Santé et sécurité Brésil
Santé
La situation de la santé publique au Brésil s'améliore malgré l'existence de secteurs géographiques difficiles et quelques cas isolés de choléra et de méningite.
La dengue est en progression considérable, et la fièvre jaune a fait un retour en force un peu partout et particulièrement dans le Sud touristique.
Les risques généraux graves restent cependant limités en dehors des favelas et des zones rurales amazoniennes, pour peu que l'on fasse attention à l'eau.
Le virus Zika a aussi sévi dans le pays, mais est encore circonscrit. On rappelle l’importance d’être à jour de ses vaccins universels
Enfin, si vous choisissez de vous rendre dans un hôpital privé, sachez que les prix des soins sont très élevés. Prenez une bonne assurance voyage avant le départ.
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En Amazonie
Pour les séjours en forêt amazonienne, une consultation médicale dans un centre de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs est indispensable, ne serait-ce que pour évaluer les risques de paludisme (c'est également là qu'un traitement contre ce dernier vous sera prescrit) et aborder aussi la prévention de la leishmaniose cutanéo-muqueuse (sic) en expansion régulière. Vaccination contre la fièvre jaune impérative.
Pensez également, le cas échéant (séjours en forêt), à emporter des systèmes de purification de l'eau : selon les cas, comprimés pour désinfection chimique ou filtres microbiens type Katadyn.
Moustiques
Le principal risque de maladies vient des moustiques. En forêt, c'est le palu, la fièvre jaune, le virus zika, la leishmaniose, la dengue... Cette dernière, en très forte progression, sévit aussi dans les zones urbaines, avec des taux records recensés chaque année.
En raison de la présence du virus Zika transmis par des piqûres de moustiques-tigres, il est recommandé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse de différer leur séjour, ou de se protéger contre les piqûres de moustiques.
Préservez-vous, autant que possible, des piqûres ! Et ce, de nuit (paludisme) comme de jour (dengue, etc.). En forêt, dans les zones infestées de moustiques, couvrez-vous, aspergez-vous de répulsifs efficaces (DEET supérieur à 35 %) et, à défaut de clim, évitez de dormir sans une bonne moustiquaire.
Pour la plupart, les répulsifs antimoustiques/arthropodes vendus en grande surface ou en pharmacie sont peu ou insuffisamment efficaces. Il existe néanmoins une gamme fiable et conforme aux recommandations du ministère français de la Santé : Insect Ecran.
En Amazonie, le germe responsable du paludisme étant résistant à la Nivaquine, on conseille la Malarone, ou à défaut la Doxycycline. Attention, cette dernière est potentiellement photosensibilisante. Dans tous les cas, demandez l'avis de votre médecin ; de toutes les façons, ces médicaments ne sont délivrés que sur ordonnance.
Quelques recommandations
- Risque permanent pour les touristes : le soleil. N'oubliez pas casquette ou chapeau, de bonnes lunettes et une crème solaire, indispensables sous ces latitudes ! Faites attention les premiers jours et évitez de faire la crêpe trop longtemps sur les plages... Buvez beaucoup d'eau pour éviter les coups de chaleur et la désydratation. Méfiez-vous aussi pendant les balades en bateau.
- Autre problème possible : les parasites, qui pullulent dans la campagne brésilienne et sur les plages. Ne marchez pas pieds nus et évitez de vous baigner dans les eaux douces. À Bahia en particulier, mais sur toutes les plages en général, attention au bicho de pé (larva migrans), un parasite qui vit dans le sable et pénètre dans le pied. Pour l'éviter, une seule solution : porter des chaussures - ou des tongs - et s'allonger sur une natte !
- Se méfier également des punaises et des tiques, notamment en Amazonie. Quant aux serpents, scorpions et autres araignées, il suffit de regarder où l'on marche et de ne pas mettre ses mains n'importe où... En forêt, pour éviter ces désagréments, on dort dans des hamacs recouverts d'une moustiquaire imprégnée. Et si on est prudent, on secoue ses chaussures avant de les enfiler.
- Les consultations dans un cabinet médical sont très chères. C'est également le cas pour les médicaments.
- Pharmacies (droguerias) : dans les grandes villes, aucune difficulté pour en trouver ouvertes nuit et jour.
- Enfin, n'oubliez pas de vous protéger contre le sida en utilisant des préservatifs.
Faux médicaments
La contrefaçon de médicaments touche tous les pays et toutes les classes thérapeutiques. Un faux médicament est au mieux inefficace et au pire mortel. Mais, parce qu’il ne soigne jamais convenablement et qu’il est fabriqué dans la clandestinité sans aucun contrôle sanitaire, le faux médicament est toujours dangereux.
Sécurité
Les images de violence sociale et urbaine ont de quoi inquiéter. Pourtant, les Brésiliens ne paraissent pas en être tant affectés dans leur quotidien. Le jour, les plages et les rues sont bondées ; le soir, terrasses et bistrots restent animés fort tard.
Le Brésil est-il un pays violent ? La misère, le trafic de drogue, la délinquance et le crime organisé ne sont pas les seuls responsables de ce désastre. Il y a aussi des homicides pour disputes, bagarres, altercations sous l’effet de l’alcool, crimes conjugaux...
Quoi qu'il en soit, cette violence spectaculaire concerne peu les voyageurs. La majorité des crimes est le fruit des conflits entre une police corrompue et une jeunesse désespérée ; ils ont lieu dans les favelas, les quartiers pauvres des grandes villes.
Pour sécuriser les zones touristiques, des polices spécifiques (polícia turística) ont été créées dans certaines grandes villes (à Belém et à Salvador, par exemple). Leurs agents sillonnent toute la journée les lieux fréquentés par les visiteurs (les plages, centres historiques, etc).
Alors, le Brésil est-il un pays dangereux pour le voyageur ? Notre réponse est formelle : vous pouvez voyager sans inquiétude, à condition d'observer certaines règles.
Il faut avant tout distinguer l'intérieur du pays, les petites villes, où la violence est rare, des grands centres urbains. À Rio, São Paulo, Salvador, Recife, Natal, Fortaleza ou Belém, prudence, une concentration de pauvreté s’est accumulée à côté d’une grande richesse. Conséquence, tout ce qui est convoité est bon à prendre. Si un gamin vous demande les 3 frites qui traînent dans votre assiette, c’est parce qu’il a vraiment faim.
Précautions élémentaires
- Faites des photocopies de tous vos papiers avant de partir : passeport, permis de conduire, etc. Mieux, scannez-les avant de vous les envoyer à votre adresse e-mail.
- Il n’est jamais superflu non plus de conserver au chaud une petite liste de numéros utiles, au cas où toutes vos affaires seraient volées
Conseils pratiques
- Tenue vestimentaire : règle numéro un, évitez de (trop) ressembler à un touriste ! Habillez-vous sans ostentation. Évitez les vêtements et accessoires de marques. Votre meilleur prêt-à-porter pour partir, c’est en gros : pantalon de toile ou jean, chemisette ou tee-shirt sobre, sandales, tongs ou baskets bon marché...
- Sortez avec le strict nécessaire : généralement, les Brésiliens gardent tout simplement leurs affaires (clés de voiture, lunettes, cigarettes...) à la main. Si vous ne pouvez pas vous passer de votre sac, choisissez-en un porté en bandoulière, que vous pourrez placer devant vous dans la foule. Mais pour passer inaperçu, le mieux est encore de mettre ses affaires dans ses poches...
- Évitez les signes extérieurs de richesse.
- Photos : si vous prévoyez de faire des photos, un petit appareil qui tient dans la poche vaut mieux qu'une sacoche remplie d'objectifs sophistiqués.
- À la plage, n'emportez que le strict minimum.
- La nuit : dans les grandes villes, évitez de vous balader à pied une fois la nuit tombée dans les quartier peu fréquentés. Si vous avez une voiture, faites comme les autres automobilistes et utilisez les parkings ou emplacements surveillés.
Conseils pour l'argent
C'est évidemment la cible n° 1.
- Effectuez toujours le change dans des officines spécialisées et vos retraits avec une carte de paiement pendant la journée plutôt qu’en soirée ou la nuit.
- Ne changez jamais avec un inconnu qui vous propose un taux intéressant, c'est un coup à se faire détrousser.
- La sortie du bureau de change est un endroit où le braquage est tentant et courant.
- En général, ne gardez sur vous que l'argent indispensable et laissez le reste au coffre de l'hôtel ou correctement caché dans vos bagages (fermés avec un cadenas).
- Les ceintures avec zip intérieur ou à fixer sous votre pantalon sont une bonne solution, à condition de prendre un modèle discret (en tissu, moins chaud) et, bien sûr, d'éviter de s'en servir comme d'un portefeuille. L’inconvénient, c’est qu’il faut aller se cacher aux toilettes à chaque prélèvement !
- Évitez d'avoir des grosses coupures, supérieures à l'équivalent de 20 €. Si vous avez des euros sur vous, sortez-les discrètement et non par liasses.
- Évitez de laisser votre portefeuille ou vos papiers dans la poche arrière de votre pantalon !
- N'acceptez jamais de partager une boisson avec un inconnu : il se pourrait qu’il ait versé un hypnotisant dans le verre.
- Pendant le carnaval à Salvador, à Recife ou à Rio, respectez toutes les consignes précédentes. Le mieux est de sortir chaussé de vieilles baskets et vêtu d’un short léger (muni d’une pochette intérieure). Les nombreux pickpockets qui sévissent ne pourront rien vous voler (ou presque). Pensez aussi à faire une photocopie de votre passeport et à laisser l'original au coffre.
Ultime conseil
Si vous vous faites braquer, surtout ne jamais résister et vider ses poches. Que votre agresseur soit armé d’un simple cutter ou d’une arme à feu, ne prenez en aucun cas le risque de le provoquer en lui refusant ce qu’il exige. C’est une règle élémentaire à respecter impérativement.
Drogues
Des revendeurs proposent parfois de la drogue aux étrangers de passage. Cela dépend des lieux... et des voyageurs !
De grandes quantités de drogues illicites à bas prix circulent, principalement marijuana (maconha) et cocaïne. Leur consommation est fréquente : maconha parmi les classes populaires et la jeunesse, cocaïne parmi les classes plus aisées.
Contrairement à ce que l’on croit, la répression de leur possession, transport, usage ou trafic, est extrêmement sévère, quelle qu’en soit la quantité. La corruption globale de la police et son implication généralisée dans le trafic ne font qu’aggraver les choses. Aussi, ne vous laissez pas griser par le sentiment d’exotisme et évitez toute imprudence dans ce domaine.
Il existe aussi au Brésil d’autres substances psychotropes, tenues pour sacrées par les Indiens d’Amazonie. Non soumises à la législation locale, elles sont utilisées par les communautés dans le cadre de cérémonies rituelles, soit pour entrer en transe dans un but divinatoire (pour le chaman), soit comme outil de purification dans une démarche thérapeutique. La plus célèbre est l’ayahuasca (« liane des esprits »), répandue dans tout l’ouest de l’Amazonie.
L’ayahuasca est la combinaison des deux qui permet de libérer les effets psychotropes. Outre l’état second et les visions, la décoction peut induire nausées, vomissements, voire convulsions. Quelques Occidentaux en quête d’expériences spirituelles en sont même morts ces dernières années.
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