Sicile : les villes baroques du sud-est, de Syracuse à Caltagirone

Sicile : les villes baroques du sud-est, de Syracuse à Caltagirone
Ragusa Ibla © e55evu - stock.adobe.com

C’est l’un des trésors inestimables de l’Italie : les villes baroques du sud-est de la Sicile, reconstruites après le tremblement de terre de 1693 et classées au patrimoine mondial de l’Unesco.

Des merveilles qui portent les noms de Caltagirone, Militello Val di Catania, Catane, Modica, Noto, Palazzolo, Raguse et Scicli, que l’on peut découvrir au fil d’un parcours de 5 à 7 jours.

Palais, églises, escaliers et balcons combinent monumental et élégance, en un festin de pierre qui se fait régal pour les yeux.

Partons à la découverte des plus belles villes de la Sicile baroque, de Syracuse à Caltagirone.

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Les origines des villes baroques de Sicile

Les origines des villes baroques de Sicile
Balcons baroques du Palais Villadorata - Noto © madeinitaly4k - stock.adobe.com

Les 9 et 11 janvier 1693, la terre tremble par deux fois en Sicile, au plus mauvais moment : la première, le vendredi à 21 h, alors que les familles sont chez elles, la seconde, le dimanche vers 9 h, alors que les églises sont pleines de gens apeurés. Dans toute l’île, on relève près de 90 000 morts. Une soixantaine de villes et 300 villages sont détruits.Au sud-est, c’est la désolation. Ragusa et Modica sont presque rasées, Noto abandonnée.

Un vaste programme de reconstruction est défini : pour la première fois en Europe, les théories d’urbanisme baroque entrent de plain-pied dans la réalité. Les plans nouveaux des villes font fi des centres médiévaux aux ruelles entrelacées et dégagent de larges artères aérées. Les cités siciliennes respirent.

Les architectes Gagliardi, Vaccarini et Serpotta dessinent des places immenses collectionnant les façades aux courbes élégantes et, bientôt, d’exubérants balcons et corniches chargés de monstres, de chimères ou d’anges. Dans les églises, les stucs et l’or foisonnent, la marqueterie de marbre s’impose. Autant de trésors désormais classés au patrimoine mondial par l’Unesco.

Syracuse, une île dans l’île

Syracuse, une île dans l’île
Ortygie - Syracuse © funkyfrogstock - stock.adobe.com

Parmi les plus anciennes villes de Méditérranée, fondée il y a 27 siècles sur l’île d’Ortygie, au flanc du littoral oriental de la Sicile, Syracuse fut une cité-État parmi les plus rayonnantes de l’Antiquité. Elle a conservé de ce glorieux épisode l’un des plus vastes théâtres du monde ancien, griffé sur la colline, et les ruines d’un grand temple d’Apollon, de style dorique.

On y file en droite ligne après avoir franchi le Ponte Umbertino, avant de buter sur la fébrilité du marché. Les oursins au corail exposé, les tronçons d’espadon, les pistaches, les piles d’aubergines lustrées colonisent les rues, leurs qualités scandées par les harangues des vendeurs et les coups de patte des chats.

Piazza Duomo - Syracuse © christophe - stock.adobe.com

Le labyrinthe des rues plantées de grands lauriers roses et de palais conduit confusément au cœur battant de Syracuse : la Piazza Archimede. Cernée de grands édifices, cette oasis baroque dans le cœur médiéval d’Ortygie, ailleurs encombré de venelles étroites, est placée sous la bonne garde de Diane chasseresse, protectrice de la cité depuis l’époque grecque – escortée de chevaux cabrés, de tritons, de jeux d’eau et d’une ronde de cycas.

Au-delà, la lumière succède à l’ombre des ruelles. Voici le retable de pierre de la façade du Duomo (la cathédrale)… dont les murs intègrent les colonnes massives de l’ancien temple d’Athéna ! Au bout de l’esplanade, véritable théâtre baroque et capitale de la passeggiata, la chiesa di Santa Lucia alla Badia, à la façade XVIe siècle si joliment illuminée le soir, domine le jardin suspendu du palais épiscopal. Sous ses voûtes sommeille un chef-d’œuvre du Caravage.

Le + de routard.com :

Visitez Ortygie à pied ! On prend ainsi le temps d'admirer la richesse et la diversité des édifices. La via Vittorio Veneto juste en retrait du front de mer, présente une magnifique succession de palais. Le soir, quand les monuments sont illuminés, la vieille Syracuse est encore plus belle, surtout autour du Duomo, magnifiquement mis en valeur.

Palazzolo Acreide, entre églises et palais

Palazzolo Acreide, entre églises et palais
Basilique San Sebastiano - Palazzolo Acreide © faustoriolo - stock.adobe.com

Partout ou presque au sud-est de la Sicile, les couches historiques et les époques se superposent. Parmi les moins connues des cités baroques classées, Palazzolo Acreide ne déroge pas à la règle. Perchée sur une colline à 44 km de Syracuse, aux portes des monte Iblei (monts Hybléens), cette grosse bourgade d’à peine 8 000 habitants conserve de beaux palais, des églises, des rues colorées aux façades quelque peu décaties ainsi qu'un ensemble de ruines remontant principalement à l’époque gréco-romaine – notamment un théâtre, un ensemble de grottes funéraires byzantines et des statues rupestres de la déesse Cybèle (pas si jolie…).

Sur la vaste piazza del Popolo, arrimée sur les hauteurs, l’hôtel de ville trône face à une cour de bâtisses roses, jaunâtres et orangées, dans le prolongement de la chiesa San Sebastiano (1703). Précédée d’une prestigieuse volée de marches, celle-ci dresse vers le ciel une intimidante façade à trois niveaux, haute de 35 m, plaquée de colonnes corinthiennes gardées par des lions. Dans une niche veille un miraculé : en 1693, sa statue de saint Sébastien émergea sur le dessus des ruines, ravivant la dévotion au saint.

La via Duca d’Aosta, plongée dans la torpeur de l’après-midi, conduit rapidement au plus grand balcon de Sicile, qui s’étire, via Garibaldi, au long de la façade du palazzo Lombardo Cafici. Ses 27 consoles, chatouillées par les ailes des hirondelles qui vont et viennent, s’ornent d’angelots, de monstres grimaçants, de masques grotesques… Toute la verve du baroque sicilien.

Le + de routard.com :

Bien moins connue que ses consœurs, la ville baroque de Palazzolo Acreide mérite d’être découverte, voire d’être le point de chute idéal pour visiter la région. Bien située, elle a l’avantage d’être plus tranquille que Noto ou Syracuse et les hébergements, bien que moins nombreux, affichent des tarifs très abordables.

Noto : une ville-théâtre

Noto : une ville-théâtre
Noto © andiz275 - stock.adobe.com

Il y a deux Noto : l’ancienne, détruite en 1693 et dont il ne reste pas grand-chose, et la nouvelle, apothéose du baroque tardif avec sa pléthore d’églises et de palais.

Au cœur du chaos de bois et de pâturages du Val di Noto, colonisé par les coquelicots et rythmés par les zébrures des murets et des chemins caillouteux, Noto Antica n’offre plus grand-chose au regard : de fortes murailles consolidées, enchâssées d’une porte et la base massive d’une tour, perchoir des oiseaux. Dévastée en 1693, la ville fut abandonnée pour être rebâtie 18 km en aval.

Il y a quelque chose de théâtral dans la manière dont la nouvelle Noto se présente au visiteur : dressés à flanc de colline, sur un balcon naturel, avec les vergers et la mer Ionienne pour horizon, ses palais et églises s’étagent le long de trois axes rigoureusement parallèles – chacun dévolu à l’un des trois ordres anciens.

Cathédrale - Palazzo Ducezio - Noto © Travellaggio - stock.adobe.com

Le corso Vittorio Emanuele III, au centre, est ponctué de trois vastes esplanades – la principale veillée par l’énormité d’une cathédrale précédée par un escalier non moins monumental. Le « jardin de pierres » de Noto doit beaucoup à deux architectes locaux, Rosario Gagliardi et son élève Vincenzo Sinatra. Le premier a notamment laissé la façade convexe de la Chiesa San Domenico et le second la façade concave de la Chiesa del Carmine...

L’aristocratie, influencée par l’achèvement récent de Versailles, laissa alors entrer dans ses palazzi les modes continentales. Les courbes se font ainsi omniprésentes, comme dans la salle ovale du Palazzo Ducezio, devenu hôtel de ville. Œuvre majeure du baroque tardif sicilien, le palais Villadorata (Nicolaci) possède, lui, une rampe qui permettait au maître de maison de gagner l’étage noble sans descendre de cheval !

Le + de routard.com :

Profitez de votre séjour pour goûter au moscato di Noto, un vin doux aux arômes floraux délicats, dans les restos et bars à vins. En sortant, faites une balade nocturne dans les rues de la ville. Illuminés, les monuments baroques n’en paraissent que plus grandioses.

Parenthèse marine

Parenthèse marine
Lungomare - Lido di Noto © Gioco - stock.adobe.com

Avec la Méditerranée à ses pieds, comment résister à l’appel du large ? Traversant la voie de chemin de fer, une petite route dévale jusqu’au lungomare (promenade) du Lido di Noto – plutôt grosse crique que station balnéaire, où les parasols bleus, jaunes, roses et verts s’amarrent sur un large tapis de sable clair, idéal pour jouer au ballon dans une eau peu profonde.

À un jet de galets, la villa romana del Tellaro a surgi comme par miracle au milieu des citronniers. Redécouverte en 1971, cette demeure de 6 000 m² (rien que ça !) semble avoir été bâtie xau IVe siècle et détruite au suivant, sans doute lors d’une invasion barbare. On s’y presse pour découvrir, depuis ses passerelles surélevées, des mosaïques polychromes d’une finesse rare. L’une d’elles, encadrée de gibier à plumes, voit se côtoyer lion, chevaux, chiens et chasseurs… Mais la plus belle, d’une grande vivacité de traits – quoique moins bien conservée – est celle sur laquelle figure un épisode de l’Iliade montrant le paiement par Priam à Achille de la rançon pour récupérer le corps d’Hector.

Spiaggia Calamosche © ValerioMei - stock.adobe.com

Au-delà, la Sicile s’achève en lagunes au niveau de l’Oasi de Vendicari, la plus vaste zone humide de l’île. Les flamants roses et les aigrettes y font halte et les orchidées y fleurissent lorsque le reste de l’Europe grelotte sous la neige. En toile de fond : un collier de plages vierges comme au premier jour. La plus belle, la Spiaggia Calamosche, s’y enveloppe d’eaux turquoise.

Le + de routard.com :

Des sentiers balisés relient les différentes plages. Ils permettent d’observer la flore variée typiquement méditerranéenne de la région, dont le thym arbustif, réputé être à la base du meilleur miel de la région, mais aussi des palmiers nains ou des orchidées. Une superbe balade à faire au printemps ou à l’arrière-saison.

Modica, plutôt deux fois qu’une

Modica, plutôt deux fois qu’une
Modica Bassa - chiesa San Pietro © Simoncountry - stock.adobe.com

À Modica, deux villes coexistent et se superposent : celle du bas, grandie au flanc de deux gorges devenues rues, largement redessinée dans le style baroque après le tremblement de terre de 1693 ; et celle du haut, 400 marches plus avant, perchée sur son éperon rocheux à l’embrouillamini de ruelles. Leur rivalité traditionnelle explique la centaine de clochers d’églises dardés par-dessus les toits de tuiles... À qui construirait la plus belle !

À Modica Bassa, le regard s’attarde déjà sur les balcons des palais baroques. Celui du palazzo Tedeschi voit batifoler sirènes musiciennes et dauphins. Sur ceux du palazzo Manenti, aux ferronneries Liberty (Art Nouveau italien), chaque console ouvragée se termine par un visage grimaçant. Et, au palazzo Tommasi Rosso, des masques ornent chaque modillon.

Modica Alta - cathédrale San Giorgio © daliu - stock.adobe.com

Pas bien loin, la chiesa San Pietro n’est pas moins théâtrale. Financée par la fille d’un prince turc convertie au catholicisme, elle coiffe un large escalier monumental qu’encadre un bataillon de statues. À l’arrière, se cachent la minuscule église rupestre de San Nicolò Inferiore (fresques du XIVe s) et une brochette de vénérables maisons troglodytiques.

Il est temps, alors, d’entreprendre l’ascension vers Modica Alta Sa cathédrale San Giorgio (1738), renommée à juste titre pour son élégance, décroche la palme du baroque sicilien. Couronnant un interminable défilé de 250 marches, sa façade percée de cinq porches, galbée en son centre, projette vers le ciel un campanile aux airs de gâteau d’anniversaire.

Le + de routard.com :

La mer n'est jamais très loin dans la région. Après la visite, pour se rafraîchir, direction Marina di Modica (20km), pour profiter de ses plages et du bleu de la Méditerranée.

Les jumelles de Ragusa

Les jumelles de Ragusa
Ragusa Ibla © redpepperfactory - stock.adobe.com

Si Modica se divise entre villes haute et basse, Ragusa, elle, joue la dualité depuis deux collines voisines, qui se toisent de part et d’autre d’un ravin où s’écoule une maigre rivière. Une unique rue en épingles à cheveux et une longue litanie d’escaliers relient les deux îlots rocheux ainsi tracés.

Géométrique et utilitaire, Ragusa Superiore doit son nom à sa position plus élevée mais ne retient guère l’attention, une fois vu son Duomo (1760). Plus ancienne, bien plus attachante, Ragusa Ibla se serre au fil de rues où la courbe remplace la ligne droite. Ses palais détruits par le séisme de 1693 ont été relevés dans de magnifiques envolées baroques ostentatoires, avec de grands balcons semés de gargouilles et de chimères – comme aux palazzi Cosentini et La Rocca. Ils font écho à l’aristocrate chiesa di San Giorgio, dessinée par Gagliardi (1738-75) dans un style très proche de celle de Modica.

San Giorgio - Ragusa © francesca sciarra - stock.adobe.com

Toute l’âme de Ragusa tient là, sur cette scène prolongée par les terrasses et palmiers de la piazza del Duomo où, aux heures chaudes, on sacrifie au rituel du granita. Un vrai décor de film, d’ailleurs maintes fois porté à l’écran – un des repaires du très gourmand et télévisuel commissaire Montalbano…

Quelques pas encore jusqu’au portail gothique de San Giorgio, rare vestige d’avant 1693, et le regard, enfin, se noie dans la verdure du Giardino Ibleo. Sa fière allée de dattiers conduit jusqu’à un balcon dominant les contreforts des monts Hybléens. Le bout du bout et le début du précipice.

Le + de routard.com :

En arrivant à Ragusa par la vieille route de Modica, la vue est sublime : on embrasse d’un regard l’architecture unique et étonnante de cette ville, dont les deux parties sont reliées entre elles par une étonnante volée de marches bordée d’églises ! À proximité, faites un crochet pour voir le Castello de Donnafugata, situé à 15 km plus à l’ouest. Jadis fief des Chiaramonte, comtes de Modica, il abrite aujourd’hui un remarquable musée du costume du style rococo (XVIIIe siècle) au XXe s.

Caltagirone, une cité qui a du pot

Caltagirone, une cité qui a du pot
Caltagirone © maxbaer - stock.adobe.com

 Remontant vers le cœur de la Sicile à grand renfort de routes tortueuses, une dernière étape vient conclure la découverte des principales cités baroques : Caltagirone. Héritée d’une vieille forteresse arabe, la « colline des vases » n’occupe pas moins de trois collines tapissées d’un brocart de ruelles emberlificotées et d’escaliers. Ici aussi, il faut grimper !

Capitale sicilienne de la céramique depuis l’époque médiévale, Caltagirone se pare de pied en cap de faïences bleu, vert, jaune – notamment beaucoup de soleils rieurs et de trinacries, ces symboles à trois jambes de la Sicile remontant à la Grèce antique.

La scalinata - Caltagirone © Anna Lurye - stock.adobe.com

Témoin de la richesse passée de la cité, la scalinata, l’escalier monumental qui relie les quartiers bas au quartier haut en 142 marches, se pare d’une multitude de carreaux aux motifs inspirés de dessins médiévaux. Au moment de la San Giacomo, fin juillet, chacun y dépose un lumignon, gage de bonheur pour l’année à venir. Fin mai, lorsque les paroissiens célèbrent la Madonna di Conadomini, hébergée tout au sommet en l’église Santa Maria del Monte ce sont des milliers de pots de fleurs disposés en motifs géométriques qui décorent la !

Le musée régional de la céramique, présentant certaines pièces splendides et fort anciennes, complète naturellement la visite. Mais c’est le couvent des Capucins, toujours en activité, qui abrite le plus surprenant : une crèche animée de pastori, des santons locaux représentant surtout bergers et petit peuple. Les voix off y déroulent la voie du salut de l’humanité !

Le + de routard.com :

Un peu excentrée, la Villa Patti donne l’occasion de voir de près l’une de ces jolies villas « à l’italienne » de style1900, flanquée d’un grand jardin. Redessinée dans un style vénitien, elle abrite désormais un musée consacré à l’ambiance des villas et de leurs jardins.

Fiche pratique

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Office national italien du tourisme

Climat

Méditerranéen par excellence, le climat sicilien est invariablement sec et chaud en été, avec des pointes dépassant (souvent) les 40 °C – surtout lorsque souffle le sirocco, ce vent du désert africain qui se charge d’humidité au-dessus de la grande bleue. L’hiver est doux sur les côtes (8-16 °C), mais peut être assez pluvieux ; il n’est pas rare qu’il neige sur les hauteurs de l’île.

Idéalement, mieux vaut éviter la très haute saison, entre la mi-juillet et la fin août : tout est plein et les prix s’envolent.

Comment s’y rendre ?

Catane est reliée à Paris en vol direct par Air France et les low cost Transavia (Orly) et Easyjet (CDG), mais aussi en saison à Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse…

Sur place, on peut se déplacer en train ou en bus, qui desservent toutes les villes du Sud-Est (sauf Palazzolo Acreide pour le train), mais les rotations ne sont pas forcément très pratiques ni fréquentes (surtout le dimanche…). Pour les amateurs de tchou-tchou à vapeur, le treno del Barocco, qui relie Syracuse à Ragusa via Noto et Modica de fin juillet à mi-septembre, ne manque pas de charme. La location de voiture (pas trop chère) est évidemment plus simple et permet de s’offrir des incartades sur la côte ou dans l’arrière-pays.

Hébergement

Le camping ne vaut pas vraiment les prix demandés, surtout en haute saison lorsqu’on s’y entasse. Côté auberges de jeunesse, vous n’en trouverez qu’une officielle, à Noto, mais pas mal d’autres privées en ville. Cela étant, les Italiens sont plutôt de fervents clients des agriturismi et des chambres d’hôtes (parfois abusivement dénommées B&B). Et bien sûr, on trouve partout les classiques pensions et hôtels, toujours assez chers.

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Où manger ?

On mange divinement bien en Sicile : attendez-vous à devoir faire un régime au retour ! Des buffets d’antipasti aux dolci croulant sous la pâte d’amande en passant par les raviolis au citron ou à la pistache, chaque repas est une fête. Les macaronis auraient été inventés vers 1250 dans la région de Ragusa, affirment les Siciliens ! Dans la région, on les prépare alla Norma, avec tomates, aubergines, œufs durs et ricotta, façon lasagnes. Poissons et fruits de mer tiennent une place centrale sur le littoral mais, attention, ils sont généralement vendus au poids et non à l’assiette. Autres mises en garde : sachez qu’en été, beaucoup de restos font de l’abattage, avec une qualité revue à la baisse et des tarifs, eux, revus à la hausse. Et n’oubliez pas le coperto (couvert) à 2, 3, voire 4 €/personne.

Le + de routard.com :

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Texte : Claude Hervé-Bazin

Mise en ligne :

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