Compte rendu Sumatra Occidental l'île aux multiples facettes

Forum Indonésie

Une envie de déconnexion pour cette fin d’année 2018, nous a poussée à quitter la France le 19 décembre 2018 pour l’Indonésie, destination Sumatra Occidental.

Après un bref transit sur Abou Dhabi, nous atterrissons sur Kuala Lumpur, ou nous passerons les 24 prochaines heures.

En débarquant sur KL, nous prendrons le KLIA express (A/R 110 myr/pers) jusqu’au terminus KL Sentral, puis la ligne de métro en direction de Gombak (ticket 1.30 mir/pers). Deux arrêts plus tard et quelques centaines de mètres à pied, nous atteindrons notre Hôtel situé dans le quartier chinois, très animé. Pour les accros du shopping, lieu idéal.

L’après-midi, nous parcourons la ville, en prenant le métro et surtout à pied. Passage vers Les tours Petronas - KL tower. Temples Hindous et chinois.

La soirée se passera dans le quartier de l’hôtel, et le lendemain départ par le premier train 05 h 00 pour l’aéroport.

Il est 04 h20 et déjà des vendeurs ambulants commencent à étaler leurs marchandises à même le sol. Pas beaucoup de voiture en circulation, et surtout pas de taxi en vue, à cette heure-ci pas de métro, les premiers commencent à circuler à 06 h 00.

Nous attrapons au vol un taxi, qui nous a vu venir, il masque son compteur, nous n’étions pas en mesure de négocier. Les quelques kilomètres et 10 minutes de route nous couterons 30 myr pour rejoindre la gare de KL Sentral, nous laissant à peine 5 minutes pour monter à bord du premier train.

Vol Air Asia à destination de Sumatra, aéroport de Padang. Les formalités d’immigration à l’arrivée se passent toujours aussi vite, pas de visa en présentant un billet de sortie, récupération de nos sacs, passage de l’ensemble des sacs sous rayons X, et avant de rencontrer Raoul de Josphira Tintin homestay, ainsi que le chauffeur Adhe, une dernière formalité s’impose avant le passage des portes automatiques, présentation des tickets bagages pour vérification, qu’il s’agit bien des nôtres.

Nous prenons la route en compagnie d’Adhe, également guide free land en direction du Lac Maninjau. Nous opérerons plusieurs arrêts avant d’atteindre les 44 virages menant au lac.

Le marché de Palehaman, la cascade de dilarang (5000 Idr/pers), le musée village Minang Kabau (5000 Idr/pers), cultivateur de canne à sucre, lawang park surplombant le lac minanju.

Nous logerons au Beach guest house, Bagoes café, non en bord de lac mais sur les hauteurs à 10 minutes à pied dans un petit chalet surplombant le lac.

Au petit matin nous enfourchons un vélo (50000 Idr/ loc jour), pour découvrir les alentours du lac, en fait nous en ferons le tour, magnifiques paysages, entre rizières jungle, petits villages ou ont lieu des processions diverses et en autres des mariages, nous nous arrêterons chez les artisans, nous rapprocherons des cultivateurs, pêcheurs, pisciculteurs. Que des sourires, des hello, des interpellations pour nous faire voir ou découvrir leur travail.

Il fait chaud, peu d’endroit ombragé durant ce tour de lac, aussi faut-il mieux prévoir de quoi boire. Il nous aura fallu un peu plus de quatre heures pour en faire le tour.

En milieu d’après-midi nous irons faire un tour à la cascade, accompagnés d’un guide local, cuisinier à la guest house (150000 Idr). Cette ballade pourrait se faire sans guide, mais sans connaissance des lieux, pas d’autre choix. Après environ 30 minutes de marche dans un premier temps au milieu des rizières, nous entamons la montée dans la jungle, Arrivée sur place, douche rafraichissante sous la cascade.

La fin d’après-midi se passera au bord du lac au Bagoes café, ou se succèdent les voisins, les amis, la famille des propriétaires, discussion, chants, et bitang, tout un programme !

Le lendemain après le petit déjeuner, nous prenons la route des 44 kelok, un dernier aperçu sur le lac et de ce splendide lieu.

Route vers La ville de Bukittinggi, que nous atteindrons en 1 h 30 tout en faisant quelques arrêts pour admirer les paysages. En arrivant en contre bas de la ville nous pouvons déjà apercevoir ici ou là des ouvertures creusées à flanc de montagne. Il s’agit d’un réseau de tunnels souterrains utilisé pendant la deuxième guerre mondiale.

Nous faisons un tour au Sianok canyon (entrée 20000 idr/pers) donnant accès aux grottes japonaises. A l’entrée des grottes plusieurs guides locaux proposent leur service (100000 idr).

Nous ferons à pied un grand tour dans la ville, en passant par l’immense marché, la tour de l’horloge, les ruelles et rues très animées. Difficile d’avancer tant les étudiants nous interpellerons pour répondre à leur questionnaire, leur permettant de parfaire leur anglais. Ville stupéfiante alliant modernité et ruralité avec ces carrioles tirées par un cheval.

Après le déjeuner route vers Palupuh, ou nous entreprenons en compagnie d’un guide local (300000 idr), une ballade dans la jungle, pour rechercher la fleur rafflesia. Après plus de 40 minutes de marche, déception la fleur trouvée est fanée, nous reprenons le chemin inverse vers la vallée, puis bifurquons et pénétrons à nouveau dans la jungle ou au bout de 30 minutes d’ascension nous pourrons enfin voir cette extraordinaire fleur.

Au retour l’épouse du guide, avec notre accord (250000 idr), nous expliquera le processus du café civet cat, petite dégustation de ce café hors de prix, et pour aller au bout je me laisserai aller pour un masque à base du marre de café, comment refuser ici, devant tant de sourire et de gentillesse ce que je n’aurai pas accepté ailleurs car considéré comme attrape touriste. Il est temps pour nous de reprendre la route.

Notre prochaine étage est la vallée d’Harau, il nous faudra plus de 3 heures pour y arriver tant la circulation est dense. Nous sommes en pleine période de congés scolaire. Rouler de jour relève déjà de l’exploit parfois, mais alors de nuit c’est pire.

Pour accéder à la vallée, nous sommes stoppés par un barrage insolite de jeunes civils réclamant un droit de passage. A priori rien d’anormal. Nous en serons dispensés car nous serons hébergés dans la vallée. Je n’ai donc pas le tarif, mais je doute que cela soit bien cher.

Nous voilà enfin arrivés chez Abdi Homestay, accueilli par Ikbal tout en humour et Noni d’une gentillesse extrême.

Il est plus de 20 heures, mais Noni nous préparera un délicieux dîner, au cours duquel nous ferons la connaissance de son jeune frère Renald, Le repas se passe au son de la guitare et des chants orchestré par Ikbal autour d’un feu de camp.

Au lever du jour et après le petit déjeuner, nous sommes partis à 09 h 00 en compagnie de Renald avec qui nous avions convenu la veille d’une randonnée entre rizière et jungle jusqu’à une cascade (250000 idr/pers inclus droit de passage pour la cascade, déjeuner et tuk-tuk pour le retour),.

Multiples arrêts dans les rizières, ou le moins que l’on puisse dire le travail ne manque pas, et ou les conditions de vie sont laborieuses et harassantes. Nous nous improviserons piqueurs de jeunes plants de riz sous l’œil bienveillants de plusieurs femmes. A qui nous ne tiendrons pas notre promesse : revenir dans 4 mois pour la récolte.

Nous continuons notre marche, avec de ci, de là quelques buffles, iguanes, et les envols des Hérons blancs à notre passage.

Nous abordons le village de Solok Harau le long du plateau rocher, nous entrerons chez un éleveur de volailles, nous nous arrêterons chez un papi confectionnant des petits blocs de sucre extrait de pommes. Une halte dans une petite échoppe pour nous désaltérer.

Nous reprendrons la marche en empruntant un chemin gravissant la montagne pour arriver sur le versant opposé. Nous voici dans la vallée d’Harau.

Nous poursuivons notre marche dans la jungle pour enfin arriver à une cascade, ou plusieurs familles Indonésiennes avec enfants s’y baignent. (Pour info le droit d’accès à la cascade coûte 5000 idr/pers).

Le tuk-tuk nous attend et à travers la piste défoncée de cette partie de la vallée, nous nous arrêtons aux abords d’un petit restaurant surplombant les rizières « le Pesanggrahan ngalau 1000 », pour le déjeuner, il est bientôt 14 h 00 et la faim commence à se faire sentir. Encore un bel accueil de la part du propriétaire. Après cette pause nous voici reparti à bord du tuk tuk, et quelques centaines de mètres plus loin la piste fait place à la route asphaltée de la vallée, le ciel s’assombrit et une nouvelle pause s’impose dans un petit restaurant durant une vingtaine de minutes, pour laisser passer une grosse averse tropicale.

De retour à Abdi Homestay, Adhe notre chauffeur veut nous montrer, ce qu’ils appellent ici la petite Europe. Il s’agit en fait d’un parc d’attractions très prisé par les Indonésiens. Reproduction de la tour Eiffel, moulin…. canaux avec petites embarcations, manèges d’un autre siècle.

Au petit matin nous prenons la route en direction de Bungus, en cours de route nous ferons une première halte au village de Balimbing, avec ces nombreuses habitations traditionnelles de plus 350 ans.

A quelques kilomètres du village en empruntant une piste, un point de vue panoramique aménagé permet de voir dans son ensemble le lac Singkarak (droit d’accès 5000/idr/pers).

La route longeant le lac sur sa partie Est n’a guère grand intérêt, beaucoup de passage de camions, voitures. Ce tronçon permet de rejoindre la ville de Padang, que nous contournerons pour arriver sur Bungus dans l’après-midi.

Arrivée à destination, Adhe nous laissera à Losten tintin Homestay au bord d’une petite plage, ou un bateau à balancier nous conduira en 1 heure de navigation chez Raoul, à Jophira Tintin Homestay.

Nous passerons le reste de notre séjour, en compagnie de toute la petite tribu de Raoul, a flâner sur la plage, découvrant la faune et notamment les iguanes.

Snorkeling assez fantastique j d’un bout à l’autre de la baie, énormément de requins de récifs et de tortues.

Nous avons opté pour une sortie pique-nique à la journée sur les îles, (500000 idr à partager en fonction du nombre de personnes), ben là nous n’étions que deux. Les îles possèdent de belles plages de sable blanc totalement désertique, dommage les fonds sous-marins sont totalement dévastés, la faune quasi inexistante.

Les soirées se passent en compagnie de toute la famille, aux sons des chants et guitare, des discussions, de l’apprentissage pour les uns de la langue Indonésienne, pour les autres de la langue française.

Tous les soirs des bateaux de pêche à double balancier, viennent mouiller dans la baie pour une nuit de pèche. Pour notre dernière soirée sur place, le propriétaire du bateau ancré dans la baie étant le cousin de Raoul, il nous propose de monter à bord pour observer le travail de ces marins pêcheurs. Armer de bitang (bière) pour offrir à l’équipage, nous prenons l’embarcation de la Homestay Josphira Tintin pour nous y rendre.

A bord la musique bat son plein, les présentations aux 12 membres d’équipages sont faites, les explications sur le mode de fonctionnement de leur travail nous est traduit par Raoul. Puis avant que tous les projecteurs ne s’éteignent un par un, et nous plongent dans le noir complet, la musique est coupée, tous les hommes sont à leur poste, un silence règne maintenant à bord avant que l’immense filet ne soit remonté lentement et laisse apercevoir les prises. Cette opération sera répétée à maintes reprises durant toute la nuit.

Au petit matin, après le petit déjeuner, nous embarquerons pour Bungus, 45 minutes de navigation. Un taxi nous conduira ensuite jusqu’à l’aéroport de PADANG, en moins d’une heure, quelle surprise très peu de circulation, il est pourtant 09 h 30.

S’en suivra les formalités de départ sur l’aéroport, vol retour pour Kuala Lumpur. A notre arrivée sur KLIA2, pour rejoindre KLIA pour notre vol international (train 2 myr/pers).

Nous sommes rentrés de ce deuxième séjour sur Sumatra, avec encore des souvenirs plein la tête.

Précédent séjour en 2017 :

christian

bonjour christian
et merci pour ce retour sur la région de Padang à sumatra. c’est un secteur facile ,à conseiller à ceux qui veulent sortir (un peu) des sentiers battus.
les hérons blancs que tu cites ce sont des aigrettes, les gros iguanes ce sont des varans d’eau…
les “barrages” sur les routes c’est souvent pour ramasser de l’argent “pour la mosquée”…
on peut quand même préciser que l’hébergement au abdi homestay (vallée d’harau) ou au beach guesthouse (lac maninjau) c’est pas du 4 étoiles… donc ça ne conviendrait pas à des voyageurs trop “classieux”!!!
je ne connais pas le jophira tintin, ayant logé au rimba écolodge (TB aussi, baie juste à côté)…
j’espère que ton compte rendu donnera envie à quelques voyageurs de faire le même parcours que toi, ils ne seront pas déçus…
cdt
jean-louis

Bonjour jean Louis

Merci pour ce retour et commentaires.

Effectivement il y de nombreux “barrages” sur les routes ayant comme objectif de récolter des dons, cela fait partie des 5 piliers de l’islam "récolter de l’argent pour les pauvres, mais celui érigé avant l’arrivée dans la vallée d’Harau consiste à encaisser une taxe pour l’accès à celle-ci, pour les touristes qu’ils soient étrangers ou pas s’y rendant à la journée.

Ton hébergement dans la baie est plutôt pas mal, c’est quand même un cran voir plus au dessus par rapport à l’homestay Jophira.

Les hébergements choisis n’ont certes pas le mérite d’obtenir le critére luxe dans le sens ou l’on l’entend,mais le mérite amplement.Ils ne conviendraient pas à tous types de voyageurs j’en conviens, je profite donc pour leur faire un écho positif car la literie est très confortable, il ne faut pas s’attendre à trouver de l’eau chaude, mais qu’importe compte tenu de la température extérieur, une douche froide rafraichie bien mieux. Les lieux d’implantations sont exceptionnels, et le ++++, c’est l’accueil, la chaleur humaine, le partage, la convivialité.

Beach guest house, Bagoes café




Abdi Homestay







Josphira tintin




Bonne journée
Cdt
christian

bonjour christian
je fais remonter ton message car c’est trop dommage qu’il se perde dans les tréfonds du forum…c’est une si belle région…et tant de personnes veulent sortir des sentiers rabattus et n’osent pas faire le premier pas…
quelques remarques encore:
lors de mon passage au beach GH du lac maninjau, le( les ??) beau bungalow sur la colline n’existait pas et tous les hébergements étaient donc à côté du bagoes café( où l’on mange bien), au bord du lac… constatant que les touristes préfèrent les WC assis , ils avaient installé dans certaines chambres des toilettes de la taille des cuvettes que l’on trouve pour les petits dans les écoles maternelles…
en vallée d’harau, au abdi homestay, le bungalow jaune d’or que tu as photographié devant la cascade n’existait pas encore…et il n’y avait pas ces beaux crochets pour suspendre ses affaires (uniquement qqs rares clous, pas assez nombreux)…et l’eau froide de la douche venait déjà de la cascade, acheminée par des tuyaux d’arrosage enterrés…
tu oublies de dire que dans ces 2 hébergements il y a des WC “mandi”, ce qui peut aussi effrayer certains (es)…
on peut aussi signaler que " noni" du abdi homestay est une fine cuisinière…
et voir le poseur de nasses (à anguilles) faire sa tournée dans les rizières c’est quelque chose de rare…
enfin, la plus grosse fleur du monde (rafflésia) peut être vue aussi à bukittingui (secteur de médan).
enfin je ne pense pas que le rimba écolodge soit plus “classieux” que le jophira tintin proche…peut être que nadège du rimba est un peu plus respectueuse de la nature( elle a moins fait place nette avant de construire ses bungalows) et elle , elle sait t’imiter le cri du gibbon que tu pouvais entendre tôt le matin , et te parler longuement des “langurs argentés” vus sur place tout près des bungalows…
le seul bémol ce sont les immenses feux de forêt récurents qui obscurcissent la région (en septembre par ex)…des palmiers à huile bien alignés prendront alors la place des forêts dévastées afin que nos enfants puissent continuer à tartiner de la pâte sur leurs crêpes…
cdt
jean-louis

Bonjour Jean Louis

L’atout culinaire de ces 3 hébergeurs est effectivement un point positif supplémentaire pour eux.
Les chalets du Bagoes café sont au nombre de deux pour l’instant, un troisième est en cours de construction.
Les sdb du type indonésien pour l’ensemble de ces 3 hébergeurs sont quasi identiques, une grande pièce carrelée avec wc (comme on en dispose en France) avec la particularité d’avoir un grand bidon rempli d’eau, et un petit seau muni d’une poignée permet de puiser l’eau pour chasser nos matières évacuées du corps par voies naturelles, pas de lavabo, ni miroir ( sauf pour les chalets du Bagoes café la chasse fonctionne avec le bouton poussoir, il y a un lavabo et un miroir).
S’il doit y avoir effroi de la part de certain pour ce type d’infrastructure, ceux-là privilégieront les hôtels.
belle journée
Cdt
christian

euh!!! bukittingui( où l’on peut aussi voir la rafflésia) c’est pas le secteur de médan, mais entre le lac maninjau et la vallée d’harau, donc secteur de Padang…je ne voudrais pas qu’un amateur de flore se trompe à cause de moi…
j-louis

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