une autre Sardaigne.

Nombre de ces structures sont gérées par des coopératives. Beaucoup de ces hôtels jouent dans la catégorie « hébergement de charme ».