Bonjour,
Je rentre d’un petit périple d’une semaine en Andalousie, en couple ! C’était très bien ! Envie donc de partager mon expérience, et pourquoi pas, servir d’exemple pour d’autres…
Niveau météo, temps magnifique la première moitié de mon séjour, puis beaucoup plus mitigé après.
En gros, mon itinéraire était dans le secteur Malaga-Ronda-Grenade. Je ne suis pas allé à Seville (déjà allé), ni Cordoue (un peu excentré pour une semaine)
Je suis parti du 30 avril au 7 mai.
Ce sera sans photo, dommage. Toutes mes photos dépassent (de peu) les 3 Mo autorisés.
Samedi 30 :
Départ avion Toulouse-Malaga fin de matinée avec la compagnie Volotea. Vol impeccable, confortable et ponctuel (idem au retour). Récupération rapide des bagages. Consternation en arrivant au hangar des locations de voiture, une foule monstre, surtout devant le comptoir Avis. Malheureusement c’est le notre. Accueil pas aimable (bon, c’était obligé vu le monde), embrouillé, parlant espagnol uniquement (l’anglais aurait été plus pratique, non ? ce ne sont pas les espagnols qui louent le plus à mon avis), assurances supplémenaires qui double du coup l’offre alléchante d’internet, pas la voiture demandée (plus grande que prévu). Bref, honnêtement, je déconseille Avis… surtout qu’il y a plein d’autres compagnies.
On quitte l’aéroport sous un beau soleil, et on roule direction Marbella, notre étape pour déjeuner. On se gare assez facilement et gratuitement pas loin du centre, et on se dirige à pied vers le petit centre-ville. C’était très mignon, propret, coloré. On déjeune face à l’église (avec mariage en direct). Terrasse sur resto très correct, au calme. J’ai pris une salade césar. Puis balade dans les jolies ruelles (place des Orangers).
On se dirige vers le front de mer par une rambla avec des sculptures. On marche sur notre droite. Bon, les immeubles ne sont pas jolis au début, mais peu à peu la balade devient plus verte (voire tropicale) et les immeubles laissent place aux villas, c’est luxuriant. C’est très sympa, les plages sont bien sympas aussi. Superbe promenade avec un petit coca sur une terrasse. Surpris du prix très doux finalement pratiqué dans les bars et restos (bon, en août, c’est peut-être différent). Je commence même à regretter les 2 nuits prévus à Ronda. Finalement on s’y serait bien vu ici, on accroche bien !
On quitte à regret Marbella, qui a été un petit coup de coeur, en direction de Ronda. On se gare au nord de la ville av Victoria, histoire de ne pas payer le parking, et on se dirige avec nos valises à l’hôtel Don Javier en 15 minutes, une petite ruelle juste à côté des arènes. Très central donc. Mais hôtel pas terrible, accueil froid, chambre sombre et vieillote. A 90 euros la nuit tout de même. Mais il n’y avait pas beaucoup de disponibilité sur booking. Repos dans la chambre, puis on se décide de prendre une sangria dans un bar panoramique sur le ravin de Ronda, avec vue sur les gorges et le Puente Nuevo. Puis à la recherche d’un resto dans la vieille ville où on tombe sur une procession religieuse avec des gens en costumes traditionnels à cheval (plus tard, j’apprends qu’on est en période de fête des croix an Andalousie…). Beaucoup de restos pourtant fermés (ceux que j’avais repéré dans tripadvisor) et on a fini dans une espèce de buvette dans le parc de la Plaza Duquesa de Parcent (magnifique place médiévale en pleine procession). On s’est retrouvé avec une paëlla apparemment réchauffée. Bon, comme premier dîner, c’est pas terrible, mais l’ambiance andalouse est là, bruyante, désordonnée et festive.
On revient à l’hôtel de nuit par les ruelles médiévales et curieusement désertes de la vieille ville, c’est très joli et romantique.
Dimanche 1e mai : On se lève et on sort pour aller prendre le petit déjeuner en ville. Il y a encore une procession le long de la calle Virgen de la Paz. On s’arrête sur la jolie plaza del Socorro sur une terrasse, et on prendre churros con chocolate (hmmm) et jus d’orange pressé (8 € à deux, c’est très correct !).
La journée est consacrée à la découverte des villages blancs de la Sierra de Grazalema. Il fait un temps magnifique. On quitte Ronda et on se retrouve dans des jolis paysages montagneux. Premier arrêt au village de Grazalema, très joli. Rafraîchissement sur la tranquille plaza de Andalucia. Puis on roule vers la village de Zahara (route panoramique très sinueuse). A mi-chemin, on s’arrête à un superbe point de vue sur la lac turquoise de Zahara. Le village est animé et joyeux (la sortie dominicale de l’église n’est pas loin) et on déjeune à un très bonne terrasse à côté de l’église. Repas simple mais très bon (salades, croquettes maison, beignets de calmars frits, poulet…). Très bon resto, je le recommande (El Rincon de la Ermita), et très bon moment au milieu des babillages espagnols. Puis on se balade dans le village en prenant le chemin du Castillo. Beau point de vue sur le lac. Pour redescendre on se dirige vers des escaliers métallique mais s’arrête au milieu de la falaise. Damned ! On escalade plus ou moins dangereusement pour récupérer la route (et éviter de revenir en arrière). Petit moment d’adrénaline. On sort du village et on se positionne sur un dernier beau point de vue (vue du village enroulé autour de son château). On a bien aimé ce village.
Puis on se dirige vers Setenil de las Bodegas. Ce beau village est particulier avec ses maisons troglodytes. Toutefois, la promenade a été un peu gâchée par la foule, et surtout le ballet incessant des voitures essayant de se faufiler dans le village. Curieuse idée de ne pas interdire cette partie la plus touristique avec moults boutiques et restos du village aux voitures. Un superbe potentiel que ce village, mais un peu gâché. De plus difficilde de trouver un petit itinéraire adéquat. On avait aussi chaud et soif, ça n’aide pas à pleinement apprécier. Retour sur Ronda, qu’on va visiter avec plus d’attention que la veille. On se dirige vers la vieille ville par le pont romain jusqu’à la plaza Maria Auxiliadora. De là, descente d’un chemin qui va jusqu’au fond du ravin, pour avoir une vue de Ronda d’en bas. Jolis miradors, avec belle lumière de fin de journée. Toutefois, c’est un peu l’autoroute à touriste ce chemin. On va tout au sud près de l’Alcazaba prendre un verre autour de la plaza Ruedo Alameda, la rue était un peu sale toutefois. Retour en marchant vers les arènes, belles photos sur le puente Nuevo au coucher de soleil, à la recherche d’un resto (finalement, pas mal de restos fermés en cette période !)? On se décide pour un resto de la calle Nueva (pas très réputée et trop touristique). Premier resto, et à peine quelques mots véhéments échangés avec la serveuse, on sent le traquenard et on se lève, puis au bout de cette même rue, un autre resto (dont j’ai oublié le nom). Mangé à l’intérieur (c’est plus calme et il fait frais dehors). On a pris une parillade de poisson, c’était très bon, gentil service, pas cher, et à la fin nous laisse les bouteilles de digestifs sur la table ! Retour en marchant un peu dans les rues autour de la plaza del Socorro moins touristiques, et très sympas. On sent que c’est moins touristique et plus espagnol.
Lundi 2 mai : Petit déjeuner dans un tout petit café sur calle Espinel avec une toute petite salle mignonne à l’étage. Un fabuleux churros con chocolate (le meilleur qu’on ait mangé). Le gros churro délicieux était enroulé en escargot, le chocolat chaud épais et onctueux, jus d’orange pressé…Le bonheur à petit prix ! En sortant de la salle, des gens attendaient leur tour, ça a l’air réputé ici ! Avant de quitter Ronda, on achète une perche à selfie dans un bazar (comme tout bon touriste qui se respecte !). On quitte Ronda, bye bye. Ronda est une très jolie ville, mais y passer 2 nuits n’est peut-être pas indispensable. On l’a fait car mon ami ne veut pas changer d’hôtel chaque jour. Toutefois, y dormir une nuit est très sympa, les ruelles médiévales animées et désertes sont un bon souvenir ! Si cela tenait qu’à moi, j’aurais fait 1 nuit à Marbella + 1 nuit à Ronda. On roule en direction de Grenade. La but de la hournée est la randonnée au plateau karstique de El Torcal près de la ville d’Antequera. La temps est magnifique une fois de plus. Sur la route, on s’arrête dans un village avec achat dans une épicerie de quoi faire des sandwiches. Je tape la conversation avec une petite mamie qui parle français (dans ce lieu perdu !). A l’approche de El Torcal, on contourne en hauteur la ville d’Antequera, qui a l’air magnifique avec toutes ces églises et le château perché. Déception en arrivant, il ont bloqué la route pour monter sur le plateau en voiture, il faut prendre des navettes en bus (le parking doit être complet en haut). On se gare en bas comme on peut, et on achète le ticket pour la navette bus (1.5€ aller/retour). Beaucoup de monde, je ne m’y attendais pas, il fait très beau mais fait assez frais. C’est la foule au mirador près du visitor center, vue pas si exceptionnelle non plus, des bébés braillent, des chiens aboient. Bref, on entreprend la randonnée jaune (2h), on piquenique agréablement sandwiches au serrano/fromage, puis on marche sur le sentier balisé. Oui, c’est joli toutes ces formes de pierre, mais j’avoue qu’au bout d’un moment c’est toujours un peu la même chose, c’est assez monotone. Le début commun avec la randonnée verte (45 min) est le plus joli. Après, bon… Un conseil donc, faites la randonnée verte, car la jaune n’apporte rien de plus (sauf qu’elle brûle plus facilement les calories des churros), vous gagnerez du temps pour faire autre chose dans la journée. Autre conseil, faites la ballade en fin d’après-midi, car le parking se vide, et donc plus besoin de prendre la navette. Bilan plutôt mitigé pour El Torcal donc, même si c’est joli, mais je m’attendais à mieux. J’aurais préféré faire le Caminito del Rey, mais mon ami ne voulait pas (alors que sur le site web, des places étaient disponibles). En route vers Grenade, en indiquant sur notre TomTom le parking central de Puerta Real, car à Grenade, c’est parking souterrain quasi obligatoire, et notre hôtel est au centre. Petite pause coca en chemin dans une station service, il fait bien chaud. On arrive sur le périph de Grenade, puis direction le centre. Toutefois à l’approche du parking, encore 200 mètres à peine, un panneau sens interdit sur fond jaune avec pleins d’inscription nous interpelle. Bon, on fait quoi, si proche de l’entrée du parking, on ne peut pas rebrousser chemin. On s’engage…tant pis si une amende nous sera gentiment envoyé dans les jours qui viennent. Etrange de faire des parkings en mettant des sens interdit sur des grandes voies d’accès pour y arriver. On gare la voiture, puis on sort plaza de Campillo : quelle foule ! quelle agitation ! L’hôtel est à 200 m à peine, place Bib Rambla (hôtel Los Tilos, 65 euros la nuit). Accueil assez froid, mais la chambre simple, mais grande est au dernier étage avec superbe vue sur l’Alhambra et la cathédrale, un bon rapport qualité/prix. Par contre, quel vacarme sur la place, foule compacte, sono à fond avec la fête de la Croix, des femmes en tenue de flamenco qui danse (vu d’en haut c’est rigolo à voir). C’est très bruyant, et j’espère que ça ne dure pas toute la nuit ce tintamarre ! On se balade dans la quartier et on prend un verre près de la cathédrale avec fromage/jambon sur une place relativement calme. Puis on trouve un resto sur un rue avec plein de petits restos sympas (d’ailleurs des petites rues avec des petits restos, il y en a plein à Grenade). Intense animation de partout, ça vibre, c’est joyeux. On trouve un resto sympa et on se régale avec une parrillade de poissons frits, très copieux, on n’a pas pu finir. Balade digestive autour de la cathédrale et rues adjacentes (c’est très agréable et joli), peu de voiture (vu les contraintes), une bonne glace, et au lit. Le tintamarre de la place Bib Rambla s’arrête à 23h. Ouf !
Mardi 3 mai : Journée sans voiture aujourd’hui. Un temps magnifique. C’est la journée Alhambra ! Il est 9h du matin et on dirige tranquillement à pied. Petit déjeuner dans un café sur plaza Nueva (croissant/chocolat), puis montée par la cuesta Gutierrez jusqu’à l’entrée principale de l’Alhambra. Ca monte pas mal quand même. J’appréhendais le côté pratique et l’éventuelle difficulté de la billetterie. En fait, voilà tout simplement ce qu’il faut faire quand on a réservé son ticket sur internet. Oubliez la vilaine file d’attente et aller tout à droite de l’entrée au fond, il y a des machines automatiques et tactiles pour imprimer son ticket. Il suffit de taper le numéro de réservation qui a une dizaine de chiffres et les billets s’impriment tout seul. J’ai été surpris car je croyais qu’il fallait réintroduire sa carte bleue. Puis avec des tickets, aller directerment à l’employé à côté de l’entrée pour les faire scanners (zéro attente !). La visite des palais nasrides prévue à 12h, on a donc le temps. On commence par la visite des jardins de Generalife : c’est beau, un peu déçu quand même, j’ai trouvé ça finalement plutôt simple, et j’ai l’impression qu’on ne pouvait pas accéder à tout. Puis direction de l’Alhambra même avec l’Alcazaba, avec des vues superbes sur la ville et la Sierre Nevada encore enneigée, j’ai bien aimé. Visite du palais Charles Quint, malgré une façade extérieure carrée et austère, la cour circulaire intérieure est magnifique. Puis petit café pris sur les murailles, quelques visites aux boutiques, il est déjà l’heure d’aller aux Palais Nasrides. Les descriptions des différentes salles et le plan du guide du Routard sont bien suffisantes, visite très agréable et c’est magnifique (la cour des Lions est superbe !). On ressort par les jardins du Partal (que je trouve personnellement plus beaux que ceux du Generalife) et avec l’église Santa Maria à côté, c’est un endroit plein d’élégance et d’harmonie. Il y a du monde certes (90% d’Asiatiques), mais avec cette politique de limitation de visite, et l’étendue du site, c’est très supportable. En gros, on l’a visité en 3h30 environ. Bilan : l’Alhambra est un site magnifique (les parties non payantes sont très sympa, ne pas hésiter pour ceux qui n’ont pas de tickets !) et incontournable. Alors, mes attentes : petit bémol quand même, j’ai tellement vu de photos que finalement je n’ai pas eu trop de surprises, je n’ai fait de whaaaou car je savais ce que j’allais voir, et les Palais Nasrides bien que magnifiques et raffinés manquaient à mon goût de couleur (j’ai le souvenir plus coloré et enchanteur de l’Alcazar de Séville avec cet univers moins monochrome). Mais cette visite de l’Alhambra, exécuté sous le soleil dans un tempo tranquille et apaisant a été vraiment un grand plaisir. On est redescendu par un chemin allant vers le quartier de l’Albaycin, on peut voir toute la majesté de l’Alhambra en contrebas. Sur l’agréable place du Paseo de Tristes, on s’arrête dans un resto avec vue sur l’Alhambra. Super moment tout calme, très agréable : j’ai bien mangé, et locale (salade grenadine - avec orange trempé dans le vinaigre, particulier - et fèves au jambon, délicieux). Balade dans le quartier de l’Albaycin, en remontant la rue au bord du Darro, côté villageois et médiévale remarquable, puis on grimpe dans les ruelles blanches et tortueuses ponctuées d’édifices jolis. Si cela ne tenait qu’à moi, j’aurais fait chaque ruelle pour découvrir chaque petite surprise qui s’y cache, mais mon ami ne voulait pas trop marcher non plus. On est monté au mirador de San Nicolas avec la vue carte postale de l’Alhambra. C’est magnifique, même si ça doit être encore plus beau en fin de journée au coucher du soleil. On s’arrête plus loin sur une jolie place avec une belle église et encore cette grosse croix ornée de fleurs rouges devant une réplique miniature de l’église (fête de la Croix). Au moment de payer, les serveuses semblent débordées et ne font pas attention à moi. Las d’attendre, on est partis sans payer (ouh, les vilains !). On redescend cette belle colline de l’Albaycin un peu au hasard, et on tombe sur un quartier oriental sympa avec souk marocain, on se croirait à Marrakech. Quelques boutiques, et onretourne dans la chambre. C’est toujours aussi bruyant, la sono à fond pour cette fête. Prednre ensuite l’apéro : il y a un monde incroyable (on est mardi…euh… c’est comment le samedi ?) avec des femmes en tenue de flameco (et les petits filles aussi, ainsi que les bébés filles). On a dû aller assez loin pour trouver une terrasse avec des places libres (fuckoff la crise !). Bon, place assez quelconque un peu sale, mais vraiment locale. Etonné par la vivacité et la ferveur culturelle qui y règne, et la bonne humeur ambiante, c’est contagieux : vous voulez l’Espagne des clichés flamenco/castagnettes ?..aller à Grenade ! On réfléchit d’un resto, un peu marre des poissons/fruits de mer, on a envie d’une pizza. Grace à Tripadvisor, on se dirige un peu à l’écart du centre (500 m, c’est pas loin non plus) vers une pizzeria appelé Il Gondoliere : tout simplement excellent ! L’endroit fait chic et branché, table ronde avec fauteuils en alvéole. Pourtant prix très doux (contraste rigolo) et pizzas délicieuses, et service hyper classe, j’ai beaucoup aimé. On rentre agréablement sans se presser, j’ai l’impression que tout le centre de Grenade est sympa et joli, alors que le guide du Routard ne parle que de la Cathédrale. J’aime beaucoup cette ville décidément. Une glace, quelques boutiques encore, et dodo. Une belle journée grenadine ! Bref, Grenade, ce n’est pas que l’Alhambra, et franchement j’ai beaucoup aimé cette ville que j’ai trouvé authentique, très à cheval sur l’héritage culturel, le folklore encore très présent, très vivante (même si épuisante au bout d’un moment quand on vit à la campagne). 2 nuits dans cette superbe ville n’est pas de trop (et encore je ne suis pas allé à Sacromonte, ni de musée…). Le fait que cette ville est très anti-voiture (donc agréable à arpenter !) fait que tout de même, un minimum de vigilance pour éviter ces sens interdits un peu partout, et n’écoutez pas votre GPS. Je dirai si j’ai eu une amende plus tard…
Mercredi 4 mai : En bas de l’hôtel, on prend le petit déjeunr dans un café spécialisé dans le churros con chocolate. Il était excellent, pas cher, et j’ignorais que les andalous faisaient si bien la chocolat chaud d’une onctuosité sans pareil. Ca va me manquer ces churros (rien à voir avec ceux des fêtes foraines !) trempés dans le chocolat épais. On quitte Grenade un peu à regret, et on dirige vers le Sud, direction Almunecar où on y loge 3 nuits. On a eu pour 45 euros de parking. Bon, c’est cher mais c’est compensé par le faible prix de l’hôtel qui est tout de même recommandable par son côté bien central. En chemin étape aux villages de l’Alpujarra, cette micro-région du versant sud de la Sierra Nevada. Route sinueuse pour y arriver. La météo se dégrade hélas, et les nuages gris et bas se profilent. On s’arrête au village de Pampaneira. Le GDR adore ce village. Moi, bof. C’est touristique, plein de boutiques d’artisans, mais le village en lui-même n’est pas très attrayant : les toits gris et plats (bon, c’est le style qui veut ça) avec les façades plus grises que blanches, et quelque peu décrépies, ruelles un peu sales. La place principale du village est gâchée par un chapiteau vide. Sans plus, quoi. Petite terrasse pour boire un coup plutôt agréable quand même, mais éloges du GDR surestimés. On roule ensuite vers Capileira, le plus haut village de la vallée du Poqueira. C’est plus joli que Pampaneira, bien que rien d’exceptionnel non plus. Le temps gris n’aide pas non plus. Il est surtout intéressant de faire des photos sur la vallée avec la vue des 3 villages alignés (avec Bubion au centre). Quand je lis que ces 3 villages est le summum de l’Alpujarra, je ne vois donc pas l’intérêt de voir les autres. Je vais assez souvent à la montagne, et au Pyrénées, c’est un peu similaire. A la base je pensais faire une rando, mais finalement on est pressé d’aller à la mer ! Bilan mitigé de l’Alpujarra pour moi. On s’approche d’Almunecar sous un temps hélas bien triste, ciel gris uniforme. On loge 3 nuits à l’hôtel Helios sur la paseo San Cristobal (100 euros par nuit). Accueil sympa, et vue sur mer superbe avec belle terrasse. Localisation très centrale. Du soleil en plus serait mieux. On déjeune pas loin au resto Ana Maria, un menu du jour très correct. On se balade sur le front de mer en direction de la Herradura, agréable et tranquille (sans soleil malheureusement), une jolie promenade avec parfois des immeubles assez moches quand même, mais c’est aéré, la plage est jolie. Ce calme tranche avec la ferveur de Grenade ! On se repose tranquillement en profitant de la vue de la terrasse de la chambre avec le bruit des vagues assez fortes. Puis on décide de profiter de la piscine extérieure de l’hôtel en louant des serviettes. La piscine soi-dissant chauffée reste bien froide, et on se contente de rester sur les transats en observant les nuages gris. Arrive l’heure de l’apéro et on marche en direction du centre en longeant la promenade maritime, c’est agréable, il y a de l’espace. On s’installe à une place pas très jolie (pl Kelibia) pour prendre une sangria. Puis on se dirige vers le centre et là, c’est très sympa, ça grimpe un peu, jolies ruelles avec boutiques, et sympathique et colorée place de la mairie (pl de la Constituzion) qu’on ira chaque soir. Resto Meson La Plaza, très sympa. j’ai mangé une bonne entrecôte. Le retour de nuit par les ruelles allumées et calmes est bien sympa.
Jeudi 5 mai : Réveil, temps toujours très gris dehors. Petit déjeuner (inclus dans le prix) dans une grande salle sans âme. La clientèle de l’hôtel est très âgée, on détonne bien dans le paysage. Buffet très correct, mais après ces quelques cafés avec chocolate-churros, il me paraît aseptisé du coup. Et le jus d’orange…infacte truc chimique over sucré (on s’habitue au jus pressé). Ce matin, on part visiter le village voisin de Salobrena, une jolie petite ville blanche perchée sur une colline dominée par une puissante forteresse. La visite se déroule malheureusement sous la pluie. Mais la vieille ville est agréable, on est tout seul. On visite la forteresse et quelques ruelles et placettes sympas, on s’y perd agréablement. On prend un petit café dans un bar en attendant que la pluie cesse. Retour sur Almunecar, et le beau temps revient ! Pas envie de faire un resto ce midi, on file au supermarché du coin et on achète des salades préparées en barquette qu’on déguste sur la terrasse de l’hôtel, en admirant la mer qui passe du gris au bleu méditerranéen. Ce beau temps fait du bien au moral. On profite du ciel bleu pour visiter la ville. Grimpette sur le rocher del santo, gros promontoire rocheux en bord de mer, avec belles vues sur les plages de chaque côté, et le castillo d’Almunecar. Puis balade vers la parc el Majuelo au pied de la forteresse, parc à végétation tropicale avec de jolis sculptures et les ruines romaines d’ancienne usines de salaisons de poisson. Très sympa. Puis on arpente les ruelles étroites blanches et fleuries de la vieille ville au hasard, c’est très agréable. Quartier de la mairie avec un bonne glace, jolie église : c’est mignon, Almunecar (même si le GDR boude la ville…). On retourne à l’hôtel, le temps redevient gris. Puis peu de temps après le ciel bleu revient, et on profite pour aller prendre un rafraîchissement au bar de plage Boto’s. La mer est belle, toute bleue. On se promène ensuite sur le front de mer côté Est d’Almunecar en direction de Velilla. De gros immeubles pas très jolies par contre, ça fait HLM. Je préfère nettement la plage où on est à San Cristobal : des immeubles oui, mais c’est harmonieux et vert. Une sympathique animation dans l’ensemble, c’est la fin de journée, le soleil brille, les gens promènent leur chien. Bien reposant ce front de mer. Direction pl de la Constituzion pour l’apéro du soir (Malaga dulce) avec scènes de vie quotidienne et des bambins jouant au ballon. Tranquille. On dîne pas loin au resto Luis y Jesus avec une très bonne parrillade de poissons. Une belle soirée, pour une journée finalement pauvre en visite, mais jolie découverte de cette ville pourtant pas très touristique.
Vendredi 6 mai : Il pleut ce matin à Almunecar, grrr. Après le petit déjeuner de l’hôtel, on prend la voiture direction le village de Frigiliana. A son approche le temps est plus lumineux malgré de gros nuages gris menaçants. Ce village est magnifique, très propret, la découverte de ses ruelles est délicieuse. C’est calme. C’est très photogénique ces jolies ruelles fleuries , et avec les nuages gris foncés, ça donne un contraste assez intéressante entre les façades immaculées des maison et le côté gris anthracique du ciel. A un endroit, il y a des petits théatres automate aux fénêtres (je ne sais pas comment expliquer), c’est rigolo. On met une petite pièce et des automates s’animent (c’est plutôt sommaire, mais très rigolo - essayez la scène de la Cucarracha). On prend un verre sur la jolie place de l’église. Des boutiques sympas, c’est vraiment un magnifique village. Puis direction 5 kilomètres au sud de Nerja. On trouve à se garer et on part visiter la ville. Je suis curieux car j’ai longtemps hésité entre Nerja et Almunecar au niveau du logement, je veux voir si j’ai fait le bon choix d’Almunecar. Et bien, la réponse est OUI. Autant le dire tout de même, je n’ai pas aimé Nerja : c’est bondé, ultra-touristique, anglophone à mort (à Almunecar, on n’entend parler qu’espagnol). Très déçu du Balcon de l’Europe sensé être l’attraction de la ville. Déjà l’esplanade bétonnée est finalement assez quelconque, les vues sur les falaises et les plagettes, okay c’est joli, mais bon, vraiment sans plus (je préfère la vue depuis le rocher del Santo à Almunecar). La place de l’Eglise est jolie sans plus, les rues pourraient être jolies si elles n’étaient pas envahies de boutiques, d’enseignes et resto de totue sortes (on ne voit plus les façades), et de fils électriques qui pendouillent d’un endroit à un autre, tous ces touristes anglais pour la plupart. On étouffe dans ces rues envahies. Franchement mon ami et moi ne regrettons pas du tout notre choix d’Almunecar. Je ne comprends pas la description élogieuse du GDR. Très surestimé à mon goût. On a déjeuné dans une sympathique cafeteria (café Ahani) manger des burgers plutôt sympa. Le temps gris n’aide pas non plus à apprécier, mais franchement Nerja ne m’a pas plu. Comment ça doit être en août, l’horreur ! Après c’est un avis subjectif, ça peut plaire à d’autres. Content de retourner sur Almunecar, on se sent un peu chez nous, on s’y attache vite, mine de rien. Le temps est assez gris même si le soleil essaie de percer. On retourne se reposer à la piscine, et la clémence du temps aidant, je me baigne dans l’eau fraîche mais pas désagréable. Bon je doute qu’elle soit réellement chauffée quand même. Le soleil revient franchement en fin de journée, et on décide de visiter le petit parc ornithologique de la ville au pied du Castillo. 4 euros l’entrée. Petit mais très sympa, il y a des oiseaux bien sûr (perroquets pour la plupart) mais aussi des suricates (mignons) et lémurien makis catas (très marrants). Les cacatoès et les perroquets moines sont très expressifs, contact très drôle avec ces animaux. Il y a aussi une joli jardin de cactus au pied du château, ça fait de jolies photos. Une heure de visite bien sympa. On retourne à la ville en passant par les ruelles pleines de vie (des enfants s’entraînent à la procession, c’est touchant cette ferveur !), on prend un apéro sur notre place fétiche. On aime bien cette ville. Retour un peu dans la chambre avant le repas du soir. En chemin on passe par le joli palais oriental couleur pourpre abritant l’office du tourime : ça doit être le plus joli office de tourisme que j’ai vu. Beaux jardins en plus. De manière générale, il y a à Almunécar une végétation luxuriante agréable (palmiers, bananiers, bougainvillés…). Pour le repas, on se décide pur le numéro 1 de tripadvisor, le resto El Geraneos sur une jolie petite place ronde et colorée. Aucun regret, c’est le meilleur resto du séjour : gastronomique, prix raisonnables, gentil service, une merveille : j’ai pris des médaillons de porcs cuit au vin de Malaga, la sauce et la viande, mamamia… explosion de saveur en bouche, en plus de l’assiette esthétique. Vraiment super ! Retour à l’hôtel.
Samedi 7 mai : Dernier jour, le vol retour est prévu ce soir à 22h. Autant dire qu’on n’est pas pressé. Temps moyen encore aujourd’hui, nuages, un peu d’éclaircies, un peu de vent. Après le petit déjeuner, on se dirige vers la halle du marché pour voir des produits maraîchers locaux. C’est sympa comme tout : des étales de fruits légumes, viandes, fromageries, mais c’est surtout le secteur poissonnerie quir etient l’attention : superbes étals de poisson frais ! Ils en ont de la chance les habitants, ils peuvent manger du poissonf rais tous les jours, car ce marché est quotidien. On quitte Almunecar avec regret. Merci l’internaute du Routard qui en avait fait la pub, car je n’aurais jamais eu l’idée d’y aller. On va occuper cette dernière journée à la visite de Malaga, situé à une grosse heure de voiture de là, avant de prendre l’avion. On se gare au parking à côté de l’arène, et on se promène. On commence par le front de mer de la Malagueta. Le temps est assez ensoleillé. On prend un verre sur le port face à l’Alcazaba, sorte d’Alhambra en miniature, c’est joli. Puis on se dirige vers l’Alcazaba pour la visite (2.20 € ce n’est pas cher !). Malheureusement c’est la foule, ça gâche un peu la visite, pourtant bien sympa. Tout comme l’Alhambra, il y a aussi les palais Nasrides, mais sont bien sûr bien moins spectaculaires et moins bien entretenus. On prend un peu de hauteur, et on a un beau panorama sur la ville. On prend ensuite la direction du centre-ville. Encore une fête locale : cette fois-ci ce sont des tracteurs qui portent des carioles élégantes style “petite maison dans la prairie” avec des mamies pouponnées à l’intérieur. Ah ces Andalous ! Ruines romaines à gauche, puis on part manger pl de la Merced, une grande place agréable avec des arbres de Jubée fleurs violettes. On mange une paëlla sur une terrasse, un peu jaune et grasse, mais bonne, et c’est ça qui compte. Le soleil était bien présent pendant le repas, c’était agréable. Puis on entreprend une balade à travers le centre-ville entièrement piéton. C’est très sympa, beaucoup de jolis monuments, une belle cathédrale, de belles places, de beaux immeubles élégants, du monde, dommage que le temps deviennent franchement médiocre mais je suis très agréablement surpris par Malaga, de quoi occuper une journée. Si vous avez un avion à prendre en soirée, n’hésitez surtout pas à visiter cette belle ville de Malaga où il est facile de se garer, et d’en sortir aussi, en sortant du parking, car on est sorti assez rapidement de la ville et rejoint en un quart d’heure à peine l’aéroport. On rend la voiture assez vite (c’est bien indiqué le panneau “Car rental return”). Du coup, on attend un moment à l’aéroport. Voilà, les vacances se terminent.
J’ai beaucoup aimé mon voyage, très varié (ainsi que la météo !). Autant que les villes, villages et paysages, ce que j’ai aimé aussi en Andalousie, ce sont ses habitants d’apparence si joyeuse, l’esprit festif et un profond attachement à leur culture, à leur famille (la France, à côté, paraît sans âme, et les gens sont tristes et individualistes). J’ai aussi très (trop) bien mangé. A la quasi totalité du temps, à chaque fois, le tapas était offert avec les boissons. Un peu de régime pour me remettre de tout ça.