Lac Majeur, nos coups de cœur

Lac Majeur, nos coups de cœur
Cannero Riviera - village du lac Majeur © Boris Stroujko - stock.adobe.com

Le lac Majeur est encadré par de hautes montagnes, à cheval entre l’Italie (au sud) et la Suisse (au nord), le Piémont (rive occidentale) et la Lombardie (rive orientale). C'est, avec le lac de Côme, l'un des plus beaux lacs d'Italie.

Réputé pour ses merveilleuses îles Borromées à la touche baroque, il baigne de ses eaux claires des villes balnéaires au goût de Belle Époque, un ermitage agrippé à ses falaises et des jardins extraordinaires aux essences rares, sous la haute protection de châteaux qui ont su trouver leur créneau.

Pour visiter le lac Majeur, voici de quoi le faire rimer avec « coup de cœur » !

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Le sommet du Sasso del Ferro, pour se rincer l’œil

Le sommet du Sasso del Ferro, pour se rincer l’œil
Vue depuis Sasso del Ferro et téléphérique © ClaraNila - stock.adobe.com

Riche en histoire depuis le Néolithique, la bourgade de Laveno est l’une des portes d’entrée orientale du lac Majeur. On y rejoint en 15 min le sommet du Sasso del Ferro, à bord d’un téléphérique équipé d’amusantes petites nacelles biplaces (sujets au vertige, s’abstenir !). À plus de 1 100 m d’altitude s’ouvre un panorama sans équivalent sur la région, animé par quelques fous volants dont les parapentes décollent depuis ces hauteurs.

Le + de routard.com :

À 16 km au nord de Laveno se tient le marché de Luino, chaque mercredi. Institué par la grâce de l’empereur Charles Quint en 1541, on y vient d’un peu partout depuis un demi-millénaire.

L’ermitage de Santa Caterina del Sasso, pour un voyage dans le temps

L’ermitage de Santa Caterina del Sasso, pour un voyage dans le temps
Ermitage de Santa Caterina del Sasso © natursports - stock.adobe.com

Joyau du lac enchâssé à flanc de falaise, cet ermitage déploie tous ses charmes. Perdu au beau milieu de la côte, c’est ici même qu’un marchand se retira du monde des hommes au XIIe siècle. Pris dans une méchante tempête, Alberto Besozzi avait fait vœu de vivre en ermite s’il en réchappait. Ses prières à sainte Catherine ayant été exaucées, il s’installa dans une grotte à flanc de falaise. Sa réputation dépassant sa modestie, les pèlerins affluèrent et une congrégation vit le jour.

De dimension modeste, le site agrippe ses bâtiments juste au-dessus des eaux du lac. À l’entrée, une petite salle capitulaire s’y démarque par une cheminée en marbre bicolore du XIVe siècle à l’emblème de l’ordre des Carmes. Elle servit un temps de réfectoire. La magie commence à opérer au passage de la longue terrasse qui rejoint ensuite l’église, comme imbriquée dans la roche en surplomb des flots.

L’intérieur de style gothique typiquement lombard est un haut lieu de dévotion, sous des voûtes chargées de superbes fresques des XIVe, XVe et XVIIe siècles. Tout au fond, dans la chapelle Saint-Nicolas, repose l’ermite momifié, juste à côté de son œuvre : un étonnant fac-similé de la tombe de sainte Catherine sur le mont Sinaï.

Le + de routard.com :

On peut rejoindre l’ermitage en voiture, mais le must est de débarquer ici en bateau, depuis Stresa, après une très agréable navigation sur le lac.

La forteresse d’Angera, nid d’aigle sur la Rocca Borromeo

La forteresse d’Angera, nid d’aigle sur la Rocca Borromeo
Forteresse d’Angera © Pietro - stock.adobe.com

Dressée sur un éperon rocheux, cette puissante forteresse aux créneaux gibelins bien découpés date de la fin du XIIIe siècle. La puissante herse est toujours en bonne place, le jardin médiéval occupe les terrasses côté lac, et la cour est flanquée de dépendances où trône une presse colossale du XVIIe siècle. L’ensemble ne manque pas d’allure...

La visite se poursuit dans les superbes salles aux pavés brillants où cheminées gigantesques côtoient tables immenses, coffres et tapisseries. Ne manquez pas l’imposante salle de justice, dont les fresques du XIIIe siècle retracent les étapes de la bataille de Desio en 1277. Magnifique ! Enfin, on ne fera pas l’économie de la grimpette au sommet du donjon pour profiter d’une vue époustouflante sur le lac.

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La forteresse renferme une collection bluffante de poupées, jouets, dînettes et miniatures en tout genre, de tous pays et de toutes époques, exposés dans des salles ornées de fresques lombardes...

Sacro Monte di San Carlo, pour sa statue d’anthologie

Sacro Monte di San Carlo, pour sa statue d’anthologie
Statue de San Carlo Borromeo © fotoember - stock.adobe.com

La petite ville d’Arona, au sud-ouest du lac, recèle une attraction de taille : perchée sur une éminence, la colossale statue de San Carlo Borromeo haute de 35 m et achevée en 1698, après 84 ans de travaux. Objectif (réussi), être visible de très loin. Résultat : le pouce de ce fils de bonne famille, projeté archevêque de Milan à l’âge de 22 ans, ne mesure pas moins de 1,95 m et le bras 9,10 m.

Elle est la seconde plus haute statue au monde après celle de la Liberté. D’ailleurs, l’architecte Bartholdi vint à Arona étudier l’audacieux procédé de plaques de cuivre rivetées... avant de réaliser sa fameuse statue new-yorkaise !

Le + de routard.com :

Les curieux peuvent grimper jusqu’au sommet de la statue de San Carlo par un escalier en colimaçon, puis une échelle à barreaux d’environ 10 m. Avis aux claustrophobes et aux personnes sujettes au vertige.

Stresa, sur les traces d’Hemingway

Stresa, sur les traces d’Hemingway
Stresa - Grand Hôtel des Îles Borromées © elitravo - stock.adobe.com

Sur la rive occidentale du lac, Stresa est une belle bourgeoise qui en jette avec ses villas luxueuses et ses hôtels très chics du XIXe siècles. Entre sa vieille ville pleine de charme, son agréable bord de lac où le ballet des promeneurs semble ne jamais s’arrêter et sa situation stratégique, face aux îles Borromées, cette petite ville balnéaire touristique est une étape incontournable de tout séjour au bord du Maggiore.

Soigné ici en 1918, après avoir été blessé par un bombardement (il servait comme volontaire de la Croix-Rouge), Ernest Hemingway eut le béguin pour une infirmière, mais aussi pour la cité lacustre. L’Adieu aux armes doit d’ailleurs ses lignes à cet épisode amoureux. L'écrivain revint plusieurs fois à Stresa, alors que la notoriété l’avait déjà pointé du doigt.

Le + de routard.com :

Siroter un Hemingway old fashioned, cocktail signature du Grand Hôtel des Îles Borromées. Le célèbre écrivain américain signa plus d’une fois le livre d’or de cet opulent palace de 1863. Le temps d’un aperitivo, on se plonge dans le grand tralala des ors, candélabres grandiloquents et lustres de cristal à pampilles à l’Hemingway Bar du lobby.

Les îles Borromées, sublimes à un trait de bateau du rivage

Les îles Borromées, sublimes à un trait de bateau du rivage
Jardins de l'isola Belle © Anton Ivanov Photo - stock.adobe.com

À portée de regard de Stresa ou de Verbania, cet archipel compte quatre îles et un îlot, dont seules l’isola Bella, l’isola Madre et l’isola dei Pescatori (appelée aussi Superiore) sont accessibles aux visiteurs. Ces îles portent le nom de la puissante famille de la noblesse toscane qui les acheta et chacune a su cultiver ses propres appas.

L’isola Bella traduit l’amour du baroque dont le joyau est un palais du XVIIe siècle aussi remarquable pour ses riches intérieurs que pour ses charmants jardins. En sortant de ce feu d’artifice d’escaliers d’apparat, salles de peinture, du trône, de banquet, de musique, de bal… On peine à se convaincre de la devise des Borromées : « Humilitas » !

Isola Madre © EleSi - stock.adobe.com

Plus « naturaliste », l’isola Madre brille pour ses jardins à l’italienne en terrasses, qui conservent jalousement des plantes et fleurs exotiques rares (d’Australie, de Birmanie, du Tibet, du Pérou et du Chili, entre autres) dont l’épanouissement est favorisé par le climat exceptionnellement doux et bien arrosé. Au printemps (de mi-avril à mi-mai) les collections exceptionnelles de rhododendrons et d’azalées éclatent de splendeur, alors que l’automne séduira par la douceur de ses couleurs.

Isola dei Pescatori © Anton Ivanov Photo - stock.adobe.com

L’isola dei Pescatori, enfin, est la plus petite et la plus authentique. Elle était autrefois l’île des pêcheurs et de leurs lucie, ces barques à fond plat, à nez carré et protège-soleil en demi-lune qui se replie comme un store vénitien.

Qu’on y vienne pour une pause déjeuner entre deux visites ou pour y faire passeggiata, ne pas hésiter à pousser les portes de la petite église San Vittore, surprenante pour ses fresques du XVIe et la richesse des quatre bustes d’évêques en métal doré et argenté, trônant sur l’autel baroque. Dans le chœur, les tableaux représentent des scènes bibliques en lien (forcément !) avec la pêche et la navigation.

Le + de routard.com :

Pour un dîner romantique, lorsque les foules ont fui les îles, les restaurants de l’isola dei Pescatori envoient gracieusement une vedette vous chercher le soir.

La villa Taranto de Verbania, pour la beauté de ses jardins

La villa Taranto de Verbania, pour la beauté de ses jardins
Centre de Verbania © EleSi - stock.adobe.com

Verbania, « reine du lac », fut au début du XXe siècle très prisée par la noblesse et la bourgeoisie, qui y érigèrent de nombreuses résidences d’été. Les Allemands édifièrent les premiers grands hôtels, comme le Majestic, en 1870. Évidemment, qui dit villas dit jardins et trésors botaniques qui séduisent les touristes encore et toujours.

La villa Taranto de style néoclassique du XIXe siècle ne se visitant pas, on vient pour le superbe jardin de 16 ha, créé en 1931 par un capitaine écossais. Sir Neil McEacharn le dédia à la mémoire de l’un de ses ancêtres, McDonald, duc de Taranto, d’où le nom de la villa.

Jardin de la villa Taranto © Jürgen Wackenhut - stock.adobe.com

Des parcours fléchés révèlent pas moins de 20 000 espèces, dont un châtaignier vieux de plus de 400 ans, des ensembles floraux à couper le souffle (dahlias, fleurs de lys, tulipes hollandaises, etc.), et une serre exhibant de magnifiques nénuphars tropicaux.

Un ravissement pour les yeux et les narines lorsque tout ce beau monde pousse sa fleur !

Le + de routard.com :

En complément, visite guidée possible (avec l’office de tourisme de Verbania) de la villa San Remigio et ses jardins, juste à côté.

Sacro Monte della Santissima Trinità di Ghiffa, un trésor baroque

Sacro Monte della Santissima Trinità di Ghiffa, un trésor baroque
Chapelles du Sacro Monte della Santissima Trinità di Ghiffa © Jürgen Wackenhut - stock.adobe.com

L’un des neuf monts sacrés piémontais et lombards inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco est venu se percher sur les hauteurs du lac Majeur, au cœur d’une réserve naturelle de 200 ha. Haut lieu de pèlerinage, il regroupe trois chapelles remarquables dites « miraculeuses ». Celles de Saint-Jean-Baptiste et d’Abraham mettent en scène des dioramas bibliques colorés dont les sculptures, destinées jadis à éduquer les pèlerins, sont un brin kitsch et datées. En revanche, la statuaire de la chapelle du couronnement de la Vierge est très joliment expressive.

Un peu plus loin, le sanctuaire et le portique du chemin de croix, composé de 14 arches complètent le décor. Outre la vue, le site offre une promenade agréable dans la forêt, face au lac. Un trésor baroque dans un écrin de verdure !

Le + de routard.com :

Les monts sacrés constituèrent, aux XVIe et XVIIe s une alternative au pèlerinage vers les lieux saints de Palestine rendus inaccessibles car aux mains des musulmans. Leur construction, décrétée au lendemain du concile de Trente (à partir de 1542), avait aussi pour objet de consolider le catholicisme face à la montée en puissance des protestants.

À Cannobio, accrocher une perle au collier de merveilles du lac

À Cannobio, accrocher une perle au collier de merveilles du lac
Cannobio © Fabrice Doumergue

Cannobio, perle du lac Majeur ! Un village chic et choc bourré de charme, à l’endroit où le lac se resserre. Les sommets enneigés des Alpes s’accrochent en toile de fond, tandis que la verdoyante vallée Cannobina s’étire vers l’ouest, encore préservée et point de départ de belles excursions loin de la foule... Quant au vieux centre, très élégant, il abrite dans ses rues pentues et pavées de galets, ou sous ses arcades en bord de lac, restos et terrasses. Le petit port très photogénique ajoute au charme du décor...

Orrido di Sant’Anna © karlo54 - stock.adobe.com

À 3 km à l’ouest, l’orrido di Sant’Anna est une gorge spectaculaire, étroite et profonde, enjambée par l’arche en pierre d’un adorable pont du XIIIe siècle. Une chapelle du XVIIe siècle ornée de ses fresques d’origine ajoute à l’indicible poésie du lieu. Plage de galets en contrebas, parfaite pour une petite baignade dans le torrent qui a creusé la gorge.

Décidément, Cannobio et ses environs, c’est un oui franc et... majeur !

Le + de routard.com :

Cannobio compte l’une des rares plages publiques de la région, très prisée en plein été. Non seulement on peut y faire bronzette et trempette, mais c’est aussi un spot de planche à voile et de kitesurf.

Le lac Majeur en bateau, pour vivre pleinement l’expérience lacustre

Le lac Majeur en bateau, pour vivre pleinement l’expérience lacustre
Lac Majeur en bateau © Rechitan Sorin - stock.adobe.com

Quelle meilleure façon de tâter le pouls d’un lac que depuis ses eaux, en cabotant de port en port ? Par chance, un réseau de bateaux publics très complet permet de relier entre eux sans encombre cinq de nos coups de cœur.

De la ville balnéaire de Stresa aux îles Borromées et jusqu’à Verbania, mais aussi de Stresa à l’ermitage Santa Caterina del Sasso. Et encore, de Verbania vers Laveno. On laisse donc la voiture au garage, avec ses soucis de circulation et de stationnement, et on met le cap sur ces eaux pures et poissonneuses.

Le + de routard.com :

Les eaux du lac Majeur cachent une faune importante, preuve s'il en faut de leur grande pureté. Des perches royales, trois sortes de truites (arc-en-ciel, fario et marbrée), ombles, gardons, ablettes… mais également des corégones (un salmonidé) et d’étonnantes sardines d’eau douce. Tout ce beau monde alimente les tables des restaurants, à des prix qui « n’empoissonnent » pas le portefeuille !

Fiche pratique

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Office italien du tourisme

Office du tourisme du lac Majeur

Comment y aller ?

En avion : Milan Malpensa est l’aéroport le plus proche du lac Majeur. Vols directs depuis Paris (Charles-de-Gaulle, Orly et Beauvais), Lyon, Bruxelles, Bordeaux, Lille, Toulouse, Charleroi… Avec Air France, Ita Airways, Brussels Airlines, Easyjet, Ryanair… Trouvez votre billet d'avion.

En bus et en train : environ 20 bus/j. relient Milan (ville) à Stresa et Verbania, ainsi que 6 trains/j (desservant Milan Malpensa au passage). Milan est reliée en train à Paris par Trenitalia.

Naviguer sur le lac avec Navigazione Lago Maggiore

Bonnes adresses

– Taverna del Pappagallo : via Principessa Margherita, 46, à Stresa. Tél : 0323-304-11. Depuis 1952, cette taverne d'Ali Baba de la cuisine piémontaise déroule des antipasti, primi, secondi, pizze, bons et servis avec entrain. Pour finir, laissez votre regard succomber à l'appétissante vitrine de desserts maison, à l'entrée. Pizze 7-20 €, plats 16-20 €.

– Belvedere : sur l’Isola dei Pescatori. Chambres très agréables et lumineuses (en particulier celles donnant sur le lac). Au resto, bonnes spécialités, souvent à base de poisson et joliment présentées, à déguster dans une grande salle aux larges baies vitrées, ou sur une séduisante terrasse panoramique largement ouverte sur le lac. Le soir, c’est assez magique. Doubles 120-180 € avec petit déj. Plats 15-27 €.

– Il Chiostro : via Fratelli Cervi, 14, à Verbania. Si l'aspect extérieur de cet hôtel n'est pas très avenant, il en va tout autrement de l'intérieur. Chic et cosy dans les parties communes, il prend même un aspect historique dans la charmante galerie du cloître et la chapelle héritées de l'ancienne fonction religieuse du lieu (un couvent). Doubles 90-135 €.

– Estremadura : Via Paolo Troubetzkoy, 14, à Stresa. Tél : 0323-504-282. Bar à l'ambiance extra dont on aime la terrasse pour sa vue sur le lac, mais encore plus la salle canaille où les fauteuils se blottissent les uns contre les autres. Carte à rendre Bacchus alcoolique : vins, bières, Martini multiples, cocktails, alcools forts... et même du chinotto pour les petites natures ! Snacking 8-10 €, planches 13-16 €.

– Hotel Pironi : Via Guglielmo Marconi, à Cannobio. Un palais à arcades du XVe siècle fort bien restauré, mêlant avec bonheur époques et styles. Salle de petit déjeuner extra, ornée de superbes fresques aux murs, et grand salon pour les envies de pause. Des couleurs chaudes et vives habillent les couloirs comme les chambres, avec parquet et mobilier ancien. Le tout respire le charme, l’intimité et le confort. Doubles 140-220 €, petit déj inclus et résa obligatoire de 2 nuits à certaines dates.

– Trattoria da Ale & Vale : Via Giovanni Branca, 1, à Cannobio. Tél : 0323-197-68-64. Cette petite auberge a investi une minuscule ruelle et une enfilade de salles voûtées par l'âge. Choix court et régulièrement renouvelé de primi (hmm, ces raviolis aux artichauts !), secondi, pizze... Complétés d’une jolie sélection de desserts maison. Le verre d'accueil qui s'invite à la table et le limoncello offert au départ attestent combien la maison est généreuse ! Carte 25-35 €.

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