Norvège, sur la route des fjords
La nature farouche du Hardangervidda
Pour retourner vers Oslo, on peut emprunter une autre route que celle du Telemark, et passer cette fois par la vallée de Numedal, au nord du Telemark. Elle s’étend au pied du haut plateau du Hardangervidda.
Aux portes du Hardangervidda, les vertigineuses cascades Vøringfossen tombent en chute libre dans un précipice de 180 mètres de profondeur, entre des roches saillantes qui donnent au tableau une tonalité inquiétante. Au cœur de ce décor de fin du monde, le surréaliste Fossli Hotel est, depuis 1891, perché au sommet d’une falaise noire, dominant une perspective infernale ; vertige garanti ! Un sentier mène jusqu’au fond du précipice. Il faut compter 1h30 pour faire l’aller-retour.
L’immense plateau montagneux du Hardangervidda, partiellement érigé en parc national, culmine à plus de 1 700 mètres par endroits. Au printemps, il présente des paysages de désolation brûlés par la rudesse des mois d’hiver, des lacs encore gelés, des étendues blanches sans relief s’étendant à perte de vue et des rubans d’asphalte qui fendent les masses neigeuses. Un peu plus tard dans la saison, les arbres fruitiers fleurissent avant les récoltes qui marqueront la fin de l’été.
Ces espaces désertiques renferment la plus grande population de rennes sauvages du pays, estimée à près de 1 000 têtes. La Hardangervidda est un terrain infini de randonnées, de ski de fond et de courses de traîneaux. Pour les mordus de sports insolites, on peut même embarquer pour un safari en traîneau à chiens !
Texte : Marie Borgers
Mise en ligne :