Santé et sécurité Vietnam
Médicaments
Bien que la disponibilité en médicaments s'améliore rapidement, grâce à une libéralisation « sous contrôle politique », les contrefaçons pharmaceutiques sont monnaie courante au Vietnam, y compris dans les pharmacies dites officielles. Il vaut mieux emporter tout le nécessaire et éviter au maximum les achats locaux de médicaments, sauf cas de force majeure.
Renseignez-vous auprès de votre compagnie d’assistance ou d’une autorité consulaire qui vous orientera vers une pharmacie recommandable et agréée à Hanoi et Hồ Chí Minh-Ville.
Emportez les médicaments que vous prenez régulièrement chez vous, et ajoutez un antalgique, un antibiotique intestinal et un inhibiteur de la sécrétion intestinale.
- Conseil : n'emportez que les médicaments qui vous seront utiles avec leur ordonnance. Pas d'autres médicaments, même si vous voulez faire un don à une ONG de bonne réputation. Gros risque qu'ils soient confisqués à la douane. Le gouvernement fait semblant de lutter contre le trafic illégal de médicaments au Vietnam. Certains touristes ont même été emprisonnés dans le passé parce qu'ils n'avaient pas leur ordonnance avec eux.
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Risques et dangers
- Le virus Zika : le Vietnam est touché par le virus Zika. Il se transmet par piqûre de moustiques diurnes. L’infection est le plus souvent asymptomatique. Dans 70 % des cas l’infection passe inaperçue. S’ils sont là, les symptômes sont généralement modérés : fièvre, maux de tête, douleurs articulaires... Ils sont similaires à ceux de la dengue. Une seule protection pour l’instant : vêtements longs et répulsif antimoustiques.
- La dengue : c’est la maladie planétaire infectieuse qui connaît la plus grande expansion sous l’effet du réchauffement climatique. Le Vietnam connaît des pics épidémiques de dengue (aussi appelée grippe tropicale) dans les zones urbaines et semi-urbaines, surtout dans le Sud et lors de la saison des pluies. Fin juillet 2019, plus de 10 000 cas avaient déjà été enregistrés, dont 10 décès. Contrairement au paludisme, la dengue se transmet de jour par les moustiques. Les cas de victimes sont nombreux. Les enfants sont particulièrement vulnérables. Il n’existe aujourd’hui ni traitement ni vaccin commercialisé. La seule protection consiste à porter des vêtements les plus couvrants possible et à asperger d’antimoustiques les parties les plus exposées de votre corps. Pensez-y avant de sortir !
- La rage : l’Institut Pasteur conseille de se faire vacciner contre la rage, « en cas de séjour prolongé en situation d’isolement (enfants dès qu’ils marchent) ».
Un touriste peut être mordu par un chien n’importe où, en ville comme à la campagne. Dans un pays d’endémie rabique, tout animal mordeur doit être considéré comme potentiellement transmetteur de la rage.
Ne pas approcher les animaux, ne pas caresser les chiens même domestiques ni les singes (qui mordent aussi), ne pas les nourrir.
Le paludisme
La situation du paludisme au Vietnam est généralement mal connue des médecins européens et, bien souvent, leurs prescriptions ne sont pas adaptées ou sont erronées. Le paludisme vietnamien, certes redoutable, est présent seulement dans des zones restreintes : il n'y a pas de paludisme dans le centre des grandes villes, ni dans les villes côtières touristiques, ni dans les plaines de rizières. Ce n'est donc que très exceptionnellement que le voyageur sera confronté au problème de paludisme.
Vérifiez votre itinéraire détaillé avec précision et consultez la carte détaillée avec les zones touchées par le paludisme : s'il ne vous conduit pas dans ces zones, vous n'avez besoin d'aucune protection anti-paludique.
En revanche, si vous sortez de ces sentiers battus (séjours en pays Moï, région de Điện Biên Phủ, plateaux de moyenne altitude, zones forestières et frontalières du pays, zone frontalière avec le Cambodge dans le delta du Mékong), vous devrez observer à la lettre les recommandations suivantes :
- Porter, dès le coucher du soleil, des vêtements couvrant le maximum de surface corporelle, au mieux imprégnés de répulsif antimoustiques.
- Enduire les parties découvertes d'un répulsif antimoustiques cutané réellement efficace contre les moustiques tropicaux : beaucoup, pour ne pas dire la totalité, des répulsifs antimoustiques/arthropodes vendus en grandes surfaces ou en pharmacie sont peu ou insuffisamment efficaces. Il existe toute une gamme conforme (OMS, Ministère de la Santé) et fiable : Insect Ecran, disponible en pharmacie ou en parapharmacie. Signalons aussi Cinq sur Cinq.
- Ne dormir que sous moustiquaire imprégnée d'insecticide (deltaméthrine ou perméthrine), protection considérée comme majeure et primordiale par l'Organisation Mondiale de la Santé et tous les spécialistes de ce domaine.
- Il existe plusieurs médicaments antipaludiques.
L'alimentation et l'eau
Après les insectes et leur lot de maladies véhiculées (paludisme, dengue... voir plus haut), le 2e grand péril est lié à l’eau et à l’alimentation. Il faut éviter, autant que faire se peut, les crudités, les viandes non cuites à cœur (ça tombe bien, la cuisine vietnamienne ne propose que des lamelles de viande toujours bien cuites).
Évitez aussi le lait et ses dérivés (encore plus rares, car les Vietnamiens ont horreur des laitages et des fromages, en dehors de La Vache qui rit (que l’on trouve partout).
Méfiance surtout avec les coquillages et autres mollusques, mais aucun problème avec les produits comme la langouste ou le crabe très frais.
Les fruits et légumes peuvent être consommés s'ils ont été pelés, lavés ou cuits, ce qui laisse pas mal de marge. Les fritures (nems, calamars, poulpes...) ne posent pas de problème.
Enfin, n'hésitez pas à consommer, sans modération, la soupe traditionnelle, le phở, vendue partout sur les trottoirs. Le mode de préparation comprend plusieurs heures d'ébullition et c'est donc parfaitement stérile et délicieux. On y trouve des morceaux de bœuf ou de poulet.
- Pour l'eau, il ne faut pas faire aveuglément confiance à la notion d'encapsulage (les industrieux vietnamiens montent des petites usines de « recapsulage » partout où les touristes apparaissent). L’idéal est de demander une eau pétillante et si vous n’entendez pas le « pschitt » au décapsulage, vous pouvez avoir des doutes... Dans les grands hôtels et restos, en revanche, on peut avoir confiance. Pour le reste, hormis les canettes de marque nationale (comme la bière 333 par exemple) trop difficiles à contrefaire, mieux vaut se fier à sa propre désinfection chimique (type Micropur DCCNa®) ou par filtration (type Katadyn®). Les filtres microbiens ont fait des progrès considérables de miniaturisation autant que d'efficacité.
- Bon à savoir : il est possible de purifier l’eau suspecte grâce à un procédé individuel et économique, une paille d’ultrafiltration de poche à 0,01 micron, qui, à travers 5 étages de filtration, piège absolument tous les parasites, virus et bactéries avec une capacité de 2 000 litres d’eau purifiée. Grande autonomie, donc. Ni pile, ni substance chimique et un embout qui permet de fixer la paille à une bouteille en plastique (type « cola ») transformée alors en gourde, pratique !
Infos pratiques
- Se procurer des préservatifs de bonne qualité avant le départ, si l'on souhaite avoir des relations intimes avec l'habitant de ce pays : le Vietnam a connu une explosion en matière de MST et de sida.
- Enfin, gros problème au Vietnam, le bruit. Omniprésent et quasi permanent en ville quelle que soit l'heure. Prévoyez des bouchons d’oreilles en PVC.
En cas de problème de santé grave
- Le système de santé local est encore déficient en dehors des grandes villes, telles que Hanoi et Hồ Chí Minh-Ville. La prise en charge est en principe rapide et le prix de la consultation modeste. Sinon, les très grands hôtels proposent généralement une liste de médecins souvent polyglottes.
- Certaines structures de santé étrangères et privées se sont implantées et offrent des soins de bonne qualité comme le FV Hospital (hôpital franco-vietnamien) à Hồ Chí Minh-Ville.
En cas de problème cardio-vasculaire ou autre souci de santé grave, vous pourrez faire appel au Centre médical international à Hồ Chí Minh-Ville (ex-Fondation du Cœur), où exercent des médecins et chirurgiens français ou vietnamiens formés à l’hôpital-HEGP à Paris.
- En dehors de ces institutions, mieux vaut chercher hors du pays des recours sanitaires urgents : Bangkok est à 1h d’avion et offre des soins de qualité correcte. Un peu plus loin, Hong Kong et Singapour. Sinon, direction l’Europe.
Sécurité
Il y a fort peu de problèmes de sécurité au Vietnam. Toutefois, des vols à la tire arrivent fréquemment dans certains quartiers de Hồ Chí Minh-Ville.
Les agressions sont rarement violentes. Plutôt des vols de sacs, de téléphones portables, d'objets de valeur, commis par d’habiles voleurs qui se déplacent en scooter et agissent vite et bien (à la manière napolitaine).
Dans votre chambre d’hôtel, ne pas laisser, bien entendu, d’objets de valeur en vue. Bien fermer son sac ou sa valise, mettre son argent liquide dans le coffre-fort. Chaque année, on nous signale des cas de vols.
Enfin, les agressions physiques contre des touristes sont extrêmement rares.
Bruit, pollution
Le bruit est omniprésent dans les grandes villes car la circulation des 2-roues y est intense. Ce bourdonnement incessant est agrémenté de coups de klaxon permanents (ça se calme la nuit) et de son lot de pollution. Hồ Chí Minh-Ville est la ville la plus bruyante et la plus polluée du Vietnam. Hanoi vient ensuite. Les autres villes sont nettement moins encombrées.
De nuit, les karaokés prennent le relais. Ils démarrent dans certaines régions à 7h...
En résumé, n’oubliez pas vos bouchons d'oreilles.
Sollicitations
Les marchands de nappes brodées à Hoa Lư-Ninh Bình, les vendeurs de souvenirs, des cireurs de chaussures, des motos-taxis : le visiteur est très souvent sollicité au Vietnam, avec insistance mais sans agressivité. Soyez patient, sachez refuser calmement, même si ce n’est pas toujours facile. Et n’oubliez pas que pour beaucoup de gens, il en va de leur survie.
Arnaques
Dire que tous les Vietnamiens sont arnaqueurs serait diffamatoire. Mais certains d’entre eux se jouent avec brio des touristes bien intentionnés, ternissant l’image de leur pays. De nombreux lecteurs se plaignent arnaques quotidiennes et courantes dans les secteurs touristiques. Un chauffeur de taxi malveillant qui trafique son compteur,un hôtelier cupide qui ne respecte pas la réservation, gonfle les prix ou annonce un service inexistant, une agence de voyages à bas prix qui ne tient pas ses engagements : programme non respecté, transports bas de gamme, bateau peu sûr, guide parlant mal l’anglais, etc.
- Compagnies de taxis recommandables et honnêtes : Mai Linh Taxi et Vina Sun dans le Sud, et Hanoi Taxi Group dans le Nord.
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