Cambodge : des berges du Mékong au Ratanakiri, pays des terres rouges
En route vers la queue du Dragon
La province du Ratanakiri s’étend au nord-est du pays. Sa pointe triangulaire, bordée par l’Annam vietnamien et le Laos méridional, est surnommée la « queue du Dragon ». Ces terres attirent les amoureux de voyages pimentés d’aventure. Vallonnées, difficiles d’accès, elles abritent encore des ethnies primitives ainsi qu’une riche biodiversité. Depuis Phnom Penh, l’itinéraire le plus séduisant longe le Mékong au lieu de divaguer sur les nationales. Petites routes et pistes champêtres rejoignent les ports de Kompong Cham, Kratie et Stung Treng, endormis depuis l’avènement de l’Asian Highway n°11.
Après avoir pris le pouls hydraulique et campagnard du Cambodge, mesuré l’étirement presque continu de hameaux et de villages, douté de l’espace-temps à chaque apparition d’un chariot à bœufs, comme sorti directement des bas-reliefs d’Angkor, vient le moment de mettre le cap vers l’est et le Ratanakiri, pays de « terres rouges », de citadelles vertes et d’ethnies fascinantes.
Moyen de transport national n°1 et vecteur de liberté, la moto est parfaite pour ce voyage. Nous sommes partis en indépendant depuis Phnom Penh, ce qui nécessite un minimum de préparation et de documentation. D’autres, plus en fonds et idéalement, entourés de compagnons, choisissent les formules de raid guidé à moto. Que les routards allergiques à la conduite ne se sentent pas lésés, on trouve partout des moto-dops (motos-taxis). Avec un peu de débrouille et quelques mots de khmer, rien n’empêche de suivre les étapes, en alternant éventuellement avec les transports publics.
- Intro
- En route vers la queue du Dragon
- De Phnom Penh à Kompong Cham
- Villages Cham et Chhlong, la belle coloniale oubliée
- Kratie, Stung Treng et les dauphins
- Banlung, capitale d’une province sans bitume
- Tourisme éco-responsable contre cupidité des hommes
- Balades et treks au Ratanakiri
- Infos pratiques
- Notre itinéraire
Texte : Dominique Roland
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