Bologne, 5 raisons d’y aller
À mi-chemin de Florence et Venise, Bologne est moins courue que ses prestigieuses consœurs. Pourtant, la « ville rouge » ne manque pas d’atouts : un magnifique centre historique médiéval, un cadre de vie agréable, une atmosphère étudiante très sympa et une gastronomie à se damner. Une belle destination week-end pour faire un break à l’italienne !
Préparez votre voyage avec nos partenairesLes beautés de la vieille ville de Bologne
De son âge d’or médiéval, Bologne a conservé un splendide centre historique. Emblèmes de Bologne, les Deux Tours (Due Torri), qui s’élèvent au-dessus des toits rouges de la ville, témoignent de ce riche passé. Aux XI et XIIe s., les riches familles bolonaises se faisaient construire des tours qui leur servaient de bastion, en plein conflit entre guelfes et gibelins.
Aujourd’hui, il reste une vingtaine de tours sur la centaine d’alors. Des gratte-ciel médiévaux, en quelque sorte, symboles de puissance et de richesse. Grimpez les 500 marches de la Tour Asinelli (97 m de haut) pour un superbe panorama sur les toits rouges de la ville.
Impossible d’évoquer Bologne sans parler de ses rues à arcades (via Zamboni, via dell’Archiginnasio…) où l’on admire les infinies variations ocre et rouge des bâtiments. À la nuit tombée, l’éclairage rend le quartier encore plus romantique et mystérieux.
Votre promenade passera sans doute par la Piazza Maggiore, cœur de la ville, l’une des plus belles places d’Italie. Rincez-vous l’œil avec la magnifique statue de Neptune de Jean de Bologne, entourée de ses voluptueuses sirènes.
De palais en église, enivrez-vous de beauté. Une chance : la ville se parcourt aisément à pied. Petit festival d’édifices médiévaux et Renaissance dans la Via Santo Stefano et la Strada Maggiore. Et, pour finir, ne manquez pas la Basilica Santo Stefano voisine, un ensemble de quatre églises de style roman édifiées au VIIIe s.
Attention, la circulation des voitures est interdite dans tout le centre, qui est Zona a traffico limitato (ZTL). Seul le quartier des gares ferroviaire et routière échappe à cette restriction. Si votre hôtel se trouve dans le centre, communiquez-lui le numéro de votre plaque d'immatriculation afin qu'il le transmette aux autorités ou vous fournisse une carte de stationnement (10 € pour 24 h) permettant de se garer dans les emplacements bleus. Il y a également des parkings plus chers (compter 20 € les 24h). Plus d'infos sur les zones ZTL dans la page Transports Italie
Des musées à foison
Plus vieille ville universitaire d’Europe (1088), Bologne est surnommée la « dotta » (la savante). C’est une ville de culture où les amateurs de musées seront à la fête.
Il y en a pour tous les goûts : objets d’art médiévaux (Museo civico medievale), archéologie (Museo archeologico), beaux-arts (Pinacoteca nazionale), histoire (Museo della Storia di Bologna), peinture et art contemporains (Museo Giorgio Morandi et MAMbo), mais aussi musique, patrimoine industriel, tapisserie, art moderne…
Les musées ferment tôt l'après-midi en semaine et le lundi toute la journée. Si vous comptez en visiter beaucoup, il peut être intéressant de se procurer l'une des 2 cartes Bologna Welcome Card Easy et Welcome Bologna Card Plus (25 € et 40 €). Elle permettent l'accès aux principaux monuments et musées de Bologne et offrent des réductions dans certains restaurants et boutiques. Pluis d'infos sur bolognawelcome.com
Bologne, une ville étudiante animée
Bologne, c’est aussi toute une atmosphère. La ville abrite la plus vieille université d’Europe (XIe s.), où Dante, Pétrarque, Pasolini et Marconi ont traîné leurs guêtres. Umberto Eco et Romano Prodi y ont enseigné. Aujourd’hui encore, Bologne vibre au rythme de ses 100 000 étudiants (soit un habitant sur quatre). Donc évitez le mois d’août : tout (ou presque) est fermé.
Bologne, fief de la contestation étudiante dans les années 70, a gardé son dynamisme et son caractère alternatif. « Bologna la rossa », dit-on en Italie, et pas seulement pour la couleur de ses tuiles. La ville est l’une des places fortes de la gauche en Italie et la municipalité a fait de la qualité de vie l’un de ses chevaux de bataille.
Du coup, le centre de Bologne abonde en petits bars sympas, branchés ou underground, où l’on peut prendre l’aperitivo (buffet à volonté pour accompagner la boisson) ou sortir en soirée. Pas mal de petites tavernes pas chères aussi. Et qui dit ville étudiante, dit vie culturelle intense et festivals.
Une partie de l’université, située dans le très beau Palazzo Poggi (XVIe s.), est ouverte à la visite : ne manquez pas l’épatant musée des Cires anatomiques, avec des pièces rares – et très anciennes – destinées aux étudiants en médecine. Le Palazzo dell’Archiginnasio, ancien siège de l’université, se visite également, avec une mention spéciale pour son théâtre anatomique.
Bologne, capitale gastronomique
Autre surnom de Bologne : la « grassa » (la grosse). Préparez-vous à faire le plein de calories ! Bologne est l’une des villes où l’on mange le mieux en Italie. Ne cherchez toutefois pas les « spaghetti à la bolognaise » ! Ici, la préparation à base de sauce tomate et de viande se dit « al ragu »… et on mange plus volontiers des tagliatelle ou des tortellini, des petits raviolis ronds.
Autre spécialité locale de renommée internationale, la mortadella qui se déguste en cubes ou en tranches. Enfin, Bologne se trouve en Émilie-Romagne, la terre du parmesan, du prosciutto di Parma et du vinaigre balsamique de Modène.
Vous avez l’eau à la bouche ? Bologne possède également d’excellents restaurants, les osterie, de sympathiques établissements entre le bar à vin et la table d’hôtes, où l’on se régale à prix raisonnables. Également une belle concentration de glaciers et de boutiques où faire ses emplettes avant de repartir.
Plusieurs établissements proposent un buffet généreux pour l'aperitivo. Pour 8-10 €, on commande un verre et on picore des amuse-gueule à volonté. Rendez-vous par exemple dans les bars de la via Belvedere.
Découvrir l’Émilie-Romagne depuis Bologne
Ville principale de l’Émilie-Romagne, Bologne est, par sa position centrale, le point de chute idéal pour découvrir cette région prospère, située entre la Toscane, la Vénétie et la Lombardie. On peut facilement rayonner en train dans les environs et découvrir de superbes villes d’art, facilement accessibles comme Parme ou Modène.
À une demi-heure, Ferrare mérite amplement une visite. C’est une magnifique petite ville médiévale et Renaissance, un petit bijou à l’abri des ses remparts, classé à l’Unesco. On y trouve de superbes édifices, comme le castello d’Este, l’un des plus beaux châteaux italiens, et l’inégalable Palazzo dei Diamanti avec sa façade de 8 500 blocs de pierre taillés comme des diamants.
Autre excursion recommandable : Ravenne (1 h 20 de train), dont le centre-ville est également classé à l’Unesco, pour son inestimable trésor : de somptueuses mosaïques aux influences antiques et orientales. Elles décorent bon nombres d'églises et de monuments de la ville, dont la basilica San Vitale, un sommet de l’art byzantin (VIe s.).
Lire aussi notre article Bologne, Ferrare, Mantoue, Crémone
Plus proche de Bologne, le Santuario Madonna di San Luca mérite le détour pour ses belles toiles et fresques et le superbe panorama sur la région. Accès par le bus n°58 depuis Villa Spada et 10 mn de marche.
Fiche pratique
Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos utiles dans le Routard Italie du Nord en librairie
Consulter notre guide en ligne Italie
Office national italien de tourisme
Office du tourisme d'Emilie-Romagne
Comment y aller ?
L’aéroport de Bologne Marconi est desservi par Air France, Vueling, EasyJet... Trouvez votre billet d'avion
Où dormir ?
Trouvez votre hôtel à Bologne
Bonnes adresses
- Trattoria dal Biassanot : via Piella, 16.. Excellente cuisine traditionnelle dans une petite trattoria de quartier. Compter 25-35 €
- All'Osteria Bottega : via Santa Caterina 51. Un resto slow food où goûter la cuisine traditionnelle d'Emilie-Romagne. Repas env. 40 €.
- Salumeria Simoni : via Drapperia, 5. Vous ne savez pas ce qu’est la mortadelle, tant que vous n’avez pas goûté celle de Simoni. On y trouve aussi toutes les spécialités locales.
Texte : Jean-Philippe Damiani