Chili : en Patagonie, au bout de l’Amérique
Torres del Paine
Désigné réserve de la biosphère par l’Unesco, le Parc national Torres del Paine (photo) est centré autour d’un petit massif indépendant des Andes, de formation plus récente. Il est célèbre pour ses pics altiers et plus particulièrement pour ses trois Torres ("tours") granitiques dressées comme des défis aux meilleurs alpinistes.
À l’ouest, les Cuernos ("cornes") présentent un étrange relief en couches alternées de granit (clair) et de sédiments (sombres). Culminant à moins de 3 000 m, ils n’impressionnent pas tant par leur altitude que par leur stature et leur caractère capricieux.
Les sommets du Paine naviguent dans le brouillard, la brume et la bruine six jours sur sept en moyenne… Le plus souvent, on les devine plus qu’on ne les voit, retranchés sous une masse sombre de nuages agglomérés.
Une unique piste traverse le parc, de lac en lac, de lodge en lodge. Un sentier permet d’en aborder le cœur : le célébrissime W, ainsi nommé en raison de la forme de son tracé. Les hardis randonneurs en reviennent rarement secs, mais époustouflés par leurs rencontres avec la montagne indomptée.
En chemin, ils auront croisé les bandes de jeunes guanacos dévalant les pentes, les renards de Magellan, les fleurs timides qui s’épanouissent dans les anfractuosités, le bal du soleil, de la pluie, de la neige et du vent. Sans oublier les condors, comme agrippés au ciel, s’élevant sans un mouvement d’aile, à la faveur des courants chauds ascendants.
L’itinéraire de base (55 km) demande 4 à 5 jours d’effort ; la version intégrale, qui contourne le massif, 8 à 10 jours. Un trek qui marque une vie.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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