Écosse : les Highlands côté mer, par la North Coast 500
Les Highlands se parcourent aussi par la côte, de plages idylliques en villages de pêcheurs et d’estuaires en lochs. Pour découvrir la pointe nord de l’Écosse, une magnifique route côtière permet de faire le tour complet de la région par le littoral : la North Coast 500. En voiture sur l’un des plus beaux itinéraires d’Europe, entre lande, montagnes et immensité de l’Atlantique Nord !
Préparez votre voyage avec nos partenaires- Les Highlands à la plage, au nord de l’Écosse
- Inverness, capitale du kilt écossais
- North Coast 500 : dauphins, Pictes et whisky
- De Lairg à Dunrobin, l’Écosse solitaire
- Odeurs de goudron et chapeaux à fleurs
- Au nord des Highlands, un littoral sauvage
- Au bout des lochs, les plages des Highlands
- Les Highlands, côte Ouest
- Wester Ross, des montagnes à la mer
- Fiche pratique
Les Highlands à la plage, au nord de l’Écosse
Cœur spirituel de l’Écosse, les Highlands en occupent la pointe nord, plus proche du cercle polaire que de Londres. Dans les terres, la lande, à la fois austère et grandiose, déroule des moutonnements de collines tapissées de bruyère et piquetées, de loin en loin, de troupeaux et de montagnes. L’hiver, la neige y tombe. L’été, y sévissent les diaboliques midges, ces moucherons piqueurs qui fondent en nuages sur tout être vivant…
Brodées autour de ce centre plein de moutons mais vide d’humains, les côtes déplient leurs barricades rocheuses face aux impétuosités de l’Atlantique Nord. Elles s’écartent par endroits, laissant s’écouler un torrent, dont les eaux jaune-brun chargées de tourbe se mêlent aux eaux salées des firths (estuaires), des lochs et des kyles (bras de mer). Par endroits, on jurerait des fjords.
Des ports s’y amarrent, souvent petits, parfois minuscules, souvent jolis, parfois renfrognés. Cette Écosse-là n’a guère de châteaux et très peu de fantômes, mais elle ne manque pas de whisky et abonde en plages idylliques baignées par des fonds turquoise (si, si !), en panoramas grandioses, en bols d’air et en oiseaux marins.
Pour la découvrir, cap sur la NC (North Coast) 500 : partant d’Inverness, la capitale des Highlands, cet itinéraire en boucle fait le tour complet de la région par le littoral.
Inverness, capitale du kilt écossais
On peut atterrir directement à Inverness, sauter dans une voiture, jeter un coup d’œil à la colossale quantité d’eau de la baie du Moray Firth et rejoindre dare-dare le château qui tient lieu de centre névralgique à la ville depuis son promontoire dominant le cours de la plus que célèbre rivière Ness (née du loch).
La capitale des Highlands ne manque pas de caractère. Sous ses airs fanés aux anciennes dignités victoriennes, Inverness collectionne les églises, les pubs, les touristes, les peluches de Nessie (le sympathique monstre du loch Ness) et les tartans en vitrine. On y prie avec ferveur et on y boit avec autant d’enthousiasme. Dans l’espoir, sans doute, d’entretenir le mythe et de sublimer la réalité dans les brumes de l’alcool et le rythme entraînant des cèilidh (les soirées de musique folk traditionnelle).
Pour ce qui est du sightseeing, mieux vaut mettre les voiles. À 9 km à l’est (pardon : 5,6 miles), on rejoint le champ de la mère des batailles : Culloden. C’est sur cette lande, le 15 avril 1746, que les Écossais menés par Bonnie Prince Charlie, l’héritier francophone des Stuart (et cousin de Louis XV), prirent la dernière et plus grande dérouillée de leur longue histoire : en 1 heure, tout était fini.
Le tartan et la cornemuse furent interdits et les British s’empressèrent de bâtir, sur un resserrement du Firth, le Fort George (toujours au poste), au cas où un nouveau soulèvement adviendrait. Il n’advint jamais.
North Coast 500 : dauphins, Pictes et whisky
Clockwise (dans le sens des aiguilles d’une montre) ou counterclockwise ? Nous, on conseillerait plutôt la seconde solution, histoire de passer rapidement en revue l’austère côte orientale avant de distiller à petit train les merveilles de l’ouest (et du nord).
Premier arrêt sur Black Isle, à Chanonry Point, face au Fort George. À la belle saison, les dauphins s’y regroupent à marée montante pour chasser les saumons en pleine migration. On craint de n’apercevoir que quelques ailerons et c’est un vrai show qui survient (parfois) à quelques mètres : des sauts de joie, des cabrioles d’enthousiasme.
La remontée de la côte orientale débute véritablement. Au bout d’un chemin de traverse, le tout petit port de pêche de Portmahomack roupille dans le vent, face à une jolie plage et à côté d’une église, héritière d’un monastère bâti au 6e siècle par les Pictes. Ces ancêtres des Écossais, très tôt évangélisés, ont laissé de grandes stèles gravées de symboles mi-païens mi-chrétiens : un sanglier, un dragon et, au revers, trois et demi des douze apôtres.
Une fois célébré le whisky à la distillerie Glenmorangie (à Tain), le ruban de goudron franchit le profond estuaire de la Shin River. Bientôt, Dornoch s’amarre à sa pointe. Les amateurs de tea et de tees y convergent dans une belle union pour célébrer leurs passions au Dornoch Castle Hotel (ex-palais épiscopal du 16e s), au whisky bar maison (270 références), au tearoom voisin et, bien sûr, sur les greens du golf, parmi les plus vieux du monde. Certains se souviennent encore que la dernière sorcière d’Écosse fut brûlée ici en 1727.
De Lairg à Dunrobin, l’Écosse solitaire
Dans les terres, Lairg réunit trois fois par an le plus grand marché aux moutons d’Europe. Mais l’apparence est trompeuse : l’essentiel des Highlands est vide. Aux 18e et 19e s, lors des Clearances, les grands propriétaires chassèrent les crofters (petits paysans métayers) de leurs immenses domaines pour les remplacer par des ovins, autrement plus rentables. La révolution industrielle culminait et les filatures demandaient toujours plus de laine.
Refoulés vers les côtes, ces moujiks britanniques durent se réinventer une nouvelle vie. Beaucoup filèrent vers les usines ou émigrèrent. Certains tentèrent de devenir pêcheurs, contre vents et marées.
À Badbea, au flanc d’une falaise morne noyée de brume, les tas de cailloux survivants d’un de ces villages de fortune témoigne de leur infortune. Il n’en reste que des souvenirs portés par le vent – si violent que les habitants, dit-on, devaient y attacher leurs poules, et parfois même leurs enfants, pour éviter qu’ils ne s’envolent.
Pendant ce temps, à Dunrobin, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les comtes et ducs de Sutherland faisaient encore agrandir leur château autour de son donjon d’origine. Mobilier Louis XV, grande bibliothèque et toiles signées de grands portraitistes décrivent une élite cultivée et imbue d’elle-même, qui allait jusqu’à se faire représenter en samouraï ! Dans le parc prospèrent des gunnera (rhubarbes géantes) aux feuilles de 2 m. En contrebas, le cabinet de curiosité atteste de grands safaris au Soudan. Tête de girafe et pieds d’éléphants y voisinent avec des lances masaïs et l’essentiel de l’arche de Noé.
Odeurs de goudron et chapeaux à fleurs
À la pointe nord-est de l’Écosse, Wick broie du noir depuis la disparition du hareng. Un siècle et demi en arrière, des centaines de voiliers ramenaient en une seule journée des millions de poissons. La ressource déclina, puis s’évapora. Reste la buée des souvenirs au très beau Wick Heritage Museum, où les filets et les cordages, les barques et les maquettes cohabitent avec une mélancolique collection de photos de la grande époque.
Pas bien loin, les ruines du Sinclair Castle, arc-boutées depuis six siècles sur un promontoire instable auquel elles semblent se fondre, rappellent la puissance évanouie de ce clan qui régna un temps jusque sur l’archipel des Orcades. Ses premières îles, jouant à cache-cache avec la brume, se laissent entrevoir depuis l’embarcadère de John O’Groats, simple hameau affublé du surnom de « terminus du Royaume-Uni » – à 1 110 km de Westminster.
La reine-mère venait en vacances à deux pas, dans un gros manoir néogothique affublé du qualificatif un poil ronflant de Castle of Mey. Les guides, en kilt cela va de soi, y confessent des histoires pour magazine people, dans lesquelles Sa Majesté tient le premier rôle.
Bonne, attentive, plutôt modeste, bonne vivante, têtue et attachante, la voici brossée, entre la moquette du salon où s’empilent les objets kitsch que lui offraient ses visiteurs (trouvez Nessie) et les chambres sans salle de bains de sa suite. On termine par le potager clos, où les framboisiers poussent entre les haricots et les fleurs.
Au nord des Highlands, un littoral sauvage
Si Thurso est un no-go (cafardeux), la côte qui se déroule au-delà est pleine de promesses. Sur ces terres venteuses, l’arbre est plus que rare : il est précieux, niché en bois recroquevillés dans d’étroits vallons où la gentry européenne vient taquiner la truite et le saumon. À perte de vue se déroule la lande, parsemée, de loin en loin, des pointillistes moutons.
Bientôt, la route s’affine. Adieu les deux voies, bonjour la single-track road. Simple lieu-dit, Bettyhill séduit par son bel isolement. Un ancien poste de police devenu café-office de tourisme, une église-musée (Clearances en exergue), une auberge, une plage sauvage et de l’herbe à revendre, voilà résumé ce bout du monde.
Survient Tongue, croquignolette bourgade tirant la langue sur le flanc du Kyle of Tongue – dont on se dit qu’il ressemble vraiment à un fjord. Des bancs de sable s’y déroulent pour mieux profiter du panorama, à moins qu’on ne préfère l’admirer, au couchant (et tant pis pour les midges), depuis les ruines faméliques du Caisteal Bharraich. En toile de fond, le Ben Hope joue les mal lunés, les 927 m de sa grosse tête dans les nuages.
Le loch Eribol se contourne longuement, histoire de bien admirer sa nudité. Quelques misanthropes s’y sont exilés volontairement, dans l’interminable attente des aurores boréales qui, l’hiver, viennent parfois effleurer ce coin du monde de leurs verts oriflammes.
Au bout des lochs, les plages des Highlands
Au premier abord, Durness n’a l’air de rien : une bonne centaine de bicoques entre mer et pâturages, une épicerie-poste, une pompe à essence, une grotte semi-marine (Smoo Cave) où se déverse une cascade semi-souterraine. Certains appuient déjà sur le champignon quand ils remarquent, à droite, un trait d’asphalte tiré droit en direction des falaises du Cape Wrath (autre mythique extrémité britannique).
Trois minutes plus tard, ils stoppent devant une église en ruines, une ferme et une plage inimaginable sous ces latitudes. À couvert de Faraid Head, Balnakeil Bay déroule 1 km de sable fin et presque blanc. À son extrémité : des dunes girondes, une prairie à vaches. En contrebas : une autre plage, encore plus belle sous le soleil, agrandie à marée basse d’un collier d’anses secrètes taillées dans un promontoire. Les courageux s’y baignent en tenue d’Ève et d’Adam. Température : 13° C.
Si la pointe de Faraid Head est colonisée par une station radar, un vague sentier permet de rebrousser chemin en longeant les falaises orientales. De mai à juillet, les macareux y nichent dans la lèvre herbeuse du rebord, leur progéniture tapie au fond d’un terrier. Il faut les voir aller et venir, brochettes de poisson au bec.
Ensuite débute la côte ouest, éclaboussée, de loin en loin, d’autres mirages. Il y a d’abord, sur le flanc nord du loch Inchard, la très sauvage Oldshoremore Beach : par beau temps, une carte postale très mers du Sud en pleine mer du Nord. Pas bien loin débute le morne sentier menant, loin de tout, à Sandwood Bay (6,5 km) : plus belle encore ?
Les Highlands, côte Ouest
Si la côte orientale des Highlands déroule une ligne presque droite, la côte occidentale apparaît, elle, entaillée d’une multitude de lochs et de baies profondes. Des flottilles entières d’îles parsèment les eaux, et les routes, plus étroites que jamais, se perdent dans d’interminables détours pour tenter de relier bourgades et ports épars.
Difficile de savoir où donner de la tête… Embarquer au micro-port de Tarbet pour aller tirer le portrait des macareux et des guillemots de l’île de Handa, ou pénétrer en kayak dans le secret de sa lagune intérieure accessible par une arche marine ?
Tenter de rejoindre et d’apercevoir les chutes d’Eas-a’Chual lluin, les plus hautes de Grande-Bretagne (200 m), jambes enfoncées jusqu’au genou dans les tourbières ? Caboter de virage en virage, de site en site, par Drumbeg (jolie épicerie-café), l’aiguille rocheuse de l’Old Man of Stoer et camper face à la ravissante plage de sable blanc d’Achmelvich ? Le choix est vaste.
Plus loin, il y a le port de Lochinver, où les cerfs viennent brouter sur le terrain de foot, ou les ruines cliché du château d’Ardvreck se mirant dans les eaux de l’austère loch Assynt. Puis le chaos de la péninsule de Coigach, où la balade se termine en cul-de-sac face aux poussières d’îles des Summer Isles, entre lesquelles glissent les phoques.
Dans cet écheveau lilliputien, Ullapool semble presque une métropole, avec son alignement de maisons de pêcheurs, son fish & chips, son musée et son port des ferries, d’où l’on embarque vers les îles Hébrides extérieures (mais c’est là une autre histoire).
Wester Ross, des montagnes à la mer
Si les Highlands culminent à 1 344 m au Ben Nevis – situé plus au sud –, le centre-ouest de la région, entre Ullapool et Torridon, est parsemé de nombreux hauts sommets. L’image qui voudrait faire de la Grande-Bretagne une terre plate est ici immédiatement démentie : il s’agit bien d’authentiques montagnes, aux carcasses rocheuses parmi les plus anciennes de la planète (1 milliard d’années !).
Parmi elles, le Beinn Alligin (986 m), le Beinn Eighe (1 010 m) aux hauteurs nappées d’un pierrier de quartzite parfois confondu avec de la neige, et le plus beau, le très raide Liathach (1 055 m) – à prononcer Li-eugachhhh…
Collectionneurs dans l’âme, les Britanniques sont friands des munros, les pics de plus de 3 000 pieds (914,4 m), qu’ils adorent ajouter à leur life list… Pas si évident. Certains exigent des connaissances en alpinisme. Mais, ici aussi, les speed-climbers sévissent : le recordman du moment a gravi l’ensemble des 282 munros d’Écosse en 40 jours seulement !
En contrebas, de longs lochs occupent les vallées : le loch Maree au nord, entièrement terrestre, aux basses pentes tapissées de pins, sapins et fougères ; et, au sud, le superbe et profond fjord du loch Torridon – où le lodge de chasse du comte de Lovelace, transformé en hôtel de luxe, invite à l’escale, avec son incroyable bar à whisky old Britain (320 références). Calé dans des fauteuils en cuir, on s’y imbibe une dernière fois de paysages écossais avant de retraverser les terres et boucler la boucle à Inverness.
Fiche pratique
Pour préparer votre séjour, consultez notre guide Écosse
Visit Scotland, site officiel du tourisme en Écosse
Visit Britain, site officiel du tourisme en Grande-Bretagne
Site de la North Coast 500
Comment y aller ?
Pas de vol direct pour Inverness depuis Paris, Bruxelles ou Genève. Soit on transite à Londres, soit on atterrit à Aberdeen (avec Air France), Glasgow ou Édimbourg avant de remonter vers le nord en bus ou en voiture.
Dans le nord des Highlands, les transports en commun sont chaque année plus limités ; sur la côte nord, il faut parfois attendre plusieurs jours pour continuer son périple en bus…
Le train, lui, se limite à la liaison entre Inverness et Wick via la côte orientale et Thurso. Mieux vaut donc privilégier la voiture.
Quand y aller ?
La période s’étendant entre fin mai et début septembre est la plus propice au voyage. Les températures diurnes oscillent entre 12 et 20 °C, le soleil brille jusque tard autour du solstice d’été et, de mai à juillet, les oiseaux marins nichent dans les falaises littorales. Les précipitations sont les plus faibles en juillet, avec une remontée notable dès août mais, de toute façon, il pleut presque deux jours sur trois en Écosse, quelle que soit la saison… Propulsé par des vents toujours présents, le temps change très vite et parfois drastiquement : il est fréquent d’avoir pluie, brouillard et soleil le même jour !
Où dormir ?
Les petits budgets qui n’ont pas peur de la météo privilégieront le camping. Les terrains ne sont pas toujours géniaux (beaucoup de caravanes ou camping-cars) ni de première jeunesse, mais on en trouve à peu près partout. La plupart ouvrent d’avril à septembre. Évidemment, s’il a beaucoup plu, le risque de les voir se transformer en bourbiers est grand… On peut alors souvent se rabattre sur des petits bungalows en bois (« wigwams »).
On trouve plusieurs auberges de jeunesse à Inverness (correctes sans plus) et quelques autres, généralement privées, dans certains villages et ports du nord des Highlands.
La plupart des voyageurs privilégient plutôt les Bed & Breakfast. Si les prix sont assez élevés (70-100 £ dans la plupart des cas), ils comprennent toujours un copieux petit déjeuner, souvent à l’écossaise (avec saucisse et boudin !). Les B&B sont omniprésents et leurs proprios sont généralement très accueillants (parfois, c’est plus business-business).
En tout état de cause, on vous conseille d’éviter les hôtels, chers et de qualité souvent médiocre.
Voir aussi www.syha.org.uk et www.independenthostels.co.uk
Trouvez votre hébergement en Écosse
Où manger ?
Si les restaurants coûtent un peu cher, on profite avec plaisir des menus proposés dans la plupart des établissements le midi ; le soir, les tarifs peuvent doubler.
On trouve partout des fast-foods, fish & chips et take-aways (à emporter), mais tout cela n’est guère diététique et vite lassant. Les pubs offrent une bonne alternative avec leurs steak & kidney pies, bangers and mash (saucisses-purée) et autres baked potatoes (au four). Au lunch et au goûter, les tearooms servent des sandwichs complets avec garniture et, souvent, quelques plats chauds du jour, façon cullen skink, une soupe crémeuse au haddock et pommes de terre. Bien sûr, il faut sacrifier au moins une fois au haggis, la panse de brebis farcie, aussi proposée en version végétarienne !
Dans les zones reculées, notamment sur les côtes nord et ouest, pensez à réserver pour dîner, au risque de vous retrouver le bec dans… le loch. Les adresses y sont peu nombreuses et la demande importante en haute saison. À défaut, faites des courses avant que les épiceries ne ferment (souvent dès 17 h-18 h et le dimanche).
Texte : Claude Hervé-Bazin
Mise en ligne :