Création d'une auberge de jeunesses indépendante en France

Forum Le Guide du Routard

Bonjour à tous,

Je galère !!!

J’essaye de trouver des informations sur le net concernant la création d’une auberge de jeunesse.

Problème, tout ce que je retrouve m’envoit vers la FUAJ… et ca n’est absolument pas ce que je recherche… en effet c’est la FUAJ et l’Etat qui semble etre les maitres des auberges qui sont affiliées.
N’existe-til pas d’auberges indépendantes en France ?

Je pense que si… mais franchement je n’ai pas réussi à en trouver beaucoup en dehors de Paris.

Donc, s’il exite des personnes ayant créés une auberges ou ayant des renseignements à me fournir n’hésitez surtout pas à me contacter.

Merci d’avance pour votre aide

et bénéficie du régime associatif (sans but lucratif), ce qui est très intéressant sur le plan fiscal et permet de maintenir des prix bas.

Tu ne pourrais que monter un “hôtel restaurant” quitte à l’appeler “auberge populaire” ou un truc comme ça, mais sans régime dérogatoire

Bonjour,
Il existe actuellement en France deux associations de gestion d’auberge de jeunesse: la FUAJ et la LFAJ.

Certaine auberges indépendantes, affiliée à la FUAJ et gérées par des collectivités locales. Il existe aussi des groupes hôtelier qui gèrent des auberges de jeunesse comme celle de St Chritopher à Paris.

Faire fonctionner une auberge au jour d’aujourd’hui est très difficile, pour preuve la FUAJ est aujourd’hui au bord du dépôt de bilan.

Il n’existe pas de statut particulier pour les auberges de jeunesse, elles dépendent donc de hôtellerie restauration. Le réglementation est très contraignantes: sécurité, hygiène… Très peu d’endroit sont propices pour l’installation d’une auberge ouverte à l’année.
La clientèle qui fréquente les auberges, même si on a la change de tomber sur des de vrai ajistes, est composée par beaucoup de gens qui cherches un logement par chère avec le maximum de confort. En bref sans mâcher mes mots des casses couille qui veulent tout pour rien.
Le gestion d’une auberge est très dure et demande de travailler plus de 10h par jour, c’est un vrai sacerdoce.

Je croit et je ne suis pas le seul , des gens que je connais bien qui y travaille depuis des années, souvent de levée au couché et ce pour un salaire de misère, des gens qui ont l’esprit des auberges de jeunesses, et bien ses gens n’y croit plus.

L’esprit est depuis longtemps mort pour la majorité des usagers qui ne se considèrent plus que comment des clients et se croient pour 20€ par nuit petit déjeuner inclut le droit d’avoir un service hôtelier 2 étoiles.

La deuxième chose qui à tué l’esprit c’est la réglementation; de l’hôtellerie restauration et le droit du travail.

Si ke me permet d’en parler ainsi c’est pour avoir travaillé pendant des années dans des auberges de la FUAJ, et avoir encore de la famille qui y travaille.

Laissez tomber l’auberge de jeunesse vous vous en sortirez mieux en ouvrant un gîte ou une maison d’hôte qui est d’ailleurs aujourd’hui plus proche de l’esprit initiale que les auberges elle même.

Si toutes fois vous souhaitez quand même ouvrir une auberge je vous conseille de d’abord aller travailler dans une. Pas pendant la pleine saison et pas dans une qui marche, pour savoir ce que c’est une auberge vide.

Une dernière chose, l’intérêt d’être affilié à la FUAJ c’est qu’elle est membre de la YHIA: l’association internationale des auberges de jeunesse et ainsi vous bénéficiez d’une meilleurs visibilité.

Ah, oui. Quand je dis que l’esprit est mort c’est France uniquement car il semble encore bien vivant à l’étranger: Japon où elles existaient même avant de s’appeler auberge de jeunesse, en Australie, les membres sont paraît il très actifs ou le Canada qui regorge d’auberge de jeunesse indépendante.

Une dernière chose en France quasiment aucun membres ne s’implique dans l’association, considérant que leur carte n’est rien d’autre qu’une carte de de client.

Oh que c’est bien vu cette description des AJISTES du XXIe siècle!!^^

Il existe un certain nombre d’auberges de jeunesse privées en France bien qu’elles ne portent pas ce nom. En général on en trouve à Paris, sur les côtes et dans quelques grandes villes, en particulier dans des lieux où l’offre en AJ officielle est insuffisante.
Mais ces entreprises se heurtent à la concurrence des hôtels économiques, des gites et des campings (avec hébergement en durs) qui sont nombreux en France.
L’AJ n’est réellement intéressante financièrement comme offre que pour un voyageur seul, clientèle fréquentant plutôt les grandes villes ou les sites touristiques où généralement existe déjà une ou plusieurs AJ officielles.
AMHA pour un investissement équivalent un petit hôtel “de charme” ou une brasserie t’offrira sûrement une meilleure rentabilité.

Je ne sais pas quel age vous avez tous, et où egalement vous avez voyagé en auberge, mais vous ne refletez pas du tout l’esprit auberge/hostel. Si c’est pour faire déprimer les gens en disant de telles idioties, vous feriez mieux de garder vos remarques pour vos intestins. Bref, je pense que le système d’auberge en france a simplement besoin d’etre changé et renouvellé, rajeuni et démystifié. Il y à un tel potentiel dans notre pays. Mais rien n’est fait pour. Les Auberges, ca marche, au UK, en espagne, en italie, partout ailleurs, sauf en france. Pourquoi?parce que dans ce pays, on a peur de s’ouvrir aux jeunes, on à peur que ca devienne la debandade et que ces jeunes prennent le dessus sur le tourisme culturel de “vieux” qui est en place pour le moment. Seulement, les jeunes aussi ont envie de culture, en france ou ailleurs. Mais de la culture présentée différemment, pas des trucs chiants où même grand mère se ferait chier.Il faut ouvrir les portes à un nouveau mode de “backpacking” en france. Et ca viendra, croyez moi! Parole de backpacker.

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Bonjour, je suis étudiant en marketing et je réalise une étude de faisabilité visant à la création d’une auberge de jeunesse sur le modèle anglo-saxons ( du type backpack australien) sur Nantes. Malgré tout l’intérêt de vos messages il n’est pas préciser réellement s’il est faisable ou non de créer une auberge et si une auberge de jeunesse au sens propre doit être obligatoirement rattachée à la FUAJ?

ma question est donc simple? quelles sont les différentes options possible pour créer un lieu d’hébergement de ce type et quelles en sont les démarches administratives?

ps: j’ai bien entendu auparavant cherché des infos sur le net mais sans trouver ce que je cherchais.

Merci d’avance pour vos réponse! maxime

Bonjour ,

Je suis actuellement en voyage depuis plus d’un an ( Australie, nouvelle Zélande et Asie)
J’ai donc passer pas mal de temps dans des backpackers, ou gesthouse …
Habitant a Paris, j’ai pu contester qu’il y avait ( je trouve ) un potentiel dans ce domaine!
Je n’ai aucune expérience dans ce domaine mais je pense pouvoir cerner les demandes et attentes d’un voyageur en étant une moi même ( mon copain l’est lui depuis 2 ans et demi)
C’est pourquoi je m’adresse a vous , serait il possible d’avoir vos coordonnées mon projet ne serait pas pour de suite car je rentre en mars mais sur parce que je pense qu’il y a énormément a savoir avant !
Merci beaucoup de votre aide ! A bientôt

La raison pur laquelle je precise que nous sommes voayeurs c’est parce que l’idee et la motivation viennent de la.

Je pense sincerement que l’idee de backpacker en france doit evoluee …

Mais bien evidemment qu’il y a enorment a savoir avant de se lance dans quoi que ce soit

Nous avons de petite experience commerciale, management, & gestion ( bts et licence) qui j’espere pourront nous sevir de base afin de pas trop etre perdu.

En tout cas merci de votre que je prendrais en tant necessaire

A bientot

Cindy

Merci pour votre aide que je prendrais en temps necessaire

Bonjour,
J’ai ouvert un “Hostel/backpacker” (je préfère cette appellation a celle “d’auberge de jeunesse”) sur Paris en décembre, Nous ne somme affilé a aucune organisation.
Je ne gère que le coté opérationnel de l’activité, mon patron/investisseur c’est occupé du coté juridique et financier.
Tout ce que j’ai pu lire me fait sourir ! Je peut vous dire que ce type d’établissement ne peut que cartonner a Paris, le plus dur/couteux est de ce plié au norme de sécurité (sans parler de l’achat immobilier)
La clientèle est très diversifié, et différente de celle que l’on trouve dans les hostel en Australie/ USA/ UK/ Europe de l’est/ Thai (par expérience perso), tout dépend sur quel site internet vous êtes référencé (la liste est longue). Il n’y a pas de mystère, 80% de la clientèle viendra de ces site spécialisé, 20% de direct.
J’aurai plein de chose a vous dire, mais étant au travail j’ai pas vraiment le temps :), si vous avez des questions sur n’hésitez surtout pas, en public ou privé.
Je suis tombé sur ce forum car j’aimerais me mettre a mon compte, et cherche des réponses pour mon business plan, Mais le défi n’est pas facile (en France !! :wink:
En tous cas certaines personnes ont proposé leur aide, cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! je viendrait vers vous au moment opportun.

Best regards,

Bonjour,

Je lisais sur dautres forums en complement d’info que l’ouverture d’une AJ en loi 1901 (car pas vraiment de possibilités d’ouverture d’endroits comme ceux la en France), est donc sans but lucratif…
Mais comment faire tourner une auberge de routard sans faire un minimum de profit?! c’est du non sens et ce n’est pas tres motivant…
Quand je vois toutes les AJ que j’ai fréquentées en Ecosse, Irlande… ds des endroits les plus insolites (wagon sur rail, couvent, chateau…), dommage de ne pas retouver ca ici en France!

Est ce que quelqu’un en sait plus sur l’ouverture d’un repere backpacker en France?

Au plaisir!

Enfin! Ca fait plaisir de te lire!! Entierement d’accord.
L’esprit Backpacker manque a la France…

Salut Nomade62,

Alors comme auberges de jeunesse privées en France tu as :

Tu peux aussi jeter un œil sur les Lonely Planet, Rough Guide,
Let’s Go et autres guides pour voyageurs à petit budget. Imagine que tu es un routard Australien ou Japonais qui vient en France : quel guide mets-tu dans ton sac à dos ? Après ça, te reste plus qu’à apprendre le japonais et l’anglais :wink:

Sinon d’après HostelWorld et HostelBookers, la majorité des auberges de jeunesse privées semblent concentrées sur Paris et la Côte d’Azur.

A+

Aurélie

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Bonjour Maxime,

Avec deux autres amis, nous essayons de créer une auberge de jeunesse et réfléchissons actuellement à toutes les options ( notamment type de société, financements possibles, etc…) et nous sommes aussi à la recherche de données statistiques sur les taux de remplissage de ce genre d’hébergement.
Aurais-tu suite à ton étude de faisabilité quelques éléments à nous communiquer là-dessus ?
D’avance merci.

Yoko

“ça ne pourrait que cartonner”… je me demande si on ne se moque pas du monde - ou alors il faut donner des chiffres.

Parce que vu le prix du m2 parisien, plus la mise aux normes de sécurité, le capital à investir est énorme et de ce fait, avec des prix “AJ” qui doivent aussi couvrir des frais courants, quelle est même pas la rentabilité, mais la possibilité de rembourser la mise de fonds initiale, de payer le foncier, les taxes etc?

Dans d’autres pays, ça marche parce que le système est très ancien et que de ce fait les murs (ou le terrain) sont amortis depuis une éternité. Peut être que “ça peut le faire” en province mais il y aura d’autres dépenses à prévoir, pour faire connaître l’établissement qui doit soit être à côté de quelque chose qui attire le voyageur, soit constituer en soi une attraction (ex les hébergements en maisons troglodytes, en cabanes dans les arbres, en yourte, etc.)

J’ai en effet remarqué que des hostel privés ouvraient de plus en plus en France (Lyon, Lille, Avignon rien qu’en 2012).
Après quand on voit qu’il n’y a (sur hostelworld) que 27 hostel à Paris et qu’à titre comparatif Sarajevo en possède 30, Barcelone 105, Amsterdam 60 et Berlin une centaine, c’est clair que ça interpelle. Mais bien que j’apprécie vraiment ce type de logement (auberge privée) je pense qu’en effet la législation et les taxes (en plus du prix du m²) explique ce phénomène.

Je pense que tout le monde sera d’accord pour dire qu’un hostel privé qui ouvre aujourd’hui en France ferait le plein en terme d’affluence.

Les raisons ne manquent pas: logement central, prix modérés, situé dans un pays très visité, et peu de concurrence des auberges publiques (souvent excentrées, obligation de payer une carte d’adhérent, fermeture dans la journée pour rangement, dortoir non mixte, bref un système souvent contraignant et vieillot).

Toutefois on peut très bien avoir un hostel plein mais qui n’est pas rentable. La vraie question serait de savoir quelle doit être le prix d’une nuit (surtout à Paris) pour couvrir les dépenses du mois et faire du bénéfice.

Si ça revient à 30 euros, ça reste raisonnable pour la capitale, par contre si c’est 45 euros euros alors autant aller dans un hôtel pour un touriste.

Pour les villes de provinces ça doit en effet être plus facile. En témoigne le nombre d’ouverture récentes.

Ne pas oublier qu’avec des sites comme hostelworld ou hostelbooker il est devenu assez facile d’avoir de la visibilité (80% des réservations pour les auberges se font sur des sites).

C’est (très) loin d’être sûr…

Il faut prendre les chiffres des nuitées par ville européennes et le ratio nationaux / étrangers. Puis la capacité d’hébergement avec les données différenciées (hotels 1 à 5*, chambres d’hôtes, résidences de tourisme, auberges de jeunesse). Et les taux d’occupation.

Je pense que Paris est plutôt dans la norme concernant ce type d’hébergement.
Il y a en plus de gros établissements en Aj à Paris qui faussent beaucoup un raisonnement ne comptant que le nombre de lieux.

A prendre aussi en compte que les subventions accordées au secteur low cost ne vont surement pas durer la durée de ton emprunt. Ça aura un impact.

Je dirais aussi qu’il y a suffisamment d’investisseurs en France dans ce secteur pour que si c’était la poule aux œufs d’or, ça se saurait… Ce qui n’empêche pas des possibilités ici ou là.

Et 30€ le lit c’est super cher comparé à Berlin, Rome, Barcelone… Et à l’offre déjà existante à Paris en Aj. Ou même en hôtels : à 60€ tu as une chambre tout à fait correcte pour deux avec salle de bain privative. C’est quand même autre chose.

Par rapport à ma phrase que vous avez soulevé je précise que je parlais d’un hostel ouvrant dans une ville touristique (Paris, Lyon, ou sur la côte d’Azur) car effectivement la population allant dans ces endroits est à 90% étrangères.

Pour la partie sur les prix je vous confirme que c’est plus cher que Berlin (où les prix tournent autour de 18/20 euros en dortoir) mais 30 euros en dortoir c’est le prix d’un hostel dans le centre d’Amsterdam par exemple ou encore Londres. Or Paris au niveau du coût de la vie se rapproche davantage de ces villes que de Berlin hélas.

Quand à 60 euros la nuit dans un hotel à Paris je suis désolé mais ça n’existe pas. A moins de loger en périphèrie de Paris, le moindre un étoile intra muros est à 70/80 euros.

Donc un lit à dortoir à 30 euros à Paris reste un très bon prix vu l’état du marché.

Je vous rejoins par contre sur le fait que si c’était rentable il y aurait davantage d’offres.

Mais comme je l’ai déjà dit c’est davantage du aux normes et taxes qu’à un problème de demande (qui elle existe bel et bien).

Pour ce soir on peut déjà trouver sur Booking 40 hôtels à Paris pour une double à moins de 65€ sans compter ceux qui n’utilisent pas ce genre de sites. Les chaines de type Ibis Budget. Etc.
Pour Amsterdam l’offre en hébergement est plus faible qu’à Paris et en effet un lit en hostel est assez cher mais en moyenne c’est inférieur à 30. A Berlin on est aux environ de 15.
Si tu crois que c’est viable va voir un banque et tu verras ce qu’on te répondras.

Je confirme: on peut trouver une chambre pour deux dans un etap’hotel en périphèrie de Paris.

A Paris intra muros pour ce prix là on a rien ou un logement insalubre.

Pour info booking renvoit des résultats incluant des logements à Nanterre, Ivry ect.

Pour les prix à Berlin et Amsterdam il y a un écart de 5/10 euros selon que l’hostel est plein centre ou en bordure de ville (logique). Je ne mentionnais que les prix de ceux centraux, mais je vous accorde que j’ai pu me tromper de quelques euros là n’est pas le sujet.

Quand à votre dernière phrase pleine de condescendance je vous rappelle que je n’ai pas dit que ce type de projet serait rentable, mais qu’en revanche il y avait bien une demande qui existait.

De toute façon vous semblez affirmez beaucoup de choses sans être réellement au courant. (au hasard votre méconnaissance manifeste des prix de l’hôtellerie parisien).

Les résultats de Booking sont en centre ville, intra muros.

Les Ibis Budget sont certes (sauf Laumière) au niveau des portes mais ce n’est pas véritablement la périphérie pour autant.

La dernière phrase renvoie au fait qu’il y a déjà beaucoup de monde qui s’est posé cette question, ce depuis des années. Des professionnels expérimentés qui exploitaient déjà des lieux de ce type etc.

C’est loin d’être nouveau les Aj / hostels.

Sur ce…

Pour les Aj publique c’est en effet loin d’être nouveau. Elles sont d’ailleurs très présentes un peu partout en France.

Par contre les hostels privés restent relativement récent en France comparé à beaucoup d’autres pays.

Comme l’a dit benj77 il y a probablement un coût en terme de taxes, charges, foncier ect qui est plus élevé en France que dans un certain nombre de pays.

Le mieux serait d’avoir l’avis/ressenti de personnes ayant ouvert récemment un hostel en France.

Merci pour votre retour en tout cas.

au tout début, dans les quartiers miteux, c’est plus de 4.000 euros. En plus une auberge demande des dégagements pour sécurité, “du large” pour ne pas incommoder les voisins, etc (les hôtels parisiens sont en général des immeubles entiers)
Mais comptons 9m2/personne (ce n’est déjà pas beaucoup, c’est du dortoir, et serré en plus, ça fait déjà 36.000 euros à investir par personne. Comptez, sur cent… ou même cinquante
Rajoutez le personnel, les taxes foncières, les charges, etc.

Fin du rêve.

Merci pour ces précisions, c’est vrai que ce terme est beaucoup utilisé (en premier lieu dans les guides papiers du routard) mais que je n’avais pas relevé qu’il n’avait en soi pas de sens.

Pour les auberges au statut entreprise, il serait en effet intéressant de voir si elles marchent bien (financièrement parlant) sur le long terme, ou si la situation sera aussi difficile que pour celles affiliées à la FUAJ.

Encore une fois je m’exprimais non pas en tant que potentiel futur gérant, mais en tant que voyageur ayant souvent séjourné en hostel à l’étranger.

Je rejoins ceux qui disent qu’ouvrir un hostel en France est probablement contraignant et peu rentable.

En revanche je maintiens que ce type d’établissement trouverait (et je parle uniquement en terme d’affluence) son public en France.

Mais comme cela a déjà été dit plusieurs fois cela ne suffit pas pour que le projet soit rentable.

Hello à tous,

Je suis avec beaucoup d’intérêt ce qui s’échange sur le sujet des auberges de “jeunesse” ou hostels… Subventionnés ou pas, ce serait intéressant de connaitre les montages qui permettent si ce n’est de dégager du bénéfice du moins de rester à flot. Les AJ dans d’autres pays européens n’existent-elles que parce qu’elles sont fortement subventionnées ? Quelqu’un connait-il le modèle allemand ou espagnol voire même anglais… Pays où ces genres d’établissements sont légion…
Certaines études sur le tourisme en France (réalisées notamment par Deloitte) ont conclu que l’offre touristique française vit de ses acquis, semble périmée et en perte de vitesse face à des "offres plus novatrices, soutenues par une communication / promotion efficace (en particulier auprès des clientèles Jeunes, importants relais d’image) : Grande-Bretagne (Londres), Espagne (Barcelone, Madrid), Allemagne (Berlin), … "
Alors faut pas se laisser scléroser et les auberges ou hostels ont largement à gagner leurs lettres de noblesse en France… Maintenant investir dans de l’immobilier est bien sûr suicidaire pour qui voudrait ouvrir un établissement du genre… A réfléchir donc sur des options bien plus novatrices…
J’y réfléchis pour ma part.
N’oublions pas que l’Etat laisse se dégrader un nombre incalculable de bâtiments partout à travers le pays, c’est un gâchis intolérable qui fait au final la part belle à des promoteurs aussi peu inspirés que vertueux…
A vos idées, prêts, partez…
Tchuss

“”“Les AJ dans d’autres pays européens
n’existent-elles que parce qu’elles sont fortement subventionnées ?
Quelqu’un connait-il le modèle allemand ou espagnol voire même
anglais… Pays où ces genres d’établissements sont légion…”“”

Réponse : oui en partie, et autre paramètre: les locaux ont été achetés il y a des décennies, parfois il y a un siècle. Donc leur amortissement est fait et comme je l’ai expliqué, le principal poste de dépenses est le remboursements des emprunts lié à l’achat.
Il y a aussi des réseaux genre YMCA qui sont subventionnés par des fondations parfois confessionnelles.


“”"Certaines
études sur le tourisme en France (réalisées notamment par Deloitte) ont
conclu que l’offre touristique française vit de ses acquis, semble
périmée et en perte de vitesse face à des “offres plus novatrices,
soutenues par une communication / promotion efficace (en particulier
auprès des clientèles Jeunes, importants relais d’image) :
Grande-Bretagne (Londres), Espagne (Barcelone, Madrid), Allemagne
(Berlin), … “””

Vrai, mais la France, à tort ou à raison, cherche surtout à attirer le tourisme haut de gamme, le type qui dépense 1000 euros par jour (les nouveaux riches chinois) que le routard pas friqué.

En plus les incitations à développer le tourisme sont dévolues désormais aux collectivités locales qui tirent de plus en plus le diable par la queue. Quand on n’a pas de quoi héberger des SDF, reloger des gens qui vivent dans des taudis insalubres, on ne va pas subventionner une AJ et à l’achat, et au fonctionnement.


“”““Alors faut pas se laisser scléroser et les auberges ou
hostels ont largement à gagner leurs lettres de noblesse en France…
Maintenant investir dans de l’immobilier est bien sûr suicidaire pour
qui voudrait ouvrir un établissement du genre… A réfléchir donc sur
des options bien plus novatrices…J’y réfléchis pour ma part.””"

Ben réfléchis et du moment que c’est avec ton argent que tu feras ton projet, pas de problème^^ Mais en tant que contribuable, moi je te réponds que j’ai d’autres priorités. (voir plus haut)


“”“”““N’oublions
pas que l’Etat laisse se dégrader un nombre incalculable de bâtiments
partout à travers le pays, c’est un gâchis intolérable qui fait au final
la part belle à des promoteurs aussi peu inspirés que vertueux…A vos idées, prêts, partez…””“”“”“”"

Là, tu dates: avec la RGPP et ce qui suit depuis l’alternance, l’Etat vend de plus en plus de ses actifs immobiliers, à un rythme qui ne cesse de croître et qui n’est retenu que par souci de bonne gestion: mettre trop de choses sur le marché en même temps ferait chuter les prix si fort que le patrimoine serait bradé.

Comme il le fait au prix du marché, par obligation légale (le contraire serait une subvention déguisée… attaquable en justice et condamnable à coup sûr: subventionne ainsi une AJ, tous les hôteliers et les campings du coin porteront plainte) , les collectivités locales, souvent ne peuvent préempter: c’est trop cher.

En plus transformer un bâtiment comme un hôtel particulier, un vieux tribunal, des bureaux, etc; en auberge (avec les normes de sécurité qui vont avec) est parfois aussi cher que faire du neuf.

Pour avoir porté des années durant un projet de transformation de la vieille douane de Cayenne en AJ (le bâtiment avait de la gueule mais tombait en ruine, ça aurait permis de le conserver tout en lui donnant un rôle) je peux en témoigner: le dossier avançait bien jusqu’à ce que le capitaine des pompiers vienne voir. “Bâtiment en bois ancien donc bien sec? Il faut tout ignifuger sinon, à la commission de sécurité, je mets mon veto”
C’était logique: en cas de barbecue collectif, lui et le maire risquaient la taule. J’ai demandé ensuite à deux entreprises ce que ça coûterait, d’ignifuger. Intense rigolade: “mettez tout par terre et reconstruisez, vous économiserez 50%”

Je signale que je faisais cette recherche comme militant de la FUAJ et pas dans un but de recherche de profit.

J’avais annoncé 4.000 euros le m2 construit à Paris… C’est 8.500! (source: la presse économique d’aujourd’hui qui explique que le marché “stagne”^^)

Donc un investissement de 75.000 euros par place, sans compter les aménagements et le personnel, ni les taxes, ni les charges.

75.000 euros par an… ça fait déjà 3800 euros par place et par an rien que pour l’amortissement du m2

On dira donc sans exagérer 5.000 euros par an et par place en comptant l’aménagement.

Sur 360 jours (je suppose un taux de remplissage de quasi 100% très optimiste), on a 14 euros à trouver rien que pour l’amortissement de l’immobilier

Ajoutez 6 euros pour le foncier et un peu d’entretien… 20 euros.

5 euros de blanchissage de draps et de nettoyage régulier de la literie… 25 euros.

Vous n’avez encore pas payé le personnel, ni les fournitures, ni l’URSSAF, ni la taxe hôtelière, ni les assurances, etc. Vous pouvez facilement compter 30 euros

On arrive à 55 euros sans aucune marge. Et je répète, j’ai tablé sur un taux de remplissage maximal, et je n’ai pas tout compté.

Bref 60-70 euros pour des dortoirs? Il y a des hôtels à ce prix, sinon à Paris même, du moins en proche banlieue…

Cher BenJ,

Merci beaucoup de tes réponses et retour d’expérience néanmoins le ton me parait un tantinet et inutilement agressif.
Je ne doute pas qu’il y ait des personnes très bien renseignées et volontaires qui ont étudié de près la question de l’ouverture d’une AJ en France et si j’écris sur ce forum c’est justement pour trouver inspiration et conseils auprès d’elles (voire à terme partager aussi mon vécu).
Ton expérience même amère est ainsi certainement très intéressante, donc encore merci de ce partage.

Néanmoins et bien que je trouve pas mal de tes réflexions pertinentes, j’ai du mal à te suivre lorsque tu mets en balance subvention d’une AJ avec le logement des SDF ou problématique encore plus vaste des mal logés ??? C’est l’un ou l’autre ? Ca me parait être un raccourci très discutable. De plus si nos contributions allaient en priorité aux nécessiteux, je crois que ça se saurait depuis le temps…

Ensuite en ce qui concerne la politique immobilière de l’Etat, je veux bien qu’elle ait à priori une certaine cohérence du moins pour les « possédants », mais on assiste à ce jour

  1. à la dégradation rapide (j’ai visité près de chez moi une magnifique caserne désaffectée depuis seulement 5 ans et qui semble pourtant avoir connu les bombardements de la seconde guerre mondiale) des bâtiments publics non affectés, livrés aux flammes des promoteurs, aux squats en tous genres, aux vandales stupides ;
  2. à une cession à terme de ces bâtiments en dessous de leur valeur réelle…

Alors peut-on parler d’une politique rationnelle et éthique de valorisation des actifs immobiliers publics ? N’y aurait-il pas matière à défendre une réaffectation vertueuse de bâtiments en train de pourrir sur pied avant d’être revendu aux promoteurs à prix d’amis…
Bref… laisse-nous un peu rêver puisque tu sembles sensible à l’éthique et au social…

Que la France, par ailleurs, ait décidé de se tourner vers un tourisme haut de gamme, tant mieux, il faut chercher l’argent où il se trouve mais ce serait bizarre que nous soyons dans le seul pays européen qui ne saisisse pas l’intérêt de miser aussi sur la jeunesse et une offre touristique dynamique et innovante où les hostels et AJ auraient un rôle évident à jouer.

Bon BenJ au plaisir d’échanger à nouveau avec toi…

J’ai longuement échangé avec un “projeteur” sur la faisabilité et nous sommes arrivés à la conclusion que les contraintes étaient telles que son projet n’était pas viable, alors qu’il possédait déjà l’immeuble.

Pour le reste, il faut savoir qu’en France, contrairement à nombre d’autres pays européens (dont l’Allemagne) nous ne sortons pas d’une crise du logement dans les zones attractives (là où vont les voyageurs) telle que le bâti coûté une fortune et augmente d’année en année incroyablement plus que la hausse des prix générale (2011: +14% à Paris!!). C’est dû au fait que notre population croît nettement chaque année, et surtout dans ces zones (si vous voulez mettre une AJ en Lorraine ou dans le Pas de Calais, vous trouverez un bâti pas cher, mais quel sera le taux annuel de fréquentation?) Premier point.

Second point, sur le fait que les instances qui promeuvent le tourisme recherchent plutôt le haut de gamme. Je dis ce qui est, je ne défends pas le choix.

Troisième point. Gouverner, c’est choisir et quand une collectivité n’a pas de quoi loger des familles entassées dans des taudis, abriter des SDF, si elle dépense beaucoup d’argent pour subventionner une AJ soit à l’achat, soit à la rénovation (les normes de sécurité plus d’accessibilité aux handicapés exigibles dès 2013 font grimper le prix d’une manière exponentielle) , la réaction de l’opinion publique sera saignante.

Quatrième point pour Paris et d’autres grandes villes: la concurrence sera rude avec des hôtels voire des campings sis en banlieue ou dans la RP, un peu plus loin, pas à plus de 30-40mn par le RER. Je prends pour exemple le camping de Jablines, à 30mn de paris, plein de mai à septembre inclus.

Cinquième point et là je me répète. dans pas mal de pays il y a des réseaux centenaires, genre YMCA, dont les locaux sont largement amortis. C’est dommage mais ce n’est pas la tradition française, donc tout serait à créer dans un contexte nouveau où l’individualisme est plus présent: à prix égal, voire pour un peu plus et souvent moins, les voyageurs préféreront une chambre dans un hôtel bas de gamme, accessible par le RER ou les trains de banlieue, qu’à un dortoir (parce que je me répète, la chambre en plein paris, à 8.400 euros le m2 en moyenne…)
Pour ma part entre ma tante à 40mn du centre ville ou un dortoir dans la ville, je n’hésite pas: ma tente! Et si j’ai plus d’argent, un mobil home ou une chambre d’hôtel.


Enfin, pour ta conclusion… Bien entendu que je laisse à chacun le droit de rêver!^^

Simplement, ce dont j’ai peur (parce que dans mon entourage quelqu’un a été victime d’une énorme escroquerie), je mets en garde de la façon la plus nette pour éviter que des aigrefins ne plument les gentils rêveurs qui auraient un bien, et qui s’en feraient dépouiller le plus légalement du monde par le biais de “rêves orientés”…


Et parce qu’il faut être constructif, j’ai signalé une piste de recherche. Pour qu’une AJ soit non pas rentable (j’y crois peu) mais d’un coût raisonnable et susceptible d’intéresser des collectivités qui verraient le tourisme se développer, et qui de ce fait verseraient une subvention raisonnable, réfléchir à un concept original tel que l’hébergement en lui même serait un motif de séjour. Yourtes, habitations troglodytes, cabanes dans les arbres, etc.

Parce que ou on est dans une zone touristique qui cartonne toute l’année (ex. Paris, Lourdes, Mont St Michel, etc.) et dans ce cas le prix du bâti rend le projet irréalisable.

Sinon, ça ne serait plein que deux mois par an, et le déficit, de ce fait, serait vertigineux

Ma suggestion - pour peu qu’elle franchisse les barrières du code de l’urbanisme, des normes de sécurité, etc. permet de pallier cet inconvénient.


Un détail. Contrairement à ce que tu écris, France Domaine gère fort bien le patrimoine à céder, et fait des cessions soit au juste prix (et quand il y a de rares entorses à cette règle par intervention d’en haut, le scandale éclate: voir l’affaire de l’hippodrome de Compiègne où un ex ministre du budget devra en répondre devant la justice) , soit à des “causes justes”.

La caserne de Sourdun, par exemple, a été cédée pour rien à l’éducation nationale qui en a fait un internat. Mais une caserne a beau être un lieu d’hébergement, il avait beau y avoir déjà des chambres, des sanitaires, des lieux de vie commun, du terrain, des installation sportives etc. (donc a priori ça baignait) la mise en conformité a coûté fort cher.

Autre exemple: tel vieux tribunal, beau bâtiment vaste datant du XVIIIe siècle, a vu ses innombrables acquéreurs désireux d’en faire un lieu d’hébergement renoncer: mettre des portes coupe feu, un escalier de secours, une extraction de fumée, une alarme, un éclairage de secours et plein d’autre chose encore rendait le prix final inaccessible bien que le prix d’achat était raisonnable. Au final, ce sera un musée doublé d’un point de vente (antiquités)

La vieille prison de Meaux a attiré les regards et les convoitises. Mais le bâtiment qui est un témoin de l’architecture carcérale du XIXe siècle ne peut être modifié qu’aux marges. Elle a été cédée pour une valeur symbolique à la ville qui y mettra son école de musique. des centaines de milliers d’euros seront néanmoins dépensés!

Idem pour la sous préfecture de cette ville, que le département va céder. Vu les contraintes, on ne sait pas trop quoi en faire - mais d’un coup d’oeil, je sais qu’on ne pourra pas en faire une AJ… parce que j’ai été membre de commissions de sécurité.

Malheureusement, (quoique)** il est probable qu’elle sera lotie en appartements

** si c’est par l’office HLM… la liste d’attente pour avoir un logement est telle que le mal peut être un bien!

et s’il est dans une zone attractive, étudie le système des chambres chez l’habitant, beaucoup moins contraignant

Sauf un correspondant sérieux qui est arrivé à la conclusion que sur Paris c’était impossible (le projet initial) j’ai aussi eu des guignols pareils.
Qui ignorent ou feignent d’ignorer que la sous location est interdite par 99% des baux
Que les mises aux normes sont indispensables

Que ces deux premières conditions non remplies, aucune assurance ne marche. Il suffit qu’un hébergé se casse la jambe dans l’escalier, et c’est pour votre pomme.

Cela ne vaut pas que pour ces sujets. Quand des gens parlent de s’expatrier pour “monter une affaire” au Brésil et qu’on soulève les questions de visa et d’investissement, c’est comme quand on dit à un gosse de quatre ans que le père Noël n’existait pas.

Bonjour!

Je suis actuellement étudiante en tourisme et mon projet à long terme serait d’ouvrir une auberge de jeunesse. J’aurai donc voulu savoir les conclusions que tu avais tiré de ton étude? Merci beaucoup!

Bertille.

tout y est: ce n’est pas viable en France vu la concurrence des chaines d’hôtel très bon marché.
Celles qui survivent sont les anciennes dont le bâti est amorti depuis très longtemps (et qui en plus n’ont pas à faire face à des frais de mises aux normes de plus en plus draconiennes)

Oui oui, j’ai bien tout lu! Je voulais juste demander le résultat de l’étude de Max. Désolée, j’aurai du mettre la citation!

Ben mince alors…
Moi qui aurais bien aimé ouvrir une auberge, ou maison d hôte a Périgueux… (Après avoir économisé un bon pecule )
C’est un peu la déprime!
Tout un plan de vie a refaire!

bonjour,

je suis investisseur et gestionnaire
je souhaite monter une auberge de jeunesse ou un gite vers Bordeaux, pouvez vous toujours apporter une aide?
je peux me deplacer et j’habite aussi a Paris
merci

nannie

On en reparle sur goclands.com
Je cherche des partenaires et je test le.concept autrement
A poursuivre:)
Forum tres interessant en tout cas:)

bonjour,
je suis intéressée par vos connaissances. Pouvez-vous me donner des infos actualisées sur la création d’une auberge de jeunesse?
merci

Bonjour Aurélie,

Alors, 4 ans plus tard, ton auberge en Normandie ?
Tu as réussi ?
Impatiente d’avoir ton retour, je démarre mon projet.

A +

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