Je n’ai pas d’expérience de navigateur.
J’ai seulement été témoin d’un abordage frontal et violent d’un ferry qui accostait à Larentuka ( nous venions de Lewoleba ) j’étais un des passagers .
Nous étions sur le pont, on voyait le quai se rapprocher et on se disait, " il va viré de bord, il va virer de bord ! ".
il ne l’a pas fait…
Avec un couple de français, nous avions loué un bateau pour aller de Labuanbajo pour aller à Rinca.
En sortie de baie, le moteur est tombé en panne.
Les 2 ou 3 hommes d’équipage étaient totalement inefficaces.
Ils regardaient le bateau dériver vers les rochers sans rien faire.
Nous hurlions comme des malades pour attirer l’attention d’autres bateaux pour venir nous prendre en remorque.
Heureusement que cela a marché, sinon c’était les récifs direct.
Je suis allé avec mon épouse à Tanjung Api, du côté d’Ampana.
Nous sommes partis dans un décors de carte postale. 45 minutes plus tard, alors que nous étions en pleine mer, cela à commencé à ramoner sec. Le gars qui barrait la pirogue était assez perdu.
En plus de ça, arrivé à Tanjung Api, il balance une allumette dans la mer.
Evidemment que ça fout des flammes partout, mais ce n’est pas malin quand il y a de l’essence dans un bidon dans la pirogue. Par moment, les indonésiens se comportent comme des enfants.
Idem, quand je suis allé de Bira à Selayar.
Le ferry transporte une vingtaine de camions. Ceux - ci sont maintenus en place avec des cales. Rares sont ceux qui sont arrimés avec des cordes. A la moinre vague méchante, la cale risque de bouger et les camions de défoncer la porte.
Le ferry qui a coulé aux large des côtes de Lituanie n’avait pas fermé entièrement sa porte. Mais c’est une broutille par rapport aux manques de respect des normes de sécurité qu’observent ceux qui pilotent les bateaux ( pas tous ) en Indonésie.
Je n’étais pas là ce jour là ( j’étais dans le bateau précédent ) mais un ancien du GIGN qui était dans le bateau qui suivait m’a raconté qu’ils ont été pris dans une mini tempête ( entre Manado et Bunaken ce n’est pas la mort ) et que tout le monde pleurait dans le bateau ( y compris l’équipage ). Il m’a avoué qu’il avait failli sauter du bateau, tellement c’était la panique et que dans ces cas là, il faut partir en premier car sinon tout le monde s’agrippe à vous et vous coulez.
Bref, j’ai une confiance très relative en ce qui concerne les compétences en matière de navigation d’une grande partie des équipages indonésiens.
Concernant la langue indonésienne, je suis ravi de lire que vous admettez qu’elle est plus facile à assimiler que le chinois et le thaï ( et le birman, l’hindi , le lao ,le cambodgien et le vietnamien ).
Je n’ai jamais écrit qu’on pouvait apprendre l’indonésien en quelques semaines.
Simplement, c’est une langue qui se prononce " grosso modo " comme les langues latines.
Donc c’est un problème de moins à contrôler.
De plus, c’est une langue plutôt ludique.
Sucre = gula.
Gula gula :=bonbon
Mata=oeil.
Hari: jour
Matahari : soleil.
Telur = oeuf
Mata = oeil
Sapi = boeuf
telur mata sapi = oeuf sur le plat non retourné.
Foutre akan au début d’une phrase pour que tout soit au futur, ce n’est pas trop compliqué quand on est français habitué au 16 temps de notre grammaire.
J’oublie chaque année tout ce que j’ai appris de l’indonésien l’année précédente, mais c’est assez facile de se remettre à niveau.
Mais cela fait plus de 10 ans que je vais en Birmanie, un peu moins au Vietnam en Thaïlande et en Inde et je suis infoutu de prononcer plus d’une vingtaine de mot ( la plupart du temps,il n’y a que les professionnels du tourisme qui me comprennent ). Ces langues là sont nettement plus compliquée pour les européens.
Précisions:
Dj ce prononce plutôt Dia, voire ia ( Diakarta, même si il y a un soupçon de djia ).
C se prononce souvent C en début de mot.
Bon voyage.