Jour 2
Nous partons prendre le petit déjeuner au Vieux-Port, en longeant le Quai de la Fraternité, anciennement Quai des Belges, avec son marché au poisson.
Depuis 2013 s’y dresse une ombrière-miroir en métal poli, conçue par deux architectes, Norman Foster et Michel Desvigne, qui réfléchit de manière très amusante les activités qui se passent au sol ou, selon les angles, les bateaux.
Petit-déjeuner sur la rive nord, chez Oscar, en terrasse, au soleil, très agréable.
Nous poursuivons notre chemin vers le Fort Saint-Jean, ancien complexe militaire qui fait maintenant partie du Mucem et accueille des expositions.
Mais avant de franchir la passerelle qui y mène, on admire la jolie petite église Saint-Laurent, de style roman-provençal.
Depuis le fort, la vue sur le Vieux-Port, Notre-Dame-de-la-Garde, le Pharo, le port de la Joliette, la Major y est magnifique. De très beaux jardins y ont été aménagés, avec fleurs et bancs où il est bon de se poser.
Une deuxième passerelle le relie au Mucem et à son étonnante terrasse sur le toit, tout entouré d’une sorte de treillis en béton. Un bâtiment qui ne laisse pas indifférent et qu’on admire sous tous les angles. Aucune exposition ne nous tentait et le beau temps ne nous a pas donné beaucoup l’envie de s’enfermer dans un musée.
Direction la Cathédrale de la Major, bicolore, de style romano byzantin comme Notre-Dame-de-la-Garde, avec un très beau portique.
C’est sur la colline qui domine la cathédrale que se trouve le fameux quartier du Panier, ancien quartier de pêcheurs, provençal et populaire, avec ses rues en pente, ses maisons colorées, son linge qui pend aux fenêtres, ses nombreuses œuvres de street art … Un quartier au charme fou où il fait bon déambuler dans ses ruelles. Nombreuses boutiques d’artisanat, de savons …
Nous montons directement à la Grande Charité, ancien hospice destiné à abriter les pauvres de Marseille, puis les enfants et les vieillards. Bel ensemble de galeries à arcades sur trois niveaux autour d’une chapelle, le tout construit en calcaire rose. Deux musées y ont pris place.
Malheureusement, la découverte de la disparition de mon portefeuille nous a obligés à retourner précipitamment à l’hôtel pour s’occuper de toutes les démarches nécessaires.
Nous retournons dans le quartier l’après-midi car nous avions réservé la visite de la reconstitution de la grotte Cosquer à la Villa Méditerranée, voisine du Mucem. Ce bâtiment, dont le porte-à-faux de 40 m défie toutes les lois de l’équilibre, n’a rien d’une villa. C’est en 1985 que le plongeur Henri Cosquer découvrit cette grotte sous-marine dans les calanques. On parcourt sa réplique dans des petites nacelles en découvrant, en plus de son relief, des centaines de dessins, gravures et empreintes de mains préhistoriques. Intéressante visite qui ne figure pas encore dans tous les guides car elle n’est accessible que depuis 2022. On ne peut malheureusement pas y prendre de photo.
Il est déjà fort tard pour déjeuner et nous nous prenons un très bon pan bagnat sur la terrasse du bar-restaurant du musée.
Nous comptions terminer notre journée par la visite du quartier de Noailles, après y avoir été faire une déclaration de perte de documents à la police locale. Nous avons commencé par le marché des Capucins où, immédiatement, nous nous sommes sentis très mal à l’aise, faisant l’objet de regards malintentionnés de jeunes vers notre matériel photos. D’accord, ce n’était pas très malin de l’exposer mais nous n’avions eu encore aucun problème jusque-là. Encouragés par un local plus âgé, nous avons fui vers la Cannebière avant de rejoindre notre hôtel. Nous avons ainsi raté le Cours Julien, ce que je regrette. C’est le seul quartier où nous ne nous sommes pas sentis en sécurité.
Dîner en terrasse à la Maison MV, place des Huiles, très bonne cuisine et service à la fois très pro et très agréable.