Gastronomie, où manger, où sortir Vienne

Important : si d’ordinaire les Autrichiens déjeunent et dînent relativement tôt, les cuisiniers sont au piano dès 11h et jusqu’à 22h30. Vous pouvez manger à toute heure ou presque dans une brasserie ou un Beisl, café-restaurant à l’ancienne redevenu à la mode. Pour avoir une chance de dîner, on vous conseille donc de chercher une table le soir avant 22h.

L’office de tourisme met à disposition une brochure en français, Shopping, bien boire & bien manger.
Dans les restos viennois, on paie le pain en plus, et des petits zakouski sont fréquemment déposés sur la table sans avoir été commandés. Si vous ne voulez pas les payer, n’y touchez pas. En revanche, le couvert est payant en soirée !

Voir aussi la cuisine et les boissons en Autriche.

Il en va des cafés comme des concerts : tout le monde ici se côtoie au sein d’institutions qui ont fait pour certaines l’histoire (la petite comme la grande) de la ville.
Lorsque, battus en 1683 au siège de Vienne, les Turcs s’enfuient, ils laissent des tonnes d’équipement, d’armes, de vivres. Notamment des petits grains vert foncé. Un jeune Polonais nommé Kolschitzky, qui espionnait par ailleurs les Turcs, s’avise qu’il s’agit en fait de café. Lui qui a passé quelques années chez eux connaît la torréfaction des grains et sait comment préparer un café... turc, évidemment. Pour ses bons et loyaux services, il obtient d’ouvrir le 1er établissement pour y servir le Wiener Café.
Une belle histoire, trop belle pour être vraie. La preuve : des recherches plus récentes ont prouvé qu’un Arménien du nom de Johannes Diodato avait reçu, le 17 janvier 1685, le droit de « préparer sous forme de café le breuvage turc ». Le 1er cafetier, c’est lui !

Un grand merci aux Ottomans pour avoir contribué à la naissance d’une extraordinaire institution : le café viennois.

Les cafés ont été longtemps le centre de la vie politique, littéraire et culturelle. Dans la première moitié du XXe siècle, tous les écrivains, journalistes et politiciens les fréquentent assidûment. D’abord, il y fait chaud, alors que les grands appartements viennois sont difficiles à chauffer. On aime venir y jouer aux dames, aux échecs, au billard, mais encore plus y lire les journaux.

Une oasis de tranquillité hors des contraintes du temps, plus encore qu’un lieu de convivialité, tel apparaissait le café viennois traditionnel. Un client pouvait, et peut toujours d’ailleurs, s’y installer aussi longtemps qu’il le souhaite, sans prendre plus d’une consommation.
Chaque habitué peut y recevoir son courrier, demander du papier pour écrire. Des tables y étaient dressées pour des parties de cartes ou d’échecs, et la répartition des sièges répondait à une stratégie délicate, conforme aux exigences de la hiérarchie sociale et des affinités et des inimitiés de chacun.

Aujourd’hui, les cafés viennois sont courus par une clientèle jeune, d’étudiants, d’artistes, à laquelle se mêlent touristes, hommes et femmes d’affaires, jeunes parents... Les protables ont remplacé les blocs-notes. Ce qui n’a guère changé, c’est la classe des serveurs. Même l’Unesco s’y est laissé prendre puisque, depuis 2011, les cafés viennois sont inscrits sur la liste du Patrimoine culturel immatériel. Rien que ça !

Le café, quant à lui, est presque toujours servi sur un petit plateau en métal argenté, avec un verre d’eau fraîche.

Pour conclure, si le café viennois n’est plus l’endroit où se forge l’opinion publique, et la source privilégiée des journalistes, il reste un havre de tranquillité. Idéal pour rêver, écrire ses lettres ou travailler sur son ordinateur ! Certains cafés très traditionnels, ni huppés ni snobs, ressemblent même à de beaux salons ou à des salles à manger bourgeoises cossues. Ici, pas de tensions (on y boit peu d’alcool).

Commander un café dans un Kaffeehaus viennois n'est pas une mince affaire.

Ils perpétuent, pour la plupart, la tradition du double K (Kaffe-Kuchen) : la fameuse pause sucrée autour d'un café et d'une part de tarte ou de gâteau. Tous ne sont pas aussi célèbres que Demel ou Sacher. Ces deux-là ont réussi à conclure, à la mode autrichienne, un accord historique à propos du gâteau le plus célèbre de la ville : Sacher aurait la recette « originale » de la Sachertorte, mais Demel aurait conservé « l'authentique ». Trop fort !
Le plus simple est de se rendre directement au comptoir, où sont présentés les gâteaux, pour se décider et surtout se faire comprendre.

Si vous pensez que Vienne est une ville quelque peu endormie et morose... c’est que vous n’y êtes pas revenu depuis le siècle dernier ! La Vienne de ce début de XXIe siècle vous surprendra par la diversité et la multitude de lieux où sortir. Étonnant de se rendre compte qu’une ville où la tradition a tant de poids sait, la nuit venue, revêtir ses habits de lumière et dégommer les dancefloors ! Les week-ends et certains soirs d’été, réussir à pénétrer dans bars et boîtes relève de l’exploit.

Le quartier à l’ouest de la Schwedenplatz, bien desservi par le métro, le tram et les bus, attire une clientèle assez hétéroclite. La mouvance actuelle pousse jeunes et moins jeunes à se perdre ans les ruelles entre la partie la plus haute de Gumpendorfer Straße et Linke Wienzeile, au sud-ouest du Ring. Quartier de la mode, quartier gay, quartier l'où on ne s’ennuie pas en tout cas.

Au fil de vos balades, vous trouverez probablement, ici et là, de sympathiques bars à vins ; les villages vignerons donnent l'occasion de goûter à ce qui fait l’originalité et le charme d’une soirée sous les étoiles, si le temps le permet : les fameux Heurigen.

Si tout cela ne vous fait pas assez vibrer, il faut vous rendre sous les arcades de la ligne de métro U6, entre les stations Alser Straße et Thaliastraße, pour retrouver les jeunes de la Wiener Szene. On se laisse guider par le feeling, les rencontres et la musique (plutôt rock, mais pas que). Atmosphère particulièrement festive et réjouissante en été !

- Pour une liste complète des clubs et discothèques, avec dates et lieux de concert, consulter le Falter, l’hebdo le plus complet sur les questions culturelles.