Argent Madagascar
Argent, banques, change
Argent
L'unité monétaire est l'ariary (Ar), qui a remplacé en 2005 le franc malgache (Fmg).
Dans certaines provinces, surtout au nord, les prix sont parfois encore donnés en francs malgaches : faites-vous le préciser pour éviter les malentendus !
Un ariary, mot signifiant « 5 francs », vaut 5 fois plus que 1 Fmg (soit 1 Ar = 5 Fmg).
On trouve des billets de 20 000, 10 000, 5 000, 2 000, 1 000, 500, 200 et 100 Ar. Il existe aussi des 50, 20 et 10 Ar que vous aurez peu l’occasion d’avoir en main.
Compte tenu de la grande fluctuation du cours, nous avons choisi d’utiliser 3 500 Ar pour 1 € dans nos conversions, mais ce taux peut varier.
Quelques infos utiles
- Le marché noir est une vieille pratique nationale. S'il est parfois avantageux, il pourrait être une source d'ennuis. D'autant qu'il y a de la fausse monnaie en circulation.
- On peut rechanger des ariary en euros à l'aéroport de Tananarive, dans certains bureaux de change, avant de reprendre l'avion.
- Conseil : pensez à vous munir de suffisamment d'argent liquide entre 2 villes (mais pas trop non plus vu l’insécurité latente). Pendant un séjour en brousse, la carte de paiement ne vous sera pas d'un grand secours.
Moyens de paiement
Argent liquide
On conseille de partir avec de l’argent liquide en euros (mais pas trop, sécurité oblige...). Il est presque partout possible de les changer. Sachez que les billets de 50 € et plus sont souvent gratifiés d’un meilleur taux ! Assurez-vous qu’ils soient en bon état. Les francs suisses et dollars canadiens ne sont acceptés que dans les grandes villes. Sinon, toujours avoir de la petite monnaie sur soi car les commerçants et chauffeurs de taxi en ont rarement.
Cartes de paiement
- On trouve des distributeurs automatiques dès l’aéroport et dans presque toutes les banques des villes.
- Important : les cartes MasterCard et Visa sont couramment acceptées. Noter cependant que les distributeurs de la BOA n’acceptent pas la MasterCard. En tout état de cause, évitez de multiplier les « petits » retraits : les commissions renchériraient alors le cours moyen appliqué par votre banque.
- Afin d’éviter les frais lors de chaque paiement ou retrait en dehors de la zone euro, certaines banques offrent la gratuité des retraits dans leurs propres distributeurs (DAB) dans le monde entier (comme HSBC) ou dans les banques avec qui elles ont un accord selon les pays (se renseigner avant le départ).
- Les banques en ligne comme Revolut, N26, ou Boursorama proposent des cartes gratuites qui ne facturent aucune commission pour les paiements et retraits.
- Dans les plus petites localités sans distributeurs, les délais aux guichets peuvent être assez variables (entre 10 mn et 1 journée), car aucune somme ne peut être délivrée sans une autorisation obtenue par téléphone.
Petit conseil : n’attendez jamais d’être à sec pour vous lancer à la recherche de liquide et soyez prévoyant dès que vous quittez les sentiers battus et les principales agglomérations.
Budget à Madagascar
Le pays reste bon marché, très bon marché même, si l'on accepte de loger dans des petits hôtels malgaches rudimentaires ou si on campe, si l’on se restaure dans les hotely et les gargotes et que l’on voyage en taxi-brousse exclusivement.
Le budget augmente dès lors que l’on visite les parcs et les réserves en raison des droits d’entrée et de « guidage ». Idem si l’on souhaite un certain niveau de confort et que l’on fait ses excursions avec des tour-opérateurs locaux : déplacements en 4x4 avec chauffeur, eau chaude à l’hôtel et voilà que le budget enfle. Pour peu que l’on voyage en avion d’une ville à l’autre, il décolle !
L'hébergement
Voici nos fourchettes de prix sur la base d’une chambre double, sans le petit déjeuner :
- Très bon marché : jusqu'à 25 000 Ar (environ 6 €).
- Bon marché : de 25 000 à 45 000 Ar (environ 6 à 11 €).
- Prix moyens : de 45 000 à 90 000 Ar (environ 11 à 22 €).
- Chic : de 90 000 à 180 000 Ar (de 22 à 45 €).
La nourriture
Pour un repas ou un plat par personne, sans la boisson.
- Très bon marché : jusqu'à 10 000 Ar (environ 2,50 €).
- Bon marché : de 10 000 à 20 000 Ar (environ 2,50 à 5 €).
- Prix moyens : de 20 000 à 35 000 Ar (environ de 5 à 9 €).
- Chic : de 35 000 à 60 000 Ar (environ 9 à 15 €).
Les transports
- Le taxi-brousse : quelques ordres d’idée de tarifs au départ de Tananarive, seulement indicatifs : Tamatave (25 000-30 000 Ar), Fianarantsoa (25 000-30 000 Ar), Tuléar (50 000-55 000 Ar), Majunga (30 000-35 000 Ar) ou encore Diego-Suarez (dans les 80 000 Ar).
- Le taxi-ville : pour une course à Tananarive, compter 7 000 à 12 000 Ar selon l'heure et la distance. Pour rejoindre l'aéroport de Tana, les taxis agréés demandent généralement autour de 60-70 000 Ar.
- La location de voitures : cher. Si vous ne disposez que d’un petit budget, essayez d’abord de louer un taxi-brousse, ou un taxi « spécial », à l’heure ou à la journée. Comptez environ 100 000-180 000 Ar par jour selon les lieux. Parfois le carburant est compris, parfois pas. Bien se le faire préciser.
Sinon, auprès d’une agence, prévoyez plutôt 150 000 à 200 000 Ar par jour, avec chauffeur-guide et 200 000 à 300 000 Ar pour un 4x4. Bien vérifier avant ce qui est inclus ou pas.
- L'avion : les tarifs de Tsaradia, filiale d’Air Madagascar qui effectue les vols intérieurs, se sont envolés et tournent autour de 260 € l’aller entre les grandes villes (jusqu’à 320 € en saison pour les destinations comme Nosy Be, Morondava ou Diego-Suarez depuis Tana.
Les parcs et réserves
Le ticket d’entrée des parcs et réserves gérés par les MNP (Madagascar National Parks) varie de 45 000 à 65 000 Ar par jour et par personne, selon le parc (tarifs parfois dégressifs sur plusieurs jours). À cela s’ajoute le tarif de guidage, généralement obligatoire et de toute façon essentiel : de 10 000 à 120 000 Ar selon l’itinéraire, généralement pour un groupe de 4 à 6 personnes.
Pourboire
Le pourboire est fréquemment suggéré, notamment par les guides locaux. Ici, tout service rendu mérite un petit « cadeau », même parfois si vous avez juste demandé votre chemin au coin d’une rue...
On n’y est pas obligé, bien sûr. Sinon, cela encourage un réflexe vis-à-vis des vazaha que l’on trouve malsain. Cela étant, ce conseil fera sourire plus d’un zanatany (« fils de la terre », né à Madagascar ou apparenté), car c’est une vieille pratique née des rapports institués jadis entre les Malgaches et les colons français.
Dans les restaurants, il est d’usage de laisser entre 5 et 10 % pour le service, mais, là encore, c’est à votre libre appréciation. N’oubliez pas les porteurs dans les hôtels, dont les salaires sont très faibles.
Si vous louez un véhicule avec chauffeur, prévoyez 5 € minimum par jour pour son pourboire.
Achats et souvenirs
Il existe mille et une formes d'artisanat, souvent très local ; si vous craquez pour tel objet dans une ville ou un village, rien ne vous assure que vous le retrouverez ailleurs dans le pays, si ce n'est à Tananarive, où l'on peut acheter la majorité de l'artisanat malgache sur les marchés ou dans les boutiques, mais pas toujours au même prix...
- Artisanat du bois : la palme incontestée revient à la ville d’Ambositra et à sa marqueterie. Ne pas manquer les reproductions des albums de Tintin, réalisées avec des bois aux teintes différentes. Elles existent aussi sous forme de boîtes. On trouve pas mal de jeux en bois également
- Bijoux en argent : des bracelets le plus souvent, spécialité des Antandroy du Sud.
- Bouteilles de sable : spécialité de Majunga. Très belles bouteilles composées de motifs savants à partir de sables de toutes les nuances.
- Broderies : on trouve de très jolies nappes en coton blanc ou écru, brodées par les femmes de motifs représentant des palmiers ou un arbre du voyageur, des scènes de la vie quotidienne, des lémuriens...
- Confection : il est possible de se faire confectionner toutes sortes de vêtements pour pas cher en apportant un modèle chez un couturier de Tananarive.
- Cuir et corne de zébu : la peau du zébu sert à tout, notamment à confectionner des sacs de voyage, des sandales ou encore des chapeaux. Le cuir est généralement clair et... pas très bien tanné.
- Épices et vanille : poivre, girofle, coriandre, piment, curry, citronnelle, paprika, safran, cannelle, baies roses se trouvent facilement sur les marchés, ou conditionnés, prêts à partir dans le sac. La vanille se trouve principalement sur la côte du même nom (à l'est), , mais les prix ont connu une envolée incontrôlée ces derniers temps. Attention, interdiction de quitter le pays avec plus de 2 kg de vanille préparée (en gousse ou tressée) ou 1 kg de poivre sans autorisation spéciale.
- Instruments de musique : le plus traditionnel et le plus simple à rapporter est la valiha, une sorte de cithare en bambou gravé de différents motifs.
- Lamba : on parle là de cotonnades bon marché imprimées de couleurs vives et portant un proverbe malgache, ou d'étoffes de raphia ou de soie, plus rares mais plus belles. C'est le costume traditionnel malgache par excellence.
- Papier antemoro : selon la tradition, les Antemoro, peuple de la région de Manakara, auraient songé à fabriquer du papier dès leur arrivée à Madagascar pour retranscrire les versets du Coran. Leur papier est merveilleux.
- Pierres précieuses et semi-précieuses : achetez-les à Antsirabe, plaque tournante de la taille des pierres, ou chez des bijoutiers capables de vous fournir une autorisation d’exportation délivrée par la direction des Mines et de l’Énergie. Pour les pierres semi-précieuses et ornementales, pas de problème, sauf si elles sont serties dans un métal lui-même précieux. Dans ce cas, il faut également une autorisation délivrée par le bijoutier. Attention, interdiction de quitter le pays avec plus de 1 kg de bijoux sans autorisation spéciale.
- On peut se contenter d’acheter un solitaire (le jeu, pas la bague) ou un fanorona, le jeu national.
- Raphia et vannerie : d’une région à l’autre, raphia, palmes, joncs, roseaux, paille de riz ou sisal sont utilisés par les femmes pour réaliser de magnifiques chapeaux, des sacs à main, mallettes, nattes, sets de table, baobabs et animaux décoratifs, sandales et autres casquettes, teintés souvent de couleurs vives ou pastel...
- Taxis-brousse et véhicules miniatures : l'illustration absolue de l'art de la récupération. Adorables 404 bâchées, bus, motos, avions et vieilles « deudeuches » en fer-blanc recyclé. Matériaux choisis ? Boîtes de conserve, canettes de grandes marques de sodas, bombes insecticides ou boîtes de lait concentré !
Douane
Il est interdit de sortir plus de 400 000 Ar du pays en liquide et plus de 1 kg de bijoux (sous réserve d’un certificat de change), plus de 2 kg de vanille (déjà préparée) et plus de 1 kg de poivre et de café.
- Interdictions à l’exportation : outre les pierres précieuses sans autorisation, il est interdit d’exporter les aloalo anciens, autrement dit les totems funéraires d’origine mahafaly (sud du pays). Et heureusement !
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