Paris caché
Le Paris des cocottes
Les courtisanes, croqueuses de diamants, s’installaient volontiers du côté des Champs-Élysées pour étaler leur réussite.
Les femmes galantes aimaient à fréquenter l’avenue Montaigne, surnommée autrefois l’« Allée des Veuves ».
Au n° 1, Madame Tallien tenait la Chaumière Rouge avec, en vedette, Joséphine de Beauharnais. Le 12 abrita les frasques des deux sexes avec Marlène Dietrich. Jérôme Bonaparte installa sa maîtresse, la comédienne Rachel, au n° 16.
Au n° 28, devenu la Maison Dior, la Castiglione demanda un million de francs à Napoléon III pour une nuit exceptionnelle. Les danseuses du french-cancan s’exhibaient au bal Mabille du 49-53, devenu Chanel.
L’Hôtel Dassault, 7, rond-point des Champs-Élysées, retentit des fastes du duc de Morny. On achetait des « dragées d’Hercule », des aphrodisiaques à la poudre de cantharide, à l’angle de la rue Quentin Bauchart.
À voir :
- Les bas-reliefs Art déco du Théâtre des Champs-Élysées, 15, avenue Montaigne 75008, où Joséphine Baker dansait nue.
- L’hôtel de la Païva (photo) au 25, avenue des Champs-Élysées, témoignage de la réussite d’une belle juive russe et rousse, Esther Lachmann. Une visite étourdissante, avec un grand escalier en onyx, une baignoire en argent niellé où coulait le champagne, des bronzes et des sculptures des plus grands maîtres. Ses amants, dont Napoléon III, ne la surnommaient-ils pas « La paye y va »… ? Visites sur rendez-vous. Plusieurs sites sur internet.
- L’architecture du Lido (1946) au 116 bis, avenue des Champs-Élysées
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Anne-Marie Minvielle
Mise en ligne :