Géographie et paysages Suède
Troisième pays de l'Union européenne en superficie (450 000 km²), juste après la France et l'Espagne, la Suède est entourée par la Norvège à l'ouest et la Finlande à l'est. De ces pays, elle fait un condensé de paysages. Elle est en effet composée à 53 % de forêts, 17 % de montagnes, 9 % de lacs et rivières et 8 % de terres cultivées.
Le Sud et le Nord, délimités par une ligne Göteborg-Stockholm, offrent des paysages assez différents. Le Sud, plutôt plat, à l'aspect bienveillant, est une alternance de douces collines, forêts et champs ; il se termine par les plaines fertiles et les plages de sable blanc de la Scanie.
Plus on monte vers le nord, plus ces paysages se durcissent avec l'apparition de la chaîne de montagnes séparant la Suède de la Norvège, et dont les sommets varient entre 1 000 et 2 000 m (le point culminant étant le Kebnekaise, à 2 111 m).
Partout, des forêts et de l'eau, de l'eau et des forêts. Un paradis pour pêcheurs !
À l'est, la côte parsemée d'îles et îlots longe le golfe de Botnie avant de rejoindre la mer Baltique plus au sud.
Parcourir la Suède du nord au sud vous prendra quelque 1 574 km... La Suède compte 28 parcs nationaux. Elle fut même le premier pays d'Europe à en créer (en 1910).
Environnement
En 2020, la Suède se classe au 8e rang des pays les plus écologiques (Danemark 1er, France 7e, Belgique 15e) selon l’indice de performance environnementale (IPE) calculé tous les 2 ans par l’université américaine Yale. Le pays a instauré la taxe carbone dès 1991, ce qui a permis une réduction importante des rejets de CO2 et des émissions de gaz à effet de serre.
Elle a aussi adopté un ambitieux plan de transition climatique et énergétique : disparition des combustibles fossiles pour le chauffage en 2020, neutralité carbone en 2045, amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique... Elle entend ainsi privilégier la « croissance verte ». Si les éoliennes fleurissent sur terre et en mer, elle tire encore la majeure partie de son électricité de l’énergie hydroélectrique et aussi nucléaire (pas près d’être abandonnée comme cela avait été évoqué à une époque).
La Suède est la championne du monde en matière de traitement des déchets. Avec près de 99 % de déchets recyclés, c’est même devenu un business florissant : le pays recycle les déchets des autres, et en importe depuis l’Italie, la Norvège ou encore le Royaume-Uni. Reste le problème des cendres, réacheminées en Norvège pour être traitées à leur tour... Un échange de bons procédés entre voisins.
En outre, en 2019, le pays transformait 25 % de la totalité de ses déchets organiques en biogaz, principalement dans l’usine de Västerås, à une centaine de kilomètres de Stockholm. Depuis la fin des années 1990, on y produit des engrais naturels à partir de la décomposition des déchets et on récupère le méthane pour en faire un biogaz qui brûle sans polluer.
La Baltique, une mer en grand danger
Mer à faible salinité, elle est presque entièrement fermée ; ses eaux ne se renouvellent que tous les 30 ans, et la pollution peut donc y subsister entre 25 et 30 ans. De plus, les eaux froides et gelées une partie de l’hiver ralentissent la biodégradation de la pollution.
La Baltique fut un champ de bataille maritime lors des 2 guerres mondiales, entraînant des séquelles environnementales graves.
Par la suite, les industries papetières, autrefois grandes consommatrices de chlore, de même que l’industrie lourde et l’agriculture, développées par le bloc de l’Est, y ont déversé sans contrôle leurs déchets résiduels. Les fleuves côtiers des pays baltes, à l’époque communiste, y ont drainé une pollution considérable, y compris radioactive.
De nombreux foies et reins de poissons et mammifères marins de la Baltique dépassent les teneurs admissibles pour plusieurs métaux lourds, et on trouve de nombreux polluants organiques dans leur chair. Depuis 1995, la Suède conseille aux femmes enceintes de ne pas consommer de saumon ni de hareng pêchés dans la Baltique. Conséquence, la plupart des saumons d’élevage consommés en Suède aujourd’hui viennent de Norvège où la garantie de qualité n’est pas mieux assurée, avec l’usage d’un pesticide appelé le diflubenzuron pour combattre la prolifération du pou de mer dans les fermes piscicoles.
En 2005, le WWF International alerte l’opinion : la plupart des poissons sont si pollués qu’ils devraient normalement être interdits à la vente sur le marché européen.
Il y aurait même en Baltique 7 des 10 zones mortes parmi les plus importantes de la planète, dont celle de la région du Skagerrak, qui s’est formée en moins de 10 ans. Aucun organisme vivant n’y survit.
Cependant, à la suite de la convention d’Helsinki de 1974 sur la protection de l’environnement marin, une commission HELCOM gère, depuis 1980, la protection du milieu marin dans la zone mer Baltique.
La Suède et la Finlande, de leur côté, ont décidé en 2009 de créer un nouveau fonds international pour l’amélioration de l’environnement en mer Baltique, ouvert à tous les pays riverains, afin de concrétiser les engagements du plan d’action de 2007. L’objectif est de financer des projets en amont, pour, entre autres, déphosphorer les effluents urbains ou agricoles.
Le gazoduc Nord Stream sous la mer Baltique
D’autres inquiétudes concernant la pollution de la Baltique se sont cristallisées autour du projet de ce gazoduc. Il approvisionne l’Allemagne depuis les gisements russes. Ouvert en 2012, il passe à travers 1 200 km sous les eaux de la Baltique.
La construction d'un second gazoduc (Nord Stream 2) du même type a été évoquée, mais s'est heurtée à l’hostilité des pays de l’Est, menés par la Pologne.
Quels sont les dangers ? Les fonds sous-marins sont tapissés de sites à risque dont les sous-marins coulés avec leurs réacteurs nucléaires et d’autres substances toxiques à bord. Les conteneurs immergés après 1945 contenant du gaz moutarde mortel, du gaz neurotoxique tabun et du phosgène se corrodent. Tous ces dépôts de substances chimiques, ainsi que d’autres tels que le plomb, le phosphore, le mercure ou le cadmium, pourraient se voir perturbés par la construction d’un gazoduc avec des risques de propagation dans l’eau de la mer et toutes les conséquences sur l’environnement, la flore et la faune difficiles à prévoir. Les populations riveraines (environ 100 millions d’individus) en souffriraient inévitablement, via la chaîne alimentaire.
Faune
Les régions arctiques de Suède (et de Norvège par la même occasion) recèlent quelques espèces propres à ces latitudes, tel le glouton (järv). Ce carnivore de la famille des blaireaux et des fouines est redoutable : il dévore tout ce qui bouge. On le reconnaît à sa tête de fouine, sa fourrure épaisse et ses pattes d’ours. Cela dit, vous avez beaucoup plus de chances de le croiser dans les musées d’Histoire naturelle que dans la nature : il est très farouche et plutôt solitaire.
Autre espèce locale, le lemming est un petit rongeur d’apparence sympathique. Phénomène étonnant, tous les 5 ans environ, ils inondent la toundra avant de disparaître brutalement. Cette variation démographique est due au décalage entre le cycle de vie des lemmings et celui de leurs prédateurs (chouettes, hermines, renards polaires et labbes à longue queue principalement). Quand les rongeurs abondent, les prédateurs aussi. En période creuse, difficile d’apercevoir ces spécimens, autant le savoir.
Sinon, les loups, qui frôlèrent l’extinction, reviennent désormais en force dans le Nord (on en dénombre autour de 200).
Dans la catégorie des animaux « exotiques », mentionnons les ours (bruns – les blancs sont cantonnés aux îles des Svalbard en Norvège) et les lynx. Et bien sûr, n’oublions pas ceux qui sont presque des emblèmes nationaux : les élans et les rennes. Les derniers, que vous ne manquerez pas de croiser si vous voyagez dans le Nord, apprécient particulièrement les herbages et les balades en bord de route.
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