Brésil : Costa Verde, le paradis aux portes de Rio
Saco do Mamangua, un fjord brésilien
Le Saco do Mamangua ? Une échancrure marine de 8 km, située à quelques dizaines de kilomètres de Paraty. Frangée de forêt atlantique et tapissée de mangrove, cette merveille naturelle est peuplée d’une centaine de familles Caïçaras, et visitée par à peine plus de touristes.
Cherchez un bout de route asphaltée que vous ne trouverez pas, et vous aurez compris que ce bijou grandeur nature est hors des sentiers battus. Aux randonneurs chevronnés : la crapahute. Aux VIP, (happy) few dont Mick Jagger – dit la rumeur : l’hélico. Aux autres, un trainera, bateau de pêche qui joue les navettes de poche.
Dans cette tranquillité aux eaux étales, les pains de sucre du Mamangua complètent le décor : deux « mamelles », autrement dit « endroit où l’on mange », sacrées déjà par les ancêtres Tupi pour leur abondance. Accostant un ponton, on s’en délecte dans la gargote de Dadico. Crevettes géantes, soles pesant jusqu’à 9 kg, huîtres charnues, robalos (loups de mer), le pêcheur les accompagne de manioc du jardin ; achetez-lui un de ses bateaux miniatures en basalte et vous rapporterez le goût du voyage.
À quelques encablures engazonnées en bord de plage, un écolodge donne à ce festin des allures de buffet gastronomique ! Plus abordable – financièrement –, solidaire avec la communauté Caïçara, le Refugio est une autre pousada de carte postale et mérite amplement une escale.
Quoique : entre deux bains, kayaks et canoës invitent à caboter dans cette réserve écologique, où aigrettes, ibis, martins pêcheurs, petits siris rouges à pattes noires et autres crabes – dont le caranguejo –, remplacent les sirènes. Un bord à la voile, une plongée, une excursion à couvert végétal : reste à remercier Curupira, petit diablotin rouquin qui égare les pilleurs de ressources naturelles – et nourrit abondamment le folklore national !
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Anne-Laure Murier
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