Destinations gastronomiques dans le monde
Destinations gastronomiques en Asie
Pad thaï en Thaïlande, bo bun au Vietnam, curry en Inde ou soba au Japon… Les plaisirs gastronomiques abondent en Asie.
Thaïlande
C’est l’une des meilleures gastronomies du monde, en raison de sa diversité, de sa subtilité et de l’architecture aussi complexe qu’équilibrée de ses saveurs. Ses plats à base de curry, de citronnelle, de coriandre, de basilic et de bien d’autres aromates, marient fraîcheur et épices.
Si vous allez en Thaïlande, il faut impérativement céder aux sirènes de la cuisine de rue, notamment pour tester les phad thaïs, des nouilles de riz sautées accommodées de crevettes ou de poulet, ou le khao phat, le riz sauté.
Le climat est chaud et humide, mais ne négligez pas les soupes, comme le tom yam kung, une soupe de crevettes à la citronnelle, ou un bon curry vert ou rouge. Côté salade, laissez-vous tenter par le som tam, la salade de papaye verte, fraîche mais très pimentée, et, en dessert, un khao niao mamuang, le riz gluant à la coco et à la mangue.
Si on ne devait retenir qu’un seul plat, ce serait le massaman curry : il s’agit d’un curry de tradition musulmane, souvent au bœuf et aux cacahuètes grillées et concassées (ou aux noix de cajou). Il a d’ailleurs été longtemps considéré comme le meilleur plat du monde par CNN !
Il existe aussi en Thaïlande une variété de fruits et légumes que nous n’avons pas sous nos climats tempérés. Le plus connu est sans doute le durian. Son odeur est tellement incommodante que certains commerçants installent des pancartes « interdit au durian » à l’entrée des magasins ! Heureusement, d’autres fruits comme le jaquier ou les variétés de litchis comme mangoustans et ramboutans sont plus… ragoûtants, voire carrément délicieux.
Les Thaïs sont très soucieux de l’esthétique, c’est la raison pour laquelle ils ont développé des techniques de présentation bien à eux : ils sculptent les fruits et légumes. Quoi de mieux pour finir le repas en beauté ?
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Vietnam
La cuisine vietnamienne est raffinée et légère et surtout bien moins épicée que la plupart des cuisines asiatiques. Très parfumée, elle mise sur les herbes.
Le plat qu’il faudra impérativement goûter c’est la soupe pho, que l’on déguste du matin au soir. Ce mets originaire du nord se mange sur le pouce, assis sur des mini tables et chaises dans les ruelles d’Hanoï. Ho-Chi-Minh-Ville n’est pas en reste : c’est d’ailleurs ici que Clinton a goûté à la célèbre soupe (chez Pho 2000, 1-3 Phan Chu Trinh).
Très répandus aussi, les raviolis vietnamiens, les bánh cuốn , farcis de porc haché et de champignons noirs, sans oublier les nems, bien entendu.
Côté assaisonnement, vous n’échapperez pas au nuoc mam, cette sauce de poisson, produite en quantité dans le delta du Mékong, et qui accommode quasiment tous les plats.
Si on trouve d’excellentes bières en bouteille, comme la Saigon et la Tiger, ne négligez pas les bières de micro-brasseries où le demi coûte une poignée de dongs. On les reconnaît au nom « Bia hoi », vous les repérerez facilement à Hanoï.
Dans les gargotes de rue, on boit aussi beaucoup de thé vert très amer, mais on trouvera sur les hauts plateaux un café robusta. Populaire aussi, le whisky du Mékong… mais celui-là, on ne vous le recommande pas !
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Japon
Au Japon, manger est un art : c’est pourquoi la découpe est importante, et l’on n’hésitera pas à préparer les plats devant vous. Le thé et le soja sont les deux ingrédients que l’on retrouvera souvent.
Contrairement aux idées reçues, les sushis ne constituent pas le plat national, c’est plutôt le sukiyaki, une sorte de fondue de viande ou pot-au-feu. Vous aurez aussi l’occasion de manger des ramens, c’est-à-dire un grand bol de bouillon avec pâtes, légumes et viande.
Côté viandes, citons l’excellent bœuf de Kobé, une viande extrêmement tendre et persillée, servie en steak ou en fondue (sukiyaki et shabu-shabu).
Les Japonais mangent également du tofu (pâte de soja) et des produits de la mer, notamment les sashimis, du poisson découpé en tranches, des nigiris et des morimaki, de l’anguille (un mets de gourmets) et des algues. Envie de manger des sushis disposés sur des tapis roulants ? Vous les trouverez dans les Kaitenzushi.
Pour assaisonner cette cuisine, on utilise la sauce soja, le gingembre, le raifort (racine piquante) et le wasabi, cette pâte verte, sorte de moutarde nippone utilisée avec les sushis.
Notez que les restaurants sont souvent répertoriés par spécialités, par exemple : on ne trouvera que des fondues dans les sukiyakiya ou des brochettes dans les yokitoriya. Pour manger sur le pouce, rien de tel qu’un bento, une boîte présentant un assortiment de plats.
Pour manger rapidement, vous trouverez des Food Theme Parks, des établissements de restauration rapide où plusieurs restos sont rassemblés dans un immeuble dans une déco thématisée. Cela vaut le coup d’œil !
Pour la cuisine traditionnelle, prenez le temps de vous poser dans un ryokan, ces auberges qui servent des repas kaiseki, une succession d’une douzaine de plats. Un véritable cérémonial à s’offrir, même si c’est un peu cher.
Côté boissons, outre le thé (thé vert, thé oolong, genmaicha, matcha, mughicha), la bière et le saké (l’alcool de riz), sachez que le pays produit d’excellents whiskies.
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Inde
On pourrait croire que tout se ressemble, eh bien non ! Non seulement la cuisine est différente d’une région à l’autre, mais d’une caste à l’autre.
Il faut d’abord la séparer en deux catégories : végétarienne et non végétarienne. On est plus végétarien au sud qu’au nord. Le nord étant plus musulman, on y mange volontiers du mouton et du poulet. En revanche, oubliez le bœuf ; la vache est sacrée pour tout le monde !
Au sud, on peut choisir d’être végétarien ou végétalien. Mais pour les Jaïns, ça se complique encore : en plus de la viande et du poisson, ils suppriment tout ce qui pousse sous terre (les oignons, les patates…).
Côté plats, on trouve le dhal, un plat à base de lentilles, le curry, un plat épicé aux légumes ou à la viande qui se décline sur bien des modes, le biryani, un riz pilaf parfumé au safran, le tandoori, souvent de la viande marinée au yaourt et aux épices cuit dans un four ou plat en terre cuite (tandoor), les kebabs, le korma, sauce plus sucrée que le curry, à base de yaourt, noix de cajou et amandes, et les paneer cottage cheese.
En accompagnement, il existe une grande variété de pains : les chapatis, les nans ou les rotis. Si vous êtes indécis, laissez-vous tenter par un thali, une assiette garnie de différents plats.
Côté boissons, on craque pour les jus de mangue et les lassis, une boisson à base de yaourt.
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Malaisie (Penang)
En Malaisie, on ne mange pas seulement malais, mais aussi chinois, thaï, indien, indonésien et japonais… C’est encore plus vrai au nord-ouest de la péninsule, sur l’île de Penang, véritable carrefour des cultures. Ces cuisines ont cependant de nombreux points communs, comme l’omniprésence des nouilles et du riz, mais aussi l’utilisation des épices (ça pique !) ou encore du lait de coco.
À elle toute seule, la cuisine malaise nous régale de bien des façons. Le plat national – on le trouve absolument partout – n’est autre que le satay. Il s’agit de brochettes (le plus souvent, de poulet) marinées, grillées et servies avec la sauce satay, une délicieuse sauce épicée aux cacahuètes. Une merveille de la street food, qui coûte trois fois rien.
On se régale aussi avec toutes les spécialités frites, dont les noms terminent par goreng : nasi goreng (riz frit accompagné de viande, de légumes…), mee goreng (idem, mais avec des nouilles à la place du riz) ou encore ayam goreng (poulet frit). Citons également le nasi padang originaire d’Indonésie. Très complet, il se compose de riz vapeur, de viande ou de poisson (grillés, en curry, frits…) et de légumes marinés.
Enfin, on n’oublie pas de goûter à la soupe laksa, emblématique de la culture peranakan (sino-malaise). Il s’agit là d’une délicieuse soupe de nouilles de riz, à base de lait de coco et d’épices. Pour compléter le tout, ils y glissent de nombreux autres ingrédients : légumes, crevettes, poulet…
Histoire de digérer tout cela, on se commande un dessert à base de glace pilée. Au choix : ais kacang (glace, cubes d’agar-agar, haricots rouges, fruits…) ou encore cendol (glace pilée, lait de coco, vermicelles verts au pandan…).
Autrement, il reste toujours l’option fruits exotiques : durian (le fameux fruit qui sent très fort, jusqu’à être interdit dans certains lieux !), carambole et autres sapotilles…
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Chine et Hong Kong
Il n’existe pas une seule et unique cuisine chinoise, loin de là ! Et, fort heureusement, elle s’avère infiniment plus riche que le riz cantonais et le canard laqué qu’on lui connaît…
Pour faire court, disons qu’il existe quatre grandes traditions culinaires : Pékin, Canton, Sichuan, Shanghai. On peut aussi parler en points cardinaux : Nord, Sud, Ouest, Est. Dans cet ordre-là, on dit qu’ils sont salé, sucré, épicé et aigre. Enfin, ce n’est là qu’un bref résumé…
Au nord, le blé est roi. Il se trouve donc à la base de nombreux mets, comme les nouilles, les galettes (bing), les brioches à la viande (baozi), les bouchées vapeur (xiaolongbao) ou encore les raviolis (jiaozi, hundun…). On adore aussi les nouilles de blé dans la région de Shanxi, où elles sont extrêmement populaires.
Au sud, le riz domine. Les nouilles-star, ce sont donc celles de riz ! Entendu… alors goûtons donc aux « nouilles qui traversent le pont » (guoqiao mixian), une soupe dans laquelle on fait cuire soi-même ses aliments crus : viande légumes et nouilles… de riz, vous avez bien suivi.
À l’ouest, on fait la part belle au piment, au poivre, au gingembre. En résumé, c’est relevé ! Pour s’en convaincre, il suffit simplement de goûter au mapo doufu de la province de Sichuan. Il s’agit de tofu cuit dans une sauce épicée. On y retrouve – évidemment ! – du poivre de Sichuan (qui, au passage, ne fait pas partie de la famille des poivres…).
Sur la côte est, et notamment à Shanghai, on raffole des produits de la mer : anguilles sautées à l’ail, crevettes, coquillages...
Quant à Hong Kong, avec plus de 10 000 restos officiellement recensés et près de 30 000 en réalité, c’est un paradis pour les gourmets… notamment pour les formidables dim sum, sortes de tapas chinoises, de délicieuses bouchées à la vapeur ou frites typiques de la cuisine cantonaise (on en trouve donc aussi à Canton) !
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Texte : Carine Keyvan et Aurélie Michel