20 fois moins de tourisme qu’au Canaries à la Réunion ça fait déjà près de 50.000/an survols bruyants DE LOISIR (attention, il ne s’agit pas là des gros avions de ligne!) par an = déjà du surtourisme = exemple à ne pas suivre pour tout endroit qui risque d’être touristique (par exemple dans les alpes, quand se monte un aéro-club qui commence à vendre des baptêmes de l’air. Surveiller particulièrement les girocoptères ou autogires, les engins les plus sonores pour assurer le moins de service possible: 1 touriste à la fois, le bruit de plusieurs hélicos…)
Pourquoi autant d’aéronefs?
Par ce que quand c’est touristique et que le nombre de touristes par aéronef n’est que de 1 à 6 personnes, on les multiplie à plusieurs dizaines de milliers de survols par an, ce qui assure une maximum de nuisances sur les lieux pour le plaisir d’une minorité seulement de “pas beaucoup de touristes”, de plus, l’impact se fait loin des hôtels, sur l’arrière pays, partout et non pas seulement dans les zones d’acceuil touristique, c’est plus étendu que du tourisme balnéaire: Les survols aériens, sont la recette du surtourisme sans avoir beaucoup de touristes… Chaque aéronef assure plusieurs minutes de bruit dominant la nature, pour parfois qu’un seul touriste à la fois, et ça n’a rien à voir avec des avions de ligne qui servent à beaucoup de gens à la fois et dégagent rapidement: l’aéroport principal des gros avions est l’une des zones les plus calmes de l’île.
Les aéronefs de loisirs tournent en rond interminablement au dessus des zones les plus belles de l’île, et même des zones habitées sur près de 1000km carré (visite du Parc National, cibles principale des survols, et des lagons, survols des villages d’altitude…)
Aux Canaries, quand on fait du drone dans le Parc du Teide, on se prend une prune de 6000 euros il semble (témoignages d’arrestation)… à La Réunion c’est toléré, on a même des vidéos de drone survolant des hélicoptères, dans quasiment tout le Parc National qui est ouverts aux drones, sans parler des autres zones aussi survolées, zones habitées, au dessus des gens, et même la gendarmerie… là où c’est interdit, ça ne change rien car c’est pas surveillé ils n’ont pas les moyens de verbaliser, 1% de touristes équipés en font 10 fois par séjour à peu près, ce qui assure aussi 50.000 vols de drones environ/an sur l’île dont la majorité se concentre sur toujours les même zones à quelques centaines de mètres de belvédères ou de spots touristiques, souvent des zones fragiles là où les oiseaux nichaient, où il y a des essaims, des colonies de chauve-souris (falaises, avec typiquement une cascade, sinon des forêts accrochées à des remparts)
Les drones ont même eu encore plus d’impact sur un rapace local que les survols d’hélico et d’ULM par ce qu’ils sont plus intrusifs, en vol de proximité, et ciblent particulièrement là où il ne faut pas aller (là où la nature avait échappé à des intrusions terrestres, là où la faune se réfugie, là où les avions et hélicos n’approchaient pas, ne faisant que du bruit de loin, là où on envoie le drone par ce c’est “là où il y a personne et où on ne peut pas aller”).
Le sur tourisme n’est pas qu’une question de nombre, mais aussi de gestion des comportements, La Réunion est un exemple à ne pas suivre dans la non-gestion des flux, et par ses loisirs motorisés aériens et drone de loisir (depuis le mavic mini surtout).
Les loisirs aériens font qu’une poignée de touristes peut à elle seule impacter massivement tout un territoire: 5 parachutistes font 15 minutes de vacarme d’un pilatus (avion spécial) sur 200 à 400km carrés…
1 autogire (Ulm qui se prend pour un hélico, moustique géant qu’on ne peut pas claquer), c’est 6 à 20 minutes de vacarme pour un seul touriste, sur 500 à 1000km carré (le quart à la moitié de l’île), 6 touristes en hélico, c’est comme si c’était la guerre une bonne matinée, à raison de 5 à 15 hélicos à l’heure pour en contenter de quoi contenir seulement 2 bus.
En seul drone qui explore une forêt, c’est le “bordel” sur 20 à 30 hectares là où 100 touristes sages ne font quasiment pas d’impact à terre.
Le canyoning a aussi fait des dégâts spectaculaires dans les années 1990, même encadré, car on n’a pas épargné des cours d’eau, on a tout exploré et du coup détruit sans en épargner un seul tous les refuges aquatiques. Il a suffit de 30 canyonneurs par semaine pour quasiment détruire à 100% en une première saison les zones de reproduction des insectes aquatiques de tout l’intérieur de l’île.
500.000 voir 1 millions de randonneurs ont très peu d’impact si ils restent sur les sentiers, n’envoient pas de drone, mettent pas le feu à la forêt avec leur PQ, et ne s’écartent pas des sentiers pour divulguer sur instagram une résurgence refuge de vie, et surtout ne font pas le survol en hélico ou ULM!!!
Ce qui semble connu du surtourisme aux Canaries, c’est le tourisme balnéaire et l’urbanisation qui s’en suit, mais la nature ne semble pas dévastée par du tourisme aérien dans l’intérieur au delà des verrues hôtelières. KAUI dans l’archipel d’Hawaï rappelle la Réunion et ses hélicos avec des randonnées à 40%-temps sonorisées par le vol des aéronefs de visite, mais ce sont pas encore des zones habitées comme à la Réunion…
Le téléphérique du Teide est une énorme verrue, mais ça reste localisé il semble… Il faut être habitant pour en juger… Cette attraction a au moins le mérite d’être “rentable” (efficace, draine beaucoup de “trafic”), elle n’impacte pas directement les habitants dans leur quotidien… (sauf peut être le flux routier pour s’y rendre)
à La Réunion nous n’avons pas les plages, mais un volcan et des sommets dont le survol est prisé, et ce qui s’est développé pour environ 100.000 touristes par an, c’est ces survols intensifs, le parachutisme, le paramoteur, l’hélico, l’ULM, les drones.
Les locations saisonnières de “si peu” de tourisme ont cependant déjà aggravé une crise du logement. On ne trouve plus rien à louer en tant qu’habitant là où s’installent les locations saisonnières pour les touristes locaux ou extérieurs qui louent pour faire du tapage toute la nuit et empêcher les gens de se reposer.
Tourisme de foire, tourisme instagram, tourisme aérien ont dévasté la Réunion… pas besoin de 20 fois plus, on a su le faire avec moins d’un touriste par an par habitant.
> Fan de randonnée canariennes avec beaucoup de dénivelé,la Gomera et le Téno et l’Anaga à ben, sur ces magnifiques sentiers,il nous arrive,en 6 h de ne croiser personne,et j’adore.
Nous n’avons pas ça à La Réunion: la randonnée loin du litoral est sonorisée par les hélicoptères de tourisme, et autres ULM… on ne peut pas fuir en s’éloignant
Ce qui se passe aux Canaries est un appel à l’action aussi pour nous. (d’autant plus que maintenant qu’on risque de voir arriver chez nous des touristes que vous avez “chassé de chez vous”!)