je reste sans voix… Trop trop beaux ces paysages maculés de blanc!
Bonjour Michèle,
Un grand merci de nous montrer Monument Valley et Valley of The Gods sous ce beau manteau blanc.
Quel cadeau de Noël vous avez eu ! J’adore.
Qu’est-ce que c’est beau ! Et, c’est original, Noël à Monument Valley.
Encore merci et bon week-end !
Hiacinthe
Bonsoir Michèle
Y a pas à dire , tes photos de MV sous la neige ça jette et ouvrir la piste de valley of Gods ,ça doit être un sacré moment à vivre .
Je rassure la communauté , l’été aussi il n’y a pratiquement personne sur cette piste facile et les couleurs sont magnifiques en fin d’apres midi .
A cette heure là il faut la faire dans le sens qui conduit vers l’est .
J’en parle là sur mon blog.
Fred
Samedi 26 décembre :
Fisher Towers et parc national de Arches
Il fait sept degrés en dessous de zéro lorsque nous sortons de l’hôtel ce matin. Après avoir fait le plein nous prenons la direction des Fisher Towers par la superbe route 128 qui longe le Colorado. Au départ de Moab la route est complètement verglacée puis à mi-chemin elle devient simplement non déneigée. La conduite demande un peu d’attention, il serait dommage d’aller voir d’un peu trop près le Colorado dont les eaux doivent être glaciales. Après trois quarts d’heure de route nous atteignons la piste d’accès aux Fisher Towers et très rapidement nous tombons sur un américain qui s’est engagé avec une petite berline et qui est en train de tenter de faire demi-tour. Nous le laissons faire sa manœuvre et lorsqu’il nous croise il nous explique qu’il est impossible de passer et que nous devrions faire demi-tour comme lui. Après les 27 kilomètres de pistes de Valley of the Gods, ce ne sont pas trois kilomètres enneigés qui vont nous arrêter, même si il y a pas loin d’une quinzaine de centimètres de neige ! Nous lui expliquons donc que nous allons continuer notre route et que cela ne devrait pas nous poser de problème. Pas convaincu, il nous indique qu’il va attendre que nous soyons arrivés au parking avant de partir, afin de pouvoir appeler les secours si besoin. C’est gentil de sa part, mais il n’a pas dû se rendre compte que nous n’avons pas tout à fait le même type de véhicule que lui. Enfin, si cela lui fait plaisir …
Deux minutes plus tard nous sommes au parking et après nous être équipés pour le froid, nous partons pour une randonnée de quelques kilomètres dans une zone recouverte d’une bonne dizaine de centimètres de neige.
Heureusement pour nous, quelqu’un a fait cette randonnée hier et ses pas n’ont pas été totalement effacés par la neige de cette nuit. C’est limite, mais même si parfois nous perdons sa trace, nous parvenons tout de même à nous repérer. Quelle chance que ce randonneur soit passé là hier, car sans lui nous n’aurions pas pu aller très loin car il est souvent impossible de repérer le sentier.
Avec la neige, les Fisher Towers, ces imposantes tours de pierre, se présentent de façon totalement inhabituelle.
A la fin de notre randonnée, lorsque nous rejoignons la voiture, la température est toujours de moins sept degrés. Nous n’avons pas trop souffert du froid sauf lorsque nous étions exposés au vent. C’est plutôt bon signe pour les jours à venir car le froid devrait se maintenir, voire se renforcer.
Nous quittons les Fishers Towers et reprenons la route 128 qui longe le Colorado. Les déneigeuses et les quelques degrés d’augmentation de la température ont fait du bon boulot, la route est quasiment entièrement déneigée.
Contrairement à ce matin le soleil atteint, au moins par endroits, le canyon et les paysages saupoudrés de blanc sont plutôt agréables.
Notre destination pour cet après-midi est le parc national de Arches où nous commençons par un petit arrêt à la très impressionnante Balanced Rock, qui ne nous offre pas son meilleur profil sous la lumière.
Nous nous rendons ensuite à North & South Windows où la lumière est déjà beaucoup plus intéressante. Avec la neige, cette double arche monumentale est tout simplement époustouflante.
Notre balade nous conduit au plus près de South Window (ouverture de 32 m de large pour 20 m de haut) …
… puis de North Window (ouverture de 28 m de large pour 16 m de haut). Le vent, bloqué à l’arrière du massif qui abrite ces deux arches, s’engouffre par l’ouverture de North Window et transforme la zone située juste en face de cette arche en une petite Sibérie.
Mais si nous sommes venus ici, c’est surtout pour nous rendre à Delicate arch, le joyau incontesté du parc. L’éreintante montée jusqu’à l’arche, qui se fait à découvert et sous une chaleur torride en été, est d’une facilité déconcertante en hiver.
La vraie difficulté, nous la rencontrons juste avant d’arriver à l’arche où la dernière centaine de mètres du sentier, étroite (à peine un mètre de largeur), en montée et longeant le vide, est recouverte d’une épaisse couche de glace. Frayeur garantie sur cette section où il est strictement interdit de glisser sous peine de « petit » problème. Certains trouvent d’ailleurs plus raisonnable de faire demi-tour juste avant de toucher au Graal. C’est dommage car le jeu en vaut vraiment la chandelle !
Le site qui accueille cette superbe arche est lui aussi très photogénique.
C’est la troisième fois que nous venons admirer Delicat arch et nous ne sommes toujours pas blasés. Mais comment pourrait-on l’être ! Avec la luminosité de cette fin de journée, Delicate arch est somptueuse.
Quelques secondes avant que le soleil ne passe sous l’horizon nous prenons le chemin du retour. Nous souhaitons éviter de nous retrouver avec tous ceux qui assistent à ce magnifique spectacle sur la section verglacée. Et nous avons bien raison car dans le sens de la descente c’est encore plus délicat qu’en montant. Passée la zone verglacée, la descente se fait au pas de course pour rallier le parking juste avant la nuit.
Après trois quarts d’heure de route nous finissons cette belle journée avec un méga-hamburger et une bonne bière à la Moab Brewery.
A suivre…
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Oh là là , qu’est ce que tu nous gates , c’est vraiment sublime !!
Ça c’est vraiment une aventure , j’imagine la 128 verglacée et les fischer towers sous la neige .
Vous avez mérité votre bière et méga burger.
Amitiés
Fred
Bonsoir,
Merci à tous pour vos sympathiques messages.
Fred pour ce qui est de la rando aux fischer towers pas dure physiquement mais la neige cachait des cailloux très verglassés et quelques chutes à mon actif, pour l’arche dans le passage verglassé avec mon vertige en plus le retour a été “chaud” et il faisait un vent glacial, mais quelle beauté cette arche. On s’en lasse pas.
Bonne soirée
Amitiés
Michèle
Bonjour Chellmi,
Merci pour cette belle contribution !
Nous avons sélectionné votre carnet de voyage pour figurer dans notre dossier “Les carnets de voyage de la communauté Routard”.
Nous y avons rassemblé les meilleurs carnets de voyage récemment postés par les membres de la communauté de Routard.com : une vraie source d’inspiration pour vos futurs voyages !
Sabine de Routard.com
Bonjour Sabine,
Nous en sommes très honorés. Merci.
Cordialement
Michèle
Bonjour Michele,
C’est vraiment très agréable et insolite de voir toutes ces photos de paysages de l’ouest enneigés. En hiver, Cela doit être toute une organisation à revoir : journées beaucoup plus courtes, pique-nique peut être compliqué, camping quasi impossible (aïe !) et longues soirées au resto et à l’hôtel.
Mais quand je vois vos photos, je me dis que ça en vaut la peine !
Bonjour,
C’est la deuxième fois que nous y allons l’hiver mais l’autre fois nous étions plutôt vers Nouveau Mexique et nous n’avions pas eu de neige.
C’est vrai que c’est magique, nous étions vraiment heureux de voir cela. Nous avons quand même eu jusqu’à moins 20 et à la fin de notre séjour nous avons commencé des randos avec du grand froid mais finalement on s’y habitue vite et moi franchement (qui ne suis pas une “grande sportive” !) je préfère le froid à la chaleur.
Tu sais que nous avons rencontré des personnes qui campaient, je reconnais qu’il faut être motivés, une nuit dans le 4x4 ça nous a suffit…
Nous partions en principe tôt le matin (il faisait souvent encore nuit) donc le soir nous étions quelque peu fatigués le soir.
Pour les pique-niques on s’y fait… c’est moins pratique c’est sûr.
Franchement l’hiver c’est génial, tu devrais essayer.
Bon week-end
Michèle
Dimanche 27 décembre:
Goblin Valley et Wild Horse Window
Départ à huit heures avec moins huit degrés au compteur. La grande nouveauté de la journée, c’est que pour la première fois de notre séjour il n’y a pas un seul nuage dans le ciel. Le beau temps annoncé depuis déjà quelques jours serait-il enfin au rendez-vous ?
Ce matin nous quittons la région de Moab que nous connaissons bien pour nous rendre dans les environs de Hanksville, à 180 kilomètres de là. Les routes sont excellentes et une heure et demie plus tard nous atteignons notre objectif. Nous sommes déjà passés une fois dans le coin mais nous n’avions pas pu y faire une seule des visites que nous avions prévues à l’époque, la faute à une météo particulièrement détestable. Ici nous sommes donc en terre inconnue.
Ne sachant pas si les conditions météorologiques, toujours idéales pour le moment, vont se maintenir, nous préférons assurer et commencer notre découverte de la région par une visite qui nous tient particulièrement à cœur : le petit parc de Goblin Valley. Une seule voiture est présente sur le parking, nous ne devrions pas être embêtés … Lorsque nous démarrons notre balade la température est remontée à moins six degrés et il n’y a quasiment pas un souffle de vent. Ce sont des conditions idéales pour se promener. La neige qui était encore présente il y a une dizaine de kilomètres a totalement disparu ici.
Pas de grande randonnée au programme de ce matin. Il suffit de sortir de la voiture pour être directement immergé dans l’univers de Goblin Valley. Dès que vous découvrirez les premières photos de cet endroit, vous comprendrez pourquoi on l’appelle ainsi. En effet, on y rencontre des milliers de gobelins pétrifiés ! Ces créatures légendaires, prisonnières de leur gangue de pierre, sont partout …
… et on en trouve de toutes formes et de toutes tailles.
Pour qui a un peu d’imagination on trouve de tout à Goblin Valley : une multitude de formes extravagantes, …
des champignons hallucinants à défaut d’être hallucinogènes, …
… des créatures fantasmagoriques …
… et même des visages de pierre.
A l’extrémité de la vallée aux gobelins, les paysages prennent de la hauteur et deviennent beaucoup plus imposants.
Par endroit, lorsque nous nous arrêtons et que nous ne faisons pas de bruit, nous avons l’impression d’entendre murmurer. Nous partirons d’ici avec la quasi-certitude que certains gobelins sont toujours vivants et qu’ils hantent encore les cavernes souterraines qui sont cachées sous la vallée … J’ai longtemps attendu à la sortie de ce qui ressemblait à un de leurs « terriers » avec l’espoir d’en apercevoir un, mais peine perdue, ils sont restés insaisissables …
Mais bon, peut être rêvons-nous, à moins que ce ne soit l’ambiance mystérieuse de ces lieux qui altère notre jugement ou alors les effets tenaces de l’excellente bière brassée à la Moab Brewery.
Nous passerons trois heures et demie à explorer cette vallée magique (un formidable terrain de jeu) et nous sommes loin d’être allés partout. Nous aurions pu y rester la journée entière sans nous ennuyer, mais nous avons autre chose à faire dans le secteur.
Nous faisons ensuite juste quelques kilomètres pour nous rendre au départ de la randonnée qui doit nous conduire à Wild Horse Window. Si notre première visite était plutôt un classique dans ce secteur, celle qui nous attend maintenant est beaucoup moins connue. Tous ceux qui se rendent à Goblin Valley passe à proximité de ce site que nous n’hésiterons pas à qualifier d’exceptionnel, mais rares sont ceux qui en connaissent l’existence.
La balade qui nous mène à Wild Horse Window n’est pas difficile, même si elle ne suit aucun sentier. Comme souvent pour ces randonnées hors des sentiers battus, il faut se diriger avec un GPS si on ne veut pas courir le risque de se perdre. Surtout qu’ici, au beau milieu d’un immense massif rocheux, il ne faut pas compter suivre les traces des autres visiteurs. Il y a bien quelques cairns au départ de la randonnée, mais nous les avons très vite perdus. Mais bon, avec le GPS ce n’est pas bien compliqué, c’est tout le temps tout droit !
A mi-parcours la navigation devient encore plus aisée puisque nous commençons à avoir en point de mire notre objectif.
Juste avant de toucher au but nous rencontrons une première mare gelée …
… puis une seconde qui s’avère être la seule petite difficulté de cette randonnée. Le bassin semble en effet assez profond et la glace n’est pas suffisamment épaisse pour pouvoir supporter notre poids. Mais bon, en longeant le bord cela passe, même si à cet endroit il y a déjà près de dix centimètres d’eau. Nous avons bien fait de ne pas tenter la traversée par le centre, car nous nous serions sans doute retrouvés avec de l’eau glacée jusqu’aux genoux.
Quelques dizaines de mètres après le bassin nous rejoignons Wild Horse Window, une immense alcôve rocheuse.
Pas très original me direz-vous, surtout dans l’ouest des Etats-Unis. Et bien si ! Quand on s’en approche, on se rend compte qu’il y a un petit « défaut ».
Et ce « défaut », il fait toute la différence. Et quelle différence ! Cette immense alcôve rocheuse possède un plafond percé d’une énorme ouverture circulaire. Difficile de trouver plus photogénique (objectif grand-angle obligatoire).
Wild Horse Window est à la fois grandiose, impressionnante et mystérieuse. Quand on est à l’intérieur il se passe quelque chose de presque irréel et nous y avons ressenti une ambiance presque magique et mystique. Nul doute que ce lieu fascinant a du attirer bon nombre d’amérindiens tout au long de son histoire. Un superbe endroit et une très belle découverte pour nous.
Une dernière photo pour tenter de donner une idée de la taille de cette magnifique alcôve …
… et nous prenons le chemin du retour. Nous essayons de trouver un passage qui nous permettrait d’aller voir une autre merveille dans les environs, mais rien à faire, toutes nos tentatives se terminent sur des à-pics impressionnants. Ce n’est que partie remise …
Comme vous l’avez peut-être déjà compris, nous avons vraiment apprécié notre visite de ce matin à Goblin Valley. Et comme il ne faut pas hésiter à abuser des bonnes choses, nous décidons d’y retourner pour y terminer notre journée.
Nous avons encore un peu de temps avant le coucher du soleil, nous partons donc explorer un secteur que nous n’avons que survolé ce matin.
Au fur et à mesure que la course du soleil décline, le paysage change et devient de plus en plus photogénique. La douce lumière du soir ainsi que les ombres qui s’allongent permettent de faire des compositions totalement différentes de celles de ce matin.
Avant de quitter définitivement Goblin Valley nous profitons des derniers rayons du soleil depuis un monticule situé à proximité du parking.
Aujourd’hui nous avons eu droit à une journée parfaite question météo : soleil permanent et températures acceptables, même si toujours inférieures à zéro degré, grâce à l’absence de vent. Nos deux visites du jour ont été deux très belles découvertes. La première, plutôt connue, nous a enchantés et la seconde, rarement visitée, nous a envoutés grâce à l’atmosphère particulière qui y règne. Bref, une journée que nous pouvons qualifier sans hésiter d’idéale !
Ce soir nous dormons à Caineville, à une heure de route de Goblin Valley. Cette « ville » est assez typique des territoires perdus de l’ouest américain puisque composée de quelques maisons (pas sûr qu’il y en ait une dizaine) et d’un motel, dont nous serons les seuls clients ! Après en avoir fait le tour (très rapide !), nous constatons, comme nous nous en doutions, qu’il n’y a pas de restaurant. Les deux autres villes du secteur (Torrey et Hanksville), à environ une demi-heure de route, n’étant pas très achalandées côté restaurants, nous préférons laisser tomber. Heureusement qu’il nous reste un peu de provisions …
A suivre…
D’autres photos sur notre blog (2 billets)
partie 1 ici
partie 2 ici
Lundi 28 décembre (partie 1) : lever de soleil à Factory Butte et Crack canyon
Ce matin nous avons décidé d’aller assister au lever du soleil dans les environs de Factory Butte. Quand nous sortons de l’hôtel il fait nuit noire et les températures sont encore plus basses qu’hier : moins douze degrés. Après un quart d’heure de route (piste d’accès en très bon état) nous sommes sur place. Lorsque les premières lueurs du jour apparaissent, nous nous rendons vite compte qu’il y a trop de nuages pour que nous puissions profiter d’un joli lever de soleil. Nous n’avons qu’une petite bande de ciel située juste au-dessus de l’horizon et qui s’est parée d’un impressionnant rouge-orangé à nous mettre sous la dent.
C’est également raté pour l’embrasement de Factory Butte que nous espérions. Pour voir cette immense citadelle rocheuse située au beau milieu de nulle part autrement qu’avec son habit gris uniforme, il faudra revenir.
Ce n’est pas grave, les nuages nous offrent tout de même un beau spectacle.
Après le lever du soleil nous avions prévu de nous rendre à Little Wild Horse canyon. L’omniprésence des nuages nous fait changer d’avis et nous choisissons d’aller à Crack canyon où il nous semble que le manque de soleil sera moins préjudiciable. Sur la route nous faisons une petite halte pour jeter un coup d’œil à des pictographes qui devaient être splendides avant que le temps ne les dégrade.
Après une dizaine de kilomètres de piste supplémentaires nous arrivons au départ de la randonnée de Crack canyon. Une petite marche d’approche (un kilomètre et demi) est nécessaire avant d’atteindre l’entrée du canyon. Une piste chaotique, accessible uniquement aux 4x4 ayant une garde au sol importante, permet de réduire la longueur de cette marche d’approche. Nous nous y engageons et après seulement 500 m nous nous garons. Aller plus loin commencerait à devenir sérieusement risqué.
Crack canyon, qui débute de façon relativement classique, …
… possède trois sections de « narrows » ou parties très étroites. La première, que l’on rejoint seulement quelques minutes après être entré dans le canyon, est assez impressionnante car on a presque l’impression d’être à l’intérieur d’un tunnel.
Mais ce ne sont pas les narrows qui ont rendu célèbre Crack canyon. Ce qui fait la réputation de ce canyon, ce sont ses formations rocheuses dites en « swiss cheese » ou « fromage suisse ». Effectivement, nombre de ses parois, constellées de trous de toutes tailles, ressemblent étrangement à du gruyère. Par endroits, on a presque l’impression que le canyon a été creusé au sein d’une énorme meule de gruyère.
Nous arrivons rapidement à la deuxième section de narrows et faisons face à un petit problème. Pour accéder à cette section il faut descendre une chute pas très haute (à peine plus de trois mètres) mais extrêmement lisse. Si dans le sens de la descente il n’y a aucun risque, la remontée devrait être beaucoup plus délicate car il n’y a vraiment aucune prise. Nous avons beau étudier attentivement les lieux, nous ne trouvons pas de solution. Sans corde, il vaut mieux ne pas s’aventurer plus avant car cela sent le plan galère. Et si il y a une chose que nous n’avons vraiment pas envie de tester, c’est bien de rester coincés au fond d’un « slot canyon » (canyon à fente) !
C’est à contrecœur que nous prenons la décision de faire demi-tour. Dommage car ce canyon commençait vraiment à nous plaire. Pour nous consoler le soleil décide enfin de faire quelques timides apparitions. C’est l’occasion pour nous de mieux profiter de la meule de gruyère sur le chemin du retour.
Le swiss cheese, c’est non seulement très agréable visuellement parlant, mais aussi très pratique pour escalader les falaises des canyons.
Pendant notre immersion dans le swiss cheese nous avons beaucoup pensé à un couple d’amis suisses, grands randonneurs et eux aussi passionnés par l’ouest des États-Unis, dont nous vous recommandons le blog Two Swiss Hikers ici.
Nous avons beaucoup apprécié cette randonnée même si la température de moins neuf degrés que nous avons dû supporter nous a légèrement refroidis. Notre incapacité à passer le petit obstacle qui donne accès à la deuxième section de narrows nous laisse un goût d’inachevé. Il n’est donc pas impossible que nous revenions un jour par ici avec une corde.
A suivre…
Même si ce n’est pas le jour où nous avons fait une rando avec la température la plus basse (seulement – 9° !) nous avons eu du mal à nous réchauffer ce matin-là sans soleil avec un léger vent….
à suivre…
D’autres photos sur notre blog (partie 1) ici
Hello Michèle,
Je découvre Wild Horse Window, pourtant on était à côté en 2013 comme quoi dans l’Ouest un truc sympa peut toujours en cacher un autre ! Bon, bah, on ira le voir si on retourne dans le coin
A Crack Canyon, je pense voir à quel endroit vous avez fait demi tour, mais à l’époque (si je ne me trompe pas d’endroit) il y avait un rondin de bois en appui au sol + une corde. Cela voudrait-il dire que ça a disparu ?
Bonjour Jean Philippe,
Wild Horse Windows : j’ai adoré cet endroit magique.
Je te donne les infos que nous avons pour y aller ci-dessous :
"parking = N38°38’51’’ W110°39’46’’
depuis le parking, si on regarde vers l’ouest, à mi-chemin de la colline rocheuse, on voit une sorte de grotte géante = Wild Horse Window
du parking, un sentier permet de traverser le wash situé en contre-bas
traverser le slickrock sur 500/600 m jusqu’à atteindre une zone sableuse où on retrouve un sentier (N38°39’04.5’’ W110°40’13’’)
suivre ce sentier sur 600/700 m (petit wash avec alternance de sable et de slickrock) pour rejoindre Wild Horse Window = N38°39’12.5’’ W110°40’35’’
Crack Canyon oui c’est bien l’endroit où nous avons fait demi-tour dont tu parles car lorsque Jean-Michel a préparé cette randonnée il avait l’info de la corde. Je pense que cela a du disparaître lors de flash food. Nous sommes restés un moment devant en réfléchissant comment nous pourrions remonter (pour descendre pas de problème) mais nous avons joué la prudence cette fois ci (en plus il faisait un froid glacial, je ne me voyais pas attendre dans le canyon la venue d’un “hypothétique sauveur”!!).
Bon week-end
Michèle
Merci Michèle pour tous ces détails, j’ai fait un copié collé dans ma wish list.
Bonjour à tous
Tu as raison boncampeur , elle vraiment sympa Michèle de nous donner des spots comme ça alors que l’on passe à coté .
Depuis son post concernant cet endroit j’ai récuperé une trace gpx pour ceux que cela interesse .
Ce n’est pas la première fois que Michèle nous fait découvrir des endroits méconnus comme l’autre fois du coté de Snow Canyon .
Mais toi aussi JP t’es un gars très très sympa et je sais que tu ne vas pas tarder à nous donner ici tes endroits secrets comme Delta Pool.
Hein , vous êtes tous d’accord pour que JP lache le morceau ?
Ah ah ah !!!
Fred
Quoi, mais tu ne l’as toujours pas trouvé sur Google Earth ? :-)Pourtant il y a une photo d’elle au bon endroit.
Allez, Fred, je te laisse le plaisir de la découvrir car finalement, je l’ai trouvé tout seul et je n’ai pas pu retenir un “YES !” dans mon salon un beau soir d’hiver. Je suis sûr que tu feras pareil !
Bon … si tu sèches, je te tendrais quand même la main.
Prochain voyage dans l’ouest : 2 mois en 2018 , j’ai encore un peu le temps . J’ai à peu pres l’itinéraire et là je collecte des infos de partout .
Je finirai par trouver et Jonathan y va normalement cette année aussi .
Bon dimanche
Fred
Lundi 28 décembre (partie 2)
Pictographes, Dirty Devil overlook et coucher de soleil
Avec notre échec relatif dans Crack canyon, nous n’avons pas eu notre dose suffisante de canyon pour aujourd’hui. Nous décidons donc d’aller en explorer un autre. Notre choix se porte sur un canyon méconnu qui est sensé abriter une petite merveille. Après un peu de piste et une pause casse-croûte, nous sommes au départ de notre randonnée en tout début d’après-midi. Nous commençons par tourner un peu en rond pour trouver l’entrée et la partie intéressante de la balade commence dans un charmant petit canyon …
… où dame Nature a exercé avec brio ses talents de peintre.
Rapidement ce petit canyon s’ouvre et s’approfondit. C’est le signal que nous attendions : nous arrivons dans le secteur que nous recherchons. Nous localisons sans difficultés notre objectif. Il est situé au niveau de la falaise nord, quasiment tout en haut, mais y accéder ne semble pas aisé. Quoique, en passant par la droite, c’est peut être bien possible … L’ascension n’est pas réellement compliquée, mais il ne faut pas avoir peur du vide et être prêt à franchir quelques courts passages un peu limites (pour nous).
Nos efforts sont largement récompensés. Nous découvrons, abrité au plafond d’une petite alcôve rocheuse, un petit panneau de pictographes d’une délicatesse extrême et d’une beauté envoûtante.
Ces peintures, vieilles de plusieurs centaines d’années, sont parfaitement conservées même si on y trouve tout de même quelques traces de vandalisme. Quelqu’un a tenté d’en découper une partie (heureusement sans succès et sans causer trop de dégâts) et un autre crétin (pour rester poli) a eu l’idée débile de graver « FRA » dans le coin supérieur gauche. Comment peut-on être aussi c… ? Malgré ces dégradations, nous sommes étonnés de les trouver dans un tel état de conservation. Ces pictographes sont relativement facilement accessibles et surtout à portée de main. Quand on sait qu’il suffit de les toucher pour les dégrader fortement et comme trop souvent nous constatons la bêtise de ceux qui ne peuvent passer par un endroit sans laisser une trace de leur passage en gravant leur nom ou leurs initiales dans la roche (parfois même au cœur même de ces véritables œuvres d’art), cela semble relever du miracle. Ce sont sans doute leur relatif isolement et le fait qu’elles soient peu connues qui ont permis à ces peintures d’arriver jusqu’à nous quasiment intactes. Espérons qu’il en sera ainsi pour quelques siècles encore …
Une fois de plus nous constatons que le site où sont situés ces pictographes n’a pas été choisi au hasard. Il est tout simplement majestueux !
Ici, aux côtés d’une telle œuvre, nous avons l’impression d’être hors du temps. Comme hier lorsque nous étions à Wild Horse Window, il émane de cette petite alcôve quelque chose d’indéfinissable qui confère à ce lieu une ambiance très particulière. Encore une superbe balade qui nous a conduits à un site où il est impossible de rester insensible à la beauté de la nature et au génie humain.
Comme il nous reste encore un peu de temps, nous décidons de finir notre journée à Dirty Devil overlook. Pour y aller, rien de plus simple, il suffit de suivre le ruban blanc.
Du bord de la falaise, le point de vue sur la rivière Dirty Devil est époustouflant. Dommage que le soleil ne soit pas de la partie.
La faute à qui si nous ne pouvons pas faire de jolies photos depuis le point de vue ? La faute aux nuages ! Heureusement, ils tentent de se faire pardonner …
Le soleil étant maintenant trop bas pour pouvoir illuminer le canyon, il est inutile d’attendre son hypothétique retour. Nous quittons les lieux et sur la route qui nous conduit à Hanksville, nous assistons à un coucher de soleil de toute beauté et très coloré sur les Henry Mountains. Nous avons rarement vu tel coucher de soleil. Le ciel semble littéralement être la proie des flammes …
Par rapport à Caineville où nous étions hier soir, Hanksville, où nous passerons deux nuits, a des allures de grande ville. On y trouve une bonne vingtaine de maisons, deux stations-service, une petite supérette (avec surtout des rayons vides), une église et un restaurant. Pas de bol, ce dernier est fermé le soir ! Nous sommes sauvés par une des deux stations-service qui propose un coin restauration rapide plutôt correct.
à suivre…
D’autres photos sur notre blog (journée du 28/12/2015)
Partie 2 ici
Partie 1 ici
Mardi 29 décembre (partie 1)
Factory Butte, Little Egypt et Leprechaun canyon
Comme nous sommes un peu têtus et qu’hier nous n’avons pas eu droit au lever de soleil que nous espérions à Factory Butte, nous remettons cela ce matin. Départ à 6h30. Le ciel est un peu plus dégagé qu’hier et la température s’en ressent : moins quinze degrés ! C’est notre record et heureusement qu’il n’y a pas de vent. Il va quand même falloir que cela s’arrête car depuis quelques temps, chaque matin il fait de plus en plus froid.
Maintenant que nous connaissons la piste et que nous savons qu’elle est excellente, le trajet se fait à un rythme un peu plus soutenu. Nous arrivons donc avec un peu d’avance et Factory Butte est encore éclairée par la douce lumière de la lune.
Le ciel semblait parfait pour nous offrir un superbe lever de soleil (relativement dégagé mais avec tout de même quelques jolis nuages), mais une grosse masse nuageuse juste au-dessus de l’horizon, à l’endroit même où l’astre solaire a fait son apparition, nous a empêchés d’assister au spectacle espéré. Cette fois nous y avons cru, mais c’est encore raté !
L’éclairage du petit jour sur Factory Butte est tout de même plus sympa qu’hier matin et il change sans cesse au fur et à mesure que le soleil monte au-dessus de l’horizon (seulement dix minutes séparent les trois photos qui suivent). C’est un spectacle vraiment passionnant.
Notre voiture n’a pas que moyennement apprécié la piste d’hier qui menait à Dirty Devil overlook. Une petite séance de nettoyage ne lui ferait pas de mal !
Il est prêt de 8h30 quand nous quittons Factory Butte et prenons la direction de Little Egypt que nous atteignons après une petite heure de route. Les formations rocheuses que nous rencontrons dans ce coin isolé (comme souvent nous ne croiserons personne pendant notre balade) ressemblent un peu à celles que nous avons découvertes il y a deux jours à Goblin Valley. Mais si ici les formes sont moins changeantes et moins extravagantes, les couleurs elles, sont plus variées avec des bandes blanches qui changent tout. Le rouge et le blanc des roches, associés au bleu profond du ciel, forment un tableau de toute beauté.
Après avoir exploré en détail la zone la plus proche de l’endroit où nous nous sommes garés, nous nous dirigeons tout au fond du site de Little Egypt où les formations rocheuses prennent un peu plus d’ampleur.
Nous y découvrons même un hoodoo de belle taille (environ six à huit mètres de hauteur).
Ce secteur que nous ne connaissions pas nous a enchantés et nous lui avons trouvé des petits airs de Blue Canyon (nos visites de 2014 : après-midi et matin).
Après cette belle balade très sympa nous partons explorer un nouveau canyon complètement à l’écart des routes touristiques classiques de la région : le Leprechaun canyon. Notre randonnée débute en suivant un petit cours d’eau gelé …
… puis nous atteignons le massif rocheux où le canyon prend naissance.
Nous atteignons rapidement la première section où le canyon se rétrécit…
… et attaquons sa traversée. Mais surprise, sous un léger amoncellement de feuilles mortes se cache un piège assez inhabituel : une zone de sable boueux. Après avoir testé avec un bâton de randonnée, nous constatons que l’épaisseur de « boue » est supérieure à un mètre et que la zone concernée occupe toute la largeur du canyon. Impossible de continuer. Heureusement cette section peut être contournée par la droite. Nous nous retrouvons donc rapidement de l’autre côté de cette section étroite, d’ailleurs beaucoup plus photogénique que l’entrée.
D’autres photos sur notre blog ici
à suivre…
Bonjour Michèle
Tu as bien raison de nous attarder dans tous ces coins trop injustement survolés généralement .
Plusieurs remarques , Butte factory (c’est mon image de fond sur mon blog) est vraiement magnifique que ce soit le matin comme tu l’as fait mais aussi en fin d’apres midi . La piste pour acceder à ses pieds est très facile .
Tu as raison de parler des Henry Mountains qui forment la frontière est de Capitol Reef . As tu remarqué sur place (dans le coin de littel egypt) qu’une route pouvait permettre d’y penetrer puis de ressortir sur la 24 ) je vais tenter ça une prochaine fois .
Idem pour La Devils River , j’ai adoré le point de vue .
Justement y avez vous été en prenant sur la gauche non loin de Hanskville au point GPS:38°18’11’‘N , 110°40’11’’ W.
C’est de là que j’ai rejoint ce que l’on appelle “Angel Point”
Bon dimanche de St Valentin
Fred
Plan de ma fabrication pour s’approcher de la Devils River
Bonjour Fred,
« Justement y avez-vous été en prenant sur la gauche non loin de Hanskville au point GPS:38°18’11’‘N , 110°40’11’’ W. »
Non nous n’avons pas pris cette route.
« Plan de ma fabrication pour s’approcher de la Devils River »
Merci beaucoup pour ton plan, il pourra nous servir. Je pense que nous y reviendrons quand nous serons dans le coin car nous y sommes allés trop tard ce jour-là.
Bon dimanche et à bientôt.
Michèle
Salut Michèle,
Tout à fait d’accord avec toi que cette Little Egypt a des faux airs de Blue Canyon et n’y ayant fait qu’un bref passage sous la grisaille en 2013, tu m’as donné envie d’explorer plus en profondeur le coin. En plus le bivouac y est très facile sur place.
Par contre, c’est Leprechaun Canyon qui m’interpelle car je n’ai pas du tout vu ça. C’est certain qu’on n’a pas vu le même canyon. On avait d’ailleurs bien galéré à le trouver . Nous, on a vu ça : http://jeveuxcamperauxusa2.blogspot.fr/p/blog-page_16.html D’ailleurs, pour la petite histoire, le film “127 heures” utilise à un moment un plan de ce canyon.
Je pense que vous avez vu un autre canyon dans le coin et qui m’a l’air sympa aussi finalement…
Bonjour Jean Philippe,
Nous venons de regarder ton lien de blog, si c’est bien le même.
Il y a une continuation dans mon carnet de voyage sur ce canyon et tu vas le reconnaitre dans le post que je vais publier dans la foulée (si j’y arrive, pas le bon jour il semblerait !!!).
L’hiver l’environnement est différent.
Par contre vous n’avez sans doute pas continué comme nous (tu verras sur les photos) car je vois sur ta première photo de l’eau et la fente dans la partie la plus étroite devait être inondée.
Quand j’aurai mis mon billet pourras-tu me le confirmer ?
Little Egypt : comme la majorité des endroits de l’ouest sous le soleil tout est plus beau.
Oui l’été pas de problème pour les bivouacs nous avons même vous une tente ce jour là mais avec la température que nous avons eu (moins 15 avant le lever du soleil), il faut être motivée. Je passe mon tour !!
Michèle
Mardi 29 décembre (partie 2) :
Leprechaun canyon et Arsenic arch
La sortie de cette première section étroite marque l’endroit où le Leprechaun canyon devient vraiment profond (de l’ordre de 30 à 40 mètres).
Après s’être approfondi le canyon commence à se rétrécir à nouveau …
… pour se transformer en un véritable slot canyon (canyon à fente).
Personnellement nous n’avons jamais rencontré un canyon qui justifie mieux l’appellation de canyon à fente que le Leprechaun canyon, à part peut-être en Australie dans le parc de Bungles Bungles. La fissure dans laquelle nous évoluons est longue, très haute et possède une géométrie quasi parfaite. Elle est d’ailleurs tout juste assez large pour que nous puissions y avancer de quelques dizaines de mètres (100 à 200 mètres peut-être) et notre exploration se termine lorsqu’un équipement de canyoning devient nécessaire pour progresser plus avant. Inutile de dire que la dernière partie de la randonnée que nous venons de faire est fortement déconseillée aux personnes sujettes à la claustrophobie.
Puisque nous avons atteint la partie du canyon qui devient inaccessible aux randonneurs classiques, il est temps pour nous de faire demi-tour. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons dans un secteur où nous avions décelé un potentiel photographique intéressant à l’aller et c’est vrai que cela rend plutôt pas mal !
Le soleil est maintenant plus aligné avec le canyon que lorsque nous sommes arrivés et nous ne pouvons pas nous empêcher de faire encore quelques photos avant de rejoindre notre voiture.
Nous quittons ce canyon qui est un véritable paradis pour les photographes et après quelques dizaines de mètres de route nous repérons une tâche de couleur qui nous laisse bouche bée de surprise. Dans le canyon parallèle au Leprechaun canyon nous découvrons une petite tente orange à demi camouflée parmi la végétation. Nous n’en croyons pas nos yeux. A cette époque de l’année on trouve encore des courageux qui campent ! Pour ceux qui l’auraient oublié, ce matin, juste avant le lever du soleil, il faisait moins quinze degrés ! Dire que nous nous sommes gelés lorsque nous avons passé la nuit dans notre voiture à White Pocket alors qu’il ne faisait qu’à peine zéro degré …
Il est temps maintenant de nous diriger vers notre prochaine destination : Arsenic arch, une petite arche rarement visitée. Et pour cause, la randonnée qui y conduit n’est pas très longue mais nécessite de se diriger avec carte et GPS car il n’existe aucun sentier et, difficulté supplémentaire, il faut s’affranchir de deux passages exposés qui peuvent venir à bout de la motivation des personnes sujettes à la peur du vide.
Après avoir négocié le premier passage « scabreux » nous poursuivons notre randonnée dans un joli décor minéral …
… et arrivons rapidement sur le deuxième passage qui peut être intimidant : un side-canyon (canyon secondaire) qu’il faut contourner par la droite et où par endroit le passage entre la falaise et le vide ne fait pas plus d’une trentaine de centimètres de large. Ce side-canyon nous offre une première vue sur Arsenic arch qui d’ici semble minuscule.
Arsenic arch mérite bien quelques efforts car sa localisation au bord d’un large canyon, sa silhouette gracieuse et sa forme inhabituelle en font une destination digne d’intérêt.
En fin de journée les nuages font leur apparition. Chouette cela nous donne des raisons d’espérer pour le coucher du soleil !
Effectivement, juste avant d’arriver à Hanksville nous nous arrêtons sur le bord de la route pour profiter du coucher du soleil qui enflamme les nuages.
A Hanksville nous dînons (hamburger) à nouveau dans même station-service qu’hier soir. Si nous voulons manger nous n’avons pas le choix … Nous sommes seuls dans le bâtiment restauration de la station-service et aussi incroyable que cela puisse paraître, le serveur sera la seule personne que nous aurons croisé durant toute cette longue journée !
Quelle belle journée ! Nous avons découvert trois sites que nous ne connaissions pas, et une fois encore, au risque de nous répéter à nouveau, nous avons trouvé chacun de ces sites encore plus intéressants que ce à quoi nous nous attendions. C’est sûr, l’ouest des Etats-Unis recèle encore une multitude de coins extraordinaires qui n’attendent que notre visite.
D’autres photos sur notre blog ici
à suivre…
Michèle
Tu enchantes notre dimanche grisatre.
Merci !!
Fred
Ah bah si c’est bien lui ! C’est marrant, les photos de ton post précédent ne me disaient rien du tout, même pour la partie étroite inondée où j’ai bien aussi failli m’enfoncer, mais il n’y a pas de doute le final est bien le même. On ne s’était pas enfoncé dans le slot comme vous à la fin car nos loulous étaient restés dans la voiture donc c’est sympa de voir ce que ça donne en fait.
Je ne savais pas que vous aviez été aux Bungles Bungles alias Purnululu !? C’est dans votre blog ?
Nous avons fait trois semaines dans le Nord Ouest de l’Australie jusqu’à Alice Springs. D’ailleurs c’est la première fois que nous faisions du camping sauvage mais c’est vieux !! (2005).
Tu connais ? Nous avons fait beaucoup de randos dans ces régions superbes aussi.
2 photos du canyon Echida Chasm à Purnulu Australie (pour étayer ce que j’ai dit sur le carnet de voyages)
Par contre à l’époque pas de blog, j’ai commencé le blog que pour 2014 quand nous sommes partis pour notre année sabbatique.
Michèle
Jean Philippe je viens de trouver ton blog sur l’Australie (à vrai dire je l’avais déjà regardé et je viens de m’en souvenir)
Je vois que vous êtes déjà allés à Echidna Chasm (ta photo est bien plus belle que la notre)
http://jeveuxcamperenaustralie.blogspot.fr/2012/11/purnululu-bungle-bungle.html
J’aimerai bien y revenir car ils nous restent encore plein de choses à voir mais c’est loin et très difficile pour nous de prendre plus de 2 semaines (maxi 3) !!! L’ouest USA est plus près.
Michèle
Nous, on y était en 2012. Et oui il y a eu aussi un “jeveuxcamperenaustralie” évidemment
Un extrait avec la page sur Purnululu: http://jeveuxcamperenaustralie.blogspot.fr/2012/11/purnululu-bungle-bungle.html
Bon, continue à nous faire rêver d’Ouest avec tes photos d’hiver !
Mercredi 30 décembre :
Route 12 et Bryce Canyon
Comme en hiver (pas seulement en hiver d’ailleurs !) il n’y a pas grand-chose à faire le soir dans les petites villes de l’ouest américain comme Hanksville, nous nous couchons de bonne heure et nous sommes donc réveillés très tôt le matin. L’avantage c’est que l’on peut donc profiter pleinement de nos journées. Ce matin ne déroge pas à la règle, nous sommes réveillés bien avant le lever du jour. Deux possibilités s’offrent à nous : faire une troisième tentative de lever de soleil à Factory Butte ou prendre la route. Comme nous avons pas mal de kilomètres à faire aujourd’hui, nous optons pour la seconde solution.
Nous levons le camp vers 6 heures pour nous rendre au parc national de Bryce Canyon situé à environ 260 kilomètres. Ce sera notre cinquième visite dans ce parc magnifique dont nous ne nous lassons toujours pas. Quand on aime, on ne compte pas, et comme nous adorons, pour quoi s’en priver !
L’atmosphère s’est réchauffée par rapport à ces derniers jours : il ne fait que moins sept degrés. La station-service de Hanksville étant fermée, nous attendrons Torrey, la grande ville des environs (179 habitants en 2013), pour faire le plein. Après une petite heure de route nous y arrivons et constatons qu’ici aussi la station-service est fermée et qu’elle n’ouvre qu’à 9h30. Sur notre route nous sommes certains de trouver de l’essence à Escalante à une grosse centaine de kilomètres de là, mais ce sera très limite avec ce qu’il nous reste. Il y a bien la bourgade microscopique de Boulder, mais nous ne nous rappelons pas y avoir vu une station. Comme nous n’avons pas l’intention de perdre bêtement deux heures et demie, nous décidons de courir le risque.
Nous attaquons la route 12, réputée être une des plus belles routes de l’ouest des Etats-Unis, à un rythme de sénateur afin d’économiser quelques goutte de carburant. La première partie qui est une très longue montée nous inquiète fortement : le compteur qui indique les miles restant à parcourir avec le peu d’essence qu’il nous reste diminue à un rythme effrayant. Il y a autre chose qui diminue au fur et à mesure que nous avançons sur cette route qui doit nous mener jusqu’à 2 930 m d’altitude, c’est la température extérieure. Moins dix degrés, moins quinze degrés, nous atteignons même pour la première fois la barre du zéro degré Fahrenheit, soit moins dix-huit degrés Celcius. Et cela continue encore de baisser. Nous entrons dans le domaine des températures négatives en degrés Fahrenheit jusqu’à atteindre moins quatre degré Fahrenheit ou moins vingt degrés Celcius !
Heureusement le soleil commence à pointer le bout de son nez. Les températures ne vont pas tarder à remonter. Mais le premier effet du soleil, c’est de nous offrir un superbe spectacle.
Sur le parking où nous assistons au lever du soleil nous faisons la connaissance d’un trentenaire américain qui vient de passer la nuit ici, dans sa voiture. Il est tranquillement en train de boire son café en profitant comme nous du spectacle. Un peu intrigués, nous échangeons quelques mots avec lui et il nous explique qu’il n’a pas eu froid grâce à sa couverture et que cela lui permet d’économiser quelques dizaines de dollars quand il voyage … Respect !
Maintenant qu’il fait jour nous pouvons profitons des paysages de hauts-plateaux enneigés que nous traversons.
Nous atteignons Boulder avec une boule au ventre car l’ordinateur de bord nous indique qu’il ne nous reste plus que de quoi parcourir 30 miles, la distance exacte qui nous sépare d’Escalante. Au cœur de cette petite agglomération, nous repérons sur la gauche de la route une pompe devant une petite maison en bois. Est-elle toujours en fonctionnement ? Nous ne sommes pas encore arrêtés qu’une charmante grand-mère vient nous accueillir. Ouf ! Sauvés ! Et en plus l’essence est beaucoup moins chère que ce que nous avons payé ces derniers jours. Nous repartons soulagés, le réservoir plein à ras-bord. Nous ne saurons jamais si nous avions assez d’essence pour rejoindre Escalante …
Au-delà de Boulder la neige disparaît quasiment et nous retrouvons des paysages plus classiques pour l’ouest américain.
Avant d’arriver à Escalante nous faisons une petite halte pour rendre visite à quelques hoodoos et quasi-hoodoos.
Ceux qui connaissent bien la région devraient repérer assez facilement les lieux grâce à cette photo.
Avant de reprendre notre route, nous faisons un petit détour sur une piste où nous avons repéré il y a quelques années une jolie butte rocheuse bicolore. Etant donné l’orientation du soleil, elle devrait être plutôt à son avantage. Bien vu, c’est le cas …
Encore un peu de route avant d’arriver à Bryce Canyon et un dernier arrêt au bord de la rivière Paria. C’est pour nous très étonnant de voir cette rivière entièrement gelée. Habituellement, lorsque nous la côtoyons, il règne une chaleur d’enfer.
En fin de matinée, lorsque nous arrivons au parc national de Bryce Canyon, nous sommes rassurés : la neige est bien présente.
Nous ne sommes jamais descendus dans l’amphithéâtre de Bryce (de loin la meilleure façon de découvrir ce parc sublime) avec la neige. C’est donc une occasion à ne pas manquer. Après un petit casse-croûte nous partons faire la randonnée classique qui associe Queens Garden trail et Navajo Loop trail.
Bryce Canyon est un parc que nous adorons, mais là, avec la neige et la douce lumière d’hiver, c’est encore mieux que d’habitude. Les couleurs sont plus douces, plus délicates, avec plus de nuances … tout simplement extraordinaires. Et randonner sans souffrir de la chaleur, quel plaisir !
Au deux tiers de notre randonnée le soleil est chassé par les nuages et honnêtement les paysages sont tout de suite moins intéressants. Heureusement, nous avons fait la plus belle partie de la randonnée sous le soleil. La dernière montée, plutôt escarpée, se fait totalement à l’ombre et à cet endroit, nous ressentons bien le froid qui est fortement accentué par le vent qui s’engouffre entre les falaises.
Lorsque nous rejoignons le bord de l’amphithéâtre nous profitons à nouveau de quelques rayons de soleil (ce seront les derniers de la journée) mais avec un ciel complètement gris.
Comme le ciel semble bouché pour un bon moment et que les prévisions sur Bryce Canyon ne sont pas très optimistes pour demain, nous décidons de ne pas rester ici ce soir et de poursuivre notre route. Direction Kanab, à 120 kilomètres de là, la première destination de notre séjour après notre arrivée à Las Vegas. La boucle est bouclée, cela sent la fin. Plus que trois jours !
D’autres photos sur notre blog ici
à suivre…
Bonjour Michèle
En un mot : MAGNIFIQUE!!!
Nous avons (je devrais écrire j’ai ) déjà joué à tenter le diable avec l’essence et même boule au ventre . On est des vrais gamins parfois !!
Ah Escalante : Je sais que boncampeur dira la même chose que moi : cett petite bourgade avec un vrai passé outre qu’elle peut être un bon camp de base pour rayonner dans le coin est aussi charmante .
Ahhhhhhh Bryce sous la neige : Le dernier rêve des amoureux de l’Ouest Américain .
Fred en a revé , Michèle l’a fait !!
Amitiés
Fred
Merci Fred il faut que tu programmes cela !!!
Oui Bryce sous la neige est magnifique. C’est la deuxième fois que nous faisons l’ouest américain l’hiver (nous ne faisions pas de blog à l’époque), nous avions aussi vu Bryce sous la neige, beaucoup plus de neige, mais nous n’avions pas faite la rando dans l’amphithéatre. C’est sublime.
Amitiés
Michèle
Jeudi 31 décembre (partie 1) :
Parc national de Zion
Nous avons décidé de consacrer la dernière journée de l’année 2015 au parc national de Zion. Lorsque nous arrivons à l’entrée Est du parc, l’endroit où la route atteint son altitude maximale (plus de 1 700 m), le petit jour se lève et les températures sont à nouveau glaciales : - 18 degrés Celsius.
Nous continuons de progresser sur la route 9 et juste avant d’arriver au tunnel qui donne accès à la vallée de la Virgin river, nous constatons que le petit parking (une dizaine de places seulement) qui est situé au départ de la balade pour Canyon overlook n’est pas entièrement occupé. De tous nos passages à Zion, c’est la première fois que nous voyons des places libres sur ce parking. Nous décidons donc de commencer la journée par cette petite balade (un kilomètre et demi aller-retour) qui se révèle être plutôt agréable. Elle passe par une grande alcôve et offre quelques coups d’œil agréables sur les reliefs des environs.
Trop contents d’avoir une place de parking et donc l’occasion de faire cette balade, nous partons en oubliant de vérifier quel est le moment optimal pour le point de vue qui nous attend à la fin du sentier. Une chose est sûre, ce n’est pas le début de matinée (en tout cas pas en hiver). On devine bien que dans une ou deux heure(s) cela devrait être mieux, mais pour le moment, c’est encore l’ombre qui domine la vallée.
Un nouveau petit tour sur la route 9 (toujours aussi belle) …
… et nous partons rejoindre le départ de la randonnée que nous avons choisie pour ce début de matinée. Notre choix s’est porté sur Many Pools une randonnée courte (trois kilomètres aller-retour) mais avec un dénivelé assez important. Cette randonnée ne figurant pas sur les cartes officielles distribuées par le parc, elle reste assez confidentielle. Contrairement à d’autres randonnées « non officielles », ici impossible de se perdre, il suffit de suivre le lit d’un petit cours d’eau.
L’environnement de cette balade, au cœur du massif de Zion, est non seulement très agréable, mais également impressionnant.
Mais l’intérêt principal de Many Pools, ce sont, comme son nom l’indique, les nombreuses piscines (plusieurs dizaines) qui émaillent le lit du cours d’eau qui descend des reliefs situés plus au nord. L’intérêt de cette randonnée atteint son paroxysme lorsque ces piscines sont remplies d’eau, ce qui est loin d’être toujours le cas. Nous avons de la chance, l’eau est bien présente, mais étant donné les températures du moment, c’est bien évidemment de la glace et d’une belle épaisseur.
Un peu avant d’arriver au terme de notre balade, nous avons la chance de tomber quasiment nez-à-nez avec un groupe de six bighorn sheeps (mouflons). L’un d’entre eux s’approche de nous en conservant tout de même une distance de sécurité raisonnable, nous observe un bon moment …
… et après avoir jugé que nous ne représentons pas une menace, rejoint ses congénères. Nous restons un long moment à les observer sans qu’ils ne se préoccupent vraiment de nous. Nous avons juste droit à un coup d’œil de temps en temps pour vérifier que nous ne nous rapprochons pas trop d’eux (jusqu’à trente/quarante mètres de distance cela ne semble pas poser de problème) et tout va bien. Quel beau moment !
Il est temps maintenant de laisser nos compagnons et de reprendre notre randonnée afin d’atteindre les dernières piscines.
Sur le chemin du retour le soleil un peu plus élevé nous permet de faire quelques nouvelles photos dans des zones qui étaient partiellement à l’ombre à l’aller.
Nous avons vraiment beaucoup apprécié cette randonnée et notre jolie rencontre avec les mouflons a encore renforcé son intérêt. Les piscines gelées et la neige qui parsème les roches rouge-orangé sont du plus bel effet. Cerise sur le gâteau, comme cette randonnée n’est indiquée ni sur les cartes, ni sur les guides distribués par le parc, il n’y a strictement personne. Une chose est sûre, c’est que si nous en avons l’occasion un jour, nous reviendrons ici avec plaisir pour pouvoir profiter de ces piscines photogéniques avec une eau non gelée.
à suivre …
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Hello Michèle,
Très belles images (encore) à se mettre sous la dent. Tu parles de monde dans les randos mais à cette saison, vous avez quand même vu moins de monde qu’en été non ? Par exemple, à Bryce, sur une rando classique, vous avez vu combien de personnes dans la journée ?
Bonjour Jean-Philippe,
Merci.
Je ne retrouve pas où j’ai parlé de monde mais ça ne peut qu’être par rapport aux randos « non classiques » où nous étions seuls.
Sur les randonnées classiques quelques chiffres pour te donner un ordre d’idée :
Bryce : dans l’amphithéâtre une trentaine de personnes
Zion Canyon Overlook même pas une dizaine
Goblin Valley qui est très facile d’accès à côté du parking nous n’avons vu que 5 personnes
Monument Valley une trentaine de voitures dans le parc
C’est sûr que ce n’est pas comparable à l’été avec la foule dans les grands parcs.
Nous avons constaté que la population des touristes à cette époque de l’année est plutôt chinoise.
Exception faite à the Wave nous ne les avons pas rencontrés dans les randos mais plutôt des américains ou des canadiens. Nous n’avons pas croisé de français.
Bonne journée
Michèle
Je reviens sur la réponse que j’ai faite précédemment, et j’apporte une précision ccomplémentaire (qui sera mentionnée sur la suite de mon carnet de voyage) : le seul endroit où nous ayons vu beaucoup de voitures et les parkings pleins c’est à Zion canyon qui est habituellement fermée en été, l’accès se faisant par navette.
J’avoue que nous étions un peu surpris mais il faisait un très beau soleil, c’était la veille du premier janvier je pense que les américains se promenaient.
En fait je posais cette question car je me faisais la remarque que vous ne deviez vraiment pas voir grand monde lors de vos sorties. Qui plus est, vous faisiez des sites hors des sentiers battus et puis ta phrase : “Cerise sur le gâteau, comme cette randonnée n’est indiquée ni sur les cartes, ni sur les guides distribués par le parc, il n’y a strictement personne” m’a un peu questionné car je me suis dit que peut être finalement, sur les randos “classiques” plutôt fréquentées en été, vous aviez quand même vu du monde.
Mais ça y est, tu as bien répondu à ma question …
Jeudi 31 décembre (partie 2) :
Parc national de Zion
Après la belle balade de Many Pools nous décidons de prendre la direction du canyon principal de Zion, la zone la plus touristique et la plus renommée du parc. La route qui traverse ce canyon est interdite à la circulation des véhicules personnels une grande partie de l’année (de mars à octobre/novembre). Pour pouvoir y aller il faut alors obligatoirement emprunter les navettes gratuites mises en place par le parc. Une organisation qui ne permet pas de s’arrêter où on veut et qui rend chronophage tous déplacements. Mais en hiver, avec la baisse de fréquentation, cette route est ouverte à tous. C’est pour nous l’occasion d’aller y faire un petit tour. Nous avons déjà visité cette partie du parc lors de notre premier séjour aux Etats-Unis en 2000 et honnêtement cette zone, la plus connue de Zion, ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable.
Dès notre entrée dans le canyon nous sommes surpris par le monde que nous y trouvons. Quasiment tous les parkings sont complets ! Et dire qu’à vol d’oiseau nous ne sommes qu’à quatre kilomètres de Many Pools où nous n’avons pas rencontré âme qui vive pendant plus de deux heures en dehors de quelques mouflons. Nous parcourons tout de même les dix kilomètres de route qui s’enfoncent dans le canyon.
Même si le Zion canyon est majestueux, même si la lumière d’hiver met particulièrement bien en valeur ses grandes falaises rouges, même si le ciel est d’un bleu parfait, l’impression de notre premier voyage aux Etats-Unis demeure : nous préférons largement la route 9 et la partie Est du parc. Pour réellement apprécier le principal canyon du parc il faut y faire des randonnées, souvent longues et difficiles. Certaines de ces randonnées sont bien à notre programme (notamment Angels Landing et les Virgin Narrows), mais ce sera pour un autre voyage.
Comme nous avons encore pas mal de temps devant nous, nous décidons de finir notre journée en allant explorer Hoodoo City. Située le long de la Kolob Terrace road, tout près de la frontière ouest du parc, cette zone ne voit quasiment jamais personne. Une courte randonnée dans une neige assez profonde nous conduit jusqu’à la bordure du petit plateau qui abrite Hoodoo City.
Nous profitons d’une belle plaque de neige pour préparer le message photographique que nous enverrons le lendemain à notre famille et nos amis.
Nous avons gardé pour la fin le plus beau spécimen que nous ayons trouvé à Hoodoo City.
Il est temps de rentrer à Kanab en prenant le temps de faire à nouveau quelques arrêts sur la magnifique route n°9.
Ce soir pour le réveillon de fin d’année à Kanab le choix est plus que limité : Mac Donald, Subway ou mexicain. Notre choix est vite fait, 2015 s’achèvera donc dans un resto mexicain …
A suivre…
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Vendredi 1er janvier (partie 1) :
Coyote Buttes North & The Wave
Dans nos prévisions initiales aujourd’hui nous devions rentrer sur Las Vegas afin de prendre notre vol retour demain matin et ainsi arriver en France dimanche. Cependant, juste avant de réserver nos vols nous avons décidé de prolonger notre séjour d’une petite journée. Pourquoi ? Parce qu’il y a quelques mois nous avons bêtement oublié de nous inscrire à la loterie de Coyote Buttes North, la seule façon d’obtenir un permis pour randonner dans un coin perdu à la frontière de l’Utah et de l’Arizona. La particularité de ce coin perdu ? Il abrite The Wave, une mythique vague de pierre qui fait rêver tous les aficionados de l’ouest Américain. Seulement vingt personnes (dix sélectionnées quatre mois à l’avance sur internet et dix sélectionnées la veille dans les bureaux des rangers de Kanab) ont accès chaque jour à ce Graal. Pour faire partie de ce club très fermé, il faut être retenu lors d’un tirage au sort auquel s’inscrivent chaque jour des centaines de postulants. Lorsque nous nous sommes rendus compte que nous avions totalement zappé le tirage au sort qui délivrait les permis pour le mois de décembre, nous avons décidé de tenter notre chance pour la journée du 1er janvier et donc, dans l’hypothèse heureuse d’une sélection, de prolonger notre séjour d’une journée. Et bien, aussi incroyable que cela puisse paraître nous avons eu la chance phénoménale de faire partie des dix heureux gagnants parmi plus de 500 concurrents ! Nous sommes d’autant plus veinards que c’est la quatrième fois que nous nous y rendons. Mais je vous rassure, nous éprouvons toujours autant de plaisir à nous rendre à The Wave que lors de notre première fois.
L’année pourrait donc difficilement mieux commencer pour nous !
Nous quittons notre hôtel à 6h30 pour être au départ de la randonnée dès le lever du jour. Ciel entièrement dégagé et moins seize degrés, un temps idéal pour randonner, même si nous n’aurions pas refusé quelques degrés de plus. Une chose est certaine, nous ne souffrirons pas de la chaleur comme c’est le cas en été.
La première demi-heure de marche, jusqu’à ce que le soleil sorte réellement et commence à réchauffer un peu l’atmosphère, est assez pénible. Comme c’est également la partie la moins intéressante de la randonnée, nous ne faisons pas un arrêt, même pas pour faire une petite photo. Vers huit heures la température devient acceptable et les paysages commencent à être très agréables.
En un peu plus d’une heure et demie, pauses déjeuner et photos comprises (un record pour nous), nous avons fait cinq kilomètres et nous sommes en bas de la montée casse-pattes qui conduit à The Wave. Un dernier effort et notre première récompense se présente : un petit massif très coloré situé sur le côté gauche, juste d’avant d’atteindre l’objectif principal de tous ceux .qui viennent ici.
Quelques minutes plus tard nous touchons au but, mais The Wave est totalement dans l’ombre. C’est donc l’occasion d’aller faire un tour du côté de Top Rock, le plateau qui domine le secteur.
C’est où Top Rock ? C’est tout là-haut ! Et pour y aller, ça grimpe … Même si l’ascension est un peu moins difficile que la photo ne le laisse croire, il faut négocier un ou deux passages pas tout à fait évidents. L’accès à la partie supérieure de ce plateau n’est donc pas un jeu d’enfant (dénivelé important et pentes très raides) et nécessite quelques talents d’acrobate. Mais cela reste faisable à condition de ne pas avoir peur du vide et d’avoir le pied sûr.
(j’ouvre juste une parenthèse pour vous dire que je n’ai pas pu aller jusqu’en haut, toujours mon problème de vertige même si techniquement c’est moyennement difficile. Michèle)
Notre objectif à Top Rock est de longer le côté est du plateau pour rejoindre Big Mac, un énorme hamburger de roche. C’est peine perdue ! Malgré plusieurs tentatives, en passant par plusieurs endroits, impossible d’accéder à Big Mac. Il y a toujours une zone à risque qui nous interdit de nous en approcher. Soit l’accès n’est pas possible, soit de la neige glacée est présente sur des zones en forte pente. Pas moyen de l’atteindre sans prendre des risques déraisonnables ici. Mais ce n’est que partie remise et comme ils disent dans la pub, « Je l’aurai un jour, je l’aurai ! ».
Il faudra revenir ici avec un peu plus de temps à consacrer à cette étonnante curiosité et si possible un jour sans neige. Cet échec n’en est pas complètement un car cette partie de Top Rock est très intéressante. On y trouve quelques superbes formations rocheuses et des paysages impressionnants et d’une beauté à couper le souffle.
Top Rock mériterait également qu’on lui consacre du temps pour l’explorer plus en détails. La zone doit sans doute cacher de nombreuses merveilles. Pas de doute, une cinquième visite se justifierait largement à condition bien-sûr que la chance continue de nous sourire pour les prochains tirages au sort.
Après cette escapade, il est temps de regagner The Wave qui est enfin dans la lumière. Mais contrairement à lorsque nous sommes arrivés, nous ne sommes plus seuls. Il y a une bonne dizaine de personnes sur place. Cela permet de donner une notion d’échelle intéressante à nos photos.
Mais bon, maintenant que l’échelle est donnée, nous aimerions bien être tranquilles, seuls avec la vague. Comment faire ? La solution est simple ! Nous indiquons à chaque groupe qu’à seulement quelques centaines de mètres de là, il y a une seconde vague de pierre et nous leur expliquons même comment y aller. Personne ne connaissait. Nous sommes vraiment sympas ! Quelques minutes plus tard, miracle ! Nous sommes à nouveau seuls avec « notre » vague. Cela a beau être notre quatrième visite, nous adorons toujours autant et les appareils photos se mettent à chauffer.
Midi, c’est l’heure du casse-croûte. Il y a pire comme cadre pour un pique-nique !
A suivre…
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