Le Sarawak, l'aventure à Bornéo
Au pays des chasseurs de tête
Avec 1 million de membres, les Iban sont l’ethnie dominante du Sarawak, suivis par leurs cousins Bidayuh (200 000) puis les Orang Ulu, regroupant une vingtaine de groupes (Kayan, Kenyah, Kelabit, Penan...).
« Chasseur de tête », le qualificatif reste associé à ces peuples... Rassurez-vous ! Colonisation, conversions religieuses et progrès ont eu raison de ce rituel lié à l’initiation et au prestige du clan plus qu’à un penchant sanguinaire. Ici et là (ex : Anna Rais Longhouse), des cranes sont encore exposés.
Interminables, les longhouse (Rumah Panjang ; longue maison) où cohabite tout un clan sont intimement liées à la culture ethnique. Il en existe encore plusieurs milliers. Bien sûr, elles ont évolué. Les voitures remplacent le bétail sous les pilotis, les quartiers privés s’étendant au détriment du ruai (véranda commune).
L’attachement à ces structures réunissant jusqu’à 30 familles reste très fort, même pour ceux qui la quittent. On s’y ressource et on y célèbre après les récoltes (début juin) le grand et primordial Gawai. Boostés par la joie et le tuak (alcool de riz maison), chants, danses et réunions durent officiellement 2 jours. Mais plutôt 15 en réalité...
L’ethnique est également dans l’air du temps. Art et artisanat font l’objet d’initiatives de protection et diffusion. Débordés, les tatoueurs réalisent les classiques fleurs Bunga Terung et bien d’autres superbes motifs. Fabricants et maitres de sapé, un luth au son riche et feutré, voient d’enthousiastes voyageurs s’enquérir à leur sujet. Et n’oublions pas la cuisine.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Dominique Roland
Mise en ligne :