Brésil : Costa Verde, le paradis aux portes de Rio
La réserve de Juatinga, pour les trekkeurs
Il faut mettre un pied devant l’autre, monter et descendre, mais quelle parenthèse enchantée cette immersion entre océan et forêt, à la rencontre des communautés Caïçaras ! Ni électricité courante, ni télévision câblée : de la pêche au filet et des lancers à la ligne, des baignades entre rouleaux et cascades, une leçon sur la pharmacopée grandeur nature, des parties de foot sur la plage, une cure de poissons et de fruits exotiques, des apéros crépusculaires où la caïpirinha aide à refaire le monde…
Abordage à Juatinga, littéralement sur « la mer bleue ». Jeune Dieu de 86 ans, Olympio prétend que cet environnement est une source de jouvence : ancien commis voyageur, il est venu ici par amour et y vit avec sa grande famille. Parce que les jeunes mettent pourtant les voiles, certains échouant dans la drogue, Alessandra veut donner un avenir à son petit village. Pour accueillir les touristes, elle a ouvert une petite structure où elle sollicite cousins comme voisins, et elle fait bien : lits superposés avec vue sur la mer, dîner à la bougie, panorama depuis le « cap Horn » local, c’est inoubliable.
7 h de touffeur forestière plus tard, avec un dénivelé de 600 m dans les chaussures montantes (c’est mieux), Ponta Negra laisse le souffle… court. La plage pour place centrale, où des cinéastes de Rio viennent ce jour-là projeter des films, le village fait son lit autour d’un torrent, dans un labyrinthe dallé et fleuri, entre deux ponts de singe, on y a perdu nos exquises maisonnettes d’hôtes.
Autre ambiance à mi-parcours, au camp de surf de Martins de Sa : fief d’un évangéliste, à la coolitude hippy, alcool et jurons sont circonscrits à la plage, espace public (de carte postale) oblige !
À 30 minutes de bus de Paraty, Laranjeiras marque le retour aux urbanités. Après une ultime et sublime randonnée dans une réserve écologique jalonnée de plages : bouquet final avec Praia Sono, parmi les plus belles du monde.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Anne-Laure Murier
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