2 semaines de randonnées à Santo Antao (Cap-Vert)

Forum Cap-Vert

Bonjour à toutes et à tous,

Du 17 avril au 1er mai, j’ai vécu comme dans un rêve, pourtant c’était la réalité.
Je vous invite à la partager.
lundi 17 avril 2017
Après une nuit passée dans un hôtel proche de l’aéroport d’Orly et un réveil à 4h00, vol à 6h35 en direction de Lisbonne.
Décollage à 9h30 de Lisbonne après une heure d’escale et arrivée à Sao Vicente vers midi (-3 heures de décalage depuis la France).
Les formalités de visa accomplies après une heure de file d’attente, je partage un taxi avec un anglais pour Mindelo.

lundi d’Ascension, je trouve une banque ouverte pour me procurer des escudos.
Je rejoins le résidential Arla proche de la gare maritime et en profite pour visiter Mindelo assoupie sous la chaleur.

Je gagne ensuite la plage de Mindelo que m’a conseillée le propriétaire de l’hôtel. J’ai 500 m à parcourir. L’eau est délicieuse.

8 avril 2017
Randonnée : Fontainhas
Distance : 10 km
Montée : 589 m
Descente : 589 m
Sentier : 212
Petit déjeuner copieux avant d’embarquer pour San Antao (prononcer Santantan).
Pendant l’heure de traversée par une mer calme c’est l’occasion d’ apercevoir la partie sud de l’île. Débarquement à 8h00 à Porto Novo.
A peine sortie de la gare maritime je suis hélé par un chauffeur d’Aluguer (taxi collectif). La chasse aux clients bat son plein. Pas besoin d’attendre.

Je retrouve dans le mini-bus un couple de Capverdiens ayant longtemps vécu en France dans mon département (54) qui plus est.
Il faut une heure de route pour parcourir les 40 km qui nous séparent de Pont do Sol. Cette route est pavée sur sa presque totalité et c’est l’occasion de découvrir la côte est de San Antao jalonnée de plusieurs villages construits au pied d’un relief majestueux au débouché de profondes gorges : Janela, Vila das Pombas, Sinagoga, Ribeira Grande.
Le chauffeur me dépose devant la résidence que j’ai choisie pour cette première partie du séjour : Trailhas et Montanhas.
Alcinda qui parle français couramment m’accueille et j’hérite d’une chambre spacieuse sur les hauteurs de la ville avec deux balcons côté montagne et côté océan. En cette saison il y a de la place.

Je m’installe et sans plus tarder je descends le long de la rue principale en direction du front de mer. De vieilles demeures témoignent d’un passé glorieux alors que l’ensemble de l’agglomération se compose de maisons plus récentes, certaines très colorées d’autres en voie d’achèvement.
Une piste d’avion qui traverse toute la péninsule n’est plus en service.
Les pêcheurs jouent aux cartes pendant que quelques touristes se baignent dans les eaux du port sous le regard d’une drôle de statue de plongeur.

Je longe le bord de mer puis serpente dans les ruelles qui s’élèvent en direction de la montagne. A la sortie du village je rencontre deux Marseillais qui vont dans ma direction à savoir le village de Fontainhas distant de quelques kilomètres.
Ils me photographient.

J’ai hâte de prendre contact avec ce massif pour lequel j’ai tant attendu.
Une route pavée est suspendue à 200 m du niveau de l’eau et nous croisons de rares voitures.

Enfin apparaissent les maisons construites sur un éperon rocheux et à flanc de coteau où le terrain est découpé en d’innombrables terrasses cultivées.

Nous nous séparons car mes compagnons d’un jour poursuivent le chemin du littoral. Je choisis de m’élever dans la montagne car un sentier en lacets permet de rejoindre les terrasses les plus élevées. Après 200 m de montée je redescends car la trace se perd dans la montagne.

Retour à Ponto do Sol par la route qui domine la ville.
Cette première prise de contact avec Santo Antao est très prometteuse.
mercredi 19 avril 2017
Randonnée : Xoxo
Distance : 7,5 km
Montée : 974 m
Descente : 913 m
Sentier : 203b, 203
Départ vers Ribeira Grande en aluguer pour parcourir les 4 km qui séparent cette commune de Ponto do Sol.
Je continue à pied sur la route vers Xoxo et rapidement je pénètre dans une vallée encaissée.

Les fortes pluies ont provoqué d’énormes trous.

Une voiture s’arrête assez rapidement qui m’épargne les 6 km le long d’une vallée à la végétation luxuriante où domine la canne à sucre.

Je trouve rapidement le départ du sentier bien raide pour cette première randonnée.

Parfois le chemin se laisse deviner. J’arrive au niveau d’une maison qui offre une belle vue sur la vallée. Après quelques contournements je retrouve la bonne direction et c’est sous une chaleur écrasante que je poursuis la montée.
Je suis rattrapé par un capverdien qui monte d’un pied alerte. Il habite un hameau d’altitude et m’indique la bonne direction.

J’imagine le courage et la volonté qu’il faut pour rejoindre la vallée tous les jours pour aller faire ses courses.
Du haut de cette pente, à 1000 m, je contemple la vallée, l’océan et les premières maisons de Ribeira Grande.

A 100 m, je bifurque en direction d’une vallée verdoyante irriguée par un torrent. C’est là que je pique-nique salué par des jeunes équipés d’outils agricoles.

Je remonte à Losna où on s’affaire à construire une habitation. La descente par un sentier pavé est ponctuée de rencontre avec les capverdiens revenant des champs de canne à sucre et d’enfants sortis de l’école. Quel courage faut-il pour parcourir ces dénivelés ! Le citadin que je suis reçoit une belle leçon d’humilité. A chaque rencontre nous nous saluons d’un ola ou d’un bom dia.
J’arrive au Village de Xoxo dominé par un gigantesque piton de lave.

La saveur du rhum trahit la présence d’une distillerie. Trop tôt pour déguster. Au bord de la route un aluguer me ramène à Ribeira Grande où je fais mes courses et profite de la terrasse de la mercearia ensoleillée en assistant au ballet incessant des aluguers.
Belle journée sportive jalonnée de mille images.

jeudi 20 avril 2017
Randonnée : Corda-Coculi
Distance : 5 km
Montée : 15 m
Descente : 925 m
Sentier : 205
Le matin je pars de Ribeira Grande (après le rituel trajet en aluguer depuis Ponto do Sol).
Je longe la côte en croisant les enfants qui vont à l’école. Après une montée plutôt raide j’arrive au petit village de Chao de Barro dominé par 2 résidences très colorées.

Je regagne la ville par une ancienne route jalonnée d’effondrements. Sans entretien les infrastructures se détériorent rapidement.
L’après-midi, je monte en aluguer à Corda par une route vertigineuse offrant des vues spectaculaires sur les vallées de Ribeira da Torra à l’est et Figueiral à l’ouest. Un travail titanesque a été nécessaire pour rejoindre le nord et le sud de l’île.
Je revois Xoxo et sa vallée où je crapahutais la veille.

Le chauffeur m’arrête à Corda à 1000 m d’altitude. J’entame la descente vers Coculi par un sentier environné de terrasses.
Je croise une chèvre attachée à un piquet, pratique que je rencontrerai fréquemment.
Par moment le sentier frôle des à-pics vertigineux.
Vers le bas les terrasses sont plus verdoyantes et je devine des bananiers, des cafeiers, des ignames, des palmiers et d’autres plantes.

Je croise un couple de Français qui se renseigne sur le secteur de Figueiral. Heureusement que ma carte au 40000eme permet de se situer.
Je traverse Coculi je n’attends pas longtemps avant qu’un pick-up ne me prenne en charge. C’est ainsi, en plein air, accompagné d’ouvriers capverdiens que je parcours la vallée de Coculi enfermée entre 2 massifs impressionnants.
vendredi 21 avril 2017
Randonnée : Ponto do Sol – Cha d’Igreja
Distance : 17 km
Montée : 1014 m
Descente : 1081 m
Sentier : 212
Aujourd’hui j’ai décidé de parcourir le sentier côtier emblématique de San Antao. Le retour se fera par la montagne.
Je prends congé d’Alcinda car cette boucle de 2 jours me fera dormir à Cha d’Igreja.
Au départ de Ponto do Sol, je reprends la piste de Fontainhas empruntée le premier jour, laquelle se transforme en sentier à la sortie du village.

Au sommet d’un col, le sentier devient un chemin de croix, probablement pour ceux qui arrivent de la direction inverse car de mon côté il descends agréablement vers Corvo, petit hameau enchassé dans la montagne.

Le sentier, sécurisé par un muret est taillé dans la roche et surplombe l’océan donnant lieu à des vues fascinantes.

Au loin Ponto do Sol s’avancent dans l’océan.

Avant de poursuivre ma route je jette un regard sur les lacets qui descendent. Pas de doute, cette fin de parcours mérite d’être assimilée à un chemin de croix pour ceux qui les montent.
Je traverse le village de Forminguinhas où une taverne permet de se rafraîchir même si cette partie de l’île est exposée aux vents.
Un peu plus loin une équipe de cantonniers restaure une portion du chemin qui s’est effondrée.
Je croise un groupe d’une douzaine de Français piloté par un capverdien ainsi que plusieurs couples.
Me serais-je trompé de direction ? J’ai établi mon programme intuitivement sans me soucier des habitudes touristiques.
Cha de Mar, village abandonné.

Les gros dénivelés, dans mon sens, se situent au début du circuit alors que par la suite il s’agit de montagnes russes de faible amplitude.
Au loin un hôtel construit sur une péninsule semble indiquer le terme du parcours côtier. Une rampe pavée permet d’accéder à la grande plage de Ribeira Seca.

C’est les pieds dans l’eau et la tête au soleil que je consomme mon pique nique.
Je traverse une série de dunes puis un large chemin me conduit à Cruzinha, petit village au bord de l’eau, terminus du circuit côtier.

Je m’enfonce dans les terres en suivant une route puis je coupe par une canalisation qui me rappelle les levadas de Madère.
Je dois descendre au fond d’une gorge, longer son lit pendant un bon kilomètre puis remonter de l’autre côté pour entrer dans le charmant village de Cha d’Igreja bordé d’impressionnantes parois.

J’apprendrai plus tard que Cha signifie plateau.
La mercearia de Mite est ma destination car elle gère également des chambres d’hôte où j’ai réservé.
Une boisson bien fraîche ainsi qu’une excellente douche me reconstitue car si le regard est accaparé par tant de beautés, les pieds encaissent les kilomètres nombreux sur ce circuit.
Un repas de poisson et légumes me ravit. Je le termine en compagnie d’un couple de Suisses de Zurich. Nous échangeons des tuyaux sur nos séjours respectifs et c’est sur une glace arrosée de grogue que s’achève cette fantastique journée.

samedi 22 avril 2017
Randonnée : Cha d’Igreja – Boca de Ambas
Distance : 7,6 km
Montée : 733 m
Descente : 632 m
Sentier : 213a, 213
Un petit déjeuner copieux va me permettre d’affronter une nouvelle journée.

Après la côte, cette fois j’attaque la montagne.
Je quitte Cha d’Igreja en poursuivant mon chemin par la gorge de la veille, en direction du massif de Mocho.
Certains endroits sont verdoyants et des capverdiens y ont élu domicile.

La montée en lacets permet de découvrir les terrasses.

En me retournant j’ai une vue panoramique de la baie de Cruzinha.

Je traverse un village endormi et croise un paysan lourdement chargé.

D’autres lacets me conduisent au Selada de Mocho à plus de 700 m. Ce col offre une vue sur le massif principal de San Antao.

Un couple d’Auxerrois me rejoins et je me fais photographier.

Je reste rêveur devant tant de beautés.
J’amorce la descente par un sentier parfois pavé, tracé sous des parois de lave impressionnantes.

Vers le bas les maisons apparaissent et enfin la route qui conduit au village de Boca de Ambas.
La route pavée serpente dans une profonde vallée et est traversée par un aqueduc.

Un peu plus loin l’hôtel Pedracin la domine.

Après quelques kilomètres à pied, je hèle un aluguer qui me raccompagne à Ribeira Grande
Un dernier saut de puce me ramène à mon domicile de Ponto do Sol
En fin d’après-midi, j’aperçois depuis ma terrasse les 2 suisses rencontrés à Cha de Igreja.
Nous convenons de partager un restaurant le soir.
Alcinda m’a recommandé la Caleta sur le front de mer et ce choix s’avère judicieux.
Biscuits apéritifs, perroquet grillé (poisson) avec riz, légumes et quelques sauces, farandole de différents desserts accompagnés d’un blanco de Fogo excellent scellent nos retrouvailles.
Cerise sur le gâteau, un duo de capverdiens chantent et rythment en musique des chansons de Césaria Evora, la grande chanteuse capverdienne.

dimanche 23 avril 2017
Randonnée : Espongiero – Coculi
Distance : 13 km
Montée : 154 m
Descente : 1423 m
Sentier : 206
Le dimanche il n’y a pas d’aluguers c’est pourquoi je prends un taxi (c’est la même chose sauf qu’au lieu de payer 2 euros j’en paye 20) pour me rendre à Espongiero (1340 m)

Une route pavée me conduit au départ du sentier à Lin’ d’ Corv’ après 2 km de marche.
Alors que j’ajuste mes bâtons de randonnée, surgissent d’un chemin, les deux Marseillais rencontrés le premier jour. Ils habitent dans le gite qu’un Français occupe à Espongiero.
A cette altitude, la forêt domine.

Sur leur recommandation, je monte au sommet de la crête de Bardo de Ferro une centaine de mètres plus haut et là le spectacle une fois de plus est saisissant : j’ai une vue plongeante sur les vallées de Xoxo et Coculi.
Ce détour en valait la peine.
Dans une autre direction c’est tout le massif volcanique qui s’offre à mon regard.
Le sentier traverse un paysage aride. Beaucoup de terrasses sont abandonnées. Je croise un paysan portant sur sa tête un gros fagot.

Un peu plus bas une charmante demoiselle vient vers moi et me fait la causette en un français presque parfait. C’est dimanche et avec son frère elle passe la journée en altitude.

Le sentier ressemble à un interminable serpent qui ondule au flanc d’un massif escarpé.
J’arrive dans le hameau de Caïbros composé de maisons aux toits de chaume retenus par des rubans croisés et entourées de végétation tropicale.

Je continue ma descente et une fois sur la route suis rapidement pris en charge par une famille capverdienne qui se rend, comme moi, à Ribeira Grande.
Le soir je vais au restaurant qui, construit sur un promontoire, domine le port et dispose à son extrémité d’une agréable terrasse découverte.
Des clients français m’annoncent le résultat du 1er tour des présidentielles.

lundi 24 avril 2017
Randonnée : Agua das Caldeiras – Janela
Distance : 14,7 km
Montée : 328 m
Descente : 1607 m
Sentier : 106
J’emprunte la route de la montagne jusqu’à Aguas de las Caldeiras situé à 1380 m.

C’est une nouvelle occasion de s’émerveiller des paysages qui défilent des 2 côtés de la crête sur laquelle cette route est construite.

Jusqu’à 1960 c’était le seul moyen de traverser l’île entre Ribeira Grande et Porto Novo. Depuis cette date la route littorale est beaucoup plus utilisée.
Quelques centaines de mètres plus loin les cantonniers font la pause casse-croûte et on se salue à mon passage.
A main gauche apparaît le Cova de Paul, cratère dont le fond, vaste plaine, est entièrement cultivé. Les passagers de 2 minibus le photographient copieusement.

A main droite il suffit de monter un talus pour appréhender le versant sud de Santo Antao et le port de Ponto Novo où j’ai débarqué. Au loin on aperçoit l’île de Sao Vivente et la ville de Mindelo.

Le contraste est flagrant entre le sud aride et le nord verdoyant.
Je continue en direction de Pico da Cruz et de temps à autre des fenêtres dans le massif permettent de découvrir la vallée de Paul, la plus verte.

La route pénètre dans une forêt de pins et ses côtés sont décorés de toutes sortes de plantes.

A 1500m, une église annonce la présence du village de Cova d’Engenheiro, point de départ du sentier.
Quelques lacets bien raides me hissent sur la crête de Covada de Sto Antonio où des paysans cultivent des terrasses.
On se fait des signes. Je ne rencontre depuis le début de mon séjour que des gens souriants et amicaux.

La crête où passe le sentier laisse apparaître des vides de 800 m,

Une succession de montagnes russes rend la progression éprouvante et je m’inquiète de la mer de nuages qui envahit toute la partie est.

Le sentier finit par être englouti dans le brouillard.

Heureusement j’arrive au crucifix logé dans une niche qui donne le signal de la descente dans la vallée de Janela, c’est le Selada da silvao.

Sur la partie supérieure du sentier le pavage à disparu et avec une faible visibilité le pas est incertain.

200 m plus bas je me trouve sous les nuages et je peux apprécier la dimension sauvage de cette vallée.

Un chemin maconné et pavé témoigne d’une exploitation ancienne mais un hameau abandonné signale la regression de l’agriculture.

Les premières maisons finissent pas apparaître noyées dans les feuilles de bananiers.

Parfois le chemin emprunte le lit asséché d’un torrent et il faut sauter de rocher en rocher.

J’arrive assez rapidement sur la route à l’entrée du tunnel de Janela. Un taxi me dépose à Vila das Pombas et un aluguer me conduit à Ribeira Grande.

mardi 25 avril 2017
Randonnée : Cova – Vila das Pombas
Distance : 12 km
Montée : 124 m
Descente : 1190 m
Sentier : 101
La route sert à tous les modes de transport.

Direction Cova. Cette fois je vais descendre la vallée de Paul.

Je contourne le cratère et sa plaine cultivée pour parvenir au Cabo da Ribeira.
Une ferme borde les rives du cratère.

La vue est splendide sur la vallée et on aperçoit, presque vertical le sentier déroulant sa multitude de lacets.

On embrasse tout le haut de la vallée.

La vue s’éloigne jusqu’à l’océan dans la partie basse.

A gauche, le Rabo Curto débouche sur la vallée de Xoxo.

A droite, on peut admirer les flancs d Pico da Cruz.

La descente des lacets s’effectue facilement sur un sentier pavé. La nature est particulièrement luxuriante à cet endroit.

Je découvre une source qui arrose une terrasse couverte de plantes.

Vers le bas c’est la canne à sucre qui domine et c’est d’ailleurs la saison de sa coupe.

On s’active dans les champs.

Les cannes sont vite traitées dans la distillerie.

Tout autour, la vallée déploit ses ailes sous formes de parois majestueuses.
L’océan se laisse deviner au fond.
Le sentier rejoins la route à Cha de Manuel Dos Santos.

Ici réside un Français qui a ouvert une chambre d’hôtes et le hasard, alors que je récupérai sur un banc de pierre, fait que nous nous rencontrons et discutons quelques minutes des problèmes de cette vallée.

En effet une canalisation en cours de pose vient capter l’eau si bien que les habitants doivent recourir aux services de porteurs d’eau en pick-up.
C’est la sortie des écoles et la rue est le domaine des élèves,

Je mets à profit une terrasse vidée des cannes à sucre pour pique-niquer à l’ombre d’un bananier.
La vallée se rétrécit et débouche sur l’océan.

Je poursuis ma route jusqu’à Vila das Pombas où comme un fait exprès m’attend le taxi du matin,
mercredi 26 avril 2017
Randonnée : Selada de Alto Mira
Distance : 6 km
Montée : 353 m
Descente : 353 m
Après une semaine passée à Ponto do Sol où j’ai pu, grâce aux transports bien pratiques en aluguer, rayonner sur l’est de l’île, je vais me déplacer vers le centre pour me rapprocher du massif volcanique à Curral das Vacas.
Alcinda ayant contacté un chauffeur, je suis pris en charge par un aluguer dés 7h00 devant la résidence.
Je jette un dernier regard sur Ponto do Sol.

Quelques déambulations dans les rues permettent de prendre plusieurs clients et nous partons pour Porto Novo distante d’une quarantaine de km.
Je descends à la gare maritime, point de rendez-vous de tous les aluguers attendant l’arrivée d’un bateau et sa cargaison de clients.
Moi aussi j’attends une heure. Ce n’est pas désagréable car c’est l’occasion de faire le tour du quartier. En outre je discute avec un couple de Français des possibilités de randos.
Depuis le début, à ma connaissance, les Français représentent 80 % de la fréquentation touristique. C’est les vacances de Pâques et pour la randonnée c’est un peu la morte saison.
Un bateau s’en va, un autre arrive. Il y a 2 compagnies Armas et inter-Ilhas.

J’assiste à la scène dont j’ai été l’acteur à mon arrivée : les passagers sortant de la gare accaparés par les chauffeurs avant de poser le pied sur les premiers pavés de l’île.
J’ai trouvé une place pour Curral das Vacas. Vers 9h30 nous partons et c’est un curieuse impression de traverser la plaine aride située au pied du massif.
Nous passons à Lagedos puis à Cha de Morte.
Vers 11h00 je suis déposé devant la résidence Maiso Pinto
Chikinha m’accueille et après m’être installé dans une chambre avec salle de bain, je monte sur la terrase consommer un excellent repas qu’elle m’a préparé.
Je revis en pensée les 10 jours écoulés.
Après une courte sieste je pars à la découverte de mon nouveau lieu d’action : un plateau environné de montagnes aux pic acérés et traversé par la gorge du Ribeira das Patas
Cela me fait penser au cirque de Cilaos à la Réunion.
Je m’élève en direction du Selada de Alto Mira le long d’une route bordée de maisons : Cirio.
Des plaques indiquent la date de construction de cette route toute pavée comme il se doit 1983, 1984…
De retour et après une bonne douche je m’installe sur la terrasse avec une bonne bière capverdienne et au loin des paysages de rêves.
J’attends le dîner qui sera excellent. Chikinha est aux petits soins pour moi d’autant que je suis le seul client.

jeudi 27 avril 2017
Randonnée : Bordeira de Norte
Distance : 11 km
Montée : 835 m
Descente : 835 m
Sentier : 309
La muraille qui domine Curral das Vacas m’impressionne.

Vers le sud, la Tabuga Manuel Lopes, hérissée de pointes de lave.

Un sentier jalonné de roques volcaniques rappelant ceux de la Gomera part à l’assaut du massif en une succession de lacets maçonnés et pavés qui en dit long sur la ténacité de ceux qui les ont construits.


Tantôt le sentier s’agrippe presque verticalement à la paroi,

tantôt il prend une allure de balcon.

Des aiguilles rocheuses ajoutent à la majesté du site.

En 3 heures j’accomplis les 800 m qui conduisent à la Bordeira de Norte où le visiteur est accueilli par un crucifix.

Des grottes peuvent servir d’habitation avec une source à proximité qui sert surtout aux habitants du plateau.

Au loin le Tope de Corea qui culmine à 1979 m, plus haut sommet de Santo Antao, domine l’horizon.

Des collines de couleurs variées accueillent une rare végétation.
Un muletier avec son âne doit faire la corvée d’eau depuis la vallée.
Je redescends par le même chemin en prenant le temps d’admirer ce paysage qui embrasse les hauteurs de l’île et l’océan jusqu’à Porto Novo.

vendredi 28 avril 2017
Randonnée : Alto mira
Distance : 18 km
Montée : 1200 m
Descente : 1200 m
Sentier : 302
Par la route, je rejoins en 3 km Cha de Morte avant de descendre dans la gorge de Ribeira das Platas.

Des plantes avec leurs fleurs et leurs fruits bordent le sentier, notamment une plante avec des fruits qui s’aplatissent quand on appuie dessus.

Au village de Joao de Bento on me salue jovialement et j’en profite pour me rafraîchir à la fontaine.
Le sentier attaque hardiment la montagne dominé par une forêt de murs de lave, les dykes.

Paysage impressionnant qui debouche à 1040 m au col de Forquinha, au fond se devine le Bordeira de Norte.

Sur l’autre versant se devinent les maisons et terrasses d’Alto Mira.

Jolies fleurs.

Je croise un groupe de Français avec leur guide qui font le circuit dans l’autre sens.
Arrivé sur la route, à 750 m, je fait un détour vers le village un peu endormi à midi et un arrêt dans une mercearia est l’occasion de me rafraîchir.

La vallée de Alto Mira débouche sur l’océan
.

Par la route pavée, je remonte au col Selada de Alto Mira avant de redescendre vers Curral das Vacas.
Encore une belle journée conclue par l’excellente cuisine de Chikinha.
Grâce à ses conseils, j’envisage, le lendemain d’aborder le Bordeira de Norte par un sentier non répertorié.

samedi 29 avril 2017

Randonnée : Bordeira de Norte
Distance : 10 km
Montée : 850 m
Descente : 1046 m
Sentier : 309 et non répertorié
A peine ai-je quitté l’auberge qu’une voiture s’arrête et me conduit 3 km plus loin au départ du sentier.
Avec des capverdiens ayant longtemps habité en France, je peux discuter en français.
Le sentier démarre en pente raide et s’élève en direction du massif riche de toutes les couleurs de l’activité volcanique.

Certains passages accrochés dans le vide donnent le frisson et un formidable balcon s’ouvre sur l’ensemble du site.

Je croise un capverdien avec ses ânes en train de faire le plein d’eau à l’unique source du parcours.

Arrivé sur le plateau je suis accueilli par une femme et 3 enfants en train de garder un troupeau de chèvres. Au loin le Tope de Corea domine l’horizon.

Une colline verdoyante dirige mes pas et j’arrive à un petit hameau où des ânes paressent à l’ombre.

Une femme avec ses enfants s’occupe d’une montagne de lessive. Elle m’indique la bonne direction.
Je monte au sommet de la colline. Le paysage coupe le souffle. Je ne m’en lasse pas.

2 km au bord du vide me conduisent à l’entrée (ou la sortie) du Bordeira de Norte.
Je redescends par le sentier pavé déjà parcouru.
Après une bonne douche je quitte Curral das Vacas et Chikinha.
15 mn d’attente devant le gîte et c’est une voiture de police qui me prend en charge pour Porto Novo après quelques détours pour raison de service.
800 m de dénivelé négatif et 23 km plus loin j’arrive à Porto Novo sous une chaleur écrasante.
Mon hôtel, le Nova Cidade est à 100m de la gare maritime.
Heureusement qu’il y a la clim.

dimanche 30 avril 2017
Randonnée : Monte Verde
Distance : 11,5 km
Montée : 85 m
Descente : 745 m
A 9h00, après un bon petit déjeuner pris à la terrasse de l’hôtel, je rejoins le port où l’embarquement ne va pas tarder à débuter.
Le bateau lève l’ancre à 10h00 et je vois s’éloigner cette fabuleuse île de Santo Antao qui ne m’a pas livré tous ses trésors.
On se rapproche de Sao Vicente.
Le paquebot Queen Elisabeth paresse majestueusement dans les eaux du port de Mindelo.

Je gagne le résidential Arla qui m’a accueilli le premier jour.
Une heure plus tard je sors et, naturellement, je rencontre beaucoup d’Anglais.

Je veux atteindre le plus haut point de l’île, le Monte Verde à 750m.

Sur les conseils de l’hôtelier je rejoins à pied le point de départ des Aluguers, la station d’essence près du terrain de foot.
Personne n’a envie de me conduire là-bas, la plage de Gatas étant la destination la plus courue, surtout en ce dimanche ensoleillé.
Un taxi me propose pour 1000 CVE de parcourir les 12 km qui conduisent au parc naturel de Monte Verde. Marché conclu.
A l’arrivée, les nuages règnent en maître. Le sommet est hérissé d’antennes. Je m’en rapproche en prolongeant la route.

Le site est gardé par 2 molosses qui en interdisent l’accès. Je rebrousse chemin et entreprends la descente par des terrasses abandonnées alternant avec des portions de route taillées entre ciel et terre.

De cette hauteur la vue est magnifique dés que l’on a quitté les nuages. On aperçoit la plage de Gatas.

Je traverse les faubourgs de Mindelo où règne une intense activité. Les barbecues me parfument les narines.
Le front de mer est composé de maisons anciennes riches de leurs jolies couleurs.

Le soir je boucle mon séjour par un repas au Gaudi qui sert une excellente cuisine capverdienne servie par un personnel souriant.

lundi 1er mai 2017
Départ en taxi pour l’aéroport Césaria Evoria où l’avion de la TAP décolle à 12h30.

je retrouve Alcinda qui se rend à Lisbonne.

Je salue au passage, à 11000 m, l’île de Ténériffe, théâtre de nombreuses randonnées.

A 18h30 je quitte l’aéroport de Lisbonne pour une guest house.
Un autre vol vers Orly m’attend le lendemain à 6h30.
Ce séjour n’aurait pas été possible sans un minimum de documentation c’est pourquoi je remercie les personnes qui ont bien voulu me prodiguer leurs conseils et me fournir des indications sur les lieux à visiter et les sentiers à parcourir.

Comme support documentaire je disposais :

de la carte Ilha Santo Antao au 40 000°
du guide Rother (en allemand)
de traces GPX

N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements.

Dominique

Bonjour,

Je souhaite faire deux semaines de randonnées en novembre sur santo antao. Pourriez vous me partager des adresses de logements qui vous ont plu durant votre séjour.
Je vous remercie

c’était un magnifique reportage
félicitations

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