11 jours à Goa à 11 mois

Forum Inde

Le 26 août, nous sommes revenus d’un voyage de 11 jours à Goa. Eh oui, en pleine mousson. Mais la cerise sur le gâteau, c’est que nous l’avons fait avec notre petit garçon, Martin, de 11 mois. Voici quelques expériences que nous partageons volontiers avec des parents qui comme nous, ne veulent pas cesser leur passion des voyages après la naissance de leur enfant.

-le décalage horaire et le vol : 3h30 de plus qu’à Paris. Ça revenait à presque un repas de différence (Martin mange toutes les 4h sauf la nuit). 8h de vol Francfort-Bombay, nous avons réservé une nacelle. Service gratuit, certes, sauf qu’il faut réserver les places adultes, donc aller-retour pour 2 = 100 euros de plus. Équipage adorable au retour, qui nous a aidé à occuper Martin réveillé à 3h du matin (heure de Paris). 5h d’escale en pleine nuit durant lesquelles il n’a pas dormi, 1)à cause des passages aux comptoirs des passeports, à la sécurité, où il fallait le réveiller, l’enlever (il était en porte-bébé), 2)il était complètement agité. Pourtant, l’aéroport de Bombay est équipé de salles individuelles d’allaitement „baby care room”, où au retour, nous avons (Papa aussi) pu dormir 3h en attendant notre vol. Et certaines zones de l’aéroport ont des fauteuils et des canapés dans une agréable pénombre. Un service gratuit de voiture-golf transporte gentiment les passagers avec „child in arm” d’une porte d’embarquement à l’autre (parfois plusieurs kilomètres). Et enfin 1h de vol Bombay-Goa, départ 4h du matin heure locale. Là, il était tellement assommé qu’il a dormi sans sourciller jusqu’à notre arrivée à l’hôtel.

-les taxis : pas de siège bébé, mais les conducteurs (du moins celui qu’on a eu) ne refusent pas de laisser monter la famille. Ceinture de sécurité : oui. Depuis l’aéroport pour Panaji : taxi (sans climatisation, mais on peut ouvrir les fenêtres) prépayé 900 Rps, on donne l’adresse au comptoir, on obtient un reçu avec le prix et la plaque d’immatriculation du véhicule qui nous conduit. Si vous ne voulez pas payer 250Rps inutilement, dites clairement au porteur de bagages que vous n’avez pas besoin d’aide. Nous avons également pris le tuk-tuk une fois, on passe confortablement.

-la poussette : franchement…laissez-la à la maison. Aucun intérêt sur ces chemins de terre rouge et sale, boueuse, avec des véhicules garés partout, de rares trottoirs en mauvais état, encombrés de vaches et de leurs déjections. Nous avions 2 porte-bébé, un de randonnée (structure métallique, bagage en soute gratuit en plus des valises) et une écharpe pour se ballader dans l’avion et l’aéroport. Martin gambadant partout, on lui a acheté des sandales résistant à l’eau dans un magasin de sport en France. Attention aux pieds en général : même dans la chambre d’hôtel nettoyée tous les jours, on a croisé des mille-pattes et autres lézards qui étaient rentrés par les fissures et les embrasures. Pour parer à toute éventualité, Martin portait toujours des chaussettes.

-l’hôtel : réservé via le célèbre site de réservation de logements. Deux lits assez larges accolés, et le propriétaire nous a dégoté un superbe lit pour enfant, en bois, avec matelas, en 10 minutes. Tous les matins, il nous faisait livrer des bananes et de la pastèque. Au logement de Palolem, petit incident, Martin a cassé une plaque en verre (selon nous, mal fixée), après négociations, on a payé la moitié (300Rps).

-la nourriture : à part ces fruits, des naans (pain local) et des pappad (sorte de pain croustillant), nous ne lui avons rien donné de local. C’est-à-dire que nos bagages en soute étaient remplis de petits pots et de lait infantile pour toute la durée du séjour ! Dans les rares supermarchés (à Panaji, il y en a un derrière la station-service, près du rond-point, boulevard Mahatma Gandhi), pas de petits pots, mais il y avait des couches (de marque locale et de marque européenne également. Nous en avons aussi vues en pharmacie et dans des magasins de produits cosmétiques. Grande question : que deviennent les déchets ménagers ? En ville, nous n’avons pas vu de poubelles, encore moins de service de ramassage des ordures, mais une fois, une dame qui a nonchalamment balancé tous ses déchets dans la rivière. Donc on jetait les couches et les pots dans la poubelle de l’hôtel, en espérant qu’ils connaissent un autre sort…Ce qui suppose de se balader toute la journée avec des sacs plastiques spécialement pour les couches sales). L’hôtel fournissait eau en bouteille et bouilloire, parfait pour la purée du soir.

-l’hygiène et les médicaments : n’oublions pas : lui laver les mains à l’eau du robinet ne sert à rien… Nous avions pris un gel nettoyant des mains adaptés aux enfants, on en enduisait régulièrement les petites mains de Martin, qui adore porter ses doigts à sa bouche. Nous avions pris du Doliprane en sirop et du Smecta enfant. Rien eu à utiliser, ouf !

-les déplacements : nous avons pris les transports en commun. 15 Rps pour Goa-Mapusa avec plusieurs arrêts, 40 pour Goa-Margao en „express shuttle” sans arrêt. On n’a jamais payé pour Martin (au-delà de 3 ans, plein tarif sur l’express, pour les autres je ne sais pas). Ce sont de vieux bus, qui secouent énormément, sans climatisation, avec des rangées de une place et demie, à un c’est très confortable, à deux c’est un peu trop serré, il y a des barres de fer pour s’accrocher. Donc tenez bien votre petit pour ne pas qu’il se cogne. Les trajets deviennent très longs à cause de l’état des routes et du bus. Bien sûr, il est arrivé que Martin n’apprécie pas tellement cet enfermement, et se mette à hurler. On lui donnait des biscuits et son doudou (lavé à haute température au retour) et il finissait par s’endormir. Il a fait des siestes géniales dans des conditions rocambolesques. Et la fois où il pleurait tellement que je me suis excusée auprès de mon voisin de route, celui-ci m’a répondu d’un air magnanime : „Oh, there is so much noise in India…”. Donc ce qui est gênant pour nous/vous ne l’est pas forcément pour autrui.

-ce qui nous a embêté : tout le monde voulait toucher Martin et/ou le prendre en photo. Forcément, un petit blond aux yeux bleus…Certains demandaient très poliment, nous refusions et ils repartaient en souriant (car l’inconvénient, si on autorise une personne, dix autres vont venir et on n’est pas rendu…). D’autres ne demandaient pas et ils prenaient leurs photos complètement sans-gêne. Nous avons rencontré une famille que ces demandes incessantes ne gênaient absolument pas et permettaient de photographier leurs 3 filles (plus grandes). Chacun à son goût.

-notre itinéraire : 1er jour, exploration de Panaji, il y a une aire de jeux dans le Parc Départemental (en face du Jardin Municipal Fernando Gomez) au bord de la rivière Mandovi.
2ème jour : Marché du vendredi à Mapusa (aire de jeux à gauche du rond-point, direction Anjuna, avec notamment un éléphant-toboggan, et lui au moins, il n’est pas maltraités !), plage et fort d’Aguada.
3ème et 4ème jour : Palolem (avec 3h de trajet pour faire 69km, c’était impossible de revenir le jour-même).
5ème jour : nous étions invités à un mariage
6ème jour : balade dans le Quartier Fontainhas de Panaji, plage de Miramar.
7ème jour : bus jusqu’à Mapusa puis changement pour Vagator Beach. Attention aux rochers !
8ème jour : promenade dans Panaji, Musée Archéologique (tout petit et gratuit).
9ème jour : bus (depuis Panaji Kadamba Bus Station) jusqu’à Old Goa, les 7 églises (visite gratuite).

A cause de la météo (qui n’était pas si horrible que ça, en réalité : grosses averses nocturnes, quelques unes le matin, puis soleil et humidité toute la journée), les chutes de Dudshagar étaient inaccessibles. Mais depuis Old Goa (juste devant les églises, près des magasins de souvenirs), nous avons vu des agences qui proposaient en saison des journées complètes pour 1700 Rps. Inaccessible également le Ali Salim Bird Sanctuary. Nous n’avions pas la motivation de reprendre le bus pour un trajet plus long, donc pas de visite de plantations d’épices à Ponda ni de Heritage Home à Margao.
Avec deux jours de voyage aller-retour, cela fait 11 jours de voyage expérimental avec un grand bébé. Verdict : c’est faisable, mais faut avoir les nerfs solides et savoir modifier le programme. Bonne route !

Sujets suggérés

Services voyage