Baie de Lokaro
Gavin's Clemente-Ruïz

On nous l’avait dit. « Lokaro, ça se mérite, mais vous ne serez pas déçus. » La balade est organisée par tous les tours-opérateurs du centre. Rendez-vous tôt le matin près du lac de Lanirano, à côté des chauffeurs de 4x4 lavant leurs véhicules à l’eau douce. Le soleil se lève à peine. Une petite barque à moteur nous conduit dans un dédale de mangroves, un drogon, le roi des oiseaux fait une apparition (il imite même le chat !), au milieu des martins-pêcheurs et autres « oreilles d’éléphant », de larges feuilles vertes à souhait. L’arbre du voyageur s’offre à notre regard. Quelques instants plus tard, notre guide nous explique l’origine de ce nom. Arbre en forme d’entonnoir, il amasse toute l’eau de pluie à sa base. Les voyageurs assoiffés n’ont alors qu’à percer cette base pour faire couler l’eau. L’arbre du voyageur, une gourde naturelle !
Au campement, départ pour une balade de deux fois 1 h 30, voire 2 heures si l’on traîne à regarder les libellules géantes, les feuilles « ardoise », les « yeux de corbeau », petites boules rouge et noir, dont on ferait de jolis colliers, les népenthès, fleurs carnivores, si l’on s’arrête encore en surplomb du lac sacré, que les défunts doivent traverser pour rejoindre l’autre rive. Une parturiente surgit des broussailles, sa robe lumineuse enserrant sa poitrine, un panier sur la tête. Un homme cache sous ses feuillages de beaux poissons qu’il fera griller à midi.
Terre rouge mélangée au sable. La plage est nue. Pas la queue d’un lémurien à l’horizon. Des tétons rocheux affleurent sur le rivage, des patates plus loin. Notre guide s’amuse à lire dans les pierres. Là, il décèle une main posée sur la roche. Un vrai poète ! Mais à y bien regarder, il n’a pas tort, c’est vrai, regarde, une main, là ! Une crique à l’eau translucide se profile entre deux arbres. Un doigt de pied, deux doigts de pied et l’on plonge, sans se poser plus de questions. Un petit goût de paradis, assurément.
Une femme et son enfant, allongée à l’ombre, se rient de nous, son lamba noué autour de la taille. Des enfants crient au bord d’un petit ruisseau, l’école primaire d’Abanihampy fait ses travaux pratiques : poterie avec de la terre glaise. Ça fuse, ça s’arrose, ça s’esclaffe. Petite noix de coco à siroter (1000 Ar, soit environ 50 centimes d’euro) et on repart, la peau rougie par le soleil déjà déclinant. Ça tape sec. Un zébu nous salue. Belle balade, qui prend la journée (plus si l’on veut dormir au campement et partager la vie des villages alentour), à négocier autour de 35 € par personne.

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Texte : Gavin's Clemente-Ruiz

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