Jour 15 - Maun et delta de l’Okavango
La matinée est réservée aux préparatifs de notre voyage en autonomie pendant 8 jours. On a du mal à savoir si tout va vraiment passer… il faut penser à tout, eau (on part sur 15 bidons de 5 litres), les courses au frais à ranger dans un frigo de 40 l (et nous sommes 5 !), les autres courses, les bagages, le bois pour le feu… Tout rentre ricrac… pour le bois j’en ai pris pour 4 nuits en espérant en trouver dans les campings. Pas le choix ça ne rentre pas plus.
2 magasins en tout : Un gros SPAR dans un centre commercial et le Beef Boys Meat Market pour la viande. Tout est très bien achalandé. Nous avons l’impression que c’est moins cher qu’en Namibie. Le plein d’essence est fait en me demandant si 150 L tiendront bien pour 8 jours. Finalement un petit coup de pression quand même… Je me recentre alors sur la petite surprise réservée l’après-midi. Nous nous installons au Duck pour déjeuner et je leur annonce à table qu’à 16h nous décollons en hélicoptère pour survoler le delta de l’Okavango. Nancy a versé des larmes et les enfants étaient aux anges ! C’est une première pour nous tous !
Nous profitons aussi du temps du café pour rencontrer Julie et Vincent de Tawana qui nous distillent les derniers conseils avant le périple au milieu du bush. C’était vraiment sympa de mettre un visage sur les personnes qui nous ont accompagné sur la préparation du voyage pendant plusieurs mois ! Et les derniers conseils nous ont rassuré.
Allez place au survol ! Le principe était un survol de 25 min puis un stop de 30 min au milieu du delta pour un ou deux verres de gin et le retour. Découverte en images… émotions garanties ! C’était fantastique.
Trop d’émotions pour Milo qui s’est endormi pendant le vol. Il a profité du retour. De mon côté les premiers animaux survolés m’ont fait lâcher une larme. J’ai rêvé de ce moment tellement de fois… J’essaie de m’imprégner de ce moment, d’enregistrer chaque seconde.
Et ce stop a été le théâtre d’une nouvelle surprise. J’avais choisi de mettre le genou à terre et de faire ma demande en mariage à Nancy. Ce fut la aussi un grand moment ! Au milieu du bush, dans un endroit mythique, avec les enfants à côté et les éléphants, buffles autour… Quelle scène !
la bague n’était pas ajusté donc c’est le mauvais doigt
Encore une journée avec son lot d’émotion. Maintenant un couché tôt après un dîner rapide chez Marc car demain place à l’Aventure et direction le parc de Moremi en self-drive !
Jour 16 – South Gate - Hippo pools
Ça y est c’est parti pour l’aventure. 7 nuits et 8 jours en autonomie complète dans les réserves de Moremi et Chobe. Nous prenons la route pour South Gate, le premier camping. Petit arrêt pour dégonfler les pneus à 1,4 bar et c’est parti pour les pistes sablonneuses. Ça donne une petite montée d’adrénaline ces premiers kilomètres dans le sable.
Prêt pour l’aventure les enfants ?!
Arrivé avant midi et on se positionne à notre emplacement. Celui-ci est situé à 20 m d’un bloc d’ablution et dispose d’un coin barbecue, feu et une poubelle. Personne autour pour le moment. Nos voisins arriveront en fin d’après-midi mais les distances sont très respectables !
La réception nous a alerté sur le fait qu’une troupe de lions est présente dans la zone depuis quelques jours et traverse régulièrement le camp. Vigilance avec les enfants. Ouah ! ça met dans l’ambiance.
On s’installe pour le piquenique et là premier coup de stress avec 5 éléphants qui traversent le camping au pas de course et qui passent à 30 m de nous assis sur une table… On s’est quand même replié vers la voiture. Nous n’étions pas prêts !
Après cette première émotion on part pour notre premier selfdrive dans le bush botswanais… Mais qu’est-ce que je fais là avec ma petite famille ? Dans quoi je les ai embarqués ? Je n’en mène pas large sur ces premiers mètres de pistes. On se sent vraiment seul. Et puis je me détends et le stress se transforme petit à petit en un moment d’excitation. Je profite un peu plus du moment. Nous prenons la direction d’Hippo Pools. Quelques animaux avec girafes, zèbres, impalas, babouins, « pumba » (toujours la référence de Milo) et éléphants. Une région bien sèche, pas une goutte d’eau. Un éléphant au milieu de la piste à 50 m. On attend tranquillement, je ne tiens pas à rester planté dans le sable juste devant lui. On se sent moins tranquille qu’à Etosha
Retour au camping et on ne traine pas pour ne pas rester trop longtemps dehors avec la nuit. On reçoit la visite d’une bande de ratels qui se faufile autour et dans la poubelle pour voir si quelque chose d’intéressant. Et une hyène s’invite pour finir le spectacle (trop noir pou une photo). Hop au lit à 20h! La nuit est surprenante avec des moments de silence assourdissant et les rugissements de lions que l’on a l’impression d’entendre à quelques mètres. Les lampes sont allumées pour voir s’ils traversent le camping mais que l’on ne verra pas… Milo a quand même la bonne idée de demander à faire pipi au milieu de la nuit. Et bien on ne fait pas les malins en bas du véhicule !