9 juillet 2003

Alors que l’arrivée tardive de la mousson en Inde avait provoqué, fin avril, une vague de sécheresse rare à laquelle plus d’un millier de personnes n’ont pu survivre, les premières gouttes de pluie n’ont pas pour autant été de très bon augure aux yeux de certains habitants du sous-continent. Tous les ans, avant l’été, une dépression traverse le pays avant de remonter le golfe du Bengale et d’aller s’écraser contre l’Himalaya. Résultat : des trombes d’eau auxquelles ne peuvent résister les fleuves, qui finissent par déborder. C’est ce qui se passe en ce moment dans les États du Bihar, du Tripura mais surtout d’Assam, où certaines sources officielles ont recensé 65 000 nouveaux sans-abri après les inondations de la nuit du samedi 5 au dimanche 6 juillet. Depuis le début des inondations, les eaux du Brahmapoutre ont détruit les habitations de plus de 926 000 personnes, engendrant par ailleurs de graves problèmes de pénurie d’eau et de paludisme. Mais la mousson, ne l’oublions pas, donne la vie plus qu’elle ne tue...

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