Bonjour,
De retour d’un voyage de 23 jours en Ethiopie, en mai, je tiens à partager mon expérience négative de trek dans les Simien Mountains.
Je devais avoir pour guide Dawit Yohannes, régulièrement recommandé sur ce forum, mais les dates prévues ont changé à la dernière minute et j’ai dû me rabattre sur l’agence Simien Image, dont le bureau est à Gondar, en face du L-Shape Hotel. Mes marges de manoeuvre étaient très limitées puisque c’était la seule agence qui organisait un départ groupé à la date qui m’arrangeait.
J’ai trouvé antipathique l’homme qui m’a reçue, Bokat. Il s’est agacé de mes questions sur l’itinéraire et sur le guide et n’a cessé de me répondre que tout était inclus dans le prix (nourriture, transport, sac de couchage…), que le guide était quelqu’un des montagnes et que j’allais voir des centaines de singes. Les choses se sont gâtées quand j’ai demandé à voir le sac de couchage qui allait m’être fourni; il n’y en avait pas. J’ai râlé et mon interlocuteur m’a dit qu’il me prêterait le sien, comme s’il me faisait là une faveur. J’ai aussi dû insister pour obtenir un reçu.
Le départ de Gondar était prévu à 8h mais nous avons attendu le guide pendant près d’une heure. Arrivée à Debark vers 10h. Le guide nous annonce une rapide pause car il n’a pas eu le temps de manger ; on l’attend encore pendant une heure. Il est près de midi lorsqu’on arrive au point de départ du trek. Là encore, on attend, sans raison. Sûrement pour laisser le temps au guide de passer ses coups de fil.
On commence à marcher vers 12h30. Contrairement à ce qu’on m’a affirmé à l’agence, nous marchons en suivant la route et, même, en marchant régulièrement sur la route, où passent des camions. Pour le calme et l’immersion en pleine nature, c’est raté.
A 16h, nous arrivons au premier camp, celui de Sankaber. Nous avons marché pendant seulement 3h, toujours sur du plat… Le guide disparaît jusqu’au dîner, après lequel il sert du gin à tout le monde.
Dans le groupe de 6 marcheurs, je suis la seule, avec un touriste espagnol, à avoir un sac de couchage (nous sommes les deux seuls à avoir insisté pour le voir avant de partir). Trois touristes anglais, qui n’ont prévu aucun équipement puisqu’on leur avait promis du « tout inclus », ont très mal dormi deux nuits d’affilée, frigorifiés. Quant au touriste espagnol qui n’a pas eu ce problème, il s’est quand même réveillé recouvert de piqûres de puces.
Le deuxième jour, le trek reprend vers 8h. Durant la première heure de marche, nous nous arrêtons toutes les 5 ou 10 minutes, parce que le guide n’est pas bien réveillé. Et puis, il se met à marcher de plus en plus vite et de plus en plus loin devant le groupe. Non seulement il ne s’arrête pas alors que plusieurs personnes ont besoin d’une pause après une bonne grimpette, mais quand nous réussissons enfin à obtenir quelques minutes pour boire et manger une banane, il n’attend même pas que tout le monde soit prêt pour repartir.
Nous arrivons au deuxième camp (Gich) à 14h et, là encore, le guide nous abandonne. Il nous a pourtant promis de nous emmener à un point de vue au coucher du soleil mais nous sommes obligés de demander à un scout (qui ne parle pas anglais) de s’en charger.
Pour le troisième jour de marche, le guide marche à une centaine de mètres de certains randonneurs du groupe. A aucun moment il ne se retourne pour voir si tout le monde suit, y compris dans les passages les plus délicats. Avec un touriste anglais, je décide de rester attendre les deux personnes qui marchent le moins vite ; à certains points du trek, nous ne savons même plus où sont le guide et le reste du groupe et nous hésitons sur le chemin à suivre !
De retour à Gondar, le responsable de l’agence se montre d’abord agressif face à mes commentaires négatifs (prix variant du simple au double au sein du groupe de marcheurs, absence de sacs de couchage, guide quasi inexistant…) puis finit par reconnaître que le guide n’est pas un professionnel. Il me joue ensuite un numéro affligeant, me répétant qu’il n’est qu’un pauvre Ethiopien pas très intelligent et qu’il a tout à apprendre d’une Blanche comme moi. Beurk…mais efficace, puisque ça m’a fait fuir.
Plus tard dans mon voyage, j’ai croisé deux touristes allemands qui ont eux aussi eu les mêmes déconvenues en passant par Simien Image.
Au vu de mon expérience, je déconseille fortement cette agence!