3 semaines écossaises : carnet de voyage

Forum Écosse

Edimbourg
Premières impressions : l’air est frais, le ciel tire sur le gris, les cheveux des jeunes filles sur le vert, les bus ont tous un étage, et on ne comprend rien à l’accent scottish ! L’aéroport est minuscule, presque agréable. Des agents municipaux souriant vous indiquent votre chemin et valident votre ticket dans le tramway, lieu où de toute façon personne ne penserait à resquiller. Les pierres des maisons sont sombres, presque noires. On entend les mouettes mais ne voyons pas encore la mer. Nous avons trouvé une chambre tout à côté du château. J’achète un kway, accessoire indispensable pour le séjour. Une livre vaut un peu plus qu’un euro, il faudra faire attention, la vie en Ecosse est assez chère. On mange des beans, gros haricots verts sans goûts, dans notre cuisine orangée et une pizza, achetée chez Sainsbury’s. Puis crevés. Dodo.


Edimbourg - jour 2
Journée de touristes. Après un english breakfast (saucisses dégueu), nous allons voir les collections de la nationale galerie d’abord, qui comportent quelques jolies toiles : des italiens, des néerlandais et les traditionnels français, toujours bien. On croise des joueurs de cornemuse en kilt, voit le château au loin, entend sonner les cloches, longe le parc de Prince’s street bordés de roses. C’est très vert, normal vu le climat. La ville médiévale est charmante, la cathédrale Saint-Gilles rigolote avec ses gros choux-fleurs au plafond. On se perd dans les petites ruelles, ça monte, ça descend. Plein d’escaliers nous fatiguent un peu alors pour le goûter, nous allons boire du thé bien noir et mangeons des scones (comme dans les romans anglais) dans le boui-boui d’une grand-mère en porcelaine. Nous visitons ensuite l’iconoclaste musée d’Écosse, qui mélange sans complexe toutes les époques dans un bâtiment de la fin du 19e siècle. Malle aux trésors pour grands enfants. Et ça passe. La vue d’en haut est sympathique, malgré le vent qui traverse mon gilet. Nous rentrons nous reposer avant de repartir dîner juste en dessous de l’appartement dans un restaurant… italien ! Et tout ça, sans aucune pluie, miraculeux !

Edimbourg - jour 3
On ne retente pas les saucisses au petit dej. Juste un œuf sur le plat, histoire de s’acclimater. Balade bucolique (comme ils disent dans le routard) le long de la rivière, dans Dean village. Aucun touriste, pas de voiture, juste le bruit du barrage et les locaux qui promènent leurs gros toutous. Le chemin nous mène à la tate modern one et two. Peu de choses intéressantes. Une sculpture de Moore dans le parc. Un Derain que j’aime bien, un Miro, joli. Magrite, toujours rigolo. Nous traversons le cimetière (sans fleurs, ni couronnes, ni pierre tombale
ici) et repartons pour une autre promenade, non moins pittoresque (comme ils disent aussi dans le routard), qui nous mène vers le nord de la ville, dans l’arboretum royal. On se balade en humant les senteurs du jardin chinois de l’Himalaya (mouais) et on cherche les rhododendrons. On les trouve pas. Sympa quand même. Des gros cookies nous contentent en attendant le dîner, le seul repas de la journée pris au restaurant. Un concert de la philharmonie de Cologne à l’église Sainte-Mary nous tente, mais il faut débourser 17£ pour la musique, ils s’embêtent pas !

Départ pour les Highlands
La journée commence mal : il pleut à verse et le type de l’agence de location de voitures veut nous faire prendre une assurance à 200€ au motif que notre carte bleue serait une “débit card” et pas une “crédit card”. Tu parles ouais. Des voleurs. On tente vainement de leur faire entendre raison mais toutes les excuses sont bonnes pour plumer le touriste et nous sommes coincés. On sait d’expérience qu’il n’y a pas grand chose à faire face à l’artillerie lourde des loueurs de voitures. On paie l’assurance et on prend la route (à gauche), direction Inverness, où on ne s’arrêtera pas voir le monstre du loch ness. Nous continuons notre route vers Tain, sur la presqu’île tranquille. La mer du nord est belle si on ne fait pas attention aux forages. Première richesse du pays, le pétrole ! Le soleil est de retour. Notre hôte est sympa, la maison très belle. On fait une balade dans les fougères qui longent la rivière pour se dégourdir les jambes après une journée presque intégralement passée dans la voiture.

Tain
Alastair (quel drôle de prénom) est vraiment charmant et nous prépare un très bon petit déjeuner avec framboises du jardin. Nous le prenons dans la salle à manger du cottage, abrités de la pluie inquiétante. Nous commençons par visiter l’église voisine et ses vestiges du temps des Pictes, peuple présent en même temps que les Scots, et qui n’ont pas fait long feu si j’en crois les explications de Walter Scott, lu avant le départ.
Le temps de regarder les entrelacs et animaux gravés sur les vieilles pierres conservées depuis le VIIIe siècle, le soleil est revenu. Super. Nous allons jusqu’a Portmahomack, petit port avec une plage de sable, où nous laissons la voiture pour longer la côte jusqu’à la pointe, qui abrite un phare rouge et blanc, qui ne se visite pas. C’est joli, la mer est belle (mais froide), les rochers, la bruyère, la lande, tout ça sous le soleil, quelle veine ! Un petit goût de Bretagne. Sans personne à l’horizon, juste des moutons et des vaches, vaches qu’on évite soigneusement, au prix de nombreux détours. Après cette longue balade, on rentre en stop, dans la petite voiture d’un vieux monsieur très gentil qui nous parle avec un accent plutôt incompréhensible. Je souris. Je sais qu’en stop, c’est ce qui compte. Sourire et dire thank you. So much.
À Portmahomack, un regroupement de je ne sais quelle corporation fait cuire de la viande et proposent de très bons hamburgers à 2£. Ça sera notre goûter. On n’est pas très compliqués.

Cap à l’ouest
Nous avons réservé hier soir, après de longues discussions, un examen minutieux de la carte Michelin et de nombreuses recherches internet, le restant du séjour. Il n’y aura pas d’île Hébrides (trop compliqué - pas d’hébergement libre - ou alors trop chers - pas envie de camper malgré la tente dans le coffre de la voiture…) mais un bon tour des Hilhlands. Nous avons même repris 3 nuits chez Alastair pour finir le séjour. Tant mieux, j’ai oublié de lui rendre ses clefs. La route qui mène à Ullapool serpente entre les monts arrondis et les lochs qui scintillent. Pas d’habitation en vue, rien que de l’ocre, du bleu, du vert, du marron. Avec en prime le vent qui fouette le visage et la luminosité d’un doux mois de juillet, pas moins belle qu’en France. Nous longeons les côtes en direction de Gairloch. On visite les gorges de Corrieshalloch, admire des points de vue, monte tout en haut de la montagne, bref le plus difficile est de ne pas s’arrêter sur chaque accotement. On fait des photos à trois bandes, a la Rotko. Les paysages sont impressionnants, tout comme les couleurs de la Gruinard bay, dont la marée descendante fait serpenter le sable fuyant. Multiples vues sur l’Atlantique bleu, la lande détrempée, les forêts de pins et d’autres arbres dont je ne sais pas le nom. Nous avons réservé un hébergement chez l’habitant, tout près du loch Broom d’où on entend bêler les moutons. On a la flemme d’aller dîner à Ullapool. Le soleil nous a un peu tapé sur la caboche, on a quelques provisions dans la voiture et il y a des DVD de Chaplin à regarder dans le coin salon de la chambre. Ça sera très bien pour ce soir.

Ullapool
Aujourd’hui le ciel est bas et lourd. Apres un petit déjeuner anglais très copieux et goutu (œufs frais, bacon et haricots à la tomate) et un dernier coucou aux moutons noirs, nous allons faire des photos et des ricochets au port d’Ullapool. Bien mais un peu tristoune. On reprend la voiture et décidons de nous attaquer à l’ascension du Stac pollaidh, montagne prisée des randonneurs, qui se trouve sur la route de Polbain, hameau plus au nord où nous poserons nos valises ce soir. Tous les tons de vert défilent sous nos yeux. Les cols des montagnes ont la tête dans les nuages. Les routes des highlands ne permettent pas de laisser se croiser deux voitures, on laisse passer ceux d’en face contre des mercis de la main réguliers. Ou l’inverse.
Puis on commence à grimper, autour de nous serpente le loch Lurgainn mais impossible d’apercevoir le sommet de la montagne, pris dans un épais nuage. L’ascension est un peu rude (pour moi) et plus on approche du col, moins on voit quoi que ce soit. En plus les pierres sont glissantes et il bruine. Je manque de me décourager au bout de deux heures de montée sans apercevoir le point d’arrivée mais je continue. Arrivés en haut, comme par magie, le soleil perce et le brouillard écossais s’envole, nous laissant découvrir un panorama splendide, comme une récompense à notre effort. Les lacs, les collines, tout est beau, où que l’on pose les yeux. Le ciel redevient bleu. Encore une fois, la chance est avec nous. Nous sommes tout petit, ou alors c’est le monde qui est trop grand. L’horizon s’est perdu, là bas, au loin. La redescendre par l’autre versant est également magnifique et en plus la pente est douce. Je suis tout de même exténuée. Il faut en plus traverser des nuées de midges avant de rejoindre la voiture. Mais la vue valait bien quelques piqûres.
Nous atterrissons pour finir la journée dans un pub (le premier depuis notre arrivée!) où l’on mange sur la terrasse (haggis et guinness), face à la mer. C’est beau. Il n’y a rien à dire de plus.

Péninsule de Coigach
Du gris encore. Ian, chez qui nous logeons, n’arrête pas de chantonner. La vue depuis ses toilettes est royale. Nous sommes certainement dans le plus joli coin du pays. Désert de surcroît. On part se balader à pied le long de la péninsule de Coigach. Un petit crachin ne nous effraie pas et, à nouveau, nous ne croisons personne si ce n’est quelques brebis égarées du troupeau. De nombreux petits îlots (les summer isles qui tirent leur nom des pâturages des moutons, l’été) nous font face et touchent presque la terre ferme. Juste avant d’arriver sur un minuscule port qu’on dirait abandonné, la pluie s’en donne à cœur joie. Cette fois la chance nous a quittés. “Beast of a weather” : nous sommes trempés. Jusqu’aux os. Pour éviter de trop enfoncer nos godasses dans la tourbe (même si c’est trop tard), on remonte la route, à la recherche d’un chauffeur qui aura pitié de nous. Par bonheur, moins d’une minute plus tard une gentille mamie nous prend à l’arrière de sa voiture qu’on essaie de ne pas trop salir mais la tâche est ardue. On rentre se sécher, bien à l’abri de la pluie et du vent qui font plier le cerisier à la fenêtre. Je déniche du thé et un vieux cluedo anglais, juste ce qu’il nous faut. On ne ressort que le soir venu, pour manger à Achiltibuie (bled au nom imprononçable) un superbe plateau de langoustines et de saumon cuit sous toute ses formes tandis que le soleil, tout juste revenu, se couche sur les montagnes. Parfait.

Centre des Highlands
Au petit déjeuner, nous discutons avec des français qui reviennent de l’île de Skye et nous disent que les points de vues la bas sont moins beaux qu’ici. Pas de regret. Puis nous quittons la belle côte ouest avant de nous enfoncer dans les terres des highlands. Forêts et lochs. Nous grimpons tout en haut d’une colline, sans trop de charme. Mes pieds s’enfoncent dans la gadoue, la gadoue, ouh la gadoue. On décide d’aller voir la cascade où, dixit le routard, les saumons sont visibles à cette saison. C’est vrai, on en observe quelques uns, qui s’y reprennent plusieurs fois mais finissent par parvenir à sauter les deux mètres requis pour remonter la rivière et pondre leurs œufs. Il y en a de moins en moins. Ceux qu’on a mangé hier soir devaient être issus d’élevage. Dommage.
On se balade un peu dans la forêt, on s’arrête sur la route au gré de nos envies. On fait ensuite quelques courses à Lairg (beans à la sauce tomate en conserve, on a peur de rien!) et on bifurque en direction du camping familial où nous avons loué une caravane. Oui, oui, une caravane ! Économique et puis de toute façon aucun autre hébergement n’est disponible, alors… Et puis, le lieu est sympathique, il y a même une salle de billard et un jeu de fléchettes. La caravane est confortable, installée sur un petit terrain qui offre une jolie vue. Il va tout de même falloir y passer deux nuits !

Lairg
Etre réveillée par les goutes de pluie sur la tôle. Lézarder. Prendre des nouvelles du monde. Et le petit déjeuner dehors. Soleil. Douche du camping. Balade. Gros moutons plein de laine. Egg shed. Silence. Souches et branches qui craquent. Chemin difficile. D’ailleurs pas vraiment de chemin. Barbelés à franchir. Photos. Pluie fine sur le retour. Grand air. Écossais gentils. Ciel gris. Éclaircies. Repartir. Loch. Table de pique-nique. Sandwich goût midges. Remplir le réservoir d’essence. Compter ses pounds. Petite pluie. Petite mélancolie. Entendre parler anglais. Ne rien comprendre. Regarder défiler les nuages. Jusqu’au soir.

Nord des highlands
Nous montons vers le nord en longeant la mer. Nos arrêts sont prévus, on suit les recommandations du guide. Tout d’abord nous allons voir le village abandonné de Badbea, ou plutôt ce qu’il en reste : quelques vieilles pierres posées les une sur les autres. Cela nous donne l’occasion d’une grande marche à flanc de colline, avec la mer toute bleue à l’horizon. On piétine les herbes hautes et la mousse, semblable à de la moquette. Agréable.
Puis nous trouvons une minuscule plage (accessible uniquement par une passerelle qui bouge vachement) ou des macareux jouent à cache-cache dans le gros rocher qui nous fait face. Chouette.
On reprend la route, très belle, dégagée, vers l’horizon plein de verdure. Au loin, les moutons ne sont rien que des points blancs dans l’herbe humide. Quelques goûtes tombent, puis le soleil tape à nouveau. Et ainsi de suite. On comprend pourquoi les peintres d’ici mettent autant d’arcs en ciel dans les tableaux accrochés aux cimaises de la galerie nationale.
Nous nous approchons ensuite d’un musée au toit de chaume, mais ne visitons que le salon de thé tenu par des grosses dames qui aiment les nappes à carreaux et font de beaux gâteaux. On ne cède pas à la tentation et on commande une soupe et des sandwichs tout frais. Bon mais un peu léger.
Pour finir, nous montons au point le plus au nord du voyage, voir les cairns, soit disant du Ve siècle. Alors que pas du tout, le plafond tient par des bouts de plastiques. Pas grave, c’est rigolo tout de même de rentrer dans cet amas de pierre par une minuscule porte. Bonnes chaussures recommandées et souplesse indispensable.
En redescendant, on s’arrête voir le joli petit port de pêche de Helmsdale et faire des photos des chalutiers sur la jetée. Un peu comme Saint-Tropez mais sans Brigitte Bardot.
Pour finir, nous visitons l’église de Dornoch, et c’est tout. Fatigués mais ravis de cette journée au grand air, on débarque chez Alastair qui nous a prévenus de son absence ce soir. Comme à la maison. Lessive. Repas. Douche chaude. Gros dodo.

Retour à Tain
On a envie de prendre notre temps. J’ai envie de prendre mon temps devrais-je plutôt dire. Nous le prenons donc et nous dirigeons, en fin de matinée vers la distillerie Glenmorangie (“vallée tranquille” en gaélique) ou une visite guidée (en anglais) et des effluves très fortes nous attendent. On ne comprend pas tout, mais c’est impressionnant, ces énormes alambics en cuivre. Le site est immense. 60 millions de litres sont produits ici chaque année. On apprend que le symbole de la marque vient d’une pierre picte, goûte les graines qui entrent dans la composition du nectar, met la tête dans la cuve d’où sortent des odeurs étranges, touche les tonneaux qui se décomposent au fur et à mesure que le liquide prend de l’âge. Et évidemment, nous avons droit à la dégustation. Les gens semblent apprécier le petit goût fumé, tandis que je ne peux pas m’empêcher de faire la grimace en trempant mes lèvres dans le verre, mais bon. Il paraît qu’il faut rajouter une goute d’eau. Ah bon.
On cherche ensuite un fish and chips à Tain, sans succès, tout est closed le dimanche, of course. On tombe par hasard sur une réserve naturelle d’où l’on peut observer à la jumelle plein d’oiseaux à longs becs dont j’ai déjà oublié les noms. C’est sympa. La vieille bâtisse en bois nous abrite le temps d’une averse, comme nous avons maintenant l’habitude d’en voir. En sortant, le soleil est revenu et un super arc en ciel nous guide jusqu’à chez Alastair, où nous laissons tranquillement l’après-midi se dérouler. Après un bon repas préparé par mes soins, nous décidons d’entreprendre une balade vespérale dans les environs de la maison. Ce qui se révèle être une riche idée, sans doute la meilleure de la journée puisque le chemin que nous empruntons nous mène sur une petite colline d’où nous avons un merveilleux point de vue sur le soleil couchant au milieu des gros nuages pourpres et qui se reflète dans l’étendue bleue-rose de la baie. Les moutons entonnent un concerto rien que pour nous. Même les midges n’attaquent pas et la pluie, sympa, attend notre retour pour tomber. Super soirée.

Tain
On se dirige vers l’embarcadère pour prendre un ferry nous menant sur l’autre rive, dans le petit village tout blanc de Cromarty, mais on se ravise pour une balade sur la plage pleine de jolis galets et de vilaines méduses. Premier pique-nique en plein cagnard tout au bout de la pointe, là où on ne peut aller plus loin. Enfin si, on monte dans les gros rochers prendre un coup de soleil en lézardant face à la mer. On mange des oeufs durs que j’ai eu la bonne idée de faire cuire le matin même et d’autres trucs qui ne sont pas passionnant a raconter dans un récit de voyage. On rentre ensuite se mettre à l’abri de l’orage pour une petite sieste pas volée (j’ai l’impression d’accuser le coup de tous les kilomètres parcourus depuis dix jours). Après dîner, nous repartons par le petit chemin du premier jour, celui qui part de l’église à travers fougères, un sous-bois charmant. Le sol est boueux, l’eau infiltre même mes chaussettes. Nous arrivons à la plage au moment où le soleil se couche. Amazing comme ils disent tous, ici. Vraiment somptueux, les couleurs du ciel flamboyant et de la mer, basse. Ce paysage sera sans doute notre denier souvenir écossais marquant. On en profite, on s’imprègne, plein de photos tentent d’immortaliser l’instant, on se dit qu’il ne faudra pas oublier ce spectacle et on se promet de revenir, évidemment, comme à chaque fois qu’on quitte un lieu que l’on a apprécié, alors qu’on sait très bien qu’on ne reviendra pas. Ou alors dans longtemps. Il y a tellement de choses à voir, de pays à visiter, de cultures à découvrir !..
Mais il n’est plus temps de faire dans le mélo. Le soleil n’est plus que l’ombre de lui-même. On rentre vite, dans la pénombre de la forêt où les chouettes commencent à hululer.

Perth
Nous rejoignons Perth pour une dernière nuit écossaise pas trop loin de l’aéroport. Longue route. Les valses de Chopin nous accompagnent. Dernier pique-nique dans la lande, au milieu des sapins. Nous visitons Perth, ville que je trouve assez bof. Les vitraux et la charpente de l’église ne sont pas mal mais c’est tout. Les galeries du musée sont bourrées de bambins bruyants. Quelle sensation étrange que de marcher sur du bitume, bien plat, bien lisse, bien propret ! Fini la nature et les lochs, l’horizon lointain et les gros nuages. Il reste une dernière nuit avant de rendre la voiture, prendre l’avion, retrouver le chat, mais j’ai pourtant l’impression que nous avons déjà quitté ce petit pays aux mille prés et mille pluies. Dommage, c’était bien.

Merci pour cette belle contribution laloose !
Votre carnet de voyage a été sélectionné pour figurer dans la rubrique Carnets de voyage.
Nous y avons rassemblé les meilleurs carnets de voyage postés par les membres de la communauté de Routard.com : une vraie source d’inspiration pour vos futurs voyages !

Sabine de Routard.com

Merci baucoup pour ce superbe carnet de voyage.Je suis en train d’essayer dempréparer mon voyage , deux semaines en août;C’est compliqué mais j’espère y arriver.Ce qui m’inquiète le p)lus c’est que je n’ai jamais conduit à gauche! Je me figure ça comme quelque chose de vraiment déroutant, surtout en ville! Est ce qu’on y arrive?
Merci d’avance pour vos réponses
lefild@riane

Bonjour,

On s’y fait très rapidement. Pour ma part les principales difficulté sont les ronds points, il tournent à l’envers et il faut ressortir du bon côté!!!
Passer aussi des single track aux routes à deux voies: il faut faire attention à choisir la bonne gauche.
Une chose qui m’a suivent posé difficulté est là boite de vitesse. Elle est étagée de la même manière que pour les voitures continentales mais en utilisant la main gauche il faut inverser toute la logique…
Un point facilitateur est le fait que beaucoup de routes n’ ont qu’ une voie… on ne de pose donc plus la question que pour choisir son passing place!!!

Bonne journée.

Les gens se font souvent un monde de conduire à gauche, et pourtant ce n’est nullement difficile.
Dès le débarquement, on vous le rappelle souvent et les voies vous orientent de toute façon sur la gauche.
Les rond-points : il est normalement impossible de prendre un rond-point à l’envers, vu que les voies sont automatiquement dirigées vers la gauche.
Les carrefours : si vous tournez à gauche, pas de problème, vous continuez à serrer votre gauche et vous vous retrouver automatiquement sur la bonne voie.
Un peu plus délicat : si vous tournez à droite, là il faut penser se diriger vers la bande de gauche.

En dehors de ça, il faut faire attention si vous dépassez, et que votre voiture est une conduite à gauche, on voit plus difficilement les voitures arrivant en face; éventuellement demandez à votre passager d’être vigilant avec vous.
Sachez que si vous avez un Tomtom, celui-ci peut être programmé pour vous avertir de rouler à gauche, et ce, à chaque départ.

Autrement, les Anglais sont, en général, d’une extrême courtoisie au volant et vous ne vous ferez jamais enguirlander ou klaxonner si vous hésitez à un moment donné.

Un bon conseil : surtout au début, mettez un petit papier sur votre volant quand vous quittez votre véhicule, pour ne pas oublier, quand vous repartez, que vous êtes en Angleterre.
C’est souvent après un repas, une visite ou une nuit que l’on est distrait et qu’une mauvaise habitude pourrait vous faire reprendre la voie de droite.

Voilà, juste un peu plus d’attention peut-être, et bonne route.

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