Visiter Santiago du Chili, Voyage Chili

Bien que Santiago soit plus une ville-étape qu'une ville de séjour, elle a tout de même le mérite de proposer de belles choses à voir :

• Museo chileno de Arte precolombino : la visite débute par un escalier sombre qui semble descendre indéfiniment dans les entrailles de la terre. Il mène à la salle – Chile antes de Chile – consacrée aux populations précolombiennes qui peuplaient l’actuel territoire chilien, du nord au sud. Un hommage rendu au Chili d’avant la conquête espagnole et à ses 13 peuples autochtones (Mapuche, Chono, Yamana...), dans une atmosphère de recueillement favorisé par un éclairage tamisé. Parmi les pièces étonnantes, on note les momies Chinchorro, les plus anciennes du genre au monde – 2 000 ans avant celles des Égyptiens ! – retrouvées dans le nord aride du Chili, autour d’Arica ;
• Casa Museo La Chascona : c’était la résidence du poète Pablo Neruda (1904-1973) et de sa compagne Mathilde Urrutia Cerda lorsqu’ils séjournaient à Santiago ; leurs 2 autres maisons se trouvaient à Valparaíso et Isla Negra. Construite entre 1953 et 1958, et saccagée au moment du coup d’État de 1973, La Chascona abrite aujourd’hui la fondation Neruda et demeure ouverte au public ;
• Cementerio general Recoleta : immense cimetière créé en 1821. Le « Walhalla » de la bourgeoisie de Santiago. D’imposants mausolées au milieu d’une exubérante végétation. Y sont enterrés des personnages importants comme Bernardo O’Higgins, Salvador Allende, Violeta Parra... Accès au fameux muro de los Desaparecidos par l’avenida Recoleta ;
• Museo de la Memoria y los Derechos humanos : « Faire la lumière sur les ténèbres », telle est l’ambition de ce musée installé dans cet imposant bâtiment contemporain de béton et de verre. La visite offre de regarder, sans détour et avec lucidité, l’obscurantisme du passé et les années sombres de la dictature Pinochet. Un espace muséographique qui revient sur les événements du 11 septembre 1973 et résonne comme un vibrant hommage aux milliers de morts et de disparus pendant la dictature.

Flânez dans quelques quartiers animés ou prenez de la hauteur pour observer la ville vue du ciel :

• Barrio Lastarria : autour de la plaza Mulato Gil de Castro, ce petit quartier consiste en quelques rues urbanisées au début du XXe s. Les demeures affichent un style dit « français », notamment dans les rues Victorino Lastarria, Villavicencio et Padre Luis de Valvidia. Quartier tranquille, essentiellement habité par des artistes et des jeunes plutôt aisés. Depuis les années 1990, c’est un lieu de vie nocturne animé et réputé pour ses restos et ses bars. Dans la rue Lastarria, une jolie église à façade rouge et des mimosas ;
• Visites guidées à vélo avec la Bicicleta Verde : Une agence tenue par des passionnés, proposant des visites guidées de la ville à vélo. Celle du matin est consacrée aux endroits atypiques (marchés, vie locale...), alors que celle de l’après-midi, plus classique, se cantonne aux monuments majeurs du centre historique ;
• Cerro Santa Lucía : juste à l’est du centre historique, cette colline culmine à 630 m. Ancienne cheminée volcanique, elle fut ainsi baptisée par Pedro de Valdivia, qui y établit un campement le 13 décembre 1540, le jour de la Santa Lucía. L’ensemble constitue un agréable parc ombragé avec de nombreux escaliers, statues et fontaines. Une curiosité : le monument aux protestants, aux athées et aux suicidés ; un étrange amalgame ;
• Torre Mirador : Grimpez donc à la Torre Mirador pour profiter d’une superbe vue panoramique sur la ville.