Carnet d'un voyage de 21 jours en février 2024 à la Gomera et à la Palma (Canaries)

Forum Canaries

SEJOUR de 21 jours à la Gomera et à la Palma du 6 février au 26 février 2024

Mardi 6 février

Départ vers 9h avec notre voiture avec Pierre-Paul et Patricia pour le parking Bluepark de Bartenheim. Sans surprise nous sommes attendus et partons sans tarder pour l’euro-airport de Bâle. Décolage à 12h25 pour 4h15 de vol dans d’excellentes conditions de vol. Belle arrivée sur Tenerife avec le Teide en ligne de mire sous un ciel bleu sans nuages. 15 min plus tard nous attendons le bus n°40 pour Los Cristianos avec pas mal d’autres touristes mais nous y trouverons nos 4 places. De la station de bus il y a 20 min de marche pour rejoindre le Klayman Olivia hôtel. Nous prenons possession d’un bel appartement pour nous quatre avec tout le confort. Dehors il fait bien chaud au moins 25° ! Nous allons nous balader après avoir déposé nos bagages. Les environs immédiats de l’hôtel n’ont aucun intérêt pour nous, quartier moderne bétonné d’hôtels, de bars, d’agences touristiques, de restaurants pas très appétissants qui proposent tous une cuisine internationale sans intérêt. Pat va se rafraîchir à la piscine, malheureusement squattés par des Anglais bourrés et bruyants. Je pars me balader jusqu’au paseo maritimo qui mène au port en longeant le bord de mer. Promenade agréable mais on pourrait se trouver dans n’importe quelle station balnéaire du monde avec ces scènes identiques : succession de bars avec des sonos agressives où beaucoup de personnes âgées sont en train de siroter leurs bières fraîches en attendant le coucher de soleil, l’arrière plan se compose de murs d’hôtels style resort aux multiples chambres dans le style casier à lapins !

Arrivé au port je vais repérer le trajet qui nous mènera demain au ferry Fred Olsen. Retour à l’appartement. En début de soirée nous nous enquérons d’un resto pas trop touristique pour dîner. Monique arrête une femme pour lui demander son avis ! Dans ce quartier nous dit-elle il n’y a aucun restaurant susceptible de nous servir ni une cuisine canarienne ni espagnole ! Le seul endroit où l’on peut trouver des restaurants acceptables se trouvent sur le port. Nous voilà partis en direction du port où nous nous attablons au restaurant Al Bordo et commandons une paella aux fruits de mer pour quatre. Excellente ma foi pour un prix très honnête (36€ pour 2). Retour à l’hôtel par le front de mer.

Mercredi 7 février

Réveil à 6h. Petit-déjeuner sur place avec ce que nous avons acheté hier dans un supermarché. Il fait encore nuit quand nous partons à pied en direction du port en longeant le bord de mer bien calme à cette heure. 40 min plus tard nous sommes arrivés et attendrons 10 min avant que le ferry n’aborde. A 9h30 nous quittons le port de Los Cristianos pour 50 min de traversée sur une mer calme et un beau ciel bleu. Il y a pas mal de monde sur ce grand ferry mais beaucoup n’ont aucun bagage ce qui veut dire qu’ils partent visiter la Gomera pour la journée et reprendront le ferry en fin de journée.

En sortant du ferry nous allons directement chez Cicar récupérer la voiture réservée par internet il y a déjà quelques mois. C 'est une belle Peugot 2008 suffisamment spacieuse pour nous quatre avec nos bagages. Nous prenons immédiatement la belle route qui de San Sebastian , grimpe directement vers les montagnes en direction de notre réservation à Vallehermosa. La route est en parfait état elle nous semble toute neuve comme toutes les autres routes que nous prendrons sur cette île par après. Ce côté-ci de l’île est très aride avec peu de végétation, le relief est particulièrement vigoureux comme sur toute l’île. Nous nous arrêtons devant nos premiers miradors qui seront suivis par de nombreux autres tout au long de notre voyage canarien. Notre première visite sera pour le petit village d’Agulo situé sur un promontoire au dessus de la mer et au pied d’une haute falaise. Village aux maisons typiquement canariennes caractéristiques avec leurs fenêtres à fleur de façade et leur appareillage de pierres volcaniques noires sur des murs blancs ou de couleur rouge-brun. Le 1er resto conseillé était déjà réservé pour un groupe, nous nous sommes rabattus sur la terrasse ombragée de l’excellent resto bar El Alameda. D’Agulo on peut accéder par une petite route tout en lacets au mirador de Abrante d’où la vue sur Agulo, 600m plus bas est exceptionnelle. Une avancée vitrée sur le vide permet de tester notre résistance au vertige !

Route pour Vallehermoso où nous nous arrêtons pour faire nos courses chez Spar, le début d’une habitude qui perdurera jusqu’à la fin de voyage. Notre maisonnette « Casa rural El Encatadora » est située dans une superbe vallée fleurie à quelques km à l’Ouest de la ville de Vallehermoso. Nous disposons chacun d’une chambre et d’une sdb-wc attenante, d’un salon, d’une cuisine et d’une petite terrasse donnant sur la petite rue qui dessert le fond de la vallée et qui ne sera pas une gène pour nous.

Jeudi 8 février

Le beau temps semble nous accompagner depuis le début de notre arrivée aux Canaries. Ce matin nous prenons la route, toujours aussi belle et neuve vers Arure située en hauteur vers l’Ouest : Le paysage est magnifique avec des échappées vertigineuses vers la mer tout en bas au loin. A Arure nous nous garons en face du bar Conchita d’où part une randonnée (Rother n° 30) en direction de deux miradors : celui d’Alojera que nous atteignons au bout de 45 min par un beau chemin. Monique fatiguée par le 1ère montée un peu dure s’arrête à ce 1er mirador et fera du stop pour revenir à Arure. Pendant ce temps nous continuons notre chemin en direction du 2me mirador celui de los Barranquillos d’où la vue sur les environs est partiellement cachée par des nuages de brume qui remontent de la mer. Toute la montagne est sculptée par d’incessantes et anciennes terrasses qui montent jusqu’à ce que la pente trope raide ne permettent plus leur construction, traces encore visibles mais jusqu’à quand du dur labeur des anciens pour subsister dans un univers rude.

Nous déjeunons au bar La Conchita d’un repas correct puis reprenons la voiture vers la petite ville de Puerto la Caleta situé en bord de mer à l’abri d’une immense falaise qui tombe littéralement dans la mer. Plage de sable noir, mer agitée, malgré nos encouragements Pat. ne se laissera pas tenter par la baignade ! Quant au vieux village de Caleta il est perché sur le flanc de la montagne et sa visite nécessite de grimper des ruelles tout en escalier pour découvrir quelques maisons traditionnelles.

Retour à la casa, dîner sur place et jeux de cartes…

Vendredi 9 février

Ce matin le ciel est couvert, les cimes qui nous entourent sont dans les nuages. Nous reprenons la même route qu’hier pour faire la balade de las Creces. Très vite en prenant de l’altitude nous rentrons dans une purée de poix très épaisse, la visibilité se réduit à peu de choses. Nous nous arrêtons au parking de las Creces, la visibilité progresse et le soleil n’est pas très loin. La balade est entièrement située dans une très belle forêt de laurier-sylve, le soleil joue à cache-cache mais il ne fait pas froid malgré l’altitude. Le sentier en boucle étant terminée nous décidons de pique niquer non pas sur place car il fait un trop frais mais sur la plage de Vallehermoso où nous trouvons un bel espace de pique-nique aménagé à l’abri de gros rochers noirs. Petite balade digestive sur la colline environnante pour admirer la petite plage d’en haut. Retour à Vallehermoso, achats alimentaires puis nous rentrons à la casa, ou plutôt nous essayons de rentrer chez nous mais car ayant laissé la clé engagée dans la serrure à l’intérieur de la maison nous sommes à la porte. Après de multiples manipulations et grâce au concours de Yéli une parente du propriétaire appelée au secours par téléphone, nous pouvons à nouveau occuper notre casa !

Samedi 10 février

Il a plu cette nuit et le ciel reste couvert. Monique décide de se reposer ce matin. PP, Pat et moi partons faire la balade qui part de la maison en direction de la retenue « la presa de Marichal ». Le soleil n’est pas loin et dès 11h il sera totalement présent. La balade très agréable longe de nombreux jardins et vergers en fleurs, ou en fruits comme pour les oranges, les citrons ou les mandarines. Le chemin grimpe tranquillement vers le barrage de retenue d’où la vue sur le rocher Cano qui domine le paysage est magnifique. Cette dernière partie de la montée était un peu pénible car envahie par une végétation luxuriante, de plus la pluie de cette nuit avait rendu le sentier glissant. Nous redescendons en empruntant un autre chemin bien plus agréable pour être de retour à la casa juste pour le déjeuner concocté par Monique. Cette vallée est riche de ses nombreux agriculteurs et maraîchers qui ont mis en culture toute la vallée profitant de l’eau qui descend de la montagne, récupérée en amont et redistribuée grâce à d’innombrables tuyaux qui serpentent eu peu partout le long des chemins. Les nombreuse citernes permettent aussi de stocker l’eau en période de sécheresse. L’habitat est dispersé sur les deux versants de la vallée et ces petites maisons multicolores éparpillées dans la nature ajoutent une belle touche au paysage. La présence de nombreux palmiers donne à cette vallée un air tropical certain, on se croirait dans les Caraïbes. Si vous ajouter à cela une musique salsa qui monte d’une cabane où travaillent des agriculteurs le tableau est complet.

Un apéro composé entre autres de bières bien fraîches complétera en beauté cette matinée.

L’après-midi sera consacré au repos, au farniente, à la lecture, au jeu etc.

Dimanche 11 février

Le ciel bleu est revenu même si quelques nuages coiffent les sommets les plus hauts. Aujourd’hui nous allons voir le parc national de Garajonay qui correspond aux montagnes du centre les plus hautes. Là-haut on est au dessus des nuages et le panorama des différents miradors est somptueux : d’abord celui de Cherelepin accessible depuis le parking de Laguna Grande, puis celui de l’Alto de Garajonay qui ménage une vue exceptionnelle sur le Teide qui avec ses plus de 3000m émerge des nuages sur Tenerife, là-bas au loin. On continue ensuite la route vers les miradors de los Roques puis nous nous arrêtons pour déjeuner au restaurant de la Degollada de Peraza d’où la vue sur le barranco est impressionnante. Nous redescendons vers San Sebastian et prenons possession de notre nouveau logement à la Cabezada situé en pleine nature à quelques 3 km au-dessus de la ville de San Sebastian. Il s’agit d’une petit appartement contigu à celui du propriétaire, disposant d’une belle terrasse avec vue sur les montagnes environnantes et entourée d’un très beau jardin.

Apéro puis dîner sur notre belle terrasse.

Lundi 12 février

Ce matin nous descendons visiter San Sebastian de la Gomera, sa vieille tour, sa rue principale avec quelques belles maisons traditionnelles et son église de la Asuncion. Retour à la casa pour le déjeuner. L’après-midi Pat, PP et moi-même partons faire la petite randonnée qui part de la plage de San Sebastian vers la plage de de la Guancha. Pour ce faire nous descendons en voiture et allons nous garer sur la plage. Le chemin grimpe le long de la colline qui surplombe San Sebastian passe au large de la haute statue du Christ qui domine le paysage et suit plus ou moins la cote pour descendre vers la plage isolée de la Guancha. Belle balade faite sous un chaud soleil, la baignade est bienvenue même si la plage et l’accès à la mer ne sont pas d’un grand confort à cause de gros galets et du fait que l’on perd vite pied en rentrant dans l’eau. A part deux baigneuses nudistes il n’y a personne sur cette plage. Retour par le même chemin.

Mardi 13 février

Journée repos, nous descendons en ville pour flâner et faire quelques courses. J’en profite pour aller découvrir le parador superbement installé au-dessus de la ville dans un beau jardin qui domine le port et la ville. Ensemble nous allons ensuite boire un cuba libre au bar « Cuba libre », puis allons déjeuner chez Breñusca (paella très moyenne) ! Retour à la casa, puis nous redescendons en ville pour voir un défilé de carnaval , une « passacalles » qui en fait passera 1h avant l’heure officielle. Tant pis.

Mercredi 14 février

A chacun son programme ce matin, Pat va aller se baigner sur la plage de S.S. Monique se repose à la casa, PP et moi partons faire la randonnée qui va de la playa de Avalos à la ermita de Guadalupe située sur la playa del Cangrejo. Il n’ a pas été trop facile de trouver la bonne route puis l’endroit où se garer mais on y est arrivé. Le chemin semble avoir subi des éboulements d’après un panneau planté au début du chemin ! Nous décidons d’aller voir de plus près, quitte à rebrousser chemin si ça devait se révéler trop dangereux. Finalement à part un ou deux endroits un peu scabreux où il a fallu escalader un amoncellement de rochers, le sentier restait praticable quoiqu’un peu vertigineux à certains endroits. En effet le sentier étroit se glisse à flanc de falaises très verticales à près de 300 m au-dessus du niveau de la mer ! Mais quel vue magnifique. Un moment donné le sentier longe une paroi de tuyaux basaltiques. Le retour s’est fait sur la piste carrossable qui double le sentier un peu plus bas.

Retour à la maison et déjeuner.

En fin de journée nous retournons en ville pour assister à « l’entierro de las sardinas », c’est à dire à l’enterrement de la sardine qui clôture les festivités du carnaval canarien. En attendant on fait un tour dans les jardins du parador et allons boire des mojitos en ville. Vers 21h on entend la rumeur et les cris des pleureuses. Le cortège avance précédé par une grosse sardine en papier mâché montée sur un char et entourée de pleureurs et pleureuses qui geignent très bruyamment. Le cortège se dirige vers la mer où la sardine est brûlée, un mini feux d’artifices met fin à la procession. C’est très bon enfant et tout le monde s’amuse bien. Nous terminerons la soirée par un dîner dans un bon restaurant de poissons (El Pajar).

Jeudi 15 février

Réveil à 5h15. En effet le seul ferry qui nous convient est celui de 7h du matin, ce qui nous permettra d’être à la Palma en fin de matinée plutôt qu’en soirée. On fait les valises, on prend un petit-déjeuner puis on descend au port, on y laisse notre voiture de location et on monte dans le ferry pour Tenerife d’où l’on repartira cette fois pour la Palma. Mer calme, beau soleil, vers 10h30 nous débarquons à La Palma. Nous récupérons notre voiture chez Cicar et partons tout de suite pour poser nos bagages dans notre nouvel appartement. Très bien situé à Breña Alta. C’est un grand appartement avec une superbe terrasse orientée vers la mer. Il y a tout le confort et c’est très bien équipé. Les personnes qui nous ont accueillis nous ont recommandé le restaurant Casa Goyo situé à coté de l’aéroport tout près de chez nous. C’est un restaurant avec de nombreuses petites salles, certaines peuvent être réservées pour une famille. La cuisine à base de poissons (chipirones, pulpo) est excellente copieuse et à petits prix. Etant situé dans l’axe de l’aéroport on « bénéficie » du bruit occasionnel des avions qui atterrissent à la Palma. Service rapide et efficace. On retourne ensuite visiter la ville de Santa Cruz de la Palma qui nous rappelle les quartiers historiques de la Orotava à Tenerife ou de la capitale de la Grande Canarie.

Vendredi 16 février

Beau temps, ciel bleu, nous partons vers le mirador de San Bartolo vers la cote Nord-Est. Puis le beau village de San Andres que nous visitons. De là nous partons à pied le long du rivage vers les piscines naturels de Charco Azul où nous nous baignons dans une mer fraîche mais « baignable ». Retour à San Andres pour le déjeuner que nous prenons dans le restaurant « San Andres » sur la belle place de l’église. Très bon repas à base de poissons. Nous reprenons la voiture pour continuer sur la cote Nord vers le port d’Espindola et les piscines naturelles de Fajana près du phare de Cumplida. Le vent assez fort soulève de belles vagues qui déferlent sur la cote rocheuse en explosant en gerbes d’écumes. Retour à S. Cruz, arrêt au supermarché Mercadona où nous achetons de crevettes fraîches pour le dîner.

Samedi 17 février

Ciel bleu uniforme même sur les hauteurs, nous empruntons la belle route qui grimpe en lacets serrés jusqu’au sommet de la Caldera de Taburiente, plusieurs miradors offrent des vues à 360° sur toute l’île et bien au-delà : On distingue ainsi les îles de la Gomera, d’el Hierro et bien sûr Tenerife avec le triangle parfait du Teide. Nous nous garons au parking du mirador de los Andes et de là nous démarrons notre rando qui va nous mener au pic de la Cruz par un sentier qui suit la ligne de crête offrant de superbe vue sur l’intérieur de la caldera. Nous reprenons la voiture et passons devant le complexe astronomique de los Muchachos composé de nombreux observatoires dont certains téléscopes à miroir très esthétiques. Balade à pied à partir du parking Roque de los muchachos jusqu’au différents miradors toujours aussi impressionnants. Pique nique sur place et retour à Santa Cruz, arrêt chez Cicar car le voyant d’huile de notre voiture se signale en rouge, vaut mieux s’en inquiéter. Le représentant de Cicar nous rassure mais préfère nous donner une Fiat Cross SUV à la place.

Dimanche 18 février

Temps un peu mitigé avec des passages nuageux. Nous partons pour faire la petite balade du barranco de la Cuba de Galga, celle des Tilos étant malheureusement fermée depuis plusieurs mois, suite à un important éboulement. Le parking au bord de la route est déjà bien plein et effectivement nous croiserons de nombreux randonneurs tout au long de la balade, il faut dire qu’elle est facile avec peu de dénivelé ce qui est rarissime ici à la Palma ! Le très beau chemin progresse dans une gorge très étroite et profonde mais couverte d’une végétation tropicale exubérante, on se croirait dans une forêt du sud-est asiatique surtout si on y rajoute l’humidité régnante dans la gorge qui développe des odeurs de terre et de parfums floraux. A mi-chemin Monique s’arrête et reprend le chemin du retour pendant que nous autres continuons jusqu’à la Cuba de Galga. Une fine bruine nous accompagnera sur le chemin du retour. Pour déjeuner nous sommes allés au restaurant Chipi Chipi sur les hauteurs de Santa Cruz. Le fond de l’air un peu frais nous oblige à quitter la belle terrasse pour la salle un peu bruyante du restaurant, repas très correct et copieux.

Après-midi à se reposer dans notre maison.

Lundi 19 février

Quelques nuages s’accrochent encore au sommet des montagnes proches. Départ pour le sud de l’île vers Los Canarios. Nous nous arrêtons devant la petite église San Antonio Abad d’où part le chemin qui nous mène en 15 min au mirador. Nous allons ensuite visiter le centre d’interprétation du volcan San Antonio et monter jusqu’au mirador par le sentier qui grimpe le long du rebord du cratère avec vue plongeante dans le cratère. Ensuite PP, Pat et moi-même partons en direction du volcan Teneguia puis rebroussons chemin vue la distance qu’il reste encore à parcourir avant d’y arriver et la grosse chaleur qui nous tombe dessus ! De plus le paysage est plutôt aride et sans grand intérêt. Nous reprenons la voiture pour descendre vers les salines tout au sud de l’île. L’océan déferle ici en grosses vagues qui s’éclatent dans les rochers alimentant un « souffleur » creusé sous la roche volcanique. Arrêt boissons au restaurant des salines puis retour chez nous.

Mardi 20 février

Beau temps avec quelques nuages accrochés à la montagne, comme d’habitude, matinée cool puisque ma réservation (obligatoire) d’une place de parking à la Cumbrecita ne commence qu’à 13h. Il faut environ 30 min depuis Santa Cruz pour atteindre le fond de la vallée par une belle route un peu étroite à la fin mais il y a très peu de circulation. Entre temps les nuages ont disparu et la vue depuis le mirador de la Cumbrecita est superbe ; Nous reconnaissons tout là-bas le Pico de la Cruz où nous étions il y a quelques jours. Nous empruntons ensuite le chemin qui mène vers le mirador de las Chozas à travers une magnifique forêt de pins canariens. Nous pique-niquons sur place puis prenons le chemin qui mène au mirador de los Roques. Retour par le même chemin car la liaison directe est coupée pour travaux. Retour à Santa Cruz et visite du Sanctuario de las Nieves, avec son bel autel baroque doré.

Mercredi 21 février

Après avoir remballé nos affaires et chargé la voiture nous quittons Santa Cruz sous un ciel très bleu pour los Llanos de Aridane où nous nous arrêtons pour visiter cette belle ville. L’église de N.S. De los Remedios possède un beau plafond caissonné ainsi qu’une statue originale du Chist en papier mâché du XVIe siècle. Tout autour de vieilles maisons canariennes de toutes les couleurs égaient les rues du centre ville. Nous en profitons pour nous balader, faire quelques magasins et finalement nous attabler au restaurant de la Pergola pour un déjeuner quelconque. Nous reprenons notre voiture pour prendre possession de notre nouvelle maison à Arecida. Arrêt en passant au mirador del Time qui offre, une fois de plus, un impressionnant panorama qui nous permet pour la 1ère fois de visualiser les dégâts occasionnés par l’éruption du volcan Tajogaide en 2021. On voit parfaitement le cratère du volcan qui fume encore et la grande langue de lave noire qui couvre le paysage jusqu’à la mer.

Notre nouvel hébergement nous plaît beaucoup : Il s’agit d’une maison locale qui a été réhabilitée sur les hauteurs d’Arecida pas loin de la forêt de pins canariens. De plusieurs terrasses nous bénéficions d’une vue à 360° sur la mer, et les montagnes. Nous disposons même d’une piscine privée ! Il y a deux belles chambres toutes neuves avec chacune leur sdb-wc, le top. De plus on est sur le GR 131 qui longe le barranco de las Angustias en direction du N-E.

Jeudi 22 février

Une fois de plus le beau temps nous accueille au saut du lit. Nous démarrons le GR131 dans le but d’aller jusqu’au mirador torre del Time soit environ 400 m de dénivelé. Le chemin assez abrupt au début se faufile au travers d’une superbe forêt de pins canariens. Quelques miradors permettent de se rendre compte de la verticalité de la gorge de las angustias, attention au vertige ! Au mirador del Time il y a quelque 1000 m d’à pic. en quasi verticalité. Nous ferons le retour par un autre chemin le PLP1 qui chemine tranquillement d’abord dans cette belle forêt puis en longeant de superbes jardins fleuris attenants à de belles propriétés qui s’étagent depuis la forêt jusqu’à la route qui dessert ces quartiers.

Cet après-midi nous allons essayer de nous approcher du secteur sinistré par les coulées de lave de 2021. Plusieurs routes sont toujours coupées ou réservées aux riverains, d’autres toutes nouvelles ont été reconstruites pour désenclaver cette région densément peuplée et cultivée. A certains endroits le fleuve de lave s’est légèrement dévié épargnant quelques propriétés qui logiquement auraient dû disparaître. Maintenant elles se trouvent encerclées par une énorme masse de lave refroidie. A d’autres endroits des bouts de ferraille tordus et calcinés ou des restes de serres métalliques dépassent de la lave : C’est tout ce qui reste des anciennes plantations de bananiers. Un peu plus haut on aperçoit le cratère légèrement fumant du Tajogaite, responsable de ce désastre. Retour à la casa Barreros.

Vendredi 23 février

Si le ciel est toujours bleu, le thermomètre par contre a chuté à cause d’une vent frisquet. En cours de journée il montera quand même jusqu’à 22°. Aujourd’hui nous allons vers le Nord et plus précisément à la ville de Tijare d’où part une route très étroite qui descend jusqu’au petit port, le poris de Candelaria. La route longue de 3,7 km avale un dénivelé de 700 m avec des pentes allant jusqu’à 30% ! ça va être chaud ! Effectivement la descente fait peur avec le vide qui côtoie la route très étroite où il est impossible de se croiser en dehors de quelques endroits assez rares prévus pour. Tout se passe bien, il y a peu de circulation à cette heure matinale. Du parking tout en bas un sentier mène au poris de Candelaria. C’est étonnant de voir ce petit hameau portuaire niché à l’abri d’une immense grotte qui s’ouvre sur la mer, aujourd’hui bien agitée. Le soleil à cette saison apparaîtra tardivement dans la grotte qui restera à l’ombre une bonne partie de la journée. Retour par la même route et balade dans la petite ville de Puntagorda et déjeuner au restaurant El jardin de los Naranjos : excellent repas.

Samedi 24 février

Le fond de l’air est toujours frais mais avec un beau soleil. Alors que Monique reste à la maison pour se reposer, nous partons tous les trois en direction du village de las Tricias pour y faire la rando des grottes de Burakas. Nous laissons la voiture garée sur la route LP1 et empruntons la petite route revêtue qui descend jusqu’au panneau indiquant le début du chemin. La signalisation de tous les chemins que nous avons empruntés ici comme à la Gomera était très bien faite. Le chemin descend régulièrement puis plus abruptement vers les grottes dans lesquelles ont vécu les premiers habitants de l’île, des traces de pétroglyphes sont encore visibles dans certaines grottes. Le chemin remonte ensuite passant devant de superbes dragonniers et des cabanes plus ou moins élaborées occupées par des Allemands installés ici depuis de nombreuses années.

Retour à la casa Barreros et repos

Dimanche 25 février

La météo une fois de plus nous réserve une belle journée. Ce matin nous allons visiter le marché de produits locaux qui se tient le week-end à Puntagorda. On y trouve des produits agricoles, de l’artisanat et de quoi se sustenter. Un peu plus loin se trouve un mirador vitré avec vue sur le barranco qui plonge vers la mer et vue sur les téméraires qui se lancent sur la tyrolienne située juste à côté. Déjeuner au Naranjos, décidément une bonne adresse et ses tagliatelles aux crevettes et aux épices. Retour à la maison et après-midi farniente.

Lundi 26 février

Départ d’Arecida sous un ciel nuageux, en remontant depuis Llanos de Aridane vers l’Est une énorme cascade de nuages se déverse du sommet des montagnes vers la plaine de los Llanos, c’est très impressionnant. Arrivés à Santa Cruz nous allons nous balader, faire les derniers achats puis déjeuner sur le paseo maritimo à La Chalana d’une dernière paella de bonne qualité. On laisse la voiture sur le parking et on prend le ferry Olsen de 17h pour Tenerife sur une mer un peu agitée mais le ferry ne tangue pas de trop. En arrivant à 19h15 nous allons déposer nos affaires près du port dans l’appartement réservé et allons dîner à l’Abordo de chipirones « caoutchouteux ». Balade digestive parmi les touristes toujours plus nombreux à los Cristianos, les restaurants sont tous pleins à ras bord, la saison démarre bien ici. Fini le calme de la Gomera et de la Palma et le tourisme bon enfant des randonneurs allemands parmi lesquels se cachent quelque fois des Français !

Mardi 27 février

Pour agrémenter notre petit-déjeuner maison on est allé acheter des viennoiseries à la boulangerie du coin, puis nous sommes allés faire une dernière promenade sur le paseo qui longe les plages en nous mêlant aux nombreuses voiturettes pilotées par les personnes âgées handicapées, aux joggers et aux touristes. Dernier apéro près de la station de bus puis c’est parti pour l’aéroport et enfin après 4h30 de vol sans histoires, l’arrivée à Bâle-Mulhouse à 22h20.

FIN

Conclusion

Un superbe voyage dans deux îles avec une nature magnifique et diversifiée dont les paysages vont du désertique au tropical suivant l’exposition aux vents et aux nuages. Grâce à de très beaux nombreux miradors on peut apprécier à juste titre ces reliefs exceptionnellement dynamiques. Paradis des randonneurs, les chemins sont tous très bien signalisés, par contre le choix de chemins faciles ou modérés pour les « petits marcheurs » est très limité. Un autre avantage notable, du moins à notre avis, est que ces îles sont très peu bétonnées, on y voit quasiment aucune de ces barres d’hôtels moches qui gâchent les paysages de certaines îles des Canaries. Il est vrai que les plages de ces deux îles ne répondent pas aux critères traditionnels du tourisme international : elles sont petites, de sable noir et souvent difficile d’accès. Une mention spéciale pour la qualité du réseau routier (à l’exception de quelques petites routes communales) qui paraît tout neuf, bien revêtu, bien signalisé. On a de plus bénéficié d’une météo exceptionnelle pour un mois de février avec moins de 3 jours de temps gris ou pluvieux sur 21 jours.

La quasi totalité des hébergements choisis ont été à la hauteur de nos attentes et souvent mieux qu’attendus pour des prix raisonnables : 98€ en moyenne par nuit pour un appartement ou une maison avec 2 chambres pour 4 personnes.

Les photos sont visibles en cliquant sur ce lien : https://photos.app.goo.gl/G44pPk4g9PW1rNzg8

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Bonjour et merci pour votre carnet consacré à La Gomera et La Palma (dommage que vous n’ayez pas intégré quelques photos à votre texte, il aurait été plus agréable à lire :wink:)

Je partage la plupart des éléments de votre conclusion…

  • des îles tournées vers la nature, très peu bétonnées, ce qui fait qu’elles attirent davantage les randonneurs que les amateurs de plages
  • les nombreux belvédères qui permettent de contempler de beaux paysages, même sans randonner
  • la qualité du réseau routier

Voir nos récits consacrés à ces îles…
Fabuleux Voyage Ténérife et La Gomera
Fabuleux Voyage La Palma et Ténérife

Bonne continuation :slightly_smiling_face:

Bonjour Krikrietrv
Merci pour le commentaire, pour les photos à intégrer, c’est prévu, j’ai fait une 1ère tentative qui n’a pas marché mais je vais réessayer sous peu.
Cordialement

Bonjour, merci beaucoup pour ce carnet très détaillé. Nous prévoyons également de visiter ces 2 îles plus El Herrio en décembre /janvier. Je commence tout juste à faire des recherches. Je me pose quelques questions suite à votre récit :
Le retour sur Tenerife entre chaque île est il indispensable ?
Est il possible de ne louer qu’une voiture pour tout le séjour et de faire la traversée avec? Nous lourons avec Cicar que nous connaissons.
Sylvie

Bonjour
Merci de partager un carnet détail
Je veux poser une questions sur les interaction avec les habitants, avez-vous été on contact avec eux et sont-ils amicaux?
Merci par avance

@clement67
C est rare que les touristes aient des interrelations avec les habitants.
Ils ne sont la que pour 1 ou 2 semaines maximum, aucun ou presque ne parle l espagnol,
leur seul interet est la bronzette, la grimpette, et se faire des selfies avec de la vegetation exotique en fond d ecran pour diffuser sur les ecrans sociaux.
Et nous rabattent les oreilles avec leurs fabuleux voyages qui n a de fabuleux que de nous faire perdre du temps.

Une exception, ca arrive, un couple d enseignants, “fecampois” , avec leurs 2 enfants qui ne relance jamais leur carnet de voyage mis sur le forum routard espagne (“jacou0109” ne l a mis qu une fois aussi).
Des gens discrets.
Je mets le carnet de voyage de “fecampois” a Gran Canaria car je l ai trouve tres beau et naturel.
Et il plait aux canariens.
Ce carnet de voyage a Gran Canaria, ils l ont mis une seule fois sur le forum routard espagne.
Je le remets pour montrer qu on peut etre proche des habitants, de la vie des iles.

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Il faudra demander à " fecampois " s’il parle l’espagnol …

Bonjour Sylvie,
En ce qui concerne les ferries d’après mes recherches ni FredOlsen ni Armas ne permettent de naviguer directement de la Gomera à La Palma, le transfert par Tenerife du moins en février était obligatoire, A vérifier sur leurs sites ?
Pour la voiture ça doit être possible de la garder mais il vous faudra payer chaque fois le trajet en ferry. Comme les agences sont présentes au port pour nous ce n’était pas un pb d’en louer à chaque arrivée.
Je reste à votre disposition pour d’autres infos si nécessaire. Bien cordialement Jacques

“Fecampois” .
Je pense qu ils parlent l espagnol.
Ils sont profs tous les 2 ou instits, , ont fait leur voyage de noce en amerique du sud , nous ont ils dit sur leur carnet de voyage a Sevilla.

Bonjour,
Nous avons eu des interactions avec les locaux ayant la chance de parler espagnol et mettant un point d’honneur à échanger et partager avec eux. Mais en tant que touristes les échanges se limitent souvent aux professionnels rencontrés, loueurs de voitures, hôteliers, restaurateurs, vendeurs divers. Par contre sur les sentiers la langue allemande était beaucoup plus pratiquée que l’espagnole ! Tourisme international oblige !
Cordialement Jacques

En lisant régulièrement le Forum du Routard on voit que beaucoup d’intervenants parlent l’espagnol , ce n’est pas si rare …

Bonjour chers lecteurs du Routard et merci à ceux qui m’ont interpellé sur cette conversation.
Pour ceux qui veulent savoir, nous faisons effectivemment beaucoup d’échanges de maison en Espagne (déjà fait à Ténérife, Lanzarote, Grande Canarie, San Sebastien, Séville, et cet été nous irons dans 3 nouveaux logements - Saragosse, Dénia et Gérone). L’Espagne est le deuxième pays où il y a le plus de logements échangeables (plus de 35 000 logements, 50 000 en France, bientôt 200 000 sur toute la planète sur notre site d’échange, l’entreprise française HomeExchange).

Nous ne parlons malheureusement pas espagnol ni ma femme ni moi, ayant appris l’allemand à l’école. Cependant je parle très bien anglais (je l’enseigne et suis quasiment bilingue) et on voyage beaucoup donc on la chance d’avoir l’habitude et d’être très autonome. On loue une voiture si besoin (parfois on l’échange aussi ou on y va avec notre voiture), on fait nos courses dans les Superdino aux Canaries ou au Tesco en Ecosse (là d’où je vous écris ce message), au Carrefour de Madaba en Jordanie ou de Marrakech etc.

On a aussi la chance dans ce réseau d’échangeurs d’avoir beaucoup de gens qui voyagent beaucoup et parlent eux aussi l’anglais (ou qui parlent français, c’était le cas de plusieurs des personnes avec qui nous avons échangé, comme Svetlana une traductrice russe de Moscou avec qui nous avons échangé avant cette fichue guerre).

Je suis encore en contact des mois ou années plus tard avec des gens avec qui j’ai échangé, par Whatsapp par exemple, c’est un des points hyper intéressants culturellement de vivre à la locale avec ces échanges, nos enfants se prêtent leurs chambres, leurs jouets, c’est une grande famille et un mode de tourisme durable, responsable, en plein essor et qui permet de nouer des liens avec des habitants formidables.

Merci des compliments sur mes carnets en tout cas, les derniers en date (Grande Canarie et deux sur Budapest et le lac Balaton en Hongrie dans le forum dédié) ont aussi plu à nos hôtes qui aiment notre façon de découvrir leur pays, en alternant visites, temps passé chez eux ou dans leur quartier (peu de touristes logent à la Aldéa de San Nicola à Grande Canarie par exemple) et respect de la culture locale.

Si vous avez d’autres questions pour moi n’hésitez pas et bonjour depuis les Highlands d’Ecosse qui feront bientôt l’objet également d’un carnet de voyage :slight_smile:

En quoi est-ce " durable" et " responsable " ?
Je trouve que maintenant on met ces mots à toutes les sauces , surtout dans le secteur touristique , peut-être pour se donner bonne conscience…

Sinon votre explication sur l’échange de maison est intéressante.

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c’est durable (disons plus que le tourisme de masse classique) car l’échange se fait avec des logements déjà existants et n’a pas besoin d’infrastructures supplémentaires (résidences touristiques, hôtels, gestion de l’eau et de l’énergie etc). Du coup moins d’impact sur l’environnement, pas besoin de construire des bâtiments en plus type hôtels avec piscines etc. C’est aussi souvent responsable car c’est difficile de trouver un échange en haute saison dans un lieu très touristique (sauf si on possède soi meme un bien d’exception genre au pied de la tour eiffel). Du coup on va dans des endroits où les habitants habitent le plus souvent, exemple à Grande Canarie j’étais à La Aldéa de San Nicolas et pas Maspalomas. A Moscou j’étais à 30m du centre, à Milan près des Navigli très loin du centre. Cela permet de faire vivre des endroits moins touristiques. Exemple les gens qui viennent chez moi en Normandie font travailler mes artisans locaux et pas ceux d’Etretat qui n’ont forcément besoin de clients supplémentaires vu qu’ils ont déjà du surtourisme en été.
Donc cela favorise l’impact local, la communication avec les locaux et le tourisme collaboratif.

Un article expliquant cela dans Elle : Échange de maison : la solution vacances responsables - Elle

Bonjour,

Même si effectivement, on ne peut hélas nier que ces comportements sont de plus en plus nombreux, il faut quand même bien admettre que c’est un tantinet réducteur et quelque part assez intolérant. Il ne faut pas oublier non plus qu’un touriste est aussi un habitant de quelque part et qu’il voit aussi défiler des touristes dans son coin (et qui sait peut être même des Canariens).
Maintenant, s’il fallait maîtriser la langue des pays que l’on souhaite découvrir, le champ de visite en serait plutôt restreint.
Je pense qu’un sourire et du respect ouvrent déjà beaucoup de portes et pour ma part, je peux aisément comprendre qu’un touriste espagnol ou chinois ne parle pas ma langue.

Bonjour
Pour comprendre l autre dans les pays etrangers il y a “google traduction”.
Je n ai jamais ete touriste mais expat.
Je n ai jamais visite un pays une semaine cela ne m est jamais arrive.
J ai vecu dans differents pays, a Londres ou j ai travaille, a Casablanca ou j ai fait une annee d etudes, en Guyane ou j ai vecu plusieurs annees, a la Jamaique ou j ai eu mon travail pendant 5 ans , en inde pendant plusieurs mois invitee par un membre de ma famille, de meme qu en Slovaquie.
Et maintenant retour aux sources, expat en Catalogne.
J ai toujours appris en immersion des mots , des phrases dans les pays ou j ai vecu ou ou j ai passe quelques mois comme en Inde.
Apprendre un peu la langue du pays meme quelques.mots comme bonjour, au revoir, merci …etc …est un signe de respect , de convivialite.
Je connais des expats en espagne qui vivent dans ce pays depuis 10 ans ou plus et qui entrent dans les commerces en disant “bonjour” .
Ils ne sont meme pas fichus de dire bonjour en espagnol.

Ensuite aux Canaries , comme je l ai ecrit hier sur le forum routard expatriation, “les Canaries c est comme Capri, c est fini”.

17 millions de touristes en 2023 pour moins de 3 millions d habitants.
240 millions de vols d avion pour 2024 estimes en Espagne.
On se demande quand cette folie va s arreter.
Et tous on pense que c est la fin de la planete.
On ne le verra pas mais nos petits enfants le verront.
Les gens sont drogues aux voyages et dans tous les journaux du monde entier on ne parle que du surtourisme.

Pour les Canaries le gouvernement des Canaries vient de s apercevoir, un peu tard, qu ils allaient a la catastrophe.
Quand des maisons d expats a plusieurs millions d € cotoient des habitants locaux sans logements car tous les logements sont pour les touristes, qu ils dorment dans des voitures ou dans des logements sans eau et electricite, il faut faire quelque chose avant que la catastrophe arrive.
Le gvt canarien a un projet de loi, pas encore vote , pour limiter les locations saisonnieres
Et reflechit a ne plus vendre de maisons aux etrangers.
Ce qui n est pas trop legal.

Depuis mars il y a des manifs aux canaries et des greves de la faim contre le surtourisme.
Les canariens sont obliges de partir faute de logements.
Les manifestations d avril etaient aussi contre la deterioration des iles …
Et puis quand les catastrophes arrivent en general ca ne s arrete pas.
Un couple de retraites belges disparus de leur maison de Tenerife il y a 15 jours, hier on a retrouve le corps de la retraitee belge dans l eau la tete dans un sac plastique, ses 2 pieds et une main en moins.
On recherche le corps du retraite belge.
Ils etaient a Adeje dans le sud ouest de tenerife.

Les Canaries , comme je l ai ecrit sur expatriation forum routard, sont fichues.
Mais on pourrait dire que la planete est fichue.
Les francais expats , une fois qu ils ont quitte leur pays pour s installer ailleurs ne bougent plus.
C est qu ils sont bien dans leur nouveau pays et ne ressentent plus le besoin d aller voir ailleurs sans cesse.
Si le surtourisme continue cela va provoquer des tensions telles que cela va transformer toute la face de la terre.

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