Vietnam : Da Nang, 5 raisons d’y aller
Au centre du Vietnam, Da Nang recèle, à l’abri de ses gratte-ciels, le passionnant musée Cham, de grandes plages et les fameuses montagnes de marbre… Mais pas seulement ! Pagode perchée dans les hauteurs, vie nocturne… la troisième ville du pays a encore plus à nous offrir. Elle se situe, qui plus est, non loin de Hoi An et de Hue, deux sites majeurs du Vietnam… Bref, autant de raisons de s’envoler pour Da Nang !
Préparez votre voyage avec nos partenairesPrendre de la hauteur, à la pagode de Linh Ung
Depuis la plage My Khe à Da Nang, on aperçoit au loin une gigantesque statue d’un blanc éclatant, au beau milieu d’une nature verdoyante. Si grande… qu’elle s’avère être la plus grande du Vietnam !
Du haut de ses 67 m, elle domine la mer de Chine à la façon du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro, mais il s’agit là de « Lady Buddha ». Elle représente non pas buddha, mais Guan Yin, déesse de la miséricorde. Pour la voir de plus près, il faut se rendre à la pagode de Linh Ung - la plus grande de Da Nang - à une dizaine de kilomètres du centre-ville.
Perchée dans les hauteurs de la péninsule de Son Tra, elle est accessible via une route sinueuse merveilleuse, entre mer et forêt. Cette pagode a beau être récente (la première pierre remonte à 2004) et très fréquentée, il y règne une atmosphère paisible et pleine de spiritualité. Elle marque d’ailleurs le développement du bouddhisme au Vietnam au 21e siècle.
L’architecture des lieux marie à merveille tradition et modernité, avec de nombreux dragons et sublimée par un bel ensemble de statues et de bonzaïs. La visite se termine en beauté, au pied de la grande lady buddha de marbre. Quelle vue sur la mer et la ville de Da Nang ! Pour prendre encore plus de hauteur, il suffit de gravir les 17 étages de la statue.
Vivre le Vietnam by night
La nuit tombée, tout Da Nang s’illumine et s’anime. Et quand on dit « tout », c’est vraiment « tout »… À commencer par l’impressionnant Pont du Dragon (Cầu Rồng), long de 666 m. Bleu, rouge, vert… chaque minute, il change de couleur, de la tête à la queue. Mais le clou du spectacle, c’est encore le week-end quand, à 21 h, il se met à cracher du feu et de l’eau, tel un vrai dragon...
En contrebas, les bateaux-restaurants brillent aussi de mille feux. Ils voguent au fil du fleuve Nan, au rythme d’une petite musique guillerette, qui, on vous prévient, reste un bon moment en tête. Le long de la berge, des marchands ambulants proposent toutes sortes d’encas, et notamment des brochettes de boulettes de poisson frites (« ca vien chien »). On les déguste sur une terrasse de poche qui, à première vue, fait penser à des tables et chaises pour enfants… Que nenni : c’est bien pour tout le monde !
Qui dit vie nocturne au Vietnam dit aussi marché de nuit, évidemment… On s’en va donc faire un tour au Son Tra Night Market, l’un des marchés nocturnes de la ville. Familles, amis et collègues se réunissent ici autour d’un plat d’« oc », des escargots d’eau douce. Un mets on ne peut plus typique, qu’ils dégustent en écoutant de la musique live, installés, comme toujours, à des tables miniatures.
Goûter à la délicieuse cuisine vietnamienne
Que ceux qui n’aiment pas trop les escargots d’eau douce et autres coquillages en tout genre se rassurent : la cuisine vietnamienne a bien plus à offrir ! On craque notamment pour la crêpe vietnamienne, l’emblématique « banh xeo », garnie avec du porc, des crevettes et des pousses de haricots mungo. Elle est préparée avec de la farine de riz, du lait de coco, des œufs et du curcuma, ce qui lui confère d’ailleurs une jolie couleur jaune. On la déguste avec une sauce à base de nuoc mam, un indispensable des cuisines vietnamiennes. Elle croustille sous la dent : c’est un délice.
En parlant de croustillant… on ne repart pas du Vietnam sans avoir dégusté des nems, car c’est bien d’ici qu’ils viennent ! Sans oublier les non moins emblématiques rouleaux de printemps et phở (soupes avec des pâtes de riz et du bœuf, du poulet…). Et les raviolis, alors ? Il faut goûter au Bong Hong Trang (White roses), aux crevettes. Une spécialité délicieuse originaire de la ville Hoi An. Tiens, justement, elle n’est pas très loin…
Tomber sous le charme de Hoi An
À une trentaine de kilomètres de Da Nang se trouve l’une des plus belles villes du Vietnam : Hoi An. Du 15e au 19e siècles, elle fut un important port marchand d’Asie du Sud-Est, fréquenté par les bateaux du monde entier (au 19e siècle, l’ensablement de la rivière eu raison de lui… mais le sauva aussi par la suite de la guerre américaine !). De nombreux Chinois et Japonais s’établirent ici, ce qui confère aujourd’hui à la cité une architecture à la mixité remarquable.
Ses bâtiments en bois, splendides, lui ont valu un classement au Patrimoine mondial de l’Unesco. Hoi An, c’est aussi la ville aux mille lanternes : en soirée, quand toutes sont illuminées, la féérie est décuplée. On découvre volontiers toutes ces merveilles à pied ; d’ailleurs, entre 9 h et 11 h et 15 h 30 et 21 h 30, quand tous les véhicules motorisés sont interdits dans le centre historique.
Les plus belles maisons anciennes se trouvent dans les trois rues parallèles à la rivière Thu Bon : Trần Phú, Nguyễn Thái Học et Bạch Đằng. L’architecture de la Maison Tan Ky (début du 19e siècle), témoigne de la fusion des cultures vietnamienne, chinoise (l’atrium avec la véranda intérieure) et japonaise (le toit à quatre pans).
Le temple chinois Phuc Kien (1757), dédié à la déesse de la mer Thien Hau, mérite également une visite. Comme on le ferait avec des cierges dans une église, on allume ici des bâtons d’encens. Ils se consument lentement jusqu’à réalisation – souhaitons-le –, de nos vœux.
Mais le symbole d’Hoi An, c’est encore son adorable pont-pagode japonais, Chua Cau, qui enjambe la rivière. Sa construction remonte à 1593 ; elle aurait commencé l’année du singe pour se terminer l’année du chien, comme nous l’indiquent les deux statues de l’un et de l’autre, situées à chaque extrémité.
Tant de choses à voir, encore, à Hoi An ! Ajoutons à cette liste non-exhaustive un tour au marché, à la galerie et au musée du photographe français Rehahn, ou encore une balade à vélo au milieu des rizières.
Au Centre du Vietnam, s’émerveiller à Hue
De Da Nang, Hue n’est plus très loin : 90 km. Ancienne capitale impériale du Vietnam sous la dynastie Nguyen (dernière dynastie impériale vietnamienne), elle vit régner 13 empereurs, de 1802 à 1945.
Elle s’imposait alors comme un véritable centre politique, culturel et religieux. Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, elle recèle une magnifique citadelle royale, dans laquelle s’imbriquent la « cité impériale » et la « cité pourpre interdite ». Mais aussi de remarquables tombeaux royaux.
Aujourd’hui, on peut dire que c’est le seul exemple qui soit d’une ville impériale du Vietnam, les autres n’étant que vestiges. La rivière des Parfums, qui vient renforcer la beauté des lieux, promet d’agréables balades en barque.
Fiche pratique
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Lire aussi notre reportage Centre du Vietnam : de Hue à Hoi An
Da Nang est desservie par Qatar Airways, depuis Paris-CDG et Nice via Doha : à partir de 810 € en classe économique. Le vol Paris-Doha est opéré 3 fois par jour depuis Paris-CDG (et 5 fois/semaine au départ de Nice) et le vol Doha-Da Nang 4 fois par semaine en Boeing 787 Dreamliner. Qatar Airways a été nommée « meilleure compagnie aérienne du monde » aux World Airline Awards 2019 et « meilleure classe affaires du monde » avec notamment la Qsuite qui offre carrément une suite avec un lit double…
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Texte : Aurélie Michel
Mise en ligne :